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Poésie libre
Castelmore : Murmures
 Publié le 27/09/19  -  16 commentaires  -  835 caractères  -  337 lectures    Autres textes du même auteur


Murmures



De mes yeux
qui sourient
j’ai murmuré l’amour
qui meurt avec toujours

De mes lèvres
qui tremblent
j’ai goûté la rosée
de ta bouche pourprée

De mes doigts
qui effleurent
j’ai caressé le grain
de la pointe d’un sein

De mon corps
qui s’embrase
j’ai brûlé au baiser
de ton corps enflammé

À nos mains
qui témoignent
nous avons échangé
l’anneau d’éternité

De mon cœur
qui te pleure
je ne sais plus que faire
avant qu’on ne l’enterre

près de ton cœur éteint.


 
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   natile   
8/9/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
On peut imaginer ce poème dit doucement à celui ou celle que l'on a aimé et qui n'est plus. L'idée d'une absence définitive est perçue et la personne qui reste exprime son chagrin peut être même au pied du lit du défunt. Poésie simple mais qui exprime bien la douleur de la perte avec pudeur. C'est un moment de partage intime que l'auteur nous offre .

   papipoete   
11/9/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
libre
un sujet éternel que le poète évoquera encore longtemps, avant que les robots n'aient colonisé notre entourage ; il mourra d'un infarctus du circuit imprimé, et on le remplacera !
Mais aujourd'hui, quand notre mie s'éteint, rien ne peut prendre sa place à part la tristesse, et l'envie de rien...
NB l'auteur dit en phrases magiques, ce que son coeur faisait pour Elle, ce que son corps éprouvait d'Elle, ce que maintenant la vie est sans Elle !
La 2e strophe est celle que je préfère, mais ses soeurs n'ont pas à pâlir !
papipoète

   Provencao   
13/9/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
"De mes yeux
qui sourient
j’ai murmuré l’amour
qui meurt avec toujours"

Ces vers dans leur justesse, frémissent du murmure.

J'ai bien aimé cette écriture libre qui devient murmure langage. Le murmure de l'amour épouse le murmure de toujours.

Le frémissement du murmure rend présent cet anneau d'éternité.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   BlaseSaintLuc   
13/9/2019
 a aimé ce texte 
Passionnément
C'est de jolis murmures, des yeux, des lèvres, des doigts, des corps, des mains, des cœurs évidemment !

Joli hommage pour une défunte, a l'amour qui ne peut s'éteindre.
Je relis pour le commentaire et plus je relis, plus je le trouve beau ce texte !

Merci donc pour la lecture.

   ANIMAL   
27/9/2019
 a aimé ce texte 
Passionnément
Voici pour moi un exemple parfait de poésie à la fois pure et expressive. Un texte léger, presque éthéré, qui butine de strophe en strophe pour raconter une vie d'amour jusqu'à l'ultime séparation.

Des émotions profondes partagées avec des mots simples. Chaque terme est à sa place, chaque image est parlante et le tout est superbe.

Je ne cite pas de vers en particulier car tout me plaît dans ce poème subtil, tout en délicatesse.

Une réussite.

   Vincente   
27/9/2019
 a aimé ce texte 
Passionnément ↓
Un très beau poème.
J'ai de suite adopté la scansion régulière, une sorte de battement poétique qui "semble" imperturbable, à l'image de ces deux cœurs s'aimant à tout jamais. L'on perçoit graduellement mais aussi de façon irrépressible que l'amour qui s'y prononce a l'éternité comme écrin.

Les vers 3-4 qui déclarent
" j’ai murmuré l’amour
qui meurt avec toujours
"
m'ont tout d'abord fait m'étonner, mais bien avant la fin qui les justifiera alors complètement, ils m'ont semblé très expressifs pour dire cette dualité contradictoire, la persuasion que l'amour peut emporter dans l'universel et à la fois aussi dans l'au-delà de tout, y compris de la mort ; l'ambivalence émotionnelle est totale.

Chaque strophe est aussi simple que belle, aussi sobre que touchante, l'avance prépare, comme pour ne pas en tenir compte, la suite dont le vers "l'anneau d'éternité" met un premier pas dans le domaine existentiel, l'avant-dernière strophe ne se complaira pas à sous-entendre le tragique, elle l'investira.
Le dernier vers, "[i]près de ton cœur éteint.
", est sans appel, pourtant il dit tant.
À cet instant final me sont revenus ces vers 3-4 qui m'avaient accroché, et j'ai vu ce que la pudeur peut, sous les mots, accomplir de vérité insolite.

Je trouve très belle cette strophe :
" De mes doigts
qui effleurent
j’ai caressé le grain
de la pointe d’un sein
"
Au-delà du geste au physique amoureux, très délicat, j'y ai vu celui des deux "personnes" du couple, l'homme/doigts attentionné et la femme/sein qui l'accueille dans la félicité.

Le narrateur dit "je ne sais plus que faire", pourtant ses mots débordant de douleur et de tendresse livrent ici une déclaration d'amour sans limite.

   Davide   
27/9/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Castelmore,

Lors de ma première lecture, la première strophe me surprend : d'abord, les "yeux qui sourient" et murmurent l'amour (étonnante fusion des sens), puis le mot "meurt" en lieu et place du mot "rime", jeu de mots dont le sens - d'abord - m'échappe.

