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Poésie classique
Boutet : Souvenirs envolés [Sélection GL]
 Publié le 30/07/25  -  9 commentaires  -  843 caractères  -  120 lectures    Autres textes du même auteur

Comme des migrateurs.


Souvenirs envolés [Sélection GL]



Dans l'ombre suspendue en plein cœur de la nuit,
Assis sur le vieux banc de mon adolescence,
Je resonge à l’instant imprégné d'innocence
Qui revient me hanter quelquefois et me fuit.

De nos baisers volés au bord de la rivière
À nos jeux ingénus, promesses d'un « toujours »,
Au fil du temps qui passe, au fil de mes vieux jours,
Tout sombre à l'abandon et n'est plus que poussière.

Elle parle d'un lac où nous fîmes serment
De ne plus nous quitter, deux âmes sublimées,
Et ce soir je relis ses lettres enflammées
Écrites avec fougue et son verbe d'enfant.

Des hivers ont passé balayant ma mémoire :
Je n'ai pas souvenir de ce lac, désormais
Je ne sais plus, pourtant je sais que je l'aimais…

Et se ferme l'album, témoin de notre histoire.


 
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   Lebarde   
16/7/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime un peu
Un sujet vieux comme le monde et galvaudé en poésie qui ces jours derniers refait surface en force ici, sans apporter de nouveau sur le thème: « premier amour de jeunesse nostalgique qui s’estompe avec le temps qui passe: « Des hivers ont passé balayant la mémoire « et rappelle, comment y échapper, « ce lac « qui en était l’écrin!!

Je vous dis rien de très neuf sous le soleil, mais ce poème classique réussi sur la forme se laisse lire en conservant poésie et fraîcheur…
Alors pourquoi se prendre la tête, il fait beau et chaud, c’est l’été et les vacances ….je referme l’album la dessus sans état d’âme particulier.
En EL
Lebarde

   papipoete   
16/7/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
classique
Classique sujet que celui de nos amoures naissantes, devant la plus belle fille du monde, à qui l'on promettait de l'aimer jusqu'à ce que la mort...
Et le chemins de la vie, nous sépare loin de cette rivière, où nos baisers se posaient sur une menotte, sur une joue soudain empourprée.
Tu n'es plus là, mais ton visage qui me souriait, me fait un clin d'oeil de là-bas d'où tu ne reviendras pas...
NB le temps des " jeux interdits ", où notre Juliette aurait renié père et mère, pour partir avec l'élu de son coeur.. ( moi )
Ce lac, où était-ce déjà ? c'est si loin ; attends, je te rejoins !
j'aime éternellement ce scénario, dans lequel ma mémoire plonge avec émotion.
le premier tercet a ma préférence.
des alexandrins sans faute !
papipoète

   Damy   
22/7/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Superbe ! Très émouvante romance.

"« Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours ! »

Merci

   Provencao   
30/7/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Boutet,

"De nos baisers volés au bord de la rivière
À nos jeux ingénus, promesses d'un « toujours »,
Au fil du temps qui passe, au fil de mes vieux jours,
Tout sombre à l'abandon et n'est plus que poussière."

Délicats baisers en votre poésie au doux mystère de l'amour, qui nous enivrent en nos souvenirs au rythme des années poussières.

Au plaisir de vous lire,
Cordialement

   Laurent-Paul   
30/7/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
bonjour,
c'est un très beau poème, d'une technique impeccable mais l'écriture est si travaillée, qu'elle finit par casser le naturel que je crois nécessaire pour faire partager l'émotion que vous ressentez encore en feuilletant votre album : je ne suis pas avec vous, juste à côté.
Au plaisir de vous lire.

   Cyrill   
30/7/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Bjr Boutet,
Un touchant « vieux banc de mon adolescence, mais les trop classiques « baisers volés » et « jeux ingénus » ne m’ont pas permis de souscrire à cette nostalgie plus longtemps. D’autant plus qu’un « lac où nous fîmes serment » vient s’ajouter aux remembrances de façon trop lamartinienne.
Je ne suis pas sûr de comprendre le « Elle » du V9, et le zeugme du V12 ne m’inspire guère.
J’aime assez néanmoins les derniers vers, hésitants comme une mémoire défaillante.
Il y a bien sûr de l’émotion dans ce poème, peut-être a-t-il cédé trop facilement à quelques lieux communs. Un sujet éculé demande de la singularité.
merci pour le partage.

