Quand le "Silence" s'installe "Dans un couple", pas si rare que cela en fait, c'est un "détestable présage."

C'est l'heure des interrogations et du besoin de se souvenir des bons moments ...dans l'attente espérée, "d'une parole, un mot pour (le) combler"
qui conduirait à la réconciliation,
"à ce baiser pour guérir
Le chagrin qui me ronge et me fait dépérir...
Je rêve d'une lèvre ardente et d'éloquence."( jolie trouvaille pour faire la rime)

Tout n'est pas perdu et c'est heureux ...les choses peuvent s'arranger.

J'ai beaucoup aimé la simplicité et la sensibilité avec lesquelles le sujet a été traité.

Quant à l'écriture parfaitement classique, rien à dire, tout est beau et délicatement poétique.
Merci

En EL

Lebarde comblé est à son affaire!!

L'épouse devient ce verbe qui marie un froid et une maison et derrière la porte-fenêtre le paysage n'est plus joli lui aussi.
Aiguise mon instinct, le rend tranchant avec l'envie de s'enfuir pour faire d'un rêve de lèvre et d'éloquence une autre vie.

Poème triste, l'amour n'est-ce pas croire qu'une bougie ne s'éteindra jamais. Si plus rien de commun nous retient l'un avec l'autre, que sommes-nous prêt à perdre ?

Silence on coupe. Autopsie d'un naufrage.
Le "silence angoissant", chant du cygne d'un amour agonisant ? C'est réussi. De beaux vers et de belles images aisément préhensibles. Pour un poème présenté en catégorie "classique", je n'ai pas ressenti la contrainte de la rime. La lecture et le rythme me semblent très naturels et j'ai apprécié ce poème.
Heureusement que la vie réserve d'autres silences, habités, partagés, complices quand tant de paroles au quotidien sont prononcées qui n'ont rien à dire. Je souhaite au narrateur d'en faire l'expérience.

L'amour, la passion, tout ça tout ça s'use au fil du temps mais bon... la nature nous a inventé ces stratagèmes arrosés de phéromones uniquement dans le but de nous obliger à nous reproduire. Après, l'élan passionnel s'effiloche au fil du temps, la mission étant accomplie.
Et voilà le tableau d'un couple qui vit sous le même toit, dans le même lit, par habitude et sans doute, obligation, tradition, dans une grande solitude à deux. L'un des deux espère un peu d'attention, d'affection, mais... j'arrête là pour ne pas détruire ses illusions.
Bon, après cette séance psy, je m'en viens plus utilement reconnaître la plume excellente, et depuis longtemps, souvent triste de l'auteur.
Quand je disais que la relève est assurée...

bonjour Boutet
Il fait grand soleil au dehors ; les oiseaux comme les écoliers dans leur cour, pépient joyeusement...alors que sous mon toit, ça barde, la tempête s'est abattue dans la maison...
Silence ! plus le moindre bruit, on pourrait suivre le périple d'une mouche.
- bonsoir !
L'orage dans mon couple s'est déchaîné, voilà que la mer s'est tue ; jusqu'à quand devrai-je attendre, pour espérer
" une parole pour combler le silence, un baiser pour guérir le chagrin qui me ronge... "
NB eh bien, voici un couple dont le rythme du temps est celui de tout un chacun ; il faut trois fois rien pour qu'un Vésuve entre en éruption, un tsunami balaie tous les mots doux, et que l'écran de la télé diffuse Le Chat.
Tout est réuni sous la plume de l'auteur, pour restituer ce scénario catastrophe ( bruit, vision, atmosphère, dialogue d'un mot " bonsoir " )
Et l'espoir, quand l'éclaircie pointera le nez de son ciel bleu ( ultime strophe si touchante )
Qui a dit que l'Alexandrin classique était dépassé, pour évoquer le présent ? je le trouve ici fort seyant !
Cette strophe est ainsi ma préférée.
Techniquement, les 2e et 3e vers, où les rimes s'épousent, portent-ils un nom particulier ?

Bonjour Boutet,

Belle délicatesse et émotion en vos délicieux vers.

J'ai adoré ce parfum lié au sens , au silence du coeur et au souffle de l'absolu.

Au plaisir de vous lire,
Cordialement

Une belle écriture classique, empreinte d'une mélancolie - voire d'une tristesse - de bon aloi. Beaucoup de justesse dans le ton.
Il reste, cependant, que la multiplication des appositions me paraît alourdir un peu l'ensemble et que le dernier vers semble maladroit..
En dépit de ces quelques imperfections, j'aime beaucoup ce poème et la sensibilité dont il témoigne.