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Poésie libre
chVlu : Message à l'huile
 Publié le 17/02/19  -  16 commentaires  -  677 caractères  -  333 lectures    Autres textes du même auteur

Tracé au couteau, un univers de couleurs s'offre à nous.
Comme un message !


Message à l'huile



Au pied de gibets obscènes,
fondent les âmes mal embarquées.
En déliquescence,
elles imploraient le ciel.
Mets de l'onde,
voilà, l'amer souillé
qui les engloutit telles d'infâmes neiges !
Devenues troubles lueurs bleu pétrole,
les existences se prennent en masse.
Du haut de temples au cœur d'un mirage brumeux,
l'être
assiste à l'agonie poisseuse.
À voir,
couleur fait tache…
Ici, haut,
l'obscur impénétrable intègre.
Les pals s'exhibent,
la place se marre
des pigeons sans vol.
Inéluctable et mystérieux,
l’arrière-tain du miroir fascine.
Avoir et ne plus être !


 
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   Provencao   
2/2/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
"l’arrière tain du miroir fascine" j'ai beaucoup aimé ce vers où la couleur de l'horreur s'évanouit et semble reculer à l'infini.

La profondeur de votre poésie est amplifiée par l'encadrement que vous avez choisi, en ces mots: "l'amer souillé, l'agonie poisseuse., couleur fait tache," qui nous entraînent vers les affres de cette description presque picturale.


J'ai ressenti très fortement votre message, avec cette subtile perspective aboutie.
La mort sur le gibet, si déshonorante...


Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Davide   
17/2/2019
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour chVlu,

Sans doute faut-il voir cette poésie comme une peinture, ou la ressentir comme telle. L'auteur(e) a bien réussi. Malgré les pigments neige, bleu pétrole et rouge sang (suggéré ?), c'est le ton noir qui domine, au propre comme au figuré. Les champs lexicaux de la torture ("gibets", "pals"...) et de l'horreur s'instillent dans chaque vers du poème et nous happent dans un monde démoniaque. Pourtant, toutes ces tortures ont existé. De jolies tournures, comme "la place se marre" ou "des pigeons sans vol" qui mettent habilement l'accent sur la cruauté de ces mises à mort publiques.

Le miroir comme passage entre les deux mondes (?) : la vie et la mort, même si la vie peut paraître cruelle ici.

Concernant la forme, je n'ai pas été séduit, même si je dois avouer qu'elle se prête bien au chaos qui est exprimé. Quelques formulations que je trouve surfaites :
- "Mets de l'onde" où "mets" fait écho avec "l'amer" et "l'onde" avec la mer, mais dont le sens est hasardeux ;
- "Ici, haut, l'obscur", pas très bien formulé ;
- "A voir" qui fait écho avec "Avoir" à la fin du poème, mais trop abrupt à mon goût.

Ce n'est que mon avis, mais je pense que ce poème, déjà mystérieux et intense en lui-même, aurait (beaucoup) gagné à être plus simple. Il ne fallait pas chercher trop de jeux de mots ou de tournures compliquées. Cela dit, l'atmosphère étouffante et l'idée d'une peinture à huile ont, à mon sens, été bien rendues.

Merci du partage,

Davide

   Myndie   
17/2/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour ChVlu,

je ne tiens pas l'explication mais qu'importe !
Ce que la lecture de ton poème rend immédiatement, c'est la fulgurante impression de force tragique.
Je le vois ce tableau ; il contient à lui seul toutes les sensations, tous les souvenirs, tous les imaginaires.
Il exhale des parfums de décadence, exsude comme une liqueur putride, torture et douleur mêlées, et en même temps, il exerce sur l'oeil, sur l'esprit et sur l'âme un attrait irrésistible.
Cet amour-répulsion, je le retrouve à travers le champ sémantique qui, loin d'évoquer une explosion de couleurs, me montre des éclaboussures tragiques.

« voilà, l'amer souillé
qui les engloutit telles d'infâmes neiges ! »
« couleur fait tache… »
« l'obscur impénétrable intègre. »
« l’arrière-tain du miroir »

Il fascine. Comme un Bacon.

J'aime.

   senglar   
17/2/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour chVlu,


Bon ce com est le résultat d'un cheminement avec pas mal de voies de traverse mais il vous faudra le supporter (il vous fera sans doute bien marrer).
"la place se marre" (lol)


Vous faites allusion à un tableau ? "tracé au couteau", alors ça n'est pas Bosch ni ses collègues, trop bien léchés, pas cette époque pourtant propice, Callot graveur et autres...

Cela pourrait être Dali et sa folie, avec ces "pigeons sans vol", il a bien dû user du couteau aussi, Dali.. En tout cas les pendus ne sont pas des huiles, habillés de salopettes, ben oui bleu pétrole, et je connais maintenant la couleur des âmes.
Mais cette couleur m'éclaire, peut-être suis-je chez Druillet, Moebius ou Bilal. Alors je m'incline car voici trois maîtres.
Aussi je vous en prie, évitez-moi le pal.

