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Poésie contemporaine
Arielle : Mon péché capiteux [concours]
 Publié le 26/09/15  -  23 commentaires  -  928 caractères  -  442 lectures    Autres textes du même auteur

Alouette, gentille alouette...


Mon péché capiteux [concours]



Ce texte est une participation au concours n°19 : T'as de beaux yeux, tu sais ! (informations sur ce concours).




Tu m’as saisie du bout des yeux,
grisée par le miel de ta voix
et le parfum de tes cheveux
je me suis glissée dans tes draps.

Tu jetais de la poudre aux yeux
dans les miroirs de tous mes songes
l’alouette au matin radieux
étincelait sous tes mensonges.

Pour tes beaux yeux, tes yeux pervers
qui me poussaient vers le ruisseau
j’aurais vendu mes père et mère,
j’aurais brûlé tous mes vaisseaux !

Tu n’aurais pas dû sous mes yeux
loucher sur cette péronnelle,
je n’aurais pas tiré du feu
crachant sa gerbe d’étincelles
ce tisonnier voluptueux
que j’enfonce dans ta prunelle.


 
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   Bidis   
14/9/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
Très joli, léger et démoniaque poème. J'en aime le rythme et les mots... et la chute.

   ameliamo   
16/9/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Une poésie ayant un quelconque charme. Elle et désinvolte et respecte le sujet du concours.

   leni   
26/9/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Les sujets imposés sont pour moi d'une difficulté insurmontable
alors je lis l'inspiration des autres
De jolies images poétiques c'est ce que je retiens
Rien que ces deux vers méritent le déplacement

Tu jetais de la poudre aux yeux
dans les miroirs de tous mes songes
et
Loucher sur cette péronnelle

Par contre je ne suis pas fan du tisonnier

Merci pour ce lever de soleil matinal


Amitiés Leni

   Anonyme   
26/9/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Délicieusement cruel ! J'adore l'esprit de ce poème qui est à l'opposé de l'esprit nunuche. Jalouse, mais pas victime pleurnicharde ! Cela me met en joie.

Saisir du bout des yeux, jeter de la poudre aux yeux... Habile d'avoir appelé à la rescousse ces expressions pour illustrer le thème.
Loucher sur... j'ai souri
Et le dernier vers :
que j'enfonce dans ta prunelle
on imagine la jubilation que vous avez eue à l'écrire.

Un poème que j'ai lu avec plaisir et le sourire aux lèvres. (solidarité féminine, sûrement :-) encore que je n'aie jamais rencontré de pervers et que... mais je ne vais pas raconter ma vie !

   cervantes   
26/9/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Une délicatesse vache qui me va droit au cœur et... au cerveau (gare au tisonnier!)

La construction est implacable depuis les premiers émois jusqu'à la rupture en passant par la passion aveugle. Les images utilisées parlent mais toujours sous l'émotion cette lucidité amère que j'aime beaucoup.
Et enfin tout au long du poème, cette relation au yeux (certes pour le concours) mais qui n'est pas artificielle et qui m'apparait comme une succession de plans courts d'un film intimiste.

Merci pour ce très beau texte

   Cristale   
26/9/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Non mais ! Il n'allait pas continuer à poser ses yeux partout en toute impunité ! Et puis un tisonnier, il faut toujours en avoir un bien chaud à la maison, ça peut servir à ouvrir les yeux de certains.

Un texte satyrique dans un scénario satirique...juste comme j'aime dans ce genre d'exercice. L'écriture est fluide, du rythme en octo, des rimes agréables, tout cela me convient.

Votre héroïne n'a pas froid aux yeux ! Lui non plus...désormais.

Merci Arielle.

Cristale

   Pimpette   
26/9/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
"Ange Ariel chargé de nous montrer toutes les beautés du monde"

C'est réussi!!

