Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie néo-classique
Boutet : En mémoire de…
 Publié le 18/09/25  -  4 commentaires  -  1419 caractères  -  47 lectures    Autres textes du même auteur

L.V. cousin, ami, complice d'une vie qui nous a quittés le 17 août dernier.


En mémoire de…



L'existence est fugace et la mort éternelle,
Ses soupirs épuisés, mon ami reposant
Avec nos souvenirs, s'est enfui du présent
De la maison qui clôt la mémoire infidèle.

Chaque instant reparaît du miroir de nos jours
Et mon esprit se teint de la mélancolie,
Quand antienne sa voix s'empare de ma vie
Pour ne plus s'en défaire avec ses longs discours.

Il habite mon âme éplorée et demeure
Car la mort qui nous cerne et frappe sans pitié
Ne tempère jamais la flamme d'amitié,
S'évertuant à vivre et revivre après l'heure.

À bientôt, mon ami de plus de soixante ans,
Mon cousin, mon grand frère et compagnon de pêche,
La route se resserre et l'horizon s'assèche,
Me voilà seul mais je l'étais depuis longtemps.

Depuis que son esprit anéanti par l'âge,
S'accrochant à la vie, arrimage ténu,
S'était emprisonné dans ce monde inconnu
Où l'espace et le temps ne font plus qu'un mirage :

Un abîme où jamais je ne pus accéder
Par hantise de voir l'indifférence en face.
Mais là, devant la tombe où son destin s'efface,
À ses côtés, j'ai moins de peine à m'évader.

Lulu, j'offre ces vers du cœur à notre histoire
Car le petit garçon que tu venais chercher
Pour les bords de l'Aubois qui nous vit tant marcher
S'est aujourd'hui noyé dans l'eau de sa mémoire.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Cristale   
2/9/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
"noyé dans l'eau de sa mémoire"

J'aime beaucoup cette façon d'évoquer l'oubli de son propre monde et du monde extérieur.
Un poème hommage d'une grande tendresse, très touchant en lecture et techniquement bien écrit.

Les rimes embrassées encadrent et mettent en valeur le propos affectueux.

Merci du partage.

Cristale

en E.L.

   Lebarde   
2/9/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
"En mémoire de...", le titre et l'exergue laissent peu de doute sur le thème de ce poème classique émouvant, qui en évoquant la disparition d'un " ami, complice de toute une vie", ne peut que susciter la compassion des lecteurs.
Mais comme il l'a été dit récemment par ailleurs, l'amitié de "plus de soixante ans" et la peine profonde que la disparition de "Mon cousin, mon grand frère et compagnon de pêche," toute légitime et compréhensible qu'elle soit, n'est-elle pas trop personnelle pour toucher un lectorat élargi?

Chacun jugera en fonction de sa sensibilité propre.

Même si au fil de l'hommage l'écriture peut être parfois maladroite, je retiens entre autre cette belle strophe :

"Depuis que son esprit anéanti par l'âge,
S'accrochant à la vie, arrimage ténu,
S'était emprisonné dans ce monde inconnu
Où l'espace et le temps ne font plus qu'un mirage.

que l'auteur a su écrire avec pudeur et émotion.

Vous pouvez être sûr que là-haut, Lulu à la lecture de ce poème, sera ému, par "ces vers du cœur à votre histoire "que vous gardez dans vos souvenirs.

   Provencao   
18/9/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Boutet,

"Lulu, j'offre ces vers du cœur à notre histoire
Car le petit garçon que tu venais chercher
Pour les bords de l'Aubois qui nous vit tant marcher
S'est aujourd'hui noyé dans l'eau de sa mémoire"

J'aime beaucoup ce quatrain qui fait écho au sacré, à une confession du sacré. J'aime ces vers qui nous invitent de passer du temporel au divin. Sublime miroir ...où l'empreinte permet d'accéder à l'absolution de la pureté, de l'ombre.

Au plaisir de vous lire,
Cordialement

   papipoete   
18/9/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
bonjour Boutet
Mon ami, ce frère que tu ne fus pas mais plus que cela en fait, te voilà parti sans jamais avoir renié nos liens, ceux que nous avions noué voici tant de lunes.
Et nos souvenirs communs font irruption au milieu de ma solitude ; par delà cet abîme où ton esprit s'était emprisonné, il aurait suffi que je te tende une canne à pêche, pour que tous tes sens à nouveau s'animent et frétillent comme nos poissons d'antan.
Ton esprit a fini de s'emmêler les pinceaux, et devant ta sépulture je te revois venir me chercher, et m'emmener avec toi...
NB une histoire d'amitié que tout un chacun put vivre, lors de son passage sur Terre, avant que le Grand Décideur ne vienne semer ses grains de sable, au sein de cette belle mécanique, et la mettre en panne pour toujours.
L'homme et l'enfant semble-t-il à travers ces lignes, que la mémoire peut effacer, mais un tiroir bien empli, que l'on viendra ouvrir lorsque l'on se sentira mourir...
" me voilà seul mais je l'étais depuis longtemps " ( tu étais vivant mais ton esprit de toi depuis longtemps s'était en allé )
l'avant-dernière strophe si poignante est ma préférée
et le dernier vers magnifique !
techniquement, les alexandrins étant sans faute, je suppose qu'une césure imparfaite, justifie le forme néo classique ?


Oniris Copyright © 2007-2025