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Poésie en prose
boudune : C'est comme un rêve
 Publié le 01/06/15  -  10 commentaires  -  1194 caractères  -  218 lectures    Autres textes du même auteur

Voyage immobile.


C'est comme un rêve



C’est comme un rêve, comme un départ
La cathédrale bleue qui mord le ciel et tremble son secret de pierres, dans la chaleur.
Des silhouettes effilées s’arrêtent un instant, se posent sans prendre garde, et vieillissent avec douceur.
Les chemins s’enroulent en tresse, et leur fin devient invisible, noyée dans la saison qui marche, sans dire son nom.
Est-ce la mort qui les arase, au point qu’on ne les cerne plus ?
Vers quelle encre vont-ils se perdre, quels murmures font ployer les branches, que disent ces feuilles écartées ?
Les mots de quelle éternité ?
C’est comme un rêve, comme un départ
Je perds ma trace sur mes paumes ma route est sur ma joue et si je crie dans mes mains soumises personne n’entendra que le vent.
C’est comme un rêve, comme un départ
Les anges épicés s’évadent.
Délicatesse sur le monde, bien enfouie, et la soie des ailes se fait dissoute
La crasse monte
Et le ciel saigne
Les cris rampent et restent en bas. Le petit garçon sale ne pleure même pas.
Il attend juste.
La mer là-bas, la mort devant.
Un jour je croiserai mon ombre sur un pont inconnu.


 
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   Vincent   
7/5/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
C’est comme un rêve, comme un départ

le décor est planté

La cathédrale bleue qui mord le ciel et tremble son secret de pierres, dans la chaleur.

et les images le son des mots vont se succéder

Est-ce la mort qui les arase, au point qu’on ne les cerne plus ?

cette mort si importante pour le poète

ce fantasme qui le poursuit

comment est-il face à l'éternité

vous avez choisi les mots justes qui nous entraînent

j'ai beaucoup aimé votre prose très poétique

   Francis   
1/6/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
L'éphémère et l'éternité, la vie et la mort se mêlent dans l'ombre d'une cathédrale qui griffe le ciel. Alors tout devient flou: " les chemins s'enroulent en tresses, la saison n'a plus de nom..." Le temps semble s'évaporer dans les nuages, emporté par le vent. J'ai particulièrement aimé : " Vers quelle encre vont-ils se perdre ? Je croiserai mon ombre sur un pont inconnu, les anges épicés s'évadent, la saison qui marche sans dire son nom. "

   Marite   
1/6/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Voici une prose poétique agréable à lire et dont les images transmettent une sensation de vécu aussi étrange que cela puisse paraître ...
" C’est comme un rêve, comme un départ "
Cette petite phrase qui revient juste trois fois dans le texte permet de ne pas nous perdre en chemin.
Les dernières visions conscientes
" La cathédrale bleue ... Des silhouettes effilées ... Les chemins s'enroulent et leur fin devient invisible ..."
Et puis le départ :
"Je pers ma trace sur mes paumes ... si je crie ... personne n'entendra que le vent ..."
Et la dernière phrase " Un jour je croiserai mon ombre sur un pont inconnu. "
Un texte que j'aimerai relire ...

   Anonyme   
1/6/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour,
Est-ce bien un rêve, ce départ ?
Beaucoup de choses ici m'interpellent ( la cathédrale bleue qui mord le ciel et tremble son secret de pierres, dans la chaleur: magnifique cette image !), me montrent un chemin, le chemin que l'âme suit au moment du départ, peut-être pas celui de la mort, mais ce départ vers cet endroit où elle trouve refuge quand"je perds ma trace sur mes paumes ma route" et quand "je crie dans mes mains soumises personne n'entendra que le vent".
C'est le chemin qui mène vers un paradis où "les anges épicés s'évadent", un purgatoire quand" la crasse monte et le ciel saigne", quand "les cris rampent et restent en bas". Un endroit magique enfin où "l'enfant sale ne pleure même pas".
Un paradis sûrement où l'âme auréolée de sa propre lumière croise l'ombre de sa vie sur ce pont inconnu.
Merci pour m'avoir fait rêver, merci par vos mots d'avoir été un instant comme un guide vers un autre lieu.

