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Poésie libre
Jules : Plier mon corps aveugle dedans ma tête ronde
 Publié le 09/09/09  -  11 commentaires  -  1010 caractères  -  260 lectures    Autres textes du même auteur

À lire...


Plier mon corps aveugle dedans ma tête ronde



Au grain morne d’une nouvelle aube vaine,
je veux échouer ma tête ronde contre ton ventre
dans l’ombre rousse de tes seins m’abriter un peu
et puis fermer les yeux, ne plus rien savoir,
que toi, la chaleur diffuse d’une membrane vive.

Je veux que ma joue tangue au battement de ton cœur,
entendre pulser le sang de l’arbre et la fougère
qui affleurent l’enveloppe et nourrissent la chair.

Je veux flotter encore au fluide de ton souffle,
m’imprégner tout entier de son onde vitale,
être traversé alors d’une vague profonde
et mourir à l’instant de ta poitrine étale.

Je veux brûler mes lèvres au sel de ta peau,
goûter l’orange amère à l’ambre de ta sueur,
respirer ton parfum, me baigner de lait tiède.

Je veux sentir tes doigts passer dans mes cheveux,
s’ouvrir et se fermer comme des ciseaux de bois,
oublier la chambre et le monde qui l’entoure,
plier mon corps aveugle dedans ma tête ronde.


 
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   Anonyme   
9/9/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Sympa...

J'ai quelques petites parties qui me sembles plus faciles ou moins originales... le sel de ta peau... oublier le monde...

MAIS... mais j'ai apprécié cette lecture... c'est rare que ça me parle, et là, ça me parle simplement... ça me renvoie à mes propres correspondances, et c'est à peu près tout ce que je demande... ressentir le poids des images derrière les mots...

Je souligne aussi le rythme, qui est bon, ça se lit bien...

Je regrette que " que toi" soit à la ligne... ou alors je l'aurais aimé seul... chippotage ^^

J'apprécie particulièrement les tercets et le dernier quatrain... j'aime la sensualité et la douceur que je retrouve derrière la tristesse...

Merci

   Anonyme   
9/9/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
J'aime bien le titre et donc la fin du poème, j'apprécie ce côté décalé que je n'ai malheureusement pas retrouvé dans le corps du texte. Le poème débute convenablement mais j'ai eu plus de mal par la suite. Je n'ai pas trouvé grande originalité à l'expression et le rythme, la musicalité, ne m'ont pas vraiment marqué (trop de "de ta", "de tes", "de ton"... notamment).
Avec le titre, je pensais lire un poème à la Michaux (sans trop savoir pourquoi) et j'avoue rester sur ma faim.

   Marquisard   
19/9/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
(j'ai lu les commentaires avant de poster le mioen, j'aurais pas dù)
Le texte a eu le même effet sur moi que sur notrac, attiré par le titre j'ai été déçu par le contenu.
Outre l'attente de quelque chose d'original, j'ai trouvé le texte qualitativement assez irrégulier, et généralement trop alambiqué/classique pour concerver un côté prenant, émotionnel.
Ceci dit, j'aime beaucoup le titre.

Au plaisir

Edit : relecture,

c'est doux et chaud et moite, empreint de désir, j'ai aimé, beaucoup. l'écrit m'a semblé très mûr, dans le fond comme dans la forme.
Chapeau.

Je file prendre mon abonnent aux prochains textes de l'auteur

   ANIMAL   
9/9/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'aime bien l'étrangeté de ce poème, les images inhabituelles qui véhiculent quelque chose de sensuel, voire d'érotique.

On se laisse bercer par les sonorités de ces mots qui se succèdent comme des vagues. Seul le second vers me semble manquer d'harmonie avec en plus la répétition de "tête ronde".

Ma strophe préférée est la dernière, surtout ces vers superbes :

"Je veux sentir tes doigts passer dans mes cheveux,
s’ouvrir et se fermer comme des ciseaux de bois"

Merci de cette lecture

   Anonyme   
9/9/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Le titre laissait présager quelque chose d'original, et puis non.

Le propos est beau, sensible, touchant et certainement tentant mais je n'ai pas été porté plus que ça par cet ensemble de vers tactiles.

La première strophe aura tout de même, gagné toute mon attention.

