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Poésie libre
Tankipass : Le dragon
 Publié le 13/11/18  -  10 commentaires  -  904 caractères  -  152 lectures    Autres textes du même auteur

Il nous avale tous.


Le dragon



Le labyrinthe s'étire comme un dragon
répugnance et délice où j'erre, absent et triste.

Infini de galeries aux parois infernales
qui indiquent toutes la même sortie
des prix
des poids
et dans lesquelles s'avancent doucement des caddies.

Je remplis mon panier, qui pèsera bientôt à me faire mal au bras
de vin et de gâteaux
de mets gras et sucrés
tant qu'en devaient contenir les banquets des grands rois.

Mon regard ne voit pas ce que ma main saisit
il s'égare
attendri par une nuque au dessin délicat
la finesse d'une main
l'éclat d'un visage
la beauté d'une silhouette au charme sibyllin.


Vomi par la gueule du dragon
je m'en vais.

Mes yeux, que j'aimerais crever
contemplent humides
l'étendue de mon butin

et tout autour, l'immensité du vide.


 
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   lucilius   
24/10/2018
 a aimé ce texte 
Pas
En liminaire, je considère qu'un labyrinthe (et non labyrinte) composé de galeries (et non galleries) qui indiquent toutes la même sortie, n'est pas un labyrinthe. Ensuite, et pour des règles de sécurité évidentes, les grandes galeries commerciales sont toutes dotées de plusieurs entrées et sorties balisées.
Dans ce texte tout est amalgamé, la grande surface et ses galeries commerciales. Pourtant l'auteur ne remplira son panier "que" de vin et de gâteaux (et non gateaux), de mets gras et sucrés.
Il y a trop d'incohérences, d'expressions cahoteuses et aussi de fautes grammaticales pour dégager une impression favorable.

   Gemini   
27/10/2018
 a aimé ce texte 
Un peu
Allégorie de la consommation, agrémentée d’une déconnexion du réel pour cause d’attirance par sex-appel.
J’aurais plus vu l’Hydre, pour les entrées multiples, et plus un dédale (pour le côté mythologique) qu’un labyrinthe.
Quelques fautes d’orthographe « labyrinte », « galleries », « cadis », « gateau » et « pesera » sans accents, « sybilin ». Je les signale parce qu’un simple correcteur orthographique les souligne.
Ponctuation raréfiée : deux virgules, bon, mais pourquoi pas plus, entre « humides » v21 par exemple ?
Je ne sais pas si le dernier vers évoque la vacuité de la vie du narrateur ou la vacuité de la société de consommation. J’opte pour la seconde solution, ce qui donne une unité au texte, en rassemblant les deux thèmes abordés.
Mais j’ai trouvé peu prégnante cette métaphore dragonesque. On ne parle ni du moteur qui nous y pousse ni du panurgisme qui le renforce.

   izabouille   
28/10/2018
 a aimé ce texte 
Pas
Je n'ai pas bien capté où a voulu m'emmener l'auteur. Au supermarché? ça n'a pas grand intérêt. C'est assez plombant en tout cas et assez confus dans ce que ça raconte.

   Queribus   
31/10/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Un sujet d'actualité desservi par une écriture volontairement "décousue" et des paragraphes tous différents en phase avec le thème en question avec de belles images poétiques:""le labyrinthe s'étire comme un dragon","infini de galeries aux parois infernales", "attendri par une nuque au dessin délicat","la beauté d'une silhouette au charme sibyllin"...

Grand amateur de poésie "classique" qui rime, j'ai beaucoup aimé votre texte.

   Absolue   
13/11/2018
Le thème est intéressant mais se prête peu à la poésie je trouve...
J'aurais plutôt essayé de mettre ce texte en prose.
La chute relève un peu l'ensemble.

   Robot   
13/11/2018
La poésie est bien peu présente dans ce récit. Si l'idée de traiter du consumérisme en grande surface est plutôt bonne, son développement n'est pas vraiment réussi.

Seul le début est engageant:
"Le labyrinthe s'étire comme un dragon
répugnance et délice où j'erre, absent et triste.

Infini de galeries aux parois infernales
qui indiquent toutes la même sortie"

Ensuite c'est trés cliché, notamment le passage sur le vin et les gâteaux un peu appuyé et lourd.

Je ne note pas car je pense qu'on trouve les éléments pour reprendre ce texte avec un apport poétique plus prégnant. Garder aussi "l'immensité du vide" en introduisant l'idée que c'est un vide intellectuel alors que les promoteurs des ouvertures du dimanche et en nocturne visent à remplacer la culture par la consommation.

   Anonyme   
13/11/2018
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Une caricature, un peu forcée, de certains comportements de consommateurs dans les grandes surfaces.

" Mon regard ne voit pas ce que ma main saisit
il s'égare
attendri par une nuque au dessin délicat
la finesse d'une main
l'éclat d'un visage
la beauté d'une silhouette au charme sibyllin. " Un coup de griffes en passant à la pub.

Il est vrai que tout est étudié pour sombrer dans la surconsommation.
Mais je pense qu'il ne faut pas être aussi sentencieux.
Tout ceci est lié au discernement de chacun.

J'ai trouvé la chute assez excessive.

   Stephane   
13/11/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir Tankipass,

Un poème très bien écrit sur la société de consommation et ses ravages. Le dragon décrit ici est une grande surface où se côtoient d'immenses rayons pourvus de dizaines et de dizaines de milliers de produits. "L'infini de galeries aux parois infernales", comme vous le décrivez si bien...

En d'autres termes, nous sommes tous esclaves de ces hypermarchés. Nous saisissons machinalement les produits de consommation qui rythment notre quotidien, sans nous poser de questions, comme des automates. Nous sommes les acteurs de notre propre perte et agissons consciemment dans ce sens. Peut-être alors sommes-nous devenus nous aussi un produit : celui crée par la société elle-même dans laquelle nous vivons.

La fin est sans appel :

"Vomi par la gueule du dragon
je m'en vais.

Mes yeux, que j'aimerais crever
contemplent humides
l'étendue de mon butin

et tout autour, l'immensité du vide."

Car finalement, au milieu de tout ce foisonnement, nous demeurons bien seuls...

Une triste réalité...

Cordialement,

Stéphane

   AuteurFanatique   
19/11/2018
 a aimé ce texte 
Bien
La métaphore est gérée, soit, mais sans grand intérêt. Je me suis un peu perdu dans ce texte qui m'est apparu confus parfois.
Toutefois, c'est une très belle écriture, et les mots sont choisis soigneusement, bravo sur ce point.

   FANTIN   
24/2/2019
 a aimé ce texte 
Bien
C'est une gageure d'écrire un poème sur l'univers si matériel et prosaïque des grandes surfaces, surtout avec un mot aussi terre à terre que "caddie".
Pourtant j'ai bien aimé le contraste entre cet endroit artificiel, exclusivement utilitaire, regorgeant d'une infinité de produits, et l'insatisfaction profonde de ce consommateur obligé, plus attentif, lui, au "dessin délicat d'une nuque", à "la finesse d'une main", etc.
Mais ce genre de beauté est impondérable, son prix n'est pas affiché. Elle est insaisissable.
Dommage peut-être qu'il n'y ait pas dehors, une fois échappé au "dragon", une contrepartie naturelle pour contrebalancer ce besoin de poésie et de beauté resté inassouvi, et qui débouche sur le "vide"...


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