   Mauron   
1/6/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Rêve de pierre et végétal. Rêve immobile et de départ. Paradoxes des images qui semblent se contredire. Les "anges" sont-ils ceux des voûtes ou bien les graines ailées de pissenlit? J'ai pensé à une Illumination de Rimbaud: Mystique. Parce que la transcendance se fait immanence ici, l'au-delà n'est plus qu'un rêve. Un monde de rêve. Tout tourne autour de celle ou celui qui se perd, c'est sur son corps qu'est tracée la route, la carte où suivre le chemin, l'endroit où s'égarer peut-être. Et si la mer, la mort envahissaient de leur horizontalité la cathédrale?...
Mystique
Sur la pente du talus les anges tournent leurs robes de laine dans les herbages d’acier et d’émeraude.
Des prés de flammes bondissent jusqu’au sommet du mamelon. À gauche le terreau de l’arête est piétiné par tous les homicides et toutes les batailles, et tous les bruits désastreux filent leur courbe. Derrière l’arête de droite la ligne des orients, des progrès.
Et tandis que la bande en haut du tableau est formée de la rumeur tournante et bondissante des conques des mers et des nuits humaines,
La douceur fleurie des étoiles et du ciel et du reste descend en face du talus, comme un panier, — contre notre face, et fait l’abîme fleurant et bleu là–dessous. (Arthur Rimbaud)

   Condremon   
1/6/2015
Bonjour

Cela n'a sans doute rien à voir mais par certains aspects me fait penser au célèbre tableau "Le cri".
Il y a un fort contraste entre douceur et douleur, mots qui se ressemblent. Et vous passez de l'un à l'autre sans heurt avec bonheur :).
Une lecture mystérieuse mais agréable.

   Sylvaine   
9/6/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Beau texte onirique, entre rêve et réalité, entre vie et mort. L'inquiétude s'infiltre peu à peu dans une atmosphère magique. De belles images, comme celle de la cathédrale qui m'a fait penser aux tableaux de Monet. Merci pour ce moment de lecture.

   Pussicat   
9/6/2015
Le titre anaphore, le titre refrain balise le chemin de la lecture de ce poème onirique... la mort, la nature berceau et cercueil ("La cathédrale bleue qui mord le ciel et tremble son secret de pierres, dans la chaleur"), message, présage ("Des silhouettes effilées s’arrêtent un instant, se posent sans prendre garde, et vieillissent avec douceur." / "C’est comme un rêve, comme un départ
Les anges épicés s’évadent."), interrogation/affirmation (" C’est comme un rêve, comme un départ" / "Est-ce la mort qui les arase, au point qu’on ne les cerne plus ?" / "Il attend juste."), valse des sujets ("on" "Il" / Je").
La césure se fait ici dans ce vers écrit sans ponctuation à lire comme une révélation :
"Je perds ma trace sur mes paumes ma route est sur ma joue et si je crie dans mes mains soumises personne n’entendra que le vent."
Un texte qui laisse place à l'imaginaire, comme un voyage sans but, le dernier vers écrit au futur est pour beaucoup dans cette lecture que je propose... un beau vers de fin.

Petits bémols :
"La cathédrale bleue qui mord le ciel..." .
Le "qui" n'apporte rien au vers et charge la barque :
(La cathédrale bleue mord le ciel et tremble son secret de pierres, dans la chaleur.)

"...noyée dans la saison qui marche,..." : "qui marche..."

Côté ponctuation, je me pers un peu. Vous mettez des points, ou pas, des virgules, ou pas...

Un très beau texte que j'ai pris plaisir à lire.
Une question sur :
"La crasse monte
Et le ciel saigne
Les cris rampent et restent en bas. Le petit garçon sale ne pleure même pas.
Il attend juste."
Qui est ce "petit garcon"?
à bientôt de de vous lire

   Anonyme   
13/6/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
Un poème d'une infinie tristesse...

Ce petit garçon sale qui ne pleure même pas et qui attend, immobile, écrasé de chaleur sous un ciel d'un bleu intense. Ce petit garçon qui n'a qu'un rêve, celui de s'évader quelque part où la vie sera meilleure, pour rire et vivre comme un enfant...

D'un côté la mer, de l'autre la mort. Alors, pour le moment, il ne s'évade qu'en rêve, en attendant de croiser un jour - peut-être - son ombre sur un pont inconnu.

   Anonyme   
26/9/2016
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Je ne suis pas vraiment entré dans ce texte, même après plusieurs lectures. C'est un poème bien sombre.

Pour moi, il manque par endroit de ponctuation, comme dans cette phrase, que je trouve bien longue à lire "Je perds ma trace sur mes paumes ma route est sur ma joue et si je crie dans mes mains soumises personne n'entendra que le vent".

La détresse s'attarde dans ces "C'est comme un rêve, comme un départ", qu'accentue "la mer là-bas, la mort devant", je me suis plus attaché au texte par petit morceau, par-ci, par-là.


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