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Chansons et Slams
Asrya : Comme une graine
 Publié le 18/09/17  -  9 commentaires  -  6230 caractères  -  78 lectures    Autres textes du même auteur

Une déclaration... intime, au vent.


Comme une graine



J'étais un rêveur peu banal, un veilleur romantique aux attentes marginales
Dans une société où on voit, on touche, on prend et on balance
On change, un peu tout le temps, on s'attarde pas, on essaie pas,
Non
On ne se surpasse pas,
Surtout pas
Et puis quoi encore ? C'est trop d'efforts,
C'est fatigant et à la longue, ça vaut de l'or

J'en ai reçu des remarques à ce sujet ;

Alors où t'en es ?
Sérieux, encore ? Et ça te plaît ?
C'est ce que tu veux n'avoir qu'un jouet ?


Ouais c'est ce que je veux ouais,
C'est ce que j'ai toujours voulu

Allez arrête de déconner, tu crains gamin,
Ça sert à rien, sers-toi plutôt,
Regarde un peu partout, trouve ton bonheur, amuse-toi
À quoi ça rime tout ça ?


Mon bonheur il est là, enfin je crois
J'en suis sûr en fait, et ça rime avec ma voix,
C'est tout,
Fais pas chier si tu m'crois pas.
Tire des coups, rince-toi l’œil, défonce-les
Dans un coin, dans un recoin, dans un lit, un lit double, un triple ; un trio, une doublette
Je m'en branle c'est pas ce que je souhaite

T'es relou… vraiment… t'es relou…


Ouais je sais, et ça me plaît.
Excuse-moi d’avoir des principes,
D'avoir des rêves et de vouloir qu'ils existent,
Pour être en paix avec moi et enterrer la hache de guerre qui me sépare de mes désirs.

**


Mais au fond, ça s'échappe pas. Non.
Ça rentre dans l'oreille et ça ressort pas, ça s'installe et ça veille histoire de voir si on s'en sort.
Et si on s'en sort pas ?
Et si je m'en sors pas et que cette pensée m'essore l'esprit,
Qu'elle me tamponne, qu'elle me culbute et qu'elle me rince de mon grand prix.
Et si ça peut pas se produire,
Parce que c'est comme ça et on pourra rien y changer
Et si la seule issue... c'était de fuir,
De faire son sac, prendre un casse-dalle pour la route et voyager

Comme une graine, que sème le vent
Comme une graine qui rêve de l'océan
Comme une graine que sème le vent
Comme une graine vers l'océan


Alors j'étais paumé, aveuglé, gangrené par une idée ancienne qu'avait germé
Comme une graine, au printemps, arrosée et qu'attend l'été afin d'se développer.
Comme une graine, j'me suis caché,
J'ai attendu le moment propice
J'ai attendu d'avoir une piste,
Sans jugé, sans arrêt, lentement bercé par mes regrets.

Et puis c'est là que c'est arrivé.
Comme ça, sans se presser, comme une enclume qui sort de scène
Qui détale, qui s'affale, qui s'écrase et retourne la réalité
Elle est venue la peine, ah oui ça elle est bien venue
Pendant des heures à me larmoyer sur ces belles images obscènes
Et elle s'est pas ramenée seule à dire vrai...
La tristesse n'a pas tardé à se pointer,
Et puis le dégoût et puis la haine

Comme une graine, j'étais terré, assoiffé, distancé, enfermé dans l'obscurité
Attendant fermement, gentiment, prêt
À endurer
Tous les tourments… sans me manifester

Comme une graine, que sème le vent
Comme une graine qui rêve de l'océan
Comme une graine que sème le vent
Comme une graine vers l'océan


Et puis c'est là que t'es arrivée.
Que tes mots, tes longs et grands mots m'ont chauffé les yeux
Puis qu'ils puissent se dégeler
S'ouvrir,
Contempler,
Mec, hé, dans quoi t'es enfermé ?
Et ça te plaît ? C'est ça ?
Ça te plaît de subir et de ne pas t'émerveiller ?
De passer ta vie à attendre, un déclic, une réponse, un comportement associé à tes attentes
Ces rêves que t'as imaginés

Non, mais non c'est pas ça.
Évidemment que non c'est pas ça.
T'as raison.

Tais-toi

Je me tais

Oublie

J'oublie

Allonge-toi

Je m'allonge

Et puis c'est là qu'il est arrivé,
Le signe du destin, le signe de demain
T'avais mal au dos, normal quoi,
Et moi, j'avais des mains.
La bougie fumait l'odeur d'une vanille écrasée, il faisait sombre ; la lumière s'éteignait.
Ta peau, sous mes doigts, sans arrêt me guider aux plus riches, aux plus tendres, aux plus vifs de mes émois.
On s'est laissé gagner, entraînés, psalmodiés, par ces rythmes répétés
Ces mouvements intenses, lents, profonds, violents, sus-jacents en suggestion.
Nos regards se sont transformés en caresse, sans contrefaçon
Comme par hasard, l'esprit ailleurs, perdu, hagard
Aux abords de l'explosion
C'était perturbant
On se connaissait ; on savait ce qu'on attendait :
Le premier geste,
Une approche,
Et des lèvres sans leste qui s'accolent

Comme une graine, que sème le vent
Comme une graine qui rêve de l'océan
Comme une graine que sème le vent
Comme une graine vers l'océan


Et c'est là que c'est arrivé,
Comme un parfum subtilement recherché, un dessous Aubade retouché
Une baignade en ciel d'été, un miel de ruche enneigée ;
Comme un tout dans l'Univers, un rien dans l'atmosphère, comme une lueur sous la mer ;
On s'est penchés, l'un vers l'autre, maladroitement, un peu bancal, les joues vivement rosées.

