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Poésie en prose
bulle : Les écumes froissées
 Publié le 23/08/11  -  11 commentaires  -  535 caractères  -  548 lectures    Autres textes du même auteur

L'homme qui a le plus vécu n'est pas celui qui a compté le plus d'années, mais celui qui a le plus senti la vie. (J.-J. Rousseau)


Les écumes froissées



La lune, en demi-fond, renvoyait son teint d'orge au vernissé des flots.
Mais sous l'eau qui dormait, une indicible danse résonnait de coraux et de pleurs en apnée.

Quelques mèches d'embruns, servies en repas froid, s'échouaient sur le sable.
Le ponant, revêtu d'un jupon de percale, épousait les contours d'une étoile endeuillée.

Les écumes froissées une à une contaient l'orage d'une vie, de mémoire inaudible ; et la grève clouée sur le pouls des secondes visait l'éternité, en poussant un grand cri…


 
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   Anonyme   
11/8/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
La dernière phrase, je ne sais pas trop... Elle brise quelque chose à mon avis, impose le tragique humain et fait voler en éclat la beauté pure de la description. Elle nuit à la clarté de l'ensemble, aussi : les écumes froissées, oui, belle image ; qu'elles content l'orage d'une vie, je comprends – bien que je trouve dommage, comme je disais, de ramener de l'humain ici. Mais comment la grève peut-elle être clouée sur le pouls des secondes, viser l'éternité et pousser un cri ? Les grèves, pour moi, ne font pas ces choses.

C'est vraiment dommage, j'ai adoré les quatre premières phrases et suis restée complètement en dehors de la cinquième, à cause je crois de ce que j'ai perçu comme l'irruption brutale d'une conscience.

   ristretto   
13/8/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
merci pour ce moment de poésie !
embarquée sans une seconde d'hésitation dans ce tableau émouvant

j'ai aimé "teint d'orge"
moins "en repas froid" trop pragmatique dans le contexte


beau final sur cette voix
merci

   Pascal31   
17/8/2011
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bravo !
J'ai trouvé ces quelques vers admirables, joliment posés sur le sable de ce paysage au clair de lune.
C'est très court, et j'ai eu un instant le regret de ne pas en avoir lu davantage, mais ensuite je me suis dit que l'auteur en avait déjà dit beaucoup, et que les écumes froissées me conteraient le reste...
Merci également pour la jolie citation de Rousseau, en préambule, qui colle parfaitement à ce superbe instantané.

   Marite   
23/8/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Très bon moment de poésie. Imagé, compréhensible et accessible à l'esprit et au coeur. C'est ainsi que j'apprécie la poésie qu'elle soit en prose ou en vers. J'ai particulièrement aimé:
" Les écumes froissées une à une contaient l'orage d'une vie, de mémoire inaudible ... " Merci Bulle !

   Anonyme   
23/8/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour bulle ! C'est très bref mais ça contient de bien belles images... J'ai particulièrement aimé : Le ponant, revêtu d'un jupon de percale, épousait les contours d'une étoile endeuillée.
J'ai bien moins aimé le repas froid ainsi que le grand cri final...
Pour une fois, je n'ai pas cherché de sens à ces quelques vers mais j'ai apprécié cette lecture poétique. Merci...

   Charivari   
25/8/2011
 a aimé ce texte 
Passionnément ↓
J'ai du mal à mettre un commentaire, à exprimer le ressenti là-dessus, mais je voulais laisser au moins un témoignage : je trouve ces quelques lignes très belles. Des vagues qui savent éviter les écueils, et une très très belle prosodie (très mélodieux avec des sons et un rythme très suave)

J'ai trouvé l'idée de la dernière phrase magnifique, en associant le cycle des vagues à la mort des hommes. Cela m'a fait penser à un poème espagnol de Manrique, du XVème siècle, qui comparait les vies humaines à des rivières, certaines tortueuses, d'autres tranquilles, longues ou courtes, mais qui tous finissent par mourir dans l'océan.

J'aurais aimé un texte plus long, il y avait suffisamment d'idées dans ce texte pour cela

   bulle   
26/8/2011

   Arielle   
27/8/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Si j'ai moins aimé les "mèches d'embruns servies en repas froid" (je verrais plutôt des algues dans le rôle) j'ai été infiniment touchée par la grâce de ce tableau nocturne dans lequel la présence humaine est suffisamment discrète pour ne pas rompre l'harmonie générale. Le rythme d'exasyllabes lancinant recouvre, vague après vague ce très beau titre qui m'a attirée et ne m'a pas déçue.

   Anonyme   
29/8/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Viser l'éternité, c'est aimer Rimbaud. ("Elle est retrouvée. Quoi ? L'éternité")

Ici j'aime vraiment le travail : les alexandrins cachés, le rythme placé. Au même titre que pour une partition, en poésie, souvent les choses sont métriques, même toujours.

Au-delà d'une technique maîtrisée et pour moi une écriture qui n'est pas technique n'est pas aboutie, ici, elle est aboutie, au-delà donc, j'ai vu la mer et l'écume et j'ai entendu le grand cri.

J'ai beaucoup aimé l'expression "mèches d'embruns".

Et la poésie en prose est loin d'être une évidence, alors merci !

   melancolique   
31/8/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Salut bulle,

Un beau moment de poésie, à être bercée par ces vers...de belle images imprégnées de douceur, une belle idée aussi.

J'ai particulièrement aimé :
"Mais sous l'eau qui dormait, une indicible danse résonnait de coraux et de pleurs en apnée."

Et toute la phrase de la fin.

Je n'ai pas aimé le "teint d'orge au vernissé des flots."

Merci pour cette belle lecture, au plaisir de vous relire.

   Agueev   
23/9/2011
Commentaire modéré

   Anonyme   
23/9/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Très bel instantané d'émotions où les éléments sont convoqués ; les tourmentes liquides de la nature nous renvoient aux déchirures de la vie dans le balancement inexorable du temps. Merci pour votre talent.


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