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Poésie contemporaine
Cyrill : Poésie pour main gauche
 Publié le 02/06/15  -  12 commentaires  -  955 caractères  -  363 lectures    Autres textes du même auteur

En musique !


Poésie pour main gauche



La page est désolée de ne suffire à rien
Visage de nuit blanche pâle immaculée
Languide une avalanche étale de papier
Où rides et sentiers retirent corps et biens


À mes yeux fatigués.


Comme les ronds dans l’eau de vos âmes dorées
Des goémons errant sur les plis de mon cœur
Un remord soulevant la marée de vingt heures
S’évaporent les mots ; et ma plume érodée


De désir en ardeur


En rêves d’encrier, folies en haut-le-cœur
Crève des horizons aux habits de sirène.
Amour et déraison, silencieuse peine
Le velours d’un cahier fiance les couleurs


Aux crochets d’une reine.


Poésie pour main gauche et les rimes sont vaines
Fantaisie sans accord, abîme épicurien
De plage en métaphore et de songes en riens
Paysage d’ébauche ou mensonge d’antienne


Amis, je vous reviens.


 
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   Anonyme   
12/5/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Une superbe maîtrise.
Une belle fantaisie avec accords au pluriel ! Je me fiance à ce rythme et ces images renouvelées pourtant issues du vocabulaire poétique le plus utilisé. Sensibilité mais contenue, chaque vers apporte une surprise au lecteur.
Quel beau travail.

   Myndie   
19/5/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
« De la musique avant toute chose ».
C’est vraiment une poésie très riche que vous nous offrez là. Elle a le charme d’une incantation . J’écoute le battement de vos vers, je respire avec eux et je laisse mon imagination faire le reste. Il y a aussi cette touche personnelle, ce vers de 6 pieds placé entre chaque strophe qui, loin de déranger le mouvement rythmique, en accentue le balancement et l’harmonie.
L’image ensuite. A chaque vers attachée, puissante et tourmentée, elle traduit mouvements, sons, couleurs, assimilant, par une suite de métaphores ininterrompue rides du sol, avalanches, ronds d’eau et marée à l’émotion qui étreint le poète, les confondant. S’il en émane un très fort sentiment de découragement et d’impuissance, l’exaltation est pourtant latente. N’est-ce pas ce qui résume le mieux l’état d’artiste, de créateur ?
J’ai eu un vrai coup de cœur pour votre texte.
Et particulièrement apprécié ces vers :
« La plage est désolée de ne suffire à rien »

« Poésie pour main gauche et les rimes sont vaines
Fantaisie sans accord, abîme épicurien
De plage en métaphore et de songes de riens
Paysages d’ébauche ou mensonge d’antienne

Ainsi je vous reviens ».

   Francis   
2/6/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Magnifique petite musique de nuit ! La page blanche devient un écran où le rêve à demi éveillé projette des marines douces et fantastiques : " goémons sur les plis du cœur, horizons en habits de sirène..." Les vers s'enchainent sans heurt sur cette partition que j'ai beaucoup aimée.

   Robot   
2/6/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
Le thème de la difficulté de l'écrivain pour trouver l'inspiration et la transcrire est traité de manière originale. Et cela d'une belle écriture qui ajoute au plaisir de la lecture. C'est à la fois amer et serein, les métaphores sont superbes et amenés avec beaucoup d'aisance.
Un texte que j'ai lu plusieurs fois pour le seul plaisir des mots et des vers.

   cervantes   
2/6/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Comme Ravel et son concerto pur la main gauche, votre poème évoque par touches légères, profondes et surtout mélodieuses la frustration de la plage blanche. Il vous permet de la transcender et d'en faire le sujet lui même. Du cahier consolateur des désirs, jaillit la nostalgie de l'indicible. Je ne sais quelle reine inspire le troisième quatrain, mais nous aimons les vers et les rimes vaines que vous partagez avec vos amis.

Merci

   Condremon   
2/6/2015
J'aime bien ce vagabondage sur la page blanche
Le premier vers en particulier (me) dit beaucoup
Je note les rimes ou tout au moins les assonances à l'hemistiche (je ne suis pas spécialiste). Ce vagabondage est moins improvisé qu'il n'y parait, d'où sa musicalité.
Je note aussi le défilement des paysages, les associations de pensée.
Un texte riche.

   Anonyme   
2/6/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Le syndrome de la page blanche, thème récurrent en poésie, traité ici avec une écriture élégante et des images raffinées .

   Purana   
2/6/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Quel beau poème, quelle belle musicalité et quel vocabulaire riche !
Si cela est ce que l'on appelle une page blanche, j'aimerais bien en avoir une.

J'adore ces vers placés entre les strophes qui agissent comme des ailes magiques, qui transforment un corps massif d'un poids impressionnant, en un oiseau qui vole légèrement dans l'air.

Le titre est beau et les images sont magnifiques.

Mille Bravos !
Purana

   Anonyme   
2/6/2015
Commentaire modéré

   Anonyme   
6/6/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir

Conquise par cette originalité et dans la forme ( ces vers glissés entre chaque quatrain....permettent de reprendre le souffle et si
.""A mes yeux fatigués
""De désir en ardeur
""Aux crochets d'une reine
""Amis je vous reviens"
Et dans le fond.....la voilà la douce musique pour moi ,qui étale ses notes noires sur feuille blanche !
Voilà que cette main gauche devient chef d'orchestre de vos mots qui font corps

   Pussicat   
10/6/2015
Le thème est usé et pourtant vous avez réussi à composer une partition élégante, sans fioriture avec une belle écriture. J'aime le titre pour sa référence musicale, il colle parfaitement au sujet : belle trouvaille ! autre belle trouvaille : ce vers en fin de strophe qui prolonge la musique du dernier vers de chaque quatrain, comme un écho... bravo !
à bientôt de vous lire

   Anonyme   
11/6/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Il y a effectivement du rythme dans ce poème, un je-ne-sais-quoi de mélodieux propre à pouvoir se transformer en chanson, justement...

Page blanche: avalanche (blanche comme la neige).

Le premier vers est indubitablement mon préféré :

"La page est désolée de ne suffire à rien"

Sublime !

   Donaldo75   
3/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
j'ai été attiré par le titre. Il me fait penser au "Concerto pour la main gauche" de Maurice Ravel - je n'essaie pas de marcher sur les plates-bandes du spécialiste local de la musique dite classique, cependant - mais je ne sais pas dire pourquoi et ces lignes ne sont pas consacrées à explorer les méandres de ma psyché, right ? Toujours est-il que rédigeant ce commentaire en écoutant le premier album de Joe Jackson, je suis content d'avoir déterré ce poème très réussi de Cyrill qui depuis a changé me semble-t-il de style et de registre. Certes, je retrouve la richesse du champ lexical mais là il y a une retenue alors qu'aujourd'hui c'est un flot, un fleuve là où je vois encore ici un ruisseau. Le format contemporain va bien avec le propos car même si la rime confère à l'ensemble un côté sérieux, il y a un début de décalage vers le rouge. Par contre, je ne suis pas fan des vers orphelins qui ne sonnent pas comme des refrains mais ressemblent plus à des panneaux de signalisation sur une route en travaux. En tout cas, en parlant de travail, il y en a et il ne sent pas le labeur mais le talent, surtout par l'usage des images intelligemment posées ça et là sans ressembler à un foutoir sans nom comme c'est parfois le cas en poésie.

Bravo !


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