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Poésie classique
Boutet : La mort
 Publié le 08/11/25  -  10 commentaires  -  802 caractères  -  101 lectures    Autres textes du même auteur

À V.M., ma belle-sœur qui vient de nous quitter.


La mort



Dans l'obscurité vive où le silence induit
Un voile seulement altéré par le râle,
La camarde se meut, spectre au visage pâle,
Et porte les soupirs au règne de la nuit.

De ses bras accueillants comme un océan sage,
Son hypnose des corps apaise les douleurs,
Elle efface les maux, les peines et les pleurs
Lestant l'accablement d'un allègre bagage.

Mais n'ayons crainte, ô mort, compagne de toujours,
Puisque l'aube te donne un lien gémellaire,
Ton œuvre ne doit pas générer de colère,
La franchise est le seul crédit de ton discours.

Ainsi dans les instants d'une fuite nouvelle,
Quand tu transportes l'âme à l'exil infini
Ce ne sont pas la peur ni le piège honni
Mais l'action de la sentence originelle.


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Myndie   
23/10/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
Je comprends parfaitement la démarche poétique dans ce texte à l'écriture soignée ; la poésie est ici l'exutoire, le déversoir des larmes ; salvatrice en quelque sorte parce qu'elle vient sublimer une réalité douloureuse.
Pour autant, je trouve que ce poème souffre de trop de solennité, d'une emphase exagérée (ô mort ).
Son lyrisme exacerbé me paraît d'un autre temps et pour moi, un peu plus de simplicité siérait mieux à l'expression de la souffrance.
Je serais bien en peine de citer un vers ou un autre car c'est à l'ensemble que la sobritété fait défaut et c'est dommage car la recherche précieuse et l'affectation empêchent le lecteur de glisser vraiment vers l'émotion et entachent la sincérité de l'auteur, dont pourtant je ne doute pas un seul instant.
En tout état de cause, je reconnais honnêtement un vrai talent et une belle plume.

   Cristale   
26/10/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Joli poème-hommage avec en prime un trimètre romantique pour dernier vers.
L'ambiance respire non pas la crainte, ni la douleur, juste la tristesse latente accompagnant le soulagement d'un départ apaisé.
L'alexandrin sied au sujet, le choix des rimes embrassées est judicieux, tel un geste de réconfort.
Pour moi c'est ok.

Cristale
en E.L.

   Cyrill   
8/11/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Bjr Boutet
Je n’ai guère été sensible à ce poème. Je ne trouve pas qu’il siée à l’hommage. Mais puisqu’il est annoncé comme tel dans le chapeau, je ne remets pas en cause l’intention.
La versification m’a semblé presque mécanique, et dans l’ensemble trop bien huilée pour dispenser une émotion véritable dans une circonstance particulière et personnelle.
J’aurais sans doute reçu autrement l’emphase ici à l’œuvre s’il s’était agi de brosser un tableau général.
… Tandis que les accents prescripteurs des quatrains 3 et 4 m’évoquent une sagesse toute de commande, assez convenue, quasi moralisatrice avec le dernier vers, j’étais pourtant presque prêt à accepter l’effet consolateur du 2e quatrain.
Je sauve « ses bras accueillants comme un océan sage », « l’« hypnose des corps »,  des formules qui se démarquent par leur originalité et leur pouvoir métaphorique.
Merci pour la lecture.

   papipoete   
8/11/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
bonjour Boutet
Ma chère soeur, bientôt le train de ton départ va s'élancer ; il t'emmènera là où le but de notre voyage sur Terre prend fin, et ton agonie cessera enfin.
N'en voulions pas à la Camarde, elle fait son oeuvre tout simplement...
NB ce dernier point me chagrine, alors qu'un décès sonne quand il " est l'heure de s'en aller ", somme toute issue normale du moment qu'on naît mais
- ces crimes sur un passage piéton, d'un assassinat, ou autre horreur
ne convient pas à la 3e strophe.
Les vers du second quatrain, ( il dort ainsi c'est toujours cela qu'il ne souffre pas ) me fait me souvenir...
Je suis cependant admiratif, devant ces lignes dénuées de la moindre rancoeur, alors qu'on arrache à la famille un être cher.
Cette strophe est ainsi ma préférée.
La première est particulièrement sinistre...
Vos alexandrins sont tout à fait réguliers

   Robot   
8/11/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
Le thème ne me semble pas correspondre à la dédicace. Il s'agit plutôt ici d'un hommage (réussi) à la mort.
Je n'ai pas ressenti une véritable émotion dans l'expression de ces vers que j'ai trouvé assez froids.

   tome15545   
8/11/2025
Une pièce construite, très construite.
Certaines formulations alambiquées ne sont pas génératrices d'images mais du pur ralentissement du chant : je songe au huitième vers, mais à d'autres formules, dès le premier vers, en fait.
À la fin, on trouve un vrai intérêt rythmique, construit, très construit, mais il y est déjà tard.
Enfin, comment faire pour critiquer des vers écrits par hommage à un dernier souffle ?

   Provencao   
8/11/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Boutet,

Belle révérence en votre poésie où vous mettez tout en délicatesse la lumière de l'affliction et de la nostalgie.
Je sais ô combien comme la douleur est sourde et profonde...

Au plaisir de vous lire,
Cordialement

   RaMor   
8/11/2025
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
Bonjour,
J’ai été sensible à la sincérité de la démarche et à la volonté d’hommage qui traverse ce poème. L’écriture est propre, classique, et témoigne d’un vrai souci de mesure et d’équilibre. Cependant, cette recherche de justesse formelle donne parfois une impression de retenue excessive : tout est bien construit, mais un peu figé. Les images, bien trouvées, restent assez convenues et ne dégagent pas une émotion très vive. J’aurais aimé sentir davantage de souffle, un peu plus de trouble ou d’abandon dans la langue. Cela reste néanmoins un texte digne et cohérent, porté par une émotion discrète mais réelle.
Cdlt

   A2L9   
8/11/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
L'intention du poème est là mais je ne ressens pas cet élan de votre coeur dans les mots. Mais peut-être l'émotion est-elle si forte, que de la contenir ainsi, est la seule solution.

   Kirax   
9/11/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Un poème émouvant, touchant, avec une puissance tranquille.
Apparemment, cela est connecté à un véritable deuil. Cela ne le rend que plus authentique, ce poème.

J'adore ces deux vers
"Un voile seulement altéré par le râle,
La camarde se meut, spectre au visage pâle,"

Mais mon préféré est celui-là :

"La franchise est le seul crédit de ton discours."

Ce derniers vers est d'une très grande profondeur : rien n'est beau dans la mort, sinon sa vérité implacable. Très beau vers.


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