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Poésie contemporaine
Ascar : Encombrement matinal
 Publié le 11/10/15  -  13 commentaires  -  1554 caractères  -  340 lectures    Autres textes du même auteur

Fable Delafon (Jacob).


Encombrement matinal



Un jour anodin de l'an de grâce 2010,
me commande au réveil un besoin insistant.
De bonne éducation, j'obéis dans l'instant
relevant, de l'urgence, les tout derniers indices.

Masquant l’exubérance de mon glabre appendice
qui tend mon pyjama autrefois blanc comme neige,
je cours dans le couloir qui conduit au bas siège,
pressé par la charité de mes orifices !

L’habit sur les chevilles, je pose mon coccyx
afin que le confort qui sied aux lieux d'aisance
me garde en compagnie jusqu'à la délivrance
et convie mon esprit à rêver en coulisse.

Aïe ! Que se passe-t-il ? Soudain, mon front se plisse !
Au revers du plaisir, me taclent les enfers !
La formalité des souvenirs culinaires
se transforme en torture, Anus Horribilis !

Résigné mais amer à boire le calice,
je me range à la raison des grands philosophes.
Saisissant une revue sur l'oignon de Roscoff,
j'entreprends de rendre mon humble esprit moins lisse.

Espérant toutefois qu'enfin la chose glisse,
je reste concentré sur ma première affaire
poussant tant et si bien qu'un petit courant d'air,
aux notes de sous-bois, me libère du supplice.

De cette mésaventure, je tire un bénéfice :
je saurai désormais cuisiner l'oignon rose.
Et de ce bénéfice, une leçon s'impose :
Quand le corps vous abaisse, faites que l'esprit vous hisse !


 
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   Vincent   
15/9/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
Espérant toutefois qu'enfin la chose glisse,
je reste concentré sur ma première affaire
poussant tant et si bien qu'un petit courant d'air,
aux notes de sous-bois, me libère du supplice

De cette mésaventure, je tire un bénéfice :
je saurais désormais cuisiner l'oignon rose.
Et de ce bénéfice, une leçon s'impose :
Quand le corps vous abaisse, faites que l'esprit vous hisse !

bonjour

quel esprit quel récit

vous nous emmenez dans

ce beau voyage du matin

c'est avec un grand plaisir et quelques sourires

que je vous ai suivi dans cet endroit

où nous allons seuls

quelle inspiration

j'ai adoré

   Anonyme   
16/9/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Qu'en termes délicats ces choses-là sont dites ! Bravo ! Il faut du talent pour rester élégant en telle posture !
Fable Delafon Jacob... un incipit à la Duchamp bien trouvé, comme est bien trouvé le titre.
Autrefois à la cour, on disait : comment allez-vous ? (Y êtes-vous allé ?) pour s'inquiéter du confort intestinal de son interlocuteur.

Eh bien j'ai aimé ce poème à la délivrance. Sourire pour le petit courant d'air ! Et anus (annus) horribilis ! Joli mot d'esprit, très amusant.

   cervantes   
19/9/2015
 a aimé ce texte 
Pas
De l'humour certes, mais lourd dans le sujet bien sûr mais aussi et surtout dans la forme.

relevant, de l'urgence ??
la charité de mes offices. Diantre!
le confort...me garde en compagnie.
formalité des souvenirs culinaires. ??
Bénéfice en repétition...etc, etc

Une pépite! anus horribilis!

Est ce vraiment une poésie?

Essayez plutôt la nouvelle...

   papipoete   
21/9/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
le sujet est " audacieux ", traité sans être jamais " irévérencieux ", mais touche le commun des mortels jusqu'à Elisabeth ll. Un moment redoutable parfois, quand " les souvenirs culinaires " tardent à s'estomper, si pesants!
Cette " grosse commission " est si joliment évoquée, avec ce " petit courant d'air aux notes de sous-bois ", qu'elle ferait sourire " The Queen " ! Tout est écrit de façon poétique, et je salue le travail que cela supposa, pour ne pas détourner le regard face à cette scène quotidienne ( en principe ) !
Techniquement, je vois quelques alexandrins de 13 pieds et autres détails qui pourraient se corriger facilement.
Au 26e vers, " je saurai " plutôt que " je saurais " ?
J'espère la parution de ce poème, car il est de haut niveau

   Curwwod   
26/9/2015
 a aimé ce texte 
Pas
J'aime beaucoup la dernière strophe. Quant au reste qui vous dépeint par le menu en train de déféquer péniblement, il ne m'inspire vraiment pas. La scatologie même humoristique (cf : dragées fuca) n'échappe pas à une vulgarité qui me dérange et n'est pas compensée par la qualité d'une écriture méritoire cependant.
A propos, il me semble que ce poème n'a rien de néo classique et pourrait sans doute figurer plus judicieusement en contemporain.

   Anonyme   
11/10/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
C'est Jacob Delafon, l'éditeur, qui va être content...
J'ai d'abord fait la grimace, jusqu'à cette strophe, qui a su déclencher un véritable rire :

"Espérant toutefois qu'enfin la chose glisse,
je reste concentré sur ma première affaire
poussant tant et si bien qu'un petit courant d'air,
aux notes de sous-bois, me libère du supplice. "

Eh bien, je repenserai à votre poème lorsque j'irai sur les lieux d'aisances.