... du "arrière-tain" qui fascine, noir de chez noir, il faudra m'expliquer. Evidemment que derrière cela on n'est plus, mais je me demande ce que l'on peut "avoir" encore (lol). Evidemment peut-être Cocteau me répondrait-il ... avec son "Orphée" et puis sa traversée. Comme sa traversée du miroir m'avait fait peur quand j'étais minot. Aujourd'hui je penserais plutôt aux facettes sombres des avions furtifs... et puis au teint obscur - non réfléchissant - des sous-marins, on n'arrête pas le progrès.

Je reviens à
"la place se marre
des.."
se mire en une mare et se marre ?
Est-on sur la place Saint Marc où fut 'extrapadé' Savonarole ?

...

Et voilà l'éclair, Lovecraft, CTHULHU, il fut illustré par Druillet et puis par Moebius grands amateurs de bleu, aujourd'hui bleu pétrole, c'est l'illustration de l'un de ces deux génies que vous avez chantée ici.

Je m'agenouille bien sûr devant le très grand Lovecraft.


M'avez bien fait courir chVlu :(

senglar :)

   STEPHANIE90   
17/2/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir Chvlu,

Bien vous pourrez vous vanter de m'avoir fait faire des aller-retours. J'ai beau lire et relire, j'en reviens toujours à mon même ressenti. Et ceux depuis ma lecture en EL.
Je suis très certainement à coté de la plaque, mais, je clame haut et fort mon innocence et mon inconscience... (sourire)
Moi je lis à partir de V1
Au pied des gibets (gilets) obscènes
Fondent les âmes mal embarquées. (ceux qui ne savent plus à quel saint se vouer !!! lol)
elles imploraient le ciel.(L'aurait' il mieux entendu ?)
Mets de l'onde (allume la lumière)
voilà l'amer souillé (sur ta république souillée)
qui les engloutit telles d'infâmes neiges (qui les saigne comme des porcs)

Je peux continuer mais laissons un peu de suspens pour vos autres lecteurs, histoire que je ne sois pas la seule à cogiter.

StéphaNIe, pigeon sans vol qui sur la place d'Oniris se marre...

PS : ah oui, vraiment la couleur fait ici tache...

   Stephane   
17/2/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonsoir chVlu,

Un poème étrange s'il en est, mais qui m'a terriblement plu. J'ai eu l'impression de me trouver dans la quatrième dimension, perdu au milieu de nulle part, et cela m'a troublé.

Quelques jeux de mots aussi avec "mets de l'onde", "l'amer souillé", "des pigeons sans vol" (celui-là, il fallait le trouver !).

Une poésie dépaysante et riche en images, bravo !

Stéphane

   Vincente   
17/2/2019
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Voilà une poésie descriptive qui pour ne pas rendre l'énonciation trop réaliste tente un certain nombre de stratagèmes.

Après l'ouverture des intéressants deux premiers vers, le lecteur plonge dans les "infâmes neiges" d'une exploration. De multiples embûches sémantiques ("Mets de l'onde" "qui les engloutit telles d'infâmes neiges" "les existences se prennent en masse." "l'obscur impénétrable intègre." pour ne citer que les principaux...), jeux de mots ambigus ("la place se marre / des pigeons sans vol"... le champ lexical semble basculer dans le tragi-comique si l'intention était bien le marre venant de se marrer. A la limite, j'aurai mieux compris avec un "mare" comme une étendue) freinent la lecture et amoindrissent la force prégnante de ce tableau d'atrocités. La richesse de la recherche s'épuise dans sa quête de trouvailles toujours plus inventives. Pour moi, le poème y a perdu son âme, serait-ce l'épilogue qui avouerait cet état de fait "Avoir et ne plus être !". Dommage si c'est bien cela, car prise dans l'absolu, cette formulation est intéressante.
Désolé, j’accrocherai sûrement mieux une prochaine fois.

(Nb : le tain est toujours, à ma connaissance, à l'arrière d'un miroir, il me semble dispensable de le repréciser dans "l'arrière-tain")

   Amandine-L   
17/2/2019
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour chVlu
Je cherche à PERCER LE MYSTERE ; le côté énigmatique m’attire.
Les jeux de mots « l’amer souillé », « des pigeons sans vol », n’enlèvent rien au côté sombre ; ils donnent une autre dimension. Je perçois bien des couleurs (obscur, rouge sang, blanc, « l’agonie », « bleu pétrole »), des horreurs, du ténébreux.
Le message final « Avoir et ne plus être ! » interpelle. Comment un poète peut-il espérer avoir et « ne plus être » ? Est-ce un message sarcastique ? Etre plutôt qu’avoir à outrance des messages de pendaisons, de déliquescence… ou avoir une meilleure reconnaissance et ne plus être gilet jaune. Je rejoins là l’interprétation de Stéphanie90. Avant de lire son commentaire, je pensais plutôt à un texte qui interpelle face aux actes de djihadistes ; du coup, 2 interprétations bien différentes.
J'attends plus d'indices.
Cordialement
Amandine-L

   Anonyme   
17/2/2019
 a aimé ce texte 
Un peu
Je n'ai pu, quant à moi, percer le mystère de ce " message ".