Mais le poème est très chouette:

Tu jetais de la poudre aux yeux
dans les miroirs de tous mes songes
l’alouette au matin radieux
étincelait sous tes mensonges.

   papipoete   
26/9/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour Arielle; il croyait qu'avec ses beaux yeux, l'amant " épeire " à qui nulle femme ne pouvait résister, pouvait impunément loucher sur une autre que celle encore au fond de ses draps. Jusqu'au jour où l'offensée, sa " captive " lui creva les yeux, déchirant à jamais sa " toile d'araignée "...

   Vincendix   
26/9/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Voilà comment l'on devient cyclope, le danger des femmes possessives, il faut savoir partager dans la vie !
Mais bon, ma grand-mère disait "gentil n'a qu'un œil", je n'ai jamais compris pourquoi ?
J'ai aimé le rythme de cette fantaisie autour des yeux d'une alouette qui ne ne veut pas être plumée.. Non, c'est pas tout à fait cela?..Pas grave, j'aime quand même.

   Anonyme   
26/9/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Pauvre homme, il n'avait quand même pas mérité ça... mais c'est quand même superbement écrit, oui !

Les strophes sont d'une justesse diabolique, du début à la fin. Attention à la vengeance d'une femme !

Wall-E

   Gemini   
26/9/2015
J'ai mis longtemps à comprendre la raison de cette alouette. J'avais fait de longues recherches sur la bestiole (gauloise) pour son vol stationnaire dit "Saint-Esprit", mais je ne me suis pas arrêté sur la plus évidente : le miroir. Aux alouettes. Bravo ! C'est finement joué. Pour le reste bravo aussi, naturellement. M’apparaît une tigresse de jalousie qui n’a rien pour me déplaire. Le bellâtre voit-il désormais les choses d’un autre œil ? Ça reste à voir.

   jfmoods   
26/9/2015
I) Une clarté aveuglante

1) Des sens exaltés

La locutrice, enchantée, prise dans les rets d'un séducteur (toucher : « saisie », vue : « yeux », « tes beaux yeux », « étincelait », « radieux », goût : « grisée », « miel », ouïe : « voix », odorat : « parfum »), finit par rendre les armes (passé composé : « je me suis glissée dans tes draps »).

2) Les affres de la passion

Le recours aux adjectifs indéfinis (« tous mes songes », « tous mes vaisseaux »), l'usage de conditionnels passés (« j'aurais vendu mes père et mère », « j'aurais brûlé ») et la forme exclamative mettent en exergue, on ne peut plus clairement, la force insubmersible d'un embrasement affectif.

II) Le poison de la vengeance

1) Un recul salutaire

Cependant, la femme prend rapidement conscience de la duperie, de l'enjeu délétère de cette relation (choix de l'imparfait, expressions : « poudre aux yeux », « miroir aux alouettes », groupe verbal : « me poussaient vers le ruisseau », jeu des possessifs : « tes mensonges », « tes yeux pervers »).

2) Une impitoyable loi du talion

Il ne s'agit plus que de prendre l'autre à son propre piège (modalisation : « Tu n'aurais pas dû », enjambement : « sous mes yeux / loucher sur cette péronnelle ») afin de lui rendre, au sens propre, la monnaie de sa pièce (diérèse : « ce tisonnier voluptueux », présent de narration : « j'enfonce »).

Merci pour ce partage !

   Anonyme   
26/9/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Arielle...
Une chronologie parfaite, du bout des yeux au tisonnier et le tout très bien conté sur un rythme sans faille.
Je retire de cette lecture que la vengeance n'est pas toujours un plat qui se mange froid !

