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Poésie libre
Capry : Accroche ta peau
 Publié le 13/02/21  -  16 commentaires  -  1379 caractères  -  411 lectures    Autres textes du même auteur

Ce poème a émergé grâce à la technique de l'écriture spontanée...


Accroche ta peau



Accroche ta peau
Croche de ton corps

Dehors sous un porche
Un vent de Spleen
Une rafale m’avale

Tout tourne
Tout bascule
Me propulse

L’Idéal m’engloutit
Autrefois il me perdit

Mais qu’ai-je avalé
Pas le Spleen
Peut-être un poignard
Dans ce noir
Il dévaste, bataille

Tout subit, s’endurcit
S’évase d’entailles aux dentelles des jupes sacrifiées

Un fil casse
Quelqu’un le tire
La petite fille tourne, tourne
Poupée de porcelaine
Elle s’élance...

Plus d’apparence, elle est nue
Pelote de fil dans une main
Elle réalise
Qu’au milieu du marécage
Elle s’enlise
Tend la main vers le fil peloté
Prisonnier
Son détenteur rit
Son regard de vice la hisse
Une main de fer la dévisse, la brise

Le temps en suspens tend un crochet,
Chantonne la chanson d’un ventriloque :
« Accroche ta peau, ta vie pèse un enfer. »


Tout autour d’elle
La vérité l’encercle
Resserre son cœur
Remonte son mécanisme
La musique vacille
Une note de trop
Un pas,
Un tour si lourd
Les notes deviennent vautours

Tout autour la mélodie effraye, réveille

Une porte est entrebâillée


 
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   Gemini   
4/2/2021
 a aimé ce texte 
Un peu
Ne sachant pas que l'écriture automatique était une technique, je suis allé me renseigner sur la toile pour en découvrir les règles.
Si j'ai bien compris, il faut se retrouver mentalement dans un certain état (passif ou réceptif) de façon à faire abstraction de sa conscience et de sa volonté (sans tricher).

Doivent donc surgir ("émerger") dans l'écrit, des bribes, suivies ou non, en écume de la pensée de l'auteur, bribes qui doivent brosser un tableau final assez… artistique (j’ai eu du mal à trouver un mot juste) pour créer un sentiment dans l'esprit du lecteur.

Je dois avouer que je ne suis pas très doué dans le domaine du ressenti face à l'abstrait.
Une seule lecture ne m'ayant rien apporté, j'en ai fait plusieurs à la suite pour le même résultat. Même le sens du titre m'a échappé.
J’imagine que c’est cette recherche de sens qui a gâché l’effet.

Je regrette pour l'auteur mon déficit de dispositions à cet exercice, en lui souhaitant des lecteurs plus réceptifs.

   papipoete   
11/3/2021
 a aimé ce texte 
Pas
Modéré : Commentaire non argumenté.
je n'ai pas senti de souffle poétique dans cette cascade de lignes.
j'espère que d'autres auteurs que ce style attire, sauront vous rendre hommage sous ce titre !
édit : mon argument pourrait se faire en " écriture spontanée ", c'est-à- dire sans que mon intellect soit sollicité, n'ait à réfléchir !
Poésie classique, on respecte des règles très précises, sans pour autant museler l'inspiration !
Poésie libre, point de règles strictes, mais un minimum de musicalité, et l'idée soutenue tout au long de sa partition !
Votre style me fait penser au travail d'une imprimante " 3 D ", dont l'alimentation subirait maintes ondulations...
Mais je maintiens que d'autres que moi purent apprécier

   Anonyme   
14/2/2021
Commentaire modéré

   ANIMAL   
13/2/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Voici un poème étrange dans sa forme mais qui me semble raconter une histoire. Celle d'une femme qui ne peut se défaire du souvenir d'avoir été abusée enfant.

"Elle s’enlise
Tend la main vers le fil peloté
Prisonnier
Son détenteur rit
Son regard de vice la hisse
Une main de fer la dévisse, la brise"

Et tout cela tourne dans sa tête, la déstabilise.