Chaque strophe qui suit s'égrène comme les instants de leur histoire d'amour, une émotion au vif, enveloppante, un passé composé qui recompose une saveur, un toucher, une sensation...
Puis, l'anneau marital scelle le "toujours" de cet amour comme l'aboutissement de ce poème. Mais non, le mot "meurt" du premier quatrain n'augure pas les lendemains heureux qu'a si longtemps rêvés le narrateur. En effet :

"De mon cœur
qui te pleure
je ne sais plus que faire
avant qu’on ne l’enterre

près de ton cœur éteint."

Un vers médaillon isolé, sans appel. Cette fin, faisant écho à la première strophe, a laissé en moi la sensation d'une complétude, mais d'une complétude "narrative", d'une boucle qui se referme, qui s'enferme dans la douleur, la mort ayant emporté leur amour avec elle dans un cocon d'éternité, un amour ineffable et inextinguible.

Si ce n'est la formulation maladroite de la cinquième strophe, j'ai tout aimé dans ce poème, l'économie de mots pour une "confession passionnelle et passionnée", dans la vie comme dans la mort.

C'est vraiment très beau !

Merci du partage,

Davide

   Anonyme   
27/9/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Castelmore,

Tout est beau dans votre poème mais j'ai une prédilection pour la strophe qui se démarque par ses mots à l'initiale ( à et non plus "de") :
"A nos mains
qui témoignent"
Ce premier vers forme l'apogée de l'amour du couple et ressemble pour moi à un changement d'octave dans la musique que vous avez créée.

Merci pour ce partage.

   Anonyme   
28/9/2019
 a aimé ce texte 
Un peu
J'aurais préféré un temps du passé, avant de révéler par le présent
le décès de l'être cher. Le titre "Sanglots" aurait été plus en rapport avec le texte, me semble t-il.

Quand mes yeux
souriaient
je croyais que l'amour
rimait avec toujours

Et mes lèvres
tremblaient
en goûtant la rosée
de ta bouche pourprée
…..
…..
De mon cœur
……
EDIT : Au vu des commentaires dithyrambiques de tous les autres lecteurs, je vais finir par douter des mes goûts. 16h le 28/09

   Anje   
28/9/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Des murmures très recueilis, possiblement chuchotés près d'un bouquet de fleurs fraîches ornant un marbre.

Dans ces mots
qui susurent
le ruisseau d'un amour
qui ne s'éteindra pas

je n'entends
que douceur,
la tendresse d'une âme
qui caresse un cœur

Moi qui ne goûte guère au libre, je dis bravo. Ce rythme 3/3/6/6 régulier sur toute la longueur, apporte douceur au poème et facilite la diction lente, chuchotée. Même sans ponctuation, la scansion reste naturelle, chaque groupe se détache parfaitement. Et l'émotion est bien présente. Pour moi c'est un libre très réussi.

   FANTIN   
28/9/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une infinie délicatesse, un infini de tendresse et d'amour vrai, blessé, - navré à mort aurait-on dit au XVIIe siècle.
Cela dit avec émotion et pudeur dans ce poème brodé d'images simples mais superbes, où la musique belle et triste nous entraîne au-delà des mots. J'aime.

   STEPHANIE90   
28/9/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Castelmore,

de bien délicats murmures d'amour. J'ai aimé votre façon de les murmurer avec simplicité, un échantillon des mystères de ce sentiment est dit.
"...
qui sourient...
qui tremblent...
qui effleurent...
qui s'embrase...
qui témoignent...
qui te pleure...
près de ton cœur éteint."
Une très bonne idée de mettre en retrait ces verbes "affectifs" avec en final le sujet de cette affection.
Du très beau travail, merci pour le partage.
Stéphanie

   Robot   
29/9/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je dois dire que la strophe d'entrée m'a fait réagir un peu négativement avec cette rime amour/toujours suremployée qui devient comme un poncif.

Heureusement j'ai poursuivi ma lecture pour découvrir un beau texte sur le couple et la séparation ultime. Si ce n'est ce premier quatrain, j'ai beaucoup aimé l'ensemble et surtout les trois derniers, dont la triste et superbe strophe finale.

Comme quoi, il ne faut pas se laisser guider par une première impression mais aussi pour l'auteur ne pas négliger que l'introduction d'un texte est primordiale pour entraîner ou non le lecteur.

   MonsieurNon   
30/9/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Intime et percutant. Le mot « meurt » est très bien placé dans la première strophe, il fait un bel effet en remplaçant le « rime » attendu mais laisse surtout un indice sur le dénouement. Le dernier vers est frappant, l’image est simple (dans le meilleur sens du terme) et sa solitude en fin de poème renvoie à la solitude du narrateur. J’aime également beaucoup le titre, qui donne une consigne au lecteur sur la façon de lire ces vers.

   hersen   
1/10/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'arrive un petit peu en retard, mais je voulais souligner, outre la beauté générale du poème, le décrochement au deuxième vers de chaque strophe.
On ne peut s'empêcher de lire un demi-ton dessous chaque vers décalé, cette forme apporte une gravité, alors qu'on ne sait pas encore.

Et j'aime beaucoup quand un auteur arrive à m'inciter à lire d'une certaine façon.

   Donaldo75   
4/10/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Castelmore,

J’ai trouvé ce poème réussi ; il prend progressivement de l’ampleur, au fur et à mesure des quatrains. Il commence simplement, avec un premier quatrain sobre au niveau de l’image et assez convenu dans sa rime, puis la poésie démarre avec sa puissance évocatrice, la retenue dans l’émotion, bref tout ce qui donne au lecteur envie de comprendre, d’interpréter, de relire tout en appréciant le moment. J’ai volontairement résumé cette analyse en une seule phrase, parce que c’est l’illustration de ma lecture, d’un trait, avec comme seule ponctuation le découpage en quatrains.

Bravo !

Donaldo


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