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Poésie libre
Arielle : Les montres molles
 Publié le 08/12/09  -  20 commentaires  -  953 caractères  -  1317 lectures    Autres textes du même auteur

Le temps aimerait bien sauter à l'élastique...


Les montres molles



Dans la cour étriquée du cadran de la montre
l’ennui tue pas à pas
le temps
qui fait sa ronde.

Le temps rêve parfois de compter à rebours
sous ses talons aiguilles
l’émail lisse des jours
et de déboutonner le carcan de ses heures
pour sentir s’émouvoir leurs trop sages rondeurs.

Le temps aimerait bien sauter à l’élastique
ou couler
mollement
du pinceau d’un artiste
dispensé de tourner en rond
par habitude.

Délivré de son dogme et de ses certitudes
le temps retrouverait sa souplesse perdue
pour conjuguer le monde aux modes ingénus
que l’enfance glissait
naguère
dans ses jeux
quand le temps s’étirait
aaaaaaaaaaaaaaaafondait
aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaiicoulait
aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaiiaaaaajoyeux.


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Lylah   
8/12/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un titre qui intrigue, une première strophe très réussie : on y est, on tourne en rond avec le temps qui s'ennuie... et qui rêve en nous entraînant avec lui : Sortir de la routine, "déboutonner le carcan de ses heures"ou même "sauter à l'élastique" !
Retrouver un temps libre de vivre dans la "joie" et la "souplesse"..

Joli rêve en effet et qui fait du bien en ce petit matin gris et pluvieux juste avant de partir travailler, l'oeil rivé sur la montre (dure !)
Merci Arielle pour ce petit instant d'évasion, très agréable !

   Lapsus   
8/12/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
La référence à l'œuvre de Dali "coule" de source.
Les courbes, les droites se déforment, tout comme se disloquent les alexandrins dont ce poème est tout entier composé.

Le texte livre une belle critique de l'ennui, la routine, l'oubli de la langueur enfantine.

Je relève d'excellents passages :
"Le temps rêve parfois de compter à rebours sous ses talons aiguilles" - amusant
"couler mollement du pinceau d’un artiste dispensé de tourner en rond par habitude".
Le retour à Dali, "génialissimement" original et novateur, est heureux.

Le vers final :
"quand le temps s’étirait fondait coulait joyeux"
riche de ses verbes successifs et de sa présentation adaptée est très réussi.

   LEVENARD   
8/12/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Pas facile de se dégager d'un titre pareil qui évoque bien évidemment Dali.

Or je lui trouve une profondeur et une simplicité (où je perçois tout à fait pourtant un travail de cisèlement particulièrement raffiné) que l'évocation de Dali ne me faisait pas supposer.

J'ajoute que je ne trouve pas de discours, de laïus bavard, que ce texte est d 'un équilibre parfait, présentant quelques formules tout à fait parlantes et pertinentes, intelligentes, précieuses même peut-être, mais sans affèterie.

   Anonyme   
8/12/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Arielle,

C'est bien joli tout ça, léger aussi...dans le bon sens... j'aime bcp l'image du compte à rebours, ainsi que celle de la boutonnière.

Une belle lecture, merci

   Anonyme   
8/12/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un bien joli poème, une entrée qui claque bien avec "Dans la cour étriquée du cadran de la montre"...
J'aime bien la troisième strophe aussi.
La dernière strophe , son début surtout, me cause moins. Je sais pas trop, ça sonne trop "pragmatique" même si ce n'est pas le mot qu'il faut. Bref.
L'ensemble me plaît.
Je suivrai les prochaines productions d'Arielle avec plaisir.

   ANIMAL   
8/12/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un texte agréable, au ton léger et charmant pour dire l'ennui du temps immuable. J'aime bien la personnification du temps qui aimerait quitter un peu sa routine et le dit de fort jolie façon.

L'idée est une belle trouvaille, et je ne vois qu'une faille au niveau musicalité : le vers "dispensé de tourner en rond" est trop court à mon goût et rompt une harmonie qui coulait toute seule comme une ritournelle.

Mais je chipote, j'ai pris plaisir à lire et relire ce poème. Merci.

   irisdenuit   
8/12/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Salut,

Très belle variante sur le temps. La 3e strophe me plaît plus particulièrement.

J'aime également beaucoup l'image - le temps rêve parfois de compter à rebours sous ses talons aiguilles -.

Bien aimé ma lecture.


Amitiés,


Iris

   jaimme   
13/12/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bon là tu triches Arielle, j'adore Dali! Mais, bon ce n'est pas l'œuvre que je préfère.
Et cet (censuré) de temps!!! Je suis bien d'accord. Faisons-le sauter à l'élastique, il remontera déjà sur 80 % de sa chute!!!!
La seconde strophe me plaît vraiment!
Et l'enfance, oui, le temps de l'immortalité.
Beau poème Arielle! Qui s'indigne, qui propose, qui fait rêver.
Et justement... le pire ennemi du temps... c'est le rêve!
Merci!

jaimme

   Anonyme   
9/12/2009
Bonjour. C'est mon premier commentaire.
Le titre a attiré mon attention (Dali bien sûr)

Que dire ? Bien écrit ? Il semble.
Je ne suis pas expert en poésie mais ce texte sur le temps me parle.

Un regret, celui que l'élasticité du temps, thème intéressant s'il en est, soit à peine évoquée.

Je ne saurais mettre une appréciation ne sachant à quoi elle correspond vraiment (mais je vais chercher les conseils en fouillant les forums)

   Anonyme   
10/12/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
De la poésie libre comme j'aimerais en lire davantage.
On sent que la réflexion de leur auteur n'a pas quitté un instant l'écriture de ces vers. Très bel effet du dernier vers, particulièrement.
Et puis une personnification intelligente du Temps menée tout le long du poème.

