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Chansons et Slams
brunototi : Continuer à vivre
 Publié le 22/08/18  -  13 commentaires  -  1927 caractères  -  186 lectures    Autres textes du même auteur

Texte sur l'émotion purement personnelle de chacun d'entre nous, lors de funérailles.


Continuer à vivre



Beaucoup de gens sont là
Pour ton dernier voyage
Vêtus d'une si belle foi
Qu'ils paraissent trop sages

Qu'ont-ils fait au Bon Dieu
Certains ne t'aimaient pas
Pour venir si nombreux
Affronter mon émoi

Ils me plaignent des yeux
Mais leurs mains sont fermées
Ils prennent l'air si précieux
Au moment des baisers

Pourtant il faut...
Pourtant il faut...

Continuer à vivre
Même vivre en silence
Sans refermer le livre
Revivre son enfance

Continuer à vivre
Mais avec élégance
Sans refermer le livre
Revivre l'innocence

Puis on sort de l'église
Bercés par des cantiques
Colportés par la bise
Vers quelques amnésiques

Ces amputés du cœur
À qui l'on a promis
Qu'ils seront les vainqueurs
Dans une prochaine vie

Moi je suis le cortège
Dans le froid qui commence
À recouvrir de neige
Les cloches qui se balancent

Pourtant il faut...
Pourtant il faut...

Continuer à vivre
Même vivre en silence
Sans refermer le livre
Revivre son enfance

Continuer à vivre
Mais avec élégance
Sans refermer le livre
Revivre l'innocence

Les mains sont dans les poches
Les cœurs sont incompris
Les sanglots se raccrochent
À mon pas alourdi

Je regarde les fleurs
Qui couvrent ton linceul
Je garde en moi les pleurs
Pour quand je serai seul

Arrive le terminus
Où commence l'espoir
Dans un dernier laïus
Se referme le soir


Pourtant il faut...
Pourtant il faut...

Continuer à vivre
Même vivre en silence
Sans refermer le livre
Revivre son enfance

Continuer à vivre
Mais avec élégance
Sans refermer le livre
Revivre l'innocence


 
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   Anonyme   
7/8/2018
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Bonjour,

On ressent beaucoup d'émotion dans cette chanson
(elle m'a évoqué celle de Brel, si belle, "Fernand")

Votre présentation du texte est un peu étrange, comment l'émotion "purement personnelle" peut-elle devenir de "chacun d'entre nous" ?
Les émotions sont personnelles, oui, et je ne pense pas que l'on puisse ressentir celle de l'autre aussi finement que l'autre l'éprouve.

Ensuite la chanson en elle-même.
J'avoue ne pas trop accrocher, on sent que ce fils veut faire le tableau du cortège, mais pas avec assez "d'élégance", justement. Trop de lieux communs :
"amputés du cœur"par exemple et les trois premiers paragraphes globalement.

"Moi je suis le cortège", non, le fils le précède, il suit le cercueil, pas le cortège.

Le rythme est agréable, le registre de vocabulaire simple sans être simpliste.
À réciter ou chanter, certains passages heurtent un peu l'harmonie :
"Mais avec élégance", pas très musical.
"Ils prennent l'air si précieux" un peu bancal (7 syllabes ?)
"Pour quand je serai seul" , le "pour quand" accroche.

Bonne continuation,
Éclaircie

   lucilius   
7/8/2018
 a aimé ce texte 
Un peu
Je relis l'incipit "texte sur l'émotion purement personnelle de chacun d'entre nous lors de funérailles". Je m'attends donc à une forte implication puis une extériorisation des sentiments dégagés. Or j'ai principalement un grand regard circulaire sur des obsèques. Il s'agit d'une chanson, plutôt bien écrite, mais vu la gravité du sujet, elle ne "m'arrache pas les tripes". Pour moi, c'est davantage un partage de funérailles que d'émotions personnelles.

   Gabrielle   
10/8/2018
 a aimé ce texte 
Bien
L'auteur(e), brillamment, amène le lecteur à son ressenti.
On peut comprendre son chagrin ou attacher moins d'importance à ce qui est négatif (entourage en général).

La perte d'un être cher n'est pas chose facile et les réactions de l"entourage (proche et lointain) ne sont pas toujours celles qui sont attendues.

Cependant, le refrain renvoie vers la vie...

Merci à vous pour ce moment de partage.

   Queribus   
22/8/2018
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,

Je vous dirai, tout d'abord, que j'ai trouvé le texte un peu long; il m'a aussi fait penser à la chanson de D Bellavoine "Et pourtant il faut vivre". Le texte , en lui-même ne manque pas d'un certain réalisme avec toutefois bien des lieux communs. Je pense que plus de simplicité l'aurait rendu plus abordable. Peut-être faudrait le reprendre et essayer de l'améliorer. À vous de voir.