Mais dans l'ensemble peut-être, un sentiment de déjà lu...

   brabant   
10/9/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Franchement, on n'a pas envie de s'immiscer entre elle et vous, on n'a pas envie de troubler cette chaude quiétude, on ne veut pas être le grain de sable entre les peaux.
Le tout mène au dernier vers et semble n'être fait que pour lui.
Il est sublimissime:
"Je veux...
...
plier mon corps aveugle dedans ma tête ronde."
Cromwell peut aller se rhabiller! Je plaisante, j'ai dit ça par jalousie. J'aimerais avoir écrit ce vers!... C'est l'oeuf dans la tête, j'ai pas dit "tête d'oeuf", hein, je suis trop jaloux c'est tout. C'est, et là je suis sérieux, un vers alchimique.
J'ai lu les coms après, je vois que notrac et marquisard concluent à peu près comme moi. Le dernier vers est vraiment très imagé et très original, surréaliste.

   LEVENARD   
10/9/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Alors là, le titre.. Chapeau !

C'est le titre qui m'a envoyé lire le texte. Epoustoufflant. On s'attend bien évidemment à une série acrobatique d'un contorsionniste majeur.
Non, à la vérité, j'avais un peu peur de tomber sur de l'abscons, et j'aurais été doublement déçu, car d'une part le texte n'aurait pas été à la hauteur de mes attentes, et en plus, cela aurait fait un superbe titre "fichu" pour rien.
Il n'en n'a rien été. Dans un registre des plus délicat à manier (la poésie érotique), c'est vraiment un petit bijou, avec une tournure de phrase à la fois précieuse mais suffisamment transparente pour permettre une lecture fluide ( par opposition aux fois où il faut s'arrêter tous les cinq mots pour se faire un résumé). En fait, le vocabulaire est simple, c'est peut-être là le secret).
Allez, je ne vais pas être comme ça jusqu'au bout quand même. Y'a juste le vers
"goûter l'orange amère à l'ambre de ta sueur"
qui me va pas !
D'abord parce que : "à l'ambre" sonne comme "à l'ombre" et l'induit presqu'automatiquement, d'autant que la locution à l'ombre existe, alors qu'à l'ambre n'a a priori pas de sens.
Peut-être peut-on simplifier
goûter l'orange amère, ambre de ta sueur
( sueur me plaît pas non plus...)

Ceci dit, "les reproches que l'on fait montrent bien nos limites"
Confucius (Précis de Beuverie - Verset V).

   calouet   
10/9/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
J'ai la curieuse impression de lire le poème de quelqu'un qui a eu une ou deux très bonnes idées, que le titre alléchant laissait presque deviner, mais que derrière l'originalité est un cran en dessous. Oh certes, c'est loin d'être une daube, ou même juste moyen, disons juste que ça me laisse un peu sur ma faim... Dommage! Merci pour la lecture ;)

   David   
11/9/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Jules,

Une drôle de gymnastique à réaliser, un contorsionnisme improbable... je ne savais pas qu'étale était un adjectif :

"et mourir à l’instant de ta poitrine étale."

qui a cessé de monter et qui n'est pas encore redescendu.

Cinq "Je veux... ", pas lourds, non, un peu véhéments peut être dans le contexte fusionnel ou... je pense à ces petites bêtes à carapace qui se mettent en boule quand on les touche, mais ce n'est pas vraiment ça non plus, les cinq sens s'éveillent au long des vers, ça répondrait à ce "corps aveugle".

   jaimme   
12/9/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Pour moi il se mêle un désir charnel de l'homme vers sa femme mais aussi ce désir de ré-intériorité maternelle, voire même celui du père qui veut entendre les premiers accords de son enfant dans le ventre de son amour. Un peu de tout cela, mais surtout celui de l'amant.
Cet homme qui n'a que ce bonheur ("Au grain morne d’une nouvelle aube vaine").
Une musique, parfois douce et langoureuse, parfois chaotique parce qu'il fallait l'exprimer.
Belle réussite.

   Anonyme   
12/9/2009
Un titre extraordinaire, d'une grâce infinie. Mais la poésie qu'il protège m'a semblé inégale et je ne l'ai pas appréciée comme j'aurais dû ou pu. Jules toutefois semble détenir une plume prometteuse si bien affutée. Je ne note pas, mon commentaire suffira pour cette fois :)


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