   AR-A   
11/12/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir,

le titre de ton poème m'a intriguée de par sa référence à Dali, artiste que j'aime beaucoup (en faisant abstraction des méandres sombres du personnage !)

J'ai aimé lire à voix haute ton poème : les alexandrins se combinent avec des vers de trois ou six pieds dans lesquels j'ai vu en réalité des alexandrins cassés par une césure ayant choisi de ne pas respecter la règle classique. Une césure qui refuse en quelque sorte la norme et la règle ! Tu nous donnes ainsi à voir un temps soumis à l'obligation de la régularité (les alexandrins et les mots que tu choisis) qui le contraint et l'étouffe : "cour étriquée", "l'ennui tue pas à pas / le temps / qui fait sa ronde", "l'émail lisse des jours", "le carcan de ses heures", "les trop sages rondeurs". Les alexandrins cassés par une césure irrespectueuse et les termes dynamiques font a contrario ressentir la volonté du temps de se libérer : "le temps rêve", "compter à rebours", "déboutonner le carcan de ses heures", "sauter à l'élastique", "couler mollement du pinceau d'un artiste".
La dernière strophe nous entraîne dans le rêve éternel du temps (du temps ou de l'Homme ?) : revenir en arrière. La forme est particulièrement bienvenue avec les trois derniers vers de deux pieds seulement progressivement décalés : on glisse inexorablement vers le point final qui stoppe toute velléité de poursuivre le poème et le rêve du temps, mais tu termines avec le mot "joyeux" qui résonne en nous comme un carillon renouvelé porteur d'espoir.
Pendant mes lectures, me sont venues deux musiques : "the wall" des Pink Floyds et le mouvement de la marche funèbre dans la symphonie N°1 de Mahler.

Je te livre une interprétation toute personnelle de ton poème. Je l'ai vraiment aimé car tu en as soigné la forme, pesé les formules et les mots qui, dans leur simplicité, sont utilisés judicieusement.

Il faut aussi remarquer la superbe définition que tu donnes de l'artiste : celui qui est "dispensé de tourner en rond par habitude" !

   bulle   
11/12/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Le temps personnifié..
Une approche épurée et pourtant consistante que j'aime beaucoup..

"et de déboutonner le carcan de ses heures"
"pour conjuguer le monde aux modes ingénus"

Ce rythme décousu apporte un plus aux mouvements..

Un texte qui me ravit, après le baiser du soir, un plaisir renouvelé ici..

   Anonyme   
13/12/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Un poème très bien réalisé, où la forme s'allie délicieusement au fond pour incarner l'errance d'un Temps humanisé.
Ces alexandrins libérés "jouent" à merveille avec les "états d'âme" du Temps, sur un rythme parfois vif, parfois lent, espiègle ou hésitant ... Avec des images très plaisantes : l'ennui qui tue le temps, "l'émail lisse des jours", "déboutonner le carcan de ses heures", "dispensé de tourner en rond par habitude", "conjuguer le monde aux modes ingénus" ...
Superbe exercice, bravo !

   Raoul   
14/12/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
De beaux vers libres, joliment travaillés, sur la vision circulaire et cyclique du temps qui tant à s'évader.
L'utilisation des registres féminins et enfantins est inventive, l'allusion au peintre à moustache est bien amenée sans être lourde, le tout est élégant, pétillant et plein d'esprit.
Seul bémol dans l'expression "fait sa ronde", qui malgré les multiples évocations et sens qu'elle engendre ne va pas avec le reste du texte (avis personnel bien sûr).
C'est un joli moment de poésie.
Merci pour cette lecture.

   Chene   
15/12/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Douze... comme la métrique de tes alexandrins qui échappent au linéaire classique

Douze... comme les heures du cadran qui s'effilochent et y gagnent en plasticité et en élasticité

Douze... comme douze fois douze... qui crée le rythme et le mouvement du poème et du temps.

Voir le temps autrement, rendre leur liberté aux alexandrins voilà un poème qui crée un espace poétique cohérent et pertinent.

Un poème que j'apprécie beaucoup.

   Anonyme   
15/12/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
le rythme est fluide, les images sont très belles, petit coup de coeur pour la deuxième strophe où tu as donné de la sensualité au temps, ce qui est bien trouvé. On est loin de l'ambiance déprimante du temps qui passe.

   Anonyme   
18/12/2009
Je passe sur la référence à Dali, qui me dépasse. J'ais beaucoup aimé la forme de ce poeme, qui, c'est rare, colle au fond de la pensée. J'y ais troivé de belles images, et ce clin d'œil à l'enfance, Bien que parfois elle n'est pas si ingénue qu'on le croit.

Rose

   Anonyme   
21/12/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'aime
Rares sont les poémes en vers libres qui passent avec succès le test du gueuloir.
Celui-ci coule tout seul, c'est un bonheur pour l'oreille.

Les images sont à l'avenant. Insolites, inventives, poétiques en un mot.

Le titre est un clin d'oeil à Dali et sans doute une profession de foi surréaliste.
Merci pour ce bon moment.

   silene   
20/7/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
L'intro est magistrale, et le reste suit, en développant. Une réussite de plus, Arielle. Merci.

   Anonyme   
9/7/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Arielle,

Le temps conté sous votre plume est un enchantement. Jamais je n'aurais penser que le temps qui passe m'aurait fait rêver. Vous en parlé avec une telle sensualité.
Et ce mini calligramme du dernier vers est une belle fin, il dessine bien la forme et les traits de ce temps heureux se languissant.

Et j'aime ses retours à la ligne sur certains passages de votre poème qui brise un rythme linéaire.


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