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Chansons et Slams
brunototi : Frérot
 Publié le 17/12/15  -  11 commentaires  -  2048 caractères  -  170 lectures    Autres textes du même auteur

Un petit texte pour mon ami parti pour quatre ans à l’île de La Réunion…


Frérot



Je t'écris quelques maux
Quelques verres quelques larmes
Ici le temps est gris
Et la pluie se fout bien
De mouiller mon chagrin
Je ferme un peu les yeux
Et je pars en voyage
Je mets dans mon bagage
Un peu de liberté
Prise aux mains du hasard

Même si tu es loin Frérot j'espère encore
Même si tu es loin tu es mon port


Regardes-tu la mer
Quand tu me fais ripaille
Vois-tu notre amitié
Qui n'a plus de frontière
Ni barrière de corail
Sens-tu les alizés
Colporter nos fous rires
Les vois-tu se glisser
Sous les jupes des filles
Grisées de souvenirs

Même si tu es loin Frérot j'y crois si fort
Même si tu es loin tu es mon port


Parle-moi de ces femmes
Qui soulèvent tes désirs
Sous un croissant de lune
Sont-elles comme en nos terres
Enivrantes à mourir
J'ai de vagues projets
Sur cette terre lointaine
Des rêves en sursis
Et l'odeur du destin
Déshabille ma peine

Même si tu es loin Frérot même à bâbord
Même si tu es loin, tu es mon port


Les pensées qui m'agitent
Et guident mes errances
S'en viennent jusqu'à toi
Pour te dire simplement
Qu'elles ne sont point souffrance
Je m'en vais te quitter
Car ma plume s'embrume
À force de glisser
Sur ce papier froissé
Tous les mots s'en exhument

Même si tu es loin Frérot pas de remords
Même si tu es loin tu es mon port


 
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   Anonyme   
5/12/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,
Parler d'Amour à un ami me touche toujours.
"Regardes tu la mer
Quand tu me fais ripaille "
Je ne comprends pas ce que cela signifie.
J'aime bien "l'odeur du destin déshabillant la peine. C'est une belle image.
Alors oui, j'aime bien votre texte pour son intimité.

   Vincent   
5/12/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Je m'en vais te quitter
Car ma plume s'embrume
A force de glisser
Sur ce papier froissé
Tous les mots s'en exhument

entre autres

bonjour

c'est un petit bijou

que vous m'avez offert

ce texte est empli de ce que j'aime

des images somptueuses

des sentiments

a donner la chair de poule

je suis conquis par votre écriture

j'ai adoré

   Lulu   
17/12/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Brunototi,

comme pour Iloa, je ne comprends pas l'expression "tu me fais ripaille". On fait ripaille, oui, mais "tu me fais ripaille"... je ne connais pas. Soit c'est maladroit, soit c'est une expression locale...

Sinon, j'ai bien aimé ce texte touchant sur le thème de l'amitié, l'éloignement. C'est assez simple dans le style, mais c'est bien, je trouve, pour une chanson. Plus c'est clair, mieux c'est.

Ce que je trouve beau, aussi, c'est que votre locuteur voyage de par le manque de l'autre (Je mets dans mon bagage / Un peu de liberté).

Bonne continuation.

   papipoete   
17/12/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour brunototi; Comme il vous manque ce frérot, comme vous l'aimez!
Une main semble frémir, un annulaire s'est cassé (rangée l'alliance); ses 9 compagnons espèrent vivement qu'il guérisse et reforme la fratrie!
Que ne deviez-vous, pas faire ensemble, tant lui écrivant, vous songez aux fous rires, aux filles, aux paysages de là-bas ?
Mais vous terminez votre lettre sur un ton optimiste, pour ne pas lui faire regretter d'être parti si loin de votre port.
NB comme d'autres remarques, qu'entendez-vous par " me/faire ripaille " ?

   Anonyme   
17/12/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Des mots d'une généreuse simplicité, c'est là, un cœur qui parle, à cette amitié lointaine, et il dévoile bien ses sentiments, c'est très touchant. J'aime tout particulièrement la dernière strophe.

   belaid63   
17/12/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
c'est écrit avec les tripes, et ce qui est écrit ce cette manière me plais et m'interpelle.
j'aime ce texte
merci pour ce partage

   Anonyme   
17/12/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour

À lire votre poème j’ai pensé à la chanson "Jojo " de Jacques Brel en particulier le refrain :
'Six pieds sous terre Jojo tu chantes encore
Six pieds sous terre tu n’es pas mort'
mais aussi des formes d’expression comme

"Et la pluie se fout bien
de mouiller mon chagrin"
et d’autres… ce qui du coup, pour moi, vous fait une référence pas évidente à tenir.

Vous vous en tirer assez bien.

Toutefois le petit décalage de vers me paraît un peu superflu et pour tout dire comme j’ai pas une bonne vue ça me perturbe un peu. Je pense que ça a l’avantage de donner un rythme à la lecture ?

À vous relire.
C.

   Ramana   
17/12/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
"Voici donc quelques rires, quelques vins, quelques blondes" (Jacques Brel)
Il n'y a pas de mal a vouloir imiter les poètes qu'on admire, et moi c'est Brel qui a été mon premier initiateur en la matière. Je trouve en l’occurrence que vous ne vous en sortez pas mal du tout. En plus, ayant vécu deux années sur l’ile de la Réunion, j'aurais pu être votre Frérot. Je suppose que ce dernier vous y invitera, et je vous souhaite de pouvoir financer votre trajet qui reste coûteux, faute de pouvoir, comme Aznavour, travailler dans la soute à charbon d'un bateau pour atterrir au "pays des merveilles". Du moins est-ce quand-même plus engageant que pour Brel de retrouver Jojo là où il est.
Il est facile en vous lisant d'entrer dans votre rêve...

   funambule   
18/12/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Rien à dire, ça sonne et même hors rime, la fluidité, la construction donnent un rythme tout à fait satisfaisant pour un texte de chanson. Je ne dirais pas pour autant que c'est parfait (ou presque) mais le fond accroche, emporte et se laisse lire avec une aisance de bonne augure dans l’hypothèse d'une possible mise en musique. Une "bonne oreille" au travail... et ça se sent.

   Walid   
18/12/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ce poème est parfait sans l’être.L’écriture en forme de lettre reflète le sentiment de tristesse d'avoir une personne qui nous est proche mais qui est très loin.

   vendularge   
18/12/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonsoir,

La poésie n'est pas mon lieu mais j'aime beaucoup celle-ci, sans doute pour ce qu'elle dit de l'amitié et aussi sûrement pour la manière dont elle le dit...je vous remercie de me rappeler à quel point les liens sont quelques fois indissolubles et c'est heureux pour nous qui sommes si souvent blasés et froids.


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