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Poésie libre
Bilnus : Ressenti R
 Publié le 12/11/18  -  7 commentaires  -  835 caractères  -  140 lectures    Autres textes du même auteur

Un ressenti R à un instant T.


Ressenti R



Se réfugier dans l’illusion de poésie pour oublier qu’on meurt de l’intérieur.
Dévaster ses idéaux en restant interdit face à eux. Détruire, sans toucher, c’est ne rien construire.
La tâche est immense et l’on se croyait prémunis.
Mes doutes arrivent au galop, leurs fers sont saillants, épousent impeccablement la courbe, et viennent saboter ce qu’il restait de certitude.
La flaque reçoit leur poids et les éclaboussures qui en jaillissent appartiennent au passé.
Cristallisés, le verbe sentencieux et les convictions.
Regarder son corps travailler, sentir qu’il n’a plus besoin de nous pour accomplir sa besogne.
Badger, frapper le clavier, badger, ravaler son venin, chercher du sens, perdre les raisons.
Un filin de lumière existe, il s’agit de le saisir et de s’en contenter.


 
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   Provencao   
22/10/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
"Se réfugier dans l’illusion de poésie pour oublier qu’on meurt de l’intérieur. "

J'ai bien aimé ces mots porteurs à mon sens du désir de témoigner et de se saisir et de se contenter de ce que l'on écrit.

Comme si vous vous raccrochiez encore à l'illusion qu'un écrit peut combler un vide..

"Un filin de lumière existe, il s’agit de le saisir et de s’en contenter." Chaque lueur quelle qu'elle soit, est une illusion, on en fait presque un engagement dans l'existence.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   izabouille   
28/10/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
C'est beau et joliment écrit. "Se réfugier dans l'illusion de poésie pour oublier qu'on meurt de l'intérieur". On dirait plus une réflexion qu'une poésie et je m'y retrouve un peu quand je suis remplie de doutes.
Merci pour le partage

   Anonyme   
12/11/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Cet itinéraire d'un esprit en perdition qui se raccroche à la poésie, comme à une branche salvatrice m'a beaucoup séduite.
Je crois que le possessif "Mes", dans "Mes doutes", remplacé par "Les" donnerait plus de force au poème, d'autant qu'aucun pronom personnel n'a été prononcé .
Cela donnerait au poème un aspect d'universalité dans lequel chacun pourrait s'identifier.

   Vincente   
12/11/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour. J'aime ce regard sans illusion bien qu'il s'en défende au point de se sauver dans l'oubli, celui dont parle Bernard Noël, celui qui révèle l'en-deçà de la mémoire, de la conscience. Je le vois dans le filin de lumière (joliment dit) de votre dernier vers et je suis sûr que plus que de s'en contenter, on pourra s'en réjouir.
J'ai été déçu par le style déclarant ces idées fortes, il me semble brut, presque brutal pour dire la tristesse de "dévaster ses idéaux". J'aurais senti plus attentionnelle une forme déterminée comme un plaidoyer éloquent. Ce serait dans une nuance qui lisserait sensiblement la forme saccadée de votre phrasé, où la rage coléreuse de la déception donnerait une puissance plus efficace à l'évocation.

   Anonyme   
12/11/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une sorte de bilan, examen de conscience qui semble être submergé par ll'interrogation " Mes doutes arrivent au galop, leurs fers sont saillants, épousent impeccablement la courbe, et viennent saboter ce qu’il restait de certitude ."

" Regarder son corps travailler, sentir qu’il n’a plus besoin de nous pour accomplir sa besogne. "sombrer dans l'habitude ; ne plus prendre la peine de réfléchir pour améliorer.

Mais si justement ! " Un filin de lumière existe, il s’agit de le saisir et de s’en contenter. "

Un texte intéressant.

   Gabrielle   
12/11/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Un texte qui évoque les contradictions du travail du poète.

De ce texte, je retiendrai : "Un filin de lumière existe, il s’agit de le saisir et de s’en contenter."

Merci pour ce partage qui évoque un point de vue en lien avec ce qui est universel.

   Lulu   
18/11/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Bilnus,

J'ai bien aimé ce petit poème qui rend compte d'un ressenti à un instant t, comme cela est exprimé dans la présentation et au fil du texte.

J'ai particulièrement été touchée par le premier vers en lequel on pourrait peut-être presque tous se retrouver, ne serait-ce que momentanément "Se réfugier dans l'illusion de poésie pour oublier qu'on meurt de l'intérieur"... C'est se demander pourquoi on écrit et si on ne cherche pas à combler de façon illusoire… Vaste question. En tout cas, j'ai aimé ce vers qui ouvre la réflexion par rapport à la question du doute que vous exprimez ensuite.

J'ai aimé cette opposition entre le présent et l'imparfait :
"La tâche est immense et l'on se croyait prémunis"... Ici, j'aime notamment ce qui est tu, non explicite, juste évoqué entre les lignes.

J'ai aimé les images : ces "doutes [qui] reviennent au galop" avec les "fers […] sailllants"... Une belle métaphore filée avec "La flaque [qui] reçoit leur poids et les éclaboussures…"

A la première lecture, j'ai d'abord été touchée par l'avant-dernier vers : "Badger, frapper le clavier, badger, ravaler son venin, chercher du sens, perdre les raisons." Cette énumération rend bien compte de la tonalité du poème avec ce côté presque répétitif (répétition de "Badger"), comme si la vie suivait son cours avec son lot de routine au coeur de cette quête de sens.

Le dernier verbe reprend cette tonalité, toute réaliste, "s'en contenter", mais le début du vers exprime l'existence d"Un filin de lumière" qui sort ce texte de tout discours fataliste.

Bonne continuation.


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