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Poésie libre
Ariumette : '''' [concours]
 Publié le 09/09/09  -  17 commentaires  -  1073 caractères  -  347 lectures    Autres textes du même auteur

Une entité labile.


'''' [concours]



Ce texte est une participation au concours n°9 : Le personnage (informations sur ce concours).




Je suis la buée
Du souffle chaud
Que son soupir installe.


Au dehors, l’aurore bat son plein et la pluie se lève.
Le métronome du temps déraille pour un instant ;
Et je me glisse,
Parfaite,
Entre ses deux présents.

Je suis la traînée
De poudre
Qui farde sa joue.


Le réveil tarde à lancer ses infos et la station grésille.
L’équilibre de l’expire retient une poussière ;
Et je crée
Un bécarre
À son être en nuances.

Je suis la sensation
D’une pensée
Qui s’efface sans paraître.


L’air se fend à nouveau de son geste précis.
Ma présence s’étrécit, je meurs d’un renouveau ;
Un battement de cils,
Une porte qui claque,
Et me voilà partie.
Il est six heures…

Déjà.


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   jaimme   
13/9/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Personnage qui joue sur le registre de l'éphémère, qui se prend pour le dieu Janus... Pas encore trouvé. Le sommeil qui disparaît.
Mais franchement le jeu m'a séduit.
Beaucoup aimé:
"L’équilibre de l’expire retient une poussière ;
Et je crée
Un bécarre
À son être en nuances."

Je reviendrai. Promis.

Edit: et je relis et je me réveille, je m'émerveille.

   Marquisard   
9/9/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Je suis séduit, tout simplement.
Entre simplicité et lyrisme "doux", comme une chanson, un petit air au réveil, une volute, tout simplement.
Je ne sais quoi ajouter d'autre.. juste j'aime beaucoup.

   Lapsus   
9/9/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un bout de temps placé entre parenthèses, si ténu et fragile qu'il ne tient qu'à un souffle complice.
Il ne se passe rien. Ou presque rien. Et c'est déjà beaucoup.

   Anonyme   
9/9/2009
 a aimé ce texte 
Passionnément ↓
Magnifique moment de lecture... J'aime tout dans ce texte, qui glisse et évoque, sans heurt.

Un très beau travail sur la ponctuation l'utilisation du point virgule au deuxième vers des strophes paires, par exemple.

Le métronome du temps qui déraille, le glissement dans les deux présents, l'équilibre de l'expire,je meurs d'un renouveau... j'ai trouvé tous ces passages magnifiques, cette sensation de temps suspendu, surtout cette sensation que créent les mots...

J'ai adoré !

(un bon point pour l'utilisation très réussie de la mise en italique)

   pieralun   
9/9/2009
 a aimé ce texte 
Bien
quelques très beaux vers en italique, un vers totalement décalé dans l'ensemble du contexte "Le réveil tarde à lancer ses infos et la station grésille." La chute est bonne, et l'ensemble aussi.

   brabant   
10/9/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
De belles expressions, heureuses; des bonheurs d'expression... pour qualifier l'éveil, la phase transitoire "entre ((les)) deux présents".
J'aime énormément:
"L'équilibre de l'expire retient une poussière;" funambulisme acrobatique visuel, instant figé retenu en suspension ponctuelle de lumière.
J'aime énormément:
"Et je crée
Un bécarre
A son être en nuances."
Quel accord parfait!

Je rêve de ces réveils-là...

A six heures du mat', impossible pour moi!
Je fais taire les tambours de l'aurore.

   Anonyme   
10/9/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'aime beaucoup...
Très poétique, très... suspendu... le moment de silence, l'instant suspendu... j'aime vraiment la forme, l'alternance de narration en je en italique et la narration tout court...
Jusqu'ici, je pense que c'est mon préféré au concours...
J'apprécie particulièrement les moments ou l'instant figé parle... les italiques qui s'insinuent... ça colle tellement avec le sujet que c'en est ... impressionnant...

Merci Ariumette, je vote pour toi! Na!

   David   
11/9/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Ariumette,

Je pense à l'état de semi conscience qui précède l'éveil, entre le rêve et la conscience en quelque sorte, un moment où il semble encore possible de rester du bon côté... en vain je crois. Oui, j'aime bien, c'est assez subtil et le moment décrit, la sensation comme c'est écrit dans le poème, je n'en connais aucun nom, mais cette image au début :

"Je suis la buée
Du souffle chaud
Que son soupir installe."