"Tout autour d’elle
La vérité l’encercle
Resserre son cœur"

"Une porte est entrebâillée" sur quoi ? Le passé d'horreur, le présent qui ne peut oublier ?

J'ai trouvé ce texte assez poignant, témoin d'une douleur intérieure.
C'est du moins mon interprétation et mon ressenti.

   Lebarde   
14/2/2021
 a aimé ce texte 
Pas ↓
Alors ce serait de l'écriture spontanée...!
Si j’ai tout compris, on prend des mots au hasard, surtout sans les choisir pour faire une « poésie « abstraite qui restera pour moi totalement absconse et qu’il faudrait que je juge?
Ce serait « surréaliste » de ma part.

Ed: après tout j’y reviens pour le faire, c’est mon droit, moi qui ne supporte pas de ne rien comprendre. Il faut aussi que chacun sache!

Et dire qu’il suffit d’une simple assonance à l’hémistiche pour plomber un sonnet classique.

Le vieux grincheux est désolé d’être aussi peu réceptif à ce genre d'inspiration poétique, mais après tout pourquoi pas!

Lebarde

   Edgard   
13/2/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je pense qu’il faut jouer le jeu et ne pas chercher d’entrée une logique ou une histoire. Il faut « se laisser lire » et au fil des indices fournis par un champ lexical qui n’est pas innocent, semble se dessiner une forme.
Les premiers vers, à travers un état d’âme, installent les réminiscences qui vont suivre et que je trouve un peu plus claires. (C’est peut-être le passage du « je » au « elle »…)
Une vérité, dans ce désordre de la pensée et des souvenir, qui n’arrive pas à faire surface. Quelque chose d’enfermé au plus profond et qui ne peut pas surgir.
A partir de «s’évase d’entailles aux dentelles des jupes sacrifiées » la tache d’encre est plus parlante.
C’est intéressant et inquiétant, cette relation à chaque bout du fil : la jeune fille qui s’enlise, et « son détenteur rit, son regard de vice la hisse, une main de fer la dévisse, la brise… »
Relation de dépendance de l’une « la poupée de porcelaine » c’est-à-dire jouet de l’autre, par rapport à l’autre qui joue…qui domine, qui torture.
« Tout autour d’elle, la vérité l’encercle, resserre son cœur » On peut reconnaître cette vérité…
Pour finir par cette image « Une porte est entrebâillée » qui a un double sens, évidemment, celle qui mènera à la conscience de ce qui est englouti, celle qui a laissé entrer quelqu’un. (un pas, un tour si lourd »)
Je trouve qu’il y a quelque chose de vrai, d’intéressant, de questionnant dans ce poème. Il fallait oser.
Je parierais qu’il y a plus de travail qu’annoncé dans « écriture automatique »…et qu’il y a plus d’écriture automatique qu’on le pense dans les poèmes les plus composés.

   Cristale   
13/2/2021
 a aimé ce texte 
Pas ↓
L'écriture mange la fenêtre quand se cherche une serrure sous le rideau de la porte.
Je croise des consonnes sur des fils à linge détenus au corps du texte. Démantèlement spontané de la syntaxe qui la plonge feuille à feuille sur la mousse d'épine. Le verbe muet aurait consommé des jupes d'algues empêchant les vers de grouiller au bout de la ligne.
Comment est-ce possible ? L'auteur le dira...ou pas.
J'ai mal à la poésie, c'est du grand n'importe quoi.

   Corto   
14/2/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Voici un exercice intéressant.
On sent dans ce texte émerger de façon évidemment brouillonne des souvenirs, des images fantasmées, des émanations d'inconscient, des images parasites cachées derrière leur paravent de bienséance.

Il serait imprudent pour le lecteur vouloir reconstruire un propos se déroulant de manière conventionnelle. Telle est sans doute la limite de la formule car le jeu est peu ordinaire.
Mais bien des poèmes présentés sur le site ont peu ou prou une base de réminiscence retravaillée pour entrer dans le cadre de ce qu'on appelle "poésie".