Oui c'est là que ça a commencé,
Ce putain de rêve que j'avais aimé, ces illusions que j'avais jetées
Comme une graine ils ont ressurgi de nul'part, ils sont sortis les bras en l'air
Et depuis, ils arrêtent pas de crier : « Vas-y je t'en prie, arrose-moi de tes baisers, parle-moi de tes étés, de tes projets, pour moi, nous, tous, pour notre avenir qui va germer

Comme une graine, que sème le vent
Comme une graine qui rêve de l'océan
Comme une graine qui aime le vent
Comme une graine sur l'océan


 
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   Queribus   
1/9/2017
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,

Je me permets d'abord une toute première remarque qui me parait évidente: le texte est beaucoup trop long; un texte plus court, un style plus "ramassé" m'auraient semblé d'un meilleur effet. Vous employez un style d'écriture très moderne qui m'a fait penser à Blaise Cendrars et c'est parfaitement votre droit mais l'ensemble a un côté un peu décousu avec des redites dans un joyeux désordre pas toujours harmonieux.
Pour résumé, votre texte m'est apparu trop long; je pense qu'il mériterait d'être repris avec un enchainement plus évident et plus logique.
Bon courage.

Bien à vous.

   Proseuse   
1/9/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,

J' ai tout lu ! c' est vrai qu' il y a du rythme dans votre texte, mais il me semble bien long pour une chanson ( un slam peut-être ? ) dans l' ensemble j' aime bien, tout en pensant que de-ci de-là il pourrait être peaufiné , je vais vous attribuer une "notation" moyenne + et éventuellement si ce poème est présenté avec " sa musique" je reviendrai le ré-évaluer , parce que j' ai tout de même un p'tit souci concernant sa longueur ... la musique m' aiderait à me faire une idée plus juste !
à vous relire ( ou entendre!) Merci pour ce partage

   Donaldo75   
9/9/2017
 a aimé ce texte 
Bien
(Lu et commenté en EL)

Bonjour,

Au début, j'ai cru que la longueur de ce texte allait me rebuter, au point de me pousser à l'abandon. Pourtant, j'ai plongé dans cette chanson, avec la première partie au contrechant réussi, dans une sorte de slam dépressif. La seconde partie abandonne le contrechant au profit du refrain, avec une forme d'incantation.

Je pense que cette chanson mériterait d'être mise en musique, dans un format long, de type pièce musicale un peu comme le "Potter's field" de l'Américain Tom Waits, en version plus cabaret.

J'ai bien aimé.

   Anonyme   
18/9/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un texte tout à fait dans l'esprit du slam. Des états d'âme, points de vues, conception des choses de la vie.
L'idée de la graine qui germe est originale dans ce type d'expression.

Le texte pourrait sembler long ; mais déclamé, ça défile plus vite qu'en lecture.

   Robot   
18/9/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Certes pas une chanson. Mais est-ce un slam ?
Je vois plutôt un texte à oraliser, un dialogue de théâtre.

Ce n'est pas la longueur qui me rebute, mais ce qu'il y a de redites qui supprimées auraient pu justement donner un texte plus dense en terme d'impact.
Notamment sur toute la partie du récit qui déclame le thème comme une graine. Savoir élaguer c'est important.

Reste que ce texte a du fond et que ce langage parlé me plaît assez.

   Anonyme   
18/9/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Je vous souhaite une longue très longue route. Votre poème m'a pris aux tripes. C'est beau, c'est violent, triste, fort. Superbement humain.
Juste un truc, le seul endroit où j'ai trébuché :
"Puis qu'ils puissent se dégeler"
Pourquoi c'est pas "pour" ?
Merci pour sus-jacent, je connaissais pas, j'ai été cherché la définition. Bien trouvé, bien pensé puisqu'il s'agit de volcan, de lave, de puissance en devenir.
Un long chemin à vous Asrya. Je me suis régalé. Un moment de pure intimité partagé avec le vent mais pas que...
Merci.

   Vincent   
18/9/2017
 a aimé ce texte 
Un peu
bonjour

ce n'est pas du tout une chanson

car la structure de votre texte ne s'y prête pas

peut -être un slam je n'y connais rien

en tout cas votre texte ne m'a pas enthousiasmé

il y aurait peut-être une manière un peu poétique

de l’écrire et tous ces on au début m'ont un peu repoussé

   Anonyme   
20/9/2017
 a aimé ce texte 
Un peu
D'abord, pour moi cela n'a rien d'une chanson et encore moins
d'un slam.

C'est bien, bien trop long, vous n'en finissez pas de discourir,
ce qui fait que l'essentiel de l'idée et du ressenti échappe.

Progressivement vous m'avez plongé dans la monotonie
de votre phrasé. Votre texte n'est pas assez fluide, et
ne semble pas avoir de rythme.

Vous apportez trop d'explications, vous donnez à lire
bien trop d'informations, ce qui fait que l'ensemble
m'a saturé bien vite, malgré que je sois aller jusqu'au
bout.

Il faudrait épurer et en revenir à l'essentiel pour que
"ça claque", et trouve en moi une meilleure attention.
L'idée est là, mais trop brouillon, dommage.

   Pistache   
26/10/2017
 a aimé ce texte 
Pas
Texte beaucoup trop long.
Paradoxalement, sans poésie à mes yeux alors que cela doit être l'intention, qu'il faut saluer du reste.
Un manque d'originalité dans le contenu et dans le traitement.L'usage de mots "grossiers" tombe à plat. Il ne choque pas, il ne bouscule pas, il ennuie.
Une volonté de partage assurément, une générosité certes, mais une monotonie.
Un exercice de style difficile, que l'auteur a voulu affronter avec un certain courage et une fougue inaboutie: le "refrain" malheureusement touche surtout par sa naïveté.


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