Ecrire à ce niveau sur un tel sujet relève quand même d'un véritable tour de force, donc bravo !

Wall-E

   Robot   
11/10/2015
Il ne faut rien s'interdire en poésie si les thèmes choisis sont exploités avec suffisamment de talent et bien sûr pour ce qui concerne ce site dans le respect de sa charte. L'art est présent et la déontologie respectée dans ce texte sur un sujet dont les fluidités auraient pu facilement tourner au nauséabond. Mais il a su éviter le piège de trop de trivialité.
Une remarque pour ce qui m'a choqué en poésie plus que le sujet choisi c'est cette date en chiffre que je trouve disgracieuse visuellement et qu'à mon avis vous auriez du éviter. Un petit signe de paresse peut être du à l'urgence de la situation mais après la chute vous auriez pu prendre le temps d'écrire deux mille dix surtout venant à la suite de an de grâce.

   Lulu   
11/10/2015
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour Ascar,

j'ai bien aimé la façon dont tout cela est dit. Le rythme est formidable et nous fait pencher du côté de l'humour.

Cependant, au-delà de la forme, il y a le fond. Or, je n'aime pas du tout le thème que vous relatez. Il renvoie à des instants que tout le monde connaît, certes, mais absolument pas poétiques.
Ecrire un poème sur ce thème ne rend d'ailleurs pas la chose plus poétique.

Personnellement, je ne me verrais pas lire tout un recueil de poèmes de cette veine... Celui-là m'en dissuaderait d'office, mais ce n'est là que mon humble avis.

   Pouet   
12/10/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Pour qu'un texte puisse accéder au sacro saint label "poésie", à l'estampille clinquante et reconnue par les versificateurs emplis de vérité universelle, faudrait-il se cantonner à l'évocation de certains thèmes privilégiés? Faudrait-il, sous forme de sonnet de préférence, disserter sur la rose, le chant des oiseaux, les couchers de soleil ou l'océan pour avoir la certitude absolue de "s'élever" et de toucher au sublime... Ah la voici enfin... LA Poésie avec un grand "P" pour rester dans le contexte du texte ci-dessus... La littérature est trop importante pour que nous la prenions au sérieux...
Alors à l'instar du Père Ubu, je dis Merdre! Cornegidouille.

J'ai trouvé cette poésie réjouissante, je me suis bien poilé.
Le ton suranné sied parfaitement au thème.
Bravo et merci pour ce joli tableau de Van Gogues.

   Anonyme   
12/10/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour

Fallait oser , vous l'avez fait ....et pourquoi pas ! La poésie peut-elle aborder tous les thèmes Oui ( c'est comme le rire ....peut-être pas avec tout le monde )...là ce sont les choses de la vie ( rien de plus naturel ,mais rien non plus de vraiment poétique )! sauf que c'est fait avec beaucoup d'humour et sans vulgarité.....autrement dit ça glisse ! :))

Un texte qui m'a bien amusée,
"Jacob de La Fontaine ( frère de ...) "quand la scatologie est contée avec poésie, ce n'est pas sale". d'ailleurs ici peut-on parler de scatologie ?
Et vous avez même su en tirer une morale ....quelle fable !!

"Quand le corps vous abaisse, faites que l'esprit vous hisse !

   Anonyme   
20/10/2015
Commentaire modéré

   Coline-Dé   
20/10/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Comment, vous osez ? !!!... Alors que la poésie ne saurait être admise que pour les jolies choses : les petites fleurs, les oiseaux, les années qui passent, les amours enfuies... l'alcool, les drogues diverses et avariées, les putes, pardon : les courtisanes ! Bref, suivant la voie ouvert par nos grands ancêtres...
Vous l'aurez compris, j'ai aimé votre poème, "bien torché", s'impose !
Je fais partie de ces iconoclastes qui pensent que la poésie peut s'attaquer à tous les sujets et que c'est même recommandé de sortir des sentiers battus ( je suis contre les violences physiques !)

Je n'ai pas des règles une maîtrise suffisante pour apprécier si le classicisme de la forme a trouvé son compte, mais rien n'a heurté mon oreille à ce niveau.
Cela posé, je n'irai pas jusqu'à vous dire que ce texte restera dans mes annales ( ben ... on est dans le champs sémantique n'est-ce pas ?) mais j'aime bien ce qui sort du ronron.

   Ascar   
22/10/2015

   in-flight   
23/10/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour

J'ai apprécié cette lecture car ça m'a fait marrer tout simplement. Et je ne doute pas du travail qu'il y a derrière.. Hum.
Mention spéciale pour "La formalité des souvenirs culinaires " --> j'irais presque jusqu'à dire que c'est beau.
"me taclent les enfers " --> excellent ça aussi.

Un texte clivant sur un acte universel (univers selles?) - oui j'ai repris ma vanne du forum, et alors! -
Tiens je vais même aller plus loin, je dépose les droits: univers selles™


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