Elle le décrit vraiment très bien, avec la circonférence qui rétrécie irrémédiablement... un air de haiku ça ?

Le titre-signe ne me dit pas grand chose par contre, il doit y avoir mieux je pense.

   Mr-Barnabooth   
11/9/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une poésie simple et sonore !
On ressent fortement ta présence et tes émotions !
Ton poème me berce, il est réussit.

Amitiés de Mr B.

   Anonyme   
12/9/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Très beau, une vraie recherche poétique.
J'ai aimé l'ensemble, plus particulièrement l'image de "se glisser entre ses deux présents".
Bravo.

   Bidis   
13/9/2009
 a aimé ce texte 
Passionnément
Quand il n'y avait pas encore de commentaires, j'avais trouvé ce poème merveilleux, mais, bien évidemment, il me restait obscur.
Maintenant je peux m'écrier : "mais c'est bien sür !" et évaluer ces vers subtils et beaux à la mesure de l'exceptionnelle émotion qu'ils suscitent. Merci les Oniriens malins !

   Melenea   
14/9/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'aime ces vers en italique intercalée... comme une brise aidant au réveil... l'ambiance la poésie, tout est là pour moi... C'est ce moment là où on reste encore entre veille et sommeil, où tout parait différent et que l'on oscille...

Bref j'ai adoré

   Anonyme   
14/9/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Oui.
J'aime beaucoup.
C'est d'une grande finesse.
Tous ces petits détails :"Le réveil tarde à donner ses infos et la station grésille", "une porte qui claque" sont du plus bel effet.

L'entre deux est bien rendu. Comme un état de flottement.

Le titre (?) correspond vraiment bien à l'idée.
Bravo.

   Fanch   
15/9/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
je le ressens comme très bien construit avec des images originales et bien choisies...

   Selenim   
19/9/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Belle évocation du temps, avec ces strophes que s'alternent, italiques ou pleines. On ressent comme le battement entêtant du métronome.
Le titre est idéalement trouvé, une idée fulgurante.
Il y a dans ce laps des trouvailles d'une précision helvétique.


Et je crée
Un bécarre
À son être en nuances.


Subtil.

Selenim

   Anonyme   
19/9/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'ai dû relire plusieurs fois avant d'aimer. D'abord décontenancée, me voilà maintenant conquise. Ce souffle ténu, ce presque rien, si joliment traduit ...
J'aime particulièrement
"Et je crée
Un bécarre
À son être en nuances"
et la chute, saisissante.
Merci pour cette belle découverte.

   Chene   
26/9/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonsoir Ariumette,

Un personnage ou deux ? Je m'explique.

Tout vient de de l'ambiguïté des vers en italiques et de "je suis"... Deux interprétations possibles :

- "Je suis" présent du verbe être et là l'ambiguïté est levée : l'auteur est en même temps le personnage central "Et je suis partie" et un condensé de "la buée", "la traînée... de poudre" et "la sensation". Une forme d'anthropomorphisme sensoriel en quelque sorte...

ou bien...

- "Je suis" (sous-entendu "du regard"), présent du verbe suivre qui peut faire penser à un deuxième personnage qui observe la scène du réveil, du petit déjeuner, du maquillage, etc... sensation renforcée par la présence des fameuses italiques... et par "sa joue", "son être en nuances"...

Cette ambiguïté me plaît bien, en tout cas, car à peine perceptible en première lecture et "Entre ces deux présents", j'ai fait mon choix.

Et puis je me permets une petite remarque sur :

"Et je crée
Un bécarre
A son être en nuances"

Qui dit "bécarre" dit altération... Qui dit altération, sous-entend qu'il y a un bémol quelque part... oh ! juste quelques comas de "nuances"... Encore une subtilité relationnelle : il y aurait-il quelque chose caché derrière, comme dirait Voulzy ?

En conclusion, je cherche encore le bémol, quitte à faire le grand bécarre !

Un poème d'une ambiguïté très poétique, un poème très subtil malgré son air de ne pas y toucher !

Après le bémol et le bécarre, ça vaut bien une bonne note !

Cordialement

Chene


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