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Poésie contemporaine
BlaseSaintLuc : Vertige
 Publié le 20/02/19  -  15 commentaires  -  782 caractères  -  352 lectures    Autres textes du même auteur

Cette poésie était prophétie, la dame hélas a bien mal fini.


Vertige



Le vert de ton regard me donne le vertige.
Je suis roi mendiant qui par amour pour toi
volerait les trésors des palais de Venise.

Tes désirs sont mes lois, tes rêves des prodiges,
Je t'aime douce, pour ta peau, pour ta soie
pour ton ombre blanche où mon âme s'enlise.

Comment un pauvre fou
pourrait-il aimer une reine ?

Je rêvais une nuit assis à tes genoux.
Je respirais le parfum de ton sang noir.
Mais toi, daignant me voir loup,
tu parlais de géants et de robes du soir.

À la fin de nos jours tu prendras ton envol,
le vertige alors sûrement me rendra fol.
Tu es peut-être reine, mais prends garde au miroir.
Souvent, les alouettes s'écrasent dans la lumière des phares.


 
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   Anje   
27/1/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Contemporain
J'ai bien aimé cette lecture mais les rimes du dernier quatrain m'ont quelque peu désenchanté. L'archaïsme de fol à la rime me paraît dommage alors que, personellement, je l'aurais mieux accepté devant un nom commençant par une voyelle afin d'éviter un hiatus (fol amour par exemple). Quant à la lumière des phares qui fait apparaître une calandre de grosse méchante automobile souillée du sang d'alouette, elle détonne du reste du poème.
Mon plaisir n'a pas été capturé par ce miroir aux alouettes mais je reviendrai sans doute à une prochaine saison.
Anje en EL

   chVlu   
20/2/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Un poème qui transpire par tous les pores de ces mots le désir charnel né de sentiments. Alors nul doute on est bien devant une poésie qui dit plus qu'il n"est écrit.
Mon gout pour les mots qui retournent dans tous les sens s'est trouvé satisfait par :

"À la fin de nos jours tu prendra ton envol,"
où je lis plusieurs faits derrière ces jours et l'envol malgré l'incipit

"Tu es peut-être reine, mais prends garde au miroir.
Souvent, les alouettes s'écrasent dans la lumière des phares."
Ces alouettes papillons venues du pays de cendrillon m'ont fait partir dans tous les sens.

D'autre passages n'ont paru plus "standard" ou moins transcendant et au lecteur que je suis d'où un bien qui n'est pas devenu "beaucoup" :
"volerais les trésors des palais de Venise"
"Mais toi, daignant me voir loup,
Tu parlais de géants et de robes du soir."

Somme toute un bon moment de lecteur de poésie

   dom1   
5/2/2019
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Le vertige n'est pas assez marqué et je reste sur ma fin, d'autant plus que le dernier vers est une mise en garde à l'être aimé...
domi...

   Castelmore   
20/2/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour BlaseSaintLuc

J’aime beaucoup les deux derniers vers. Ils semblent conclure, fermer le ban... eh bien non , tout au contraire ils ouvrent sur un univers poétique personnel qui perpétue le plaisir pris à la lecture.

En amont, je regrette que le vertige soit plus énoncé que ressenti par l’exposé de ses effets...

Une lecture envoûtante cependant aux genoux de cette reine.

   Davide   
20/2/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour BlaseSaintLuc,

Tout d'abord, quelques remarques :
v.8, pourquoi l'emploi du conditionnel ?
v.14, je trouve "fol" trop désuet, et quitte à supprimer la rime, j'aurais préféré "fou".
Pour la forme, je regrette une musicalité "avortée" dans la métrique : pourquoi, par exemple, les vers 5, 6 et 10 n'ont que 11 syllabes alors que les vers 1, 2, 3, 4, 9, 12, 13 et 14 sont des alexandrins (si on marque une diérèse au vers 2) ? Qu'a voulu faire l'auteur(e) ? C'est dommage, car ce déséquilibre a gêné ma lecture.

En revanche, de belles images, comme l'oxymore "ombre blanche" très évocateur ou "le parfum de ton sang noir".