C'est tout à fait dans l'esprit du concours, chaque strophe reprenant le mot "yeux" même si sur la fin il n'en reste plus qu'un ! Bravo

   Disciple   
26/9/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
L’argument de l’amour, comme celui de la haine, me paraît bien faible ici : un beau physique et du baratin d’abord, puis un regard de travers ensuite. Le personnage féminin fait preuve d’un caractère aussi servile que tyrannique, au fond. Difficile d’applaudir des deux mains. Quant au personnage masculin, il ne vaut guère mieux. De beaux yeux, oui, mais aveugle du début à la fin ! Cela dit, je prends ce poème pour une bonne mise en garde contre les attachements purement charnels, ou plutôt, nos attachements de "bête", toujours ô combien aveuglants ! Et puis, il est bien écrit : vivant, simple, élégant, et… d’une cruauté festive de bon aloi.

   Robot   
26/9/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément ↓
Bonjour Arielle,
Un avis rapide en passant.
J'aime l'originalité du traitement de cette poésie pour le concours. Ces yeux que l'on aime contradictoirement jusqu'à la détestation. J'ai relu plusieurs fois pour m'impregner de la rigueur du thème et de l'écriture.

   Anonyme   
26/9/2015
Bonsoir Arielle

Je me suis régalé à la lecture de ces octosyllabes aussi bien écrits que jubilatoires.
Le séducteur a de beaux yeux, mais comme la narratrice n'est pas partageuse elle y plante un tisonnier !

Je parle de narratrice car je me doute bien que tu évites de recourir à une telle violence, non par vertu, mais par crainte des ennuis judiciaires.

Merci Arielle et bonne chance pour un concours dont tu respectes fidèlement les contraintes et où tu viens de placer très haut la barre.

   Anonyme   
26/9/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Si le premier quatrain ne m'a pas paru des plus originaux dans ses images, je dois dire que le reste m'a beaucoup séduit.
<< Tu jetais de la poudre aux yeux
dans les miroirs de tous mes songes
l’alouette au matin radieux
étincelait sous tes mensonges.>> Quatre vers aux images subtiles pour situer de façon précise le "personnage".
A mon goût, la chute est délicieusement cruelle et vengeresse.

   Curwwod   
26/9/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
De la légèreté dans la cruauté. Joli coup. Des variations sur le thème des yeux très réussies, très astucieuses, une sincérité dans l'expression de l'amour qui ne peut que toucher et de la jalousie qui ne peut que faire frémir. Une belle écriture souple, légère qui sert admirablement le propos. Mais pourquoi les femmes s'amourachent-elles foujours de mauvais garçons ?

   Anonyme   
27/9/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Texte d'une belle élégance et d'une grande musicalité qui m'a atteint en plein coeur. Le fin est superbe et brille de mille feux.

   Francis   
28/9/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Léger et musical, j'ai perçu ce poème comme le texte d'une chanson .
J'aime particulièrement la deuxième strophe: "dans les miroirs de tous mes songes."

   Anonyme   
28/9/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Bonsoir !

Aie ..ça fait mal ! on dit que la vengeance est un plat qui se mange froid ..là elle est brûlante ! Le pauvre , il aurait dû aller chez un orthoptiste pour corriger son strabisme ,
Malgré cette cruauté vengeresse je n'ai pu m'empêcher de sourire !
j'ai bien aimé

   Pascal31   
4/10/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un poème romantique, limite fleur bleue, qui finit férocement, sans que l'on s'y attende.
Du coup, pour moi, l'effet est réussi : vous nous endormez sous des formules à l'eau-de-rose ("le miel de ta voix", "le parfum de tes cheveux", "l'alouette au matin radieux") pour mieux nous cueillir (voire nous choquer) par un crime passionnel sanglant, à coup de tison dans l’œil ! Bien joué (si je puis dire) !

   Mona79   
4/10/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'espère au moins que le tisonnier est fictif : quelle horreur ! Il ne lui reste plus qu'un œil, à cet infidèle, pour loucher sur sa voisine, tant pis pour lui (et pour elle, car un homme borgne ce n'est pas très joli à regarder, à moins de claquer la porte après coup !) Sinon c'est un poème jubilatoire très bien construit, rien ne lui manque, même pas la chute inattendue et cruelle... Bravo Arielle !


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