BlaseSaintLuc : Le sonnet des mots trahis (Poésie contemporaine)

BlaseSaintLuc : Le sonnet des mots trahis

Publié le 13/10/25 - 4 commentaires - 784 caractères - 79 lectures Autres textes du même auteur

Vrai mensonge, fausse vérité, les mots sont-ils trahis par abus de langage ?
Les news sont des fakes aux odeurs de purin. Changent-ils quelque chose, ces mots que l'on sème, en vain ?

Le sonnet des mots trahis

Les mots servent-ils donc en cette nuit si close
Quand l’ombre ensevelit les voix dans son venin ?
L’écho, que l’on croyait mort, las, faible orphelin,
Revient, brisant l’oubli dont la mémoire explose.

Leur éclat vit-il ? Leur flamme perdue repose,
S'écœure de mépris, sans éclat ni vraie fin ;
Des spectres, moqueurs, dansent loin vers le matin,
Transformant les clartés en lueurs trop moroses.

Las ! Les mots sont vendus pour d’infâmes présents,
Captifs dans des tombeaux où s’efface leur drame,
Trahis pour un trésor d’orgueil et d’apparence.

Vous, jadis flambeaux du cœur, de toutes les âmes,
Pourquoi fuyez-vous l’homme et son cri défaillant ?
Ainsi nous mourons dans un monde de silence.

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Vadim 13/10/2025 trouve l'écriture convenable et aime bien	Coucou St Luc. Belles paroles d'apparat, venin, outils de manipulation, les mots sont dévoyés. Ils peuvent faire mal. "Leur âme perdue repose" : bien, alors ils sont déjà morts !? Surement par les non-dits : "Nous mourrons dans un monde de silence". Ce poème, assez bien constitué au demeurant, manque un chouia de pèche Le lexique est simple sans être bateau. Le poème se lit aisément et la pensée est transmise haut et claire. Merci du partage. À la prochaine.

papipoete 13/10/2025 trouve l'écriture convenable et aime bien	bonjour Blase Les mots lancés comme pavé, scandés en l'air, auront-ils le même pouvoir que ceux écrits, au blanc d'une feuille vierge, qui pourrait servir jusqu'à chiffon ? Mais, en fait de toute part, on les envoie en l'air, et les voilà qui retombent dans un grand FLOP. Ne restent que ceux proférés en mal ; qui crèvent le coeur, écrasent l'impudent imprudent... NB on comprend bien que l'auteur, en veut à ces mots sortis de cordes vocales fielleuses, et qui s'entasseront à la porte d'un confessionnal - vous me réciterez 20 Ave et Paters ! Je suis très mitigé sur l'essence de ces dodécasyllabes ; ils ne sautent pas aux yeux, ni à l'esprit ! le second tercet est pourtant fort...

Provencao 13/10/2025 trouve l'écriture convenable et aime bien	Bonjour BlaseSaintLuc, Les mots trahis, qui n’énoncent qu’à l’émergence de la présence, qui nomme, laisse entendre ici cette flamme perdue , moins dans ce qu’elle insinue, que dans cette émersion de cette nuit si close. Au plaisir de vous lire, Cordialement

A2L9 13/10/2025 trouve l'écriture aboutie et aime bien	Les mots seraient-ils en transition à ne plus comprendre les premiers poèmes et encore moins les derniers ? Les mots sont les mêmes, ne serait-ce pas nous plutôt qui ne parvenons plus à les suivre. Je n'ai cependant pas ce sentiment des mots trahis.

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