Ce poème mérite plusieurs lectures pour l'apprivoiser.

Merci pour ce partage.

   Provencao   
14/2/2021
 a aimé ce texte 
Pas
" La musique vacille
Une note de trop
Un pas,
Un tour si lourd
Les notes deviennent vautours "

Ce qui me pose question, Capry, est cette écriture, que vous nommez " automatique" avec cet acquis côtoyant la confusion ou la candeur, dans lesquelles cet acquis trouverait même sa source où sa force.....est-ce celà ?
Moi j'y ai lu du délié, de l'ébouleux, du brouillon, du modelable, sujets divers laissant la pensée s'y fixer ou pas pour y apposer du sens....

Je suis désolée, je n'ai pas " accrochée ma peau" à votre écrit.
Une autre fois....

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Kekedi   
14/2/2021
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Merci pour ce partage. Mais ce qui est dommage c’est que le lecteur a le sentiment de rester en marge. Pourtant il me semble qu’il pourrait y avoir un vrai fil conducteur, mais pour cela il aurait fallu structurer le texte après l’émergence spontanée des images.
D’ailleurs cela m’amène à me poser une question ? N’est-ce pas le propre de la poésie de reposer justement sur des idées, des images, des mots qui sortent tout droit de l’inconscient. C’est le sentiment que j’ai lorsque j’écris moi-même. Ce qui signifierait que le procédé annonce ici n’a rien d’exceptionnel par rapport aux pratiques de chacun.
Il y a une strophe que j’aime particulière et qui est peut être une debit d’ossature ?
« Un fil casse
Quelqu’un le tire
La petite fille tourne, tourne
Poupée de porcelaine
Elle s’élance... »

Si vous veniez retravailler ce texte, j’aimerais être de vos lecteurs.
Dominique.

   Vincente   
14/2/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
L'exergue nous annonce la nécessité d'une implication particulière pour lire ce poème ; implication mais sans geste forcé, plutôt dans un état d'esprit à la porosité délibérée, une sorte d'écoute de l'importun comme de l'opportun. C'est dérangeant et j'ai été dérangé par ce texte. Dans la forme bousculée, syntaxe accrocheuse et accrochante, narration peu liée mais pourtant enchaînée, intention qui se faufile entre les lignes chaotiques. Tout cela est peu amène mais de fait m'a touché… Pas vraiment à la première lecture, où l'on sent un souffle qui peine à respirer, à inspirer, mais très tôt semble pourtant devenir haletant ; la narratrice paraît ainsi prise dans un maelström émotionnel où "La vérité l'encercle / Resserre son cœur / Remonte son mécanisme".

Dès la deuxième lecture, le poème s'impose dans cette vérité qu'il tente de faire respirer, comme de faire surgir, "émerger" propose l'exergue. L'enfance perturbée, abusée qui plombe l'avenir, ce présent difficile dans lequel se bât et se débat la narratrice. Passé et présent se conjuguent (temps de conjugaison, temps de la narration) et se croisent, s'enchevêtrent dans le texte, dans l'esprit du narrateur, comme dans celui du lecteur. Les lectures suivantes renforceront cette immersion dans l'évocation ; l'antagonisme de la proposition s'impose : immersion, émergence, replongée, extraction, etc… "Un tour si lourd" (plongée en gravité), "les notes deviennent vautours" (mon vers préféré) et puis cette "mélodie" qui "effraye" pousse à un "réveil" qui semblerait salvateur : "Une porte est entrebâillée".

La poésie est bonne confidente d'une façon générale. Ici l'on découvre combien sa sympathie peut s'offrir à l'écoute et inviter des mots et phrases plus ou moins confus mais dont leur agglomération émouvante porte le soin et pourquoi pas la guérison "entrebâillée" !

