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Poésie néo-classique
Benooou : La nuit d'un autre hiver
 Publié le 23/05/16  -  10 commentaires  -  761 caractères  -  229 lectures    Autres textes du même auteur

Volonté de ne pas présenter le poème pour ne pas briser l'équilibre fragile de ses multiples sens ; liberté du lecteur !


La nuit d'un autre hiver



Je suis venu ce soir sur la plaine des morts,
Frileux jardin des ans qui frémit sous l'averse,
Où j'erre tristement, ressasse et tergiverse,
Car mon cœur est trop plein de regrets et remords.

Voilà que je remarque un bûcher vif, lointain,
Qui semble bien vouloir capter mon regard ivre,
Et qu'un son d'outre-tombe aussi froid que le givre
Me provient par à-coups d'un vieux passé déteint :

La distance et le temps m'appellent dans leur toile,
Attisant mes rancœurs grâce au feu d'une étoile !
Pourtant, les yeux mi-clos, je souffle et fais le sourd,

Car ici, maintenant, loin de l'astre inutile,
La vaste nuit d'hiver éclaire mon cœur lourd
De son obscurité reposante et futile…


 
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   Purana   
14/5/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Un sonnet bien écrit qui coule modestement et tranquillement comme un ruisseau qui traverse la vallée dans la nuit.

J'aime le choix des mots, pas prétentieux et avec un air de ne pas avoir été recherché laborieusement afin de s'adapter à l'arrangement strict des rimes et du nombre de syllabes.

Le fond est en effet l'objet d'interprétations différentes, ce qui rend le poème universel.
J'y vois l'aube d'un nouveau bonheur malgré la douleur.

Merci pour ce partage

   Anonyme   
23/5/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour

Bonne surprise en ce lundi que la lecture de ce joli sonnet.

Comme le lit l'auteur, chacun cherchera un sens, voire un message à ce texte : de multiples interprétations sont possibles.

Quelques beaux vers :

Je suis venu ce soir sur la plaine des morts,
Et qu'un son d'outre-tombe aussi froid que le givre

Et l'ultime tercet dans son ensemble.

Quelques épines quand même :

Des rimes attendues ou un peu facile par endroit :

morts/remords averse/tergiverse toile/étoile

Mais bon, ces remarques n'entament pas mon optimisme
pour ce joli texte.

   Lulu   
23/5/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,

j'ai bien aimé lire ce sonnet qui coule tranquillement.

J'ai particulièrement aimé les deux quatrains, où le rythme est encore plus agréable, je trouve, ainsi que les images.

Dans le premier tercet, j'ai eu un peu de mal à me représenter l'image développée dans les deux premiers vers "La distance et le temps m'appellent dans leur toile, / Attisant mes rancœurs grâce au feu d'une étoile !". C'est le mot "étoile" qui me turlupine. Le fallait-il pour la rime ? Car relativement au sens, cela m'échappe un peu dans la suite logique du récit.

Enfin, le dernier tercet reprend l'idée de l'étoile et du cœur de manière brillante.

Mes encouragements.

   Anonyme   
23/5/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Mais que dire d'un tel écrit lorsqu'il vous fait frissonner, qu'il bouleverse votre l'émotion, la provoque intensément mot après mot.

Voilà un excellent écrit, aux mots ciselés, très parlants, je pourrais user de beaucoup de superlatifs, mais à quoi bon, rien n'est plus vrai que de faire silence, de lire et de relire à en "abuser" , pour tout simplement en apprécier la profondeur, la teneur, cette puissance qui vous chavire ...

Si il me fallait retenir des mots plus particulièrement ce serait ceux des dernières strophes :

"La distance et le temps m'appellent dans leur toile,
Attisant mes rancœurs grâce au feu d'une étoile !
Pourtant, les yeux mi-clos, je souffle et fais le sourd,

Car ici, maintenant, loin de l'astre inutile,
La vaste nuit d'hiver éclaire mon cœur lourd
De son obscurité reposante et futile…"

   Anonyme   
23/5/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
" la plaine des morts," est-ce un cimetière où l'auteur vient " ressasser ses regrets et remords " ? Où bien le lieu d'un drame qui s'est produit à la suite d'un incendie ? "je remarque un bûcher vif, lointain".

Deux vers me déroutent un peu " Attisant mes rancœurs grâce au feu d'une étoile " "Car ici, maintenant, loin de l'astre inutile ".

Les images sont belles.
" La vaste nuit d'hiver éclaire mon cœur lourd
De son obscurité reposante et futile… " l'oxymore est éloquent.

   papipoete   
24/5/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour Benooou ; j'ai du vague à l'âme et mon coeur frémit dans la solitude où je suis, sans toi, sans eux .
Le soleil peut briller, je ne le vois plus ; seul le rai d'une étoile m'atteint de son feu, attisant les tisons de mes rancoeurs, dans la vaste nuit qu'est devenue ma vie ...
Le 2e tercet pèse plus lourd qu'une enclume sur ce pauvre être, mais brille sous votre plume !
Il m'arrive lorsque tout va mal, d'attendre les ténèbres et me rendre au cimetière sur la tombe de mes aimés ; griller une cibiche, et guetter l'étoile qui rallumera mon feu .
Un beau sonnet !

   Marite   
24/5/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Benooou ! Je ne saurais expliquer pourquoi mais ce poème m'a séduite dès la première lecture et ... je l'ai relu ... relu ... Est-ce la souffrance qui y transparaît, la nostalgie qui s'en dégage et dans lesquelles l'auteur semble se complaire ? Certains vers ou expressions sont très "parlants" :
" Frileux jardin des ans ...
" ... un son d'outre-tombe aussi froid que le givre
Me provient par à-coups d'un vieux passé déteint :
" La distance et le temps m'appellent dans leur toile ...

   Anonyme   
25/5/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Benooou,

"La nuit d'un autre hiver" : un titre sensationnel !

Regrets et remords donc, mais plus encore, de la rancoeur, mais envers qui, ou quoi ? C'est le seul reproche que je ferai à ce poème, car, avec un peu plus de précision sur ce mystérieux passé, les émotions auraient pu être amplifiées.

Bien à vous,

Wall-E

   Ioledane   
25/5/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Voici un poème qui, sur fond de cimetière, joue sur l'ombre et la lumière, sur le chaud et le froid.

De jolies trouvailles (frileux jardin des ans, un son d'outre-tombe aussi froid que le givre, attisant mes rancoeurs grâce au feu d'une étoile, obscurité reposante et futile) côtoient des passages plus convenus (frémit sous l'averse, mon coeur est trop plein de regrets et remords, capter mon regard, mon coeur lourd).

Le troisième vers, par ses verbes accumulés et les jeux sur les sonorités, incarne bien la tristesse ressassée.
Puis une lueur vient raviver d'anciennes douleurs ... avant que la nuit ne vienne les apaiser de son froid éteignoir.
Malgré le recours à certaines facilités, j'ai aimé l'atmosphère rendue par ce poème.

   MissNeko   
16/8/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J aime les poèmes sombres évoquant la nuit, le froid, la solitude ... Ici je suis servie.
Ce sonnet est beau, délicat et triste. Il semble qu une lueur d espoir
Pointe au milieu du texte mais c est la nuit qui éclaire le cœur désormais.
A vous relire


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