La première partie de ce texte - jusqu'à " l'agonie poisseuse - m'incite à penser qu'il s'agit, peut-être, d'un tableau représentant les trois crucifiés dont Jésus.

" fondent les âmes mal embarquées.
En déliquescence,
elles imploraient le ciel." Ses fidèles ?

Je dois dire que la suite, avec ces jeux de mots sybillins, me laisse totalement perplexe.

Un hermétisme soutenu qui m'a un peu rebuté...

   wancyrs   
18/2/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Salut chVlu,

Voilà un texte bien énigmatique. Je me souviens l'avoir lu en EL et c'est le vers de la fin qui m'a donné l'interprétation que j'en ai fait : "Avoir et ne plus être". Je me suis dit que les êtres humains cherchent tellement à posséder qu'ils oublient de vivre. Puis, lorsqu'ils obtiennent ce qu'ils désirent, soit ils vivent pour le protéger, soit ils sont tellement obsédés à en avoir plus que finalement ils "ne sont plus". Bon, je peux me tromper, si oui, je serais ravi de comprendre l'énigme.

Merci pour le partage !

   hersen   
18/2/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Quand entre le gibet liberticide ou partir, il faut choisir.

Mais en chemin marin, on perd son propre "être", et c'est toute la question : fuir pour "avoir" va forcément tuer l'"être" dont personne ne veut. (la place se marre/ des pigeons sans vol)
Les spectateurs de cette déliquescence en sont les décideurs (l'obscur impénétrable intègre)
bleu pétrole, des maux, deux mots.

Un miroir aux alouettes. Ils se sont faits "avoir", du coup, et...dit autrement, "les pals s'exhibent"

Il se peut que je fasse fausse route car tout est interprétation dans ce niveau de "jeu" sur un texte, bien que celui-ci ne fasse pas trop rigoler.
C'est lucide, c'est cru, la vérité est là, sous nos yeux.

Je ne décortique pas tout, ce serait long et n'est sans doute pas le but d'un commentaire, mais je t'attends au tournant des remerciements :) pour savoir si je n'aurais été, à ma lecture, qu'une alouette appâtée par le sens caché de tes mots !

J'ai aimé ce que j'ai lu.

Merci

   Pepito   
18/2/2019
Me faire venir du coté vermiforme de ce site, franchement ! ^^

Bon, comme d'hab j'ai pas tout comprendu à la pouésie, mais j'ai bien aimé les jeux de mots. Du titre à l’arrière-tain, ça j'ai apprécié. ;=))

   Carmiquel   
19/2/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Message ? Mantra plutôt par l’obscurité . Et gore par la tonalité générale .
Le(s) sujet(s) a plus a souffrir ici de la corde et du pal que du couteau .
Mais la forme ?..
La poésie court après la peinture depuis longtemps : voir les amitiés poètes / peintres de l’histoire des Arts . L’entreprise n’est elle pas vouée à l’échec et à l’éternel recommencement . Au couteau (mais pas seulement) « la couleur fait tache » mais les mots ? couleurs ? Ils sont mieux employés à la musicalité dont l’absence ici est patente.
Et pour la couleur j’y cherche encore celle de la mandragore…

   Pouet   
19/2/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Slt

Je n'ai pas lu les explications de l'auteur pour ne pas être parasité.

J'ai eu la tentation de remplacer "gibet" par "gilet" au premier vers, sûrement abruti que je suis par l'actualité et couvant certainement une jaunisse.

Sinon un texte bourré de jeux de mots laids et de contrepèteries qui se laisse bien lire.

J'y vois une critique sociale de l'exploitation et du consumérisme, un texte "engagé" sous couvert d'hermétisme joyeux mais peut-être suis-je totalement à côté de la plancha.

Au plaisir.

   BlaseSaintLuc   
19/2/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
fabuleux textes à tiroirs plein de jeux de mots drôle , qui raille les drôles et leurs lubies obscènes sortant de cène ,rincé par l'onde , les masses ne se foule pas les pieds dans une mare immonde de l'avoir été (sans fin) le pavé à tain le miroir dans sa face !

bravo , j'ai ris de veau ,j'ai pleuré de rage .

Ps : quand un commentaire dit, il faut qu'il reste dans le thon, sinon ce n'est pas bon.

   chVlu   
27/2/2019


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