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Poésie contemporaine
Bourrigan : Rupture
 Publié le 17/02/19  -  11 commentaires  -  796 caractères  -  214 lectures    Autres textes du même auteur

Un, ce n'est pas toi, c'est moi.


Rupture



Viens Maîtresse t’asseoir tout à côté de moi,
Raconte-moi l’histoire
Du petit chaperon que le loup a mangé ;
Mime son ventre rond.

Fais-moi rire, Maîtresse, et fais-moi oublier
Sa tendresse.
Je ne veux plus apprendre et ne rien retenir,
Ne jamais revenir.

Ne revenir jamais, même en songe, Maîtresse,
À ses mensonges,
Ses je t’aime jaloux, ses yeux, beaux j’avoue.
Ne plus jamais penser

Que j’étais deux, Maîtresse, alors que je suis seul
Quand dans ton œil curieux,
Clos un peu par l’amour que nous venons de faire,
Je repose mon être.

Maîtresse, je repose un cœur qui a saigné,
Qui voudrait mais qui n’ose
Se laisser repiéger, se laisser replonger ;
Laisse-le respirer.


 
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   Queribus   
23/1/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Je suis agréablement étonné par cette écriture originale et innovante avec un côté classique et moderne à la fois, un certain humour; toutefois, l’absence de rimes régulières m'aurait fait classer votre texte dans la catégorie poésie libre ou contemporaine mais l'ensemble se laisse lire volontiers; le texte n'est pas trop long et fastidieux (ce qui va ensemble) sans grandes phrases pompeuses avec une juste ponctuation.

En conclusion, j'ai passé d'agréables minutes à vous lire.

Bien à vous.

   domi   
31/1/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Un jeu de rimes et de rythme intéressant : milieux de vers rimant avec les vers plus courts ; ou bien rimes à l'intérieur du même vers... Dommage qu'il ne se prolonge pas tout au long du poème (la fin de la 4ème strophe est dépourvue de rimes) qui de ce fait ne peut pas rester (à mon avis) en néo classique.
Sur le fond, une histoire d'adultère racontée de manière très originale et sensible.

   chVlu   
1/2/2019
 a aimé ce texte 
Bien
En premier je veux dire que j'ai trouvé de l'intérêt à parcourir ce texte.
Le petit jeux de "maitresse" qui s'emmêle dans apprendre, aimer, apprendre à aimer mais aussi les songes qui mentent j'ai trouvé qu'il y avait de la poésie nature et sensible. J'ai cru percevoir l'évolution d'une relation d'amants à l'heure ou la "principale" s'efface. L'ambiguïté, la dualité du sentiment amoureux trop fort pour être osé, des mots faibles pour mériter de les dire. Ici encore j'ai goutté une forme poésie dans ces mots qui suggèrent plus qu'ils ne photographient.
J'aimé la petite musique qui nait des rythmes de ces vers.
Mais, arg encore ce mot démon, je suis très perplexe sur le classement en néo classique. La pratique de la rime qui ici n'est pas mal pratiqué pour une forme de poésie libre ne me parait pas respecter les canons du genre affiché. N'étant pas un professionnel de la technique poétique je suis revenu lire les tables de la loi dans le centre d'aide. Et après deux lectures je suis resté avec cette idée qu'il y avait erreur sur la classification de ce poème.

   papipoete   
17/2/2019
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour Bourrigan
" maîtresse, fais-moi rire alors que j'ai tant pleuré ! là, je souris parcequ'à moi tu t'es donnée ; mais j'ai peur d'avoir rêvé ; fais-moi sourire en me parlant du " petit chaperon rouge ", c'était avant d'être deux... "
NB un moment de bonheur éphémère, ne saurait rassurer le héros qui se souvient de ces promesses, ces mots qui lui faisaient tant de bien, qu'il voudrait entendre à nouveau...de cette Maîtresse.
La construction " dodéca/hexa " est judicieuse, agréable de musicalité avec ce " Maîtresse " de retour, un " maître-mot " !

   Vincente   
17/2/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'ai beaucoup aimé cette fragilité virile avouée après le déchirement d'un amour écartelé.
L'expression coule assez souplement et pourtant le sens ne tombe pas tout cru dans la bouche du lecteur. Il faut jouer un peu de ses papilles, croquer un peu plus les sens perturbés, pour faire ressortir la volonté de se confier de l'amoureux qui cherche quelques vaines consolations auprès de sa maîtresse. Il est bien désœuvré le chaperon et l'on voit bien dans ces images décalées qu'il a du mal à vivre la rupture, du mal à l'écrire.
Parmi mes difficultés à comprendre, je n'ai pas vu instantanément qu'il y avait trois personnages. Et pourtant dans "Que j’étais deux, Maîtresse, alors que je suis seul / Quand dans ton œil curieux,", la chose est dévoilée presque limpidement.

