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Poésie contemporaine
Castelmore : Sous une étoile
 Publié le 24/12/20  -  12 commentaires  -  415 caractères  -  191 lectures    Autres textes du même auteur


Sous une étoile



Mes amis sont partis,
Ont dit adieu aux monts
Qui ont vu leur enfance.

Sur ces pentes ont grandi,
Dans les boucles du vent,
Sous la neige qui danse.

Je vais les suivre un jour
Vers une autre famille,
Quitter ceux qui sont miens,

Orné de mille atours
De guirlandes qui brillent
Mourir comme un sapin...

Dans la joie de Noël !


 
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   Anonyme   
7/12/2020
 a aimé ce texte 
Un peu
En lisant ce poème, pour une fois je trouvais agréable le rythme d'hexasyllabes systématiques qui d'ordinaire me paraît banal, je trouvais qu'il convenait bien à la simplicité des mots. Même la majuscule au début de chacun de ces vers courts ne me gênait pas, elle apporte un peu de solennité qui s'accorde pas mal, selon moi, à la mélancolie du propos.

Et puis patatras ! La fin me révèle que c'est un sapin sympa qui parle, apparemment résigné, voire fier, de participer par sa mort à la "joie de Noël" ! Quelle déception pour moi. L'anthropomorphisme me paraît délicat à gérer en littérature, mis au service d'une célébration de la suppression frivole d'un être vivant il me met carrément mal à l'aise. Selon moi dans le corps du poème vous avez trouvé un ton, une expression justes, la fin m'a gâché le plaisir.

   Anonyme   
13/12/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Un poème dont je ne m'attendais pas du tout à la fin.
Une expression simple, pas toujours très musicale (ainsi le vers : "Ont dit adieu aux monts")
Je trouve le titre bien choisi à postériori. Et les termes en harmonie.
Les rimes ABC x 2 Puis DEF x 2 lui donne un air musical agréable.

Un moment de lecture sympathique,
Merci du partage,
Éclaircie

   Anonyme   
24/12/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour

Un petit texte dont seule la fin me fait mettre un commentaire.
Il faut un sacrifice pour cette fête de Noel et le sapin fut élu.
Je n'ai jamais bien compris faire mourir tant d'arbres pour une aussi
courte période et quelques fois de très gros.
Je n'aime pas cette face de la Tradition.
Le Morvan, près de chez moi, est un lieu traditionnel d'où ces beaux
arbres disent adieux à leur mont.
Le début du poème est plus passe partout mais bravo pour le final.

   papipoete   
24/12/2020
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour Castelmore
Un texte à lire jusqu'à la fin, ou lire en premier la fin pour savoir qui en est le héros !
Un sapin enguirlandé finira ainsi sa vie, sous l'étoile de Noël avec aiguilles, belle fin ; complétement " désaiguillé " moins bien, mais ayant fait la joie des fêtards...
NB on pourrait songer à un personnage humain ( un yéti ? ) je blague, mais croitre sur une pente pour apporter la joie, même sans cadeau sous un toit, est agréable destinée !
D'autres n'eurent pas cette chance, les plus vieux que le scolyte a condamné à mort, défigurés de teinte