Bien à vous.

   Vincent   
22/8/2018
 a aimé ce texte 
Passionnément
bonjour Bruno

un bon texte bien écrit

qui nous transporte pas de joie

mais qui devrait trouver un musicien

mélancolie et malice le portent

bravo

   Donaldo75   
22/8/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour brunototi,

Mon impression de lecture est globalement positive, comme on disait naguère au comité central du parti communiste français, surtout grâce au rythme imprimé par les vers, avec le refrain pour ponctuer l'ensemble.

Certes, il est long, ce poème, mais les funérailles durent en général longtemps et ici la coutume est respectée.

J'avoue que certains passages m'ont franchement fait penser à la chanson de Jacques Brel, "Fernand", ce qui m'a un peu dérangé, alors qu'il n'y a pas de raison vu que nous avons tous nos références culturelles.

Merci,

Donaldo

   Coeurdeloup   
22/8/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour

Tout un chacun a été confronté à ce moment douloureux des funérailles d'un être cher et à ces gens hypocrites qui font semblant de partager votre peine.


J'ai bien aimé "Ces amputés du cœur"... et même si c'est plutôt un "tableau" du déroulement d'une sépulture… le "Pourtant il faut… Continuer à vivre" qui revient comme un leitmotiv ouvre la porte de la vie qui continue malgré tout.

Il ne reste plus qu'à trouvé la musique qui viendra parachever ce texte…

Merci du partage

   Annick   
22/8/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Il y a deux jours, je suis allée aux funérailles de ma chère tante : depuis quatre ans, des décès de proches qui se suivent. J'avoue que je n'en peux plus...
Je ne vois plus la vie de la même façon....définitivement.
Je trouve que votre chanson traduit parfaitement l'esprit de ces moments si particuliers.
Les mots sont justes, vous avez su saisir et retranscrire l'atmosphère de ces évènements, sans lyrisme, mais avec sensibilité, comme un témoin lucide.

Merci. Votre poème me fait du bien. Oui, il faut continuer à vivre...malgré tout.

   Anonyme   
22/8/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un tabeau réaliste de ces moments étouffants des funérailles.
L'accent est mis sur ces participants qui sont là pour les us, pour plaire au " Bon Dieu ", voire par curiosité.

Des images intéressantes " Qu'ont-ils fait au Bon Dieu
Certains ne t'aimaient pas
Pour venir si nombreux
Affronter mon émoi "

"des cantiques
Colportés par la bise
Vers quelques amnésiques ".

Le texte paraît un peu long, mais je pense que c'est lié à la reprise trois fois du refrain - 10 vers -

   Anonyme   
23/8/2018
J'édite, après avoir écouter avec différentes musiques de fond.
L'absence de musique n'a pas d'incidence.
Les mots utilisés, n'expriment pas le chagrin ou pas assez. Vous semblez spectateur.

   Anonyme   
22/8/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
je ne trouve presque rien à reproché à cette belle musique si réaliste, réfletant la parfaite mélancolie que l'on ressent pendant les funérailles.

"je garde en moi les pleurs
pour quand je serai seul"
ces deux vers renferment un parfait message du courage que nous dévons tous, montrer au monde.

j'aurai retenu de ce poème, si émouvant que captivant, qu'il ne faut montrer à personne son chagrin. le monde se moque bien des soucis du monde.

jerusalem
merçi

   papipoete   
22/8/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour brunototi
éternel dilemme que vous évoquez ici ; << je ne supporterai pas la présence d'untel et celle-là n'a pas intérèt à se pointer à ton enterrement ! >>
Et le jour maudit, l'on oublie ces mots, tout le monde est beau, est gentil ; et puis, si l'assemblée fut comptée sur les doigts de la main, l'on pût dire << ben, ya pas foule ! >>
Votre poème relate parfaitement, un enterrement où chacun entre 2 sanglots, regarde l'autre , " l'immensité " de son chagrin, les mains dans les poches ou jointes comme celles le défunt !

   INGOA   
30/8/2018
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour,
Je ne suis pas émue aux larmes par ce dernier voyage dont vous décrivez longuement l'accompagnement et le regard presque métallique que vous lui portez. Malgré un titre prometteur, je ne ressens pas un réel désir de s'accrocher quoi qu'il en coûte.

Ce qui me gêne le plus dans votre texte, c'est que vous vous positionnez comme étant le seul à avoir du chagrin, éprouver des regrets, les autres n'étant finalement qu'une sale bande d'hypocrites, et je ne vois pas ce qu'un retour à l'innocence apportera de positif.


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