Très belle expression, un peu sibylline mais très parlante, originale.

   Davide   
17/2/2019
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour Bourrigan,

Le thème du poème est clair.
Pour la forme, je vois que les 1ers et 3es vers de chaque strophe sont des alexandrins : ils fonctionnent comme une assise et permettent de facilement se "repérer" dans la lecture. Les 2es et 4es vers ont, quant à eux, un nombre de syllabes variable, comme un peu de fantaisie, peut-être pour faire écho à l'instabilité amoureuse du narrateur à ce moment-là (?)
Le vers 11 n'a que 11 syllabes, à moins d'une diérèse malvenue à "yeux". On aurait pu écrire : "Ses je t’aime jaloux, ses yeux, beaux JE L'avoue."

Ce qui me dérange : pourquoi une majuscule à "Maîtresse" ?
Puis, la quatrième strophe est mal tournée, avec des formulations hasardeuses, peu poétiques, voire franchement incorrectes, notamment : "Que j’étais deux" (v.13), "Clos un peu" (v.15), "Je repose mon être" (v.16).

L'ensemble est plutôt bien écrit et agréable à lire. J'ai bien aimé les 3 premières strophes, de même que la dernière, l'immédiateté de ce qui est exprimé, avec quelques belles formulations :
"Je ne veux plus apprendre et ne rien retenir,
Ne jamais revenir."

Pour finir, je tiens à souligner également l'habileté des rimes (ou des sonorités en écho), souvent à l'hémistiche de l'alexandrin puis en fin des vers plus courts, mais pas systématique, ce qui crée une jolie musicalité d'ensemble.

Dommage pour cette 4e strophe, qui fait baisser mon appréciation générale.

En tout cas, merci pour le partage,

Davide

   Anonyme   
17/2/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une façon inhabituelle de traiter la rupture ; la " Maîtresse " qui devient la confidente de ce désarroi.

J'ai bien aimé l'approche.
Il avoue ne rien lui promettre, par peur de " Se laisser repiéger ".

Peut-ëtre qu'avec du temps ...
Mais pour le moment, " je repose un cœur qui a saigné ... Laisse-le respirer ".

   senglar   
17/2/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour Bourrigan,


Vous ne savez pas trop c'que vous voulez, vous - je m'adresse à l'indécis du poème - Pourtant le petit chaperon y est allé. Bien sûr il s'est fait dévorer, ainsi que Mère Grand.
Pour conclure, déjà, puisque le poème est court, je parodierai le succès de Marcel Zanini :
"Tu veux ou u veux pas ?
Tu veux, c'est bien !
Si tu veux pas, tant pis !"

Ici il semble que l'on ne veuille plus ; pour ne pas se faire manger, le comble !


Cela m'est cependant resté obscur, j'ai préféré le conte où l'on reconstitue la grand-mère après avoir tué le loup.

Céline eût intitulé ce poème : "D'une maîtresse l'autre" (lol)

senglar

   Bourrigan   
17/2/2019
Merci à tous. Vos commentaires me touchent, me plaisent, me comblent.
Dès que j'aurai un moment, je créerai une discussion sur le forum pour vous remercier plus sérieusement et ajouter quelques mots sur Rupture.

Mais dès maintenant, mille mercis à chacun d'entre vous.

   Anonyme   
18/4/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir.
J'aimerais rebondir sur le fond, plus que sur la forme pour laquelle je ne me sens aucune compétence. Vous semblez assez en conflit avec vous même. Vous sentez vous repoussé par cette Maîtresse ou est-ce vous qui repoussez l'idée de pouvoir aimer ou être aimé ?
Mensonges.. M'en songe. Si on y songe ? Finalement, les commentaires en apprennent plus sur vos ressentis que vos propos en eux mêmes. Poème qui est assez doux et fluide à lire, mais qui n'en reste pas moins torturé. "Laisse le respirer"... Respirez, respirez. Laissez vous porter. Et s'il existe des amours improbables, inventez-les.

   Bourrigan   
19/4/2019


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