   Myo   
14/2/2021
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
La poésie libre permet cela, l'écriture d'un trait.
N'ayant pas d'exigence dans la forme, elle laisse le fond seul maître à bord. Et encore, avec le fond tout est également permis.

L'important pour avoir un impact restera le "charisme" de l'écrit.

Certains passages sont porteurs d'une émotion, dans la douleur, dans l'arrachement, " une rafale m'avale" " un fil casse ..." " une main de fer la dévisse..."

Mais d'autres passages embrouillent le tout, dommage.
"s'évase d'entailles... ?? "
" Tend la main vers le fil peloté...???"
" Son regard de vice la hisse...? "

L'écriture automatique peut produire un beau substrat à travailler pour récolter le meilleur. Ici, l'ivraie côtoie le bon grain ...

   Groscoco   
22/2/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'accroche ma peau instantanément. Tout tourne autour de moi, tout bascule. Je suis propulsé, je suis avalé dans l'avalée. Tout ce poids. Merci j'adore ce texte!

   Capry   
12/3/2021

   hersen   
14/3/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Je suis toujours admirative de ce que cette catégorie, le libre, nous permet.

Je suis ici *, sans guide, prise par une main qui vient de je ne sais où, c'est le rythme, je crois, qui m'entraîne et je vois des images défilées, défiler, et qui me font tourner bourrique et ça, j'aime bien. D'autant que je reprends pied, surtout quand je lis des beautés comme :
"Tout subit, s’endurcit
S’évase d’entailles aux dentelles des jupes sacrifiées"

ça fait presque mal de le lire, et c'est si beau et si magnifiquement imagé !

L'exergue m'apprend que c'est un exercice d'écriture automatique, un truc que je n'aime pas trop personnellement. Et peut-être que j'aurais préféré ne pas le savoir, car finalement, c'est l'exergue qui me fait douter de ce que je lis.

merci pour ce très bon libre (j'aurais mis un ? après "avalé" et mis un interligne entre ce vers et le suivant, mais c'est juste pour dire !

   Ligs   
14/3/2021
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Bonsoir... je découvre tardivement ce poème, étant devenu membre quelques jours après sa publication.

Je le trouve d'une intensité émotionnelle incroyable.
L'écriture automatique permet cette expression des émotions avec les mots bruts. Les mots viennent de l'inconscient, sans filtre, sans la pensée rationnelle (mais que vient-elle faire en poésie, celle-la, qui nous donne tant de poèmes qui se ressemblent tous, et expriment si peu la vérité de l'émotion...)

Et oui, c'est un texte extrêmement poétique, à la fois par la force des mots, par leur rapprochement ("s'évase d'entailles aux dentelles sacrifiées" - mon ventre se déchire en lisant ce vers...)
Par le rythme, bien présent.
Par le jeu sur les sonorités, qui se crée de lui-même : "son regard de vice la hisse/une main de fer la dévisse"
Des images d'une telle profondeur : "les notes deviennent vautour"

J'ai hâte de lire votre prochain texte...

   Anonyme   
10/4/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Capry,

aparté : je retire mon impression de vous avoir déjà croisé sur oniris, je ne re-connais pas votre style pourtant si personnel .

Ah! que vous aimez jouer des mots, des sons, des sens,
des nerfs de vos lecteurs sensibles
Et j'aime beaucoup.
On sent la maîtrise, le travail en amont (pas forcément sur vos textes, plus sur ce qi les provoquent, non?) et la belle ouvrage est là, devant le lecteur.
Je lis, je prends, j'applaudis et dis "bravo"
Une écriture "mâture", percutante et que l'on peut lire à tous les degrés.

Merci du partage,
Éclaircie

Édit, je trouve votre exergue inutile, vous savez comment vous avez écrit, le lecteur n'a pas forcément besoin de le savoir. Ce détail est plutôt à mentionner dans le sujet de vos remerciements.
Y a des oniriens qui sont allergiques au mot "spontané"....(humour mais vérité)


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