   Ramana   
30/7/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
A l'heure où le zapping a remplacé le temps jadis qui s'écoulais doucement et laissait l'esprit baigner à l'indéfini dans sa nostalgie, l'accélération moderne se joue des romantiques. Un copain disait à l'autre, éconduit par sa promise : "Mais des femmes, des femmes, y'en a partout !" Comme si l'industrie les avait produites à l'identique. Ceci dit, trop se retourner dans ses bonheurs passés ne risque t'il pas de chasser les potentiels bonheurs à venir ? Oui, fermons non pas l'album, mais les affects négatifs attachés à son contenu.

   Cristale   
30/7/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Une belle douceur en ce poème pétri de nostalgie dans la solitude des souvenirs un peu capricieux.
Ce lac, cherchez le bien dans votre livre de vie, vous trouverez la page qui illuminera votre regard.
Mais peut-être évoque-t-elle, dans ses lettres, le lac de vos yeux dans lesquels elle a plongé les siens...
Le romantisme existe encore et j'en suis heureuse.

   AMitizix   
10/8/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
J’aime bien ce poème, plutôt touchant et souvent musical… Les alexandrins sont agréables, bien rythmés et bien rimés, et les quelques images, tendres, sont réconfortantes à lire.

J’apprécie particulièrement le vers 4 « Qui revient me hanter quelquefois et me fuit », avec le jeu à l’hémistiche, la petite rupture entre « hanter » et « quelquefois », qui, en rapprochant dans l’écoulement du vers (que j’imagine un tout petit peu plus rapide dans sa deuxième partie), les « quelquefois » où le souvenir revient hanter le poète, et sa fuite générale, rend agréablement sensible ce balancement nostalgique de la mémoire.
De même, du point de vue du rythme, j’aime beaucoup les vers 14 et 15 « Je n’ai pas souvenir de ce lac, désormais / Je ne sais plus, pourtant je sais que je l’aimais » : le petit « enjambement » de l’hémistiche au vers 14, puis le contre-rejet, et la rime en « mais », qui sonne fort, la répétition de « savoir » rendent bien, dans leur précipitation mélodieuse et maîtrisée, la confusion et la mélancolie du narrateur, et la présence et la force du souvenir de l’amour.
J’apprécie beaucoup aussi l’image des lettres (« Et ce soir je relis ses lettres enflammées / Ecrites avec fougue et son verbe d’enfant ») : c’est un élément de description physique auquel se rattacher, qui incarne bien la scène ; et l’objet de la lettre – si romantique en lui-même ! – est mis en valeur par le vers 12, que j’apprécie bien ; je trouve que la puissance de concision du zeugma est bien trouvée pour dire beaucoup en un seul vers : il m’a paru élégant et tendre à la fois.
Ce sont toutes ces jolies trouvailles, en plus de l’ambiance générale, qui me font aimer le poème ; mais j’ai buté sur quelques détails.

La strophe 2 m’a moins touché / emporté dans l’atmosphère du poème : l’énumération est peut-être un peu trop sèche, un peu comme le vers 8 « Tout sombre à l’abandon et n’est plus que poussière », que je trouve plus banal, moins personnel et touchant que le reste du poème (j’ai bien aimé en revanche la vigueur du parallélisme du vers 7, « Au fil du temps qui passe, au fil de mes vieux jours », qui emporte bien dans son mouvement le fuite du temps !).
Le vers 10 aussi m’a semblé inférieur au niveau du reste du poème : l’apposition me semble un peu maladroite, et le mot « sublimé », s’il a du sens, imposé par la rime. Par ailleurs, la répétition du son « é », à l’hémistiche et à la rime, m’a un peu heurté.
Enfin, l’image du « lac », évidemment, mais assez malheureusement, dans ce contexte, fait penser à Lamartine : c’est un peu dommage, parce qu’on a l’impression que c’est une référence « exprès » (ce qui me plairait moins, étant donné que ça semble un peu artificiel et que le poème n’en a pas besoin), alors que peut-être (c’est mon impression) était-ce simplement un autre avatar de la rivière du vers 5, et un élément de votre expérience (réelle ou poétique !) Je serais curieux d’ailleurs de savoir, finalement, de quoi il en retourne…

Mais, en général, ces quelques points sur lesquels j’ai accroché ne m’ont pas empêché d’apprécier ma lecture.

Ah, et j'allais oublier ! Le dernier vers clôt bien le poème : ne serait-ce que grâce au mot « album », qui m’évoque à la fois la joie des amours passées et la mélancolie du présent, qui le regarde…

Merci !


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