Le miroir aux alouettes semble résumer à merveille ce poème étonnant. L'image de la reine et du miroir semble tout droit sortie des contes de fées : Blanche-Neige sans doute, où la reine, me semble-t-il, a de grands yeux verts. On trouve également les "robes du soir" des princesses, le "loup" du Petit Chaperon rouge...
L'auteur(e) dépeint dans son poème une histoire fascinante, entre épouvante, fantastique, merveilleux et sentimental, univers que je crois n'avoir jamais vu en poésie...
Finalement, qui est cette "reine" et quel est ce "vertige" dont parle l'auteur ? Une histoire d'amour comme une autre ? Peut-être pas...

Merci pour cette lecture,

Davide

   Anonyme   
20/2/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Avec cet exergue qui interpelle, cette poésie conserve sa part de mystère.

" Mais toi, daignant me voir loup,
tu parlais de géants et de robes du soir. "

A trop rechercher le prince charmant et ses artifices, cette " dame " - qui rend " fol " le narrateur - a-t-elle fait un choix qui s'avéra néfaste pour elle ?

" À la fin de nos jours tu prendras ton envol, "

Un bon tien vaut mieux que deux tu l'auras ...

   wancyrs   
20/2/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Salut BSL,

Votre texte me parle énormément ; à l'origine natif d'une famille pauvre, mon adolescence est pleine de ces histoires de relations où les filles ne pouvaient pas rester avec moi parce qu'elles voyaient grand. La vie réservant des surprises, elles se sont vraiment brisées sur des miroirs aux alouettes, et moi je me suis envolé bien plus haut qu'elles. Merci pour ce texte qui remue des souvenirs en moi. J'aime particulièrement la progression dans votre texte ; chaque strophe apporte un panel d'émotion, pour finir par la plus violente, la mise en garde qui parfois cache la volonté de voir cet être, qui se refuse à nous, se briser et tomber.
J'aime beaucoup !

Wan

   STEPHANIE90   
20/2/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Bonsoir Blase St Luc,

une poésie sur la fin inexorable d'un amour ?
Pessimisme quand tu nous tiens...
Bref, j'ai apprécié cette déclaration d'amour fou dans les trois premières strophe, mais les six derniers vers malgré de belles images, sont déjà trop assassin pour l'être aimé. Un amour déjà voué à une mort par anticipation...

Vous avez sorti les crocs (et tenez votre proie) comme ce loup !

Mais la lecture fût agréable donc je ne serais pas une "croque-poète", en tout cas pas ce soir...

StéphaNIe

   Cristale   
20/2/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Un poème qui dit qu'un "tien vaut mieux que deux tu l'auras" surtout quand on sait que l'amour est la plus riche des fortunes.

Je ne casserai pas le cristal de vos vers et vous dirai seulement que j'ai apprécié ma lecture avec un petit pincement au coeur pour l'amoureux éconduit et, l'ayant appris sur votre fil en forum, pour le destin tragique de la pauvre petite fille qui voulait devenir riche.

Concernant la forme, c'est dommage que votre calligramme n'ait pas été reproduit car cela m'aurait fait apprécier la structure contrairement à celle que je vois sur cette page.

   hersen   
20/2/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Il me manque peut-être de ressentir ce vertige, il aurait fallu oser plus, mais je lis en incipit que c'est une prophétie et que donc, l'auteur a essayé de ne pas s'en écarter.

Par contre, on voit bien la déchéance arriver, j'aime beaucoup "le parfum de ton sang noir".

Je regrette un peu un ton de "morale" dans la dernière strophe, ou en tout cas ce que je prends comme tel, mais peut-être faut-il y lire le dépit du narrateur ?

merci pour la lecture.

   papipoete   
20/2/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonsoir BlaiseSaintLuc
Je rêve tout éveillé, me voyant à tes côtés, mais ce n'est qu'un mirage ! ton chien a sûrement meilleure place, que ce " fol " qui s'imagine qu'une reine sur lui baissera le regard...Mais finalement lequel de nous-deux s'illusionne le plus ? Prends garde belle au regard vert, tu pourrais entendre ton miroir, oh beau miroir te dire des choses qui moult, te déplairaient !
NB des vers en assonances de bon aloi, qui siéent à ravir à cette ode contemporaine ! Il me plaît de les contempler, et faire révérence au troubadour qui de sa plume ici nous régala !

   senglar   
20/2/2019
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour BlaseSaintLuc,


Votre style est vraiment inimitable qui coule de source où les mots se lient et brillent comme les perles de nacre d'un collier. Voir le collier de Jackie Kennedy. Culture !

Cela semble aisé, facile et pourtant la pesée de tout au plateau du trébuchet est bien là. Précieuse !

Oserais-je un ou deux bémols ?
Au fait on est là pour ça :)
:(
- Je n'aime pas trop les noms et groupes nominaux qui sont là sans article : 'Je suis le roi mendiant' serait à mon sens plus élégant ; mais la contrainte métrique assassine parfois le vers.
- Pareil pour "daignant me voir loup" : ce loup en une syllabe manque de majesté (peut-être un adjectif ?...)

Pour finir je reprends comme au début : ce poème est un collier. Ah le coup du miroir et de l'alouette ! C'est un nectar dont je ne me remettrai pas.

Merci

senglar :)))

D'autres titres (c'est mon nouveau jeu) :
'La frivole'
ou
'Jeanne d'Arc' parce que c'est le poète (ou le narrateur) qui a le vertige et que c'est l'inconstante qui brûle.

lol

   INGOA   
22/2/2019
 a aimé ce texte 
Un peu
Le titre aurait pu tout aussi bien être Miroir aux alouettes que Vertige.
Cet amour fou qui étourdit, dévore et asservit, aurait mérité plus de richesse lexicale. La dernière strophe bifurque un peu trop du fil directeur et je doute que les alouettes, plutôt oiseaux des champs aux activités diurnes et rarement nocturnes, puissent s'écraser souvent dans la lumière des phares.

   Eki   
28/2/2019
Commentaire modéré

   Donaldo75   
23/2/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Blase Saint Luc,

A la première lecture de ce poème, je me suis dit qu'il avait un ton.

"Le vert de ton regard me donne le vertige.
Je suis roi mendiant qui par amour pour toi
volerait les trésors des palais de Venise."

C'est vraiment bien tourné, poétique en diable, inspiré.
Le tercet suivant va dans ce sens, irrémédiablement.

"Comment un pauvre fou
pourrait-il aimer une reine ?"

C'est là que le ton s'accentue, que mon cortex cérébral commence à entrevoir la véritable nature de cette poésie.

Le quatrain suivant confirme cette impression.
"Mais toi, daignant me voir loup,
tu parlais de géants et de robes du soir."

Et ça continue:
"À la fin de nos jours tu prendras ton envol,
le vertige alors sûrement me rendra fol."

Avec un point d'orgue de toute beauté, qui donne le coup de grâce à ma première impression.

"Tu es peut-être reine, mais prends garde au miroir.
Souvent, les alouettes s'écrasent dans la lumière des phares."

Bravo !!!

   MichelPierron   
28/2/2019
Commentaire modéré

   Eki   
2/3/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Deuxième chance...Argumentation !

Un premier vers qui reflète la couleur du poème...

Le vert de ton regard me donne le vertige...L'image est poétique !

La deuxième strophe s'ouvre sur l'azur merveilleux d'aimer...
Trois vers où les mots donnent le ton de ce qui se profile...
L'amour altruiste qui ne rencontre pas l'écho, ne trouve pas son alter ego.

Tes désirs sont mes lois, tes rêves des prodiges,
Je t'aime douce, pour ta peau, pour ta soie
pour ton ombre blanche où mon âme s'enlise.

"Je respirais le parfum de ton sang noir"...Voilà que l'ombre blanche devient l'empoisonneuse...un vers maléfique !

Quant au mot "fol", je pensais qu'il était suivi d'un mot masculin comme "le fol amour"...

"À la fin de nos jours tu prendras ton envol"...Vous évitant le vol plané sur une plus longue distance probablement...

J'aime beaucoup la subtilité finale dans ce détournement de miroir aux alouettes...

Comme quoi, la folie des grandeurs aurait pu vous rendre fou à lier...Vous avez évité le pire là...

Il y a un moment où la raison revient pas toujours à tire-d'aile mais elle revient...après le galop des grands embrasements.

Le comble de la folie est de se proposer la ruine des passions"
Diderot a dit quelque chose comme cela...

Donc, pour résumer, je vous redis...

Un poème qui a l'odeur des regrets sous le ciel gris de l'amour déchu. Joli poème !

Eki bergeronnette des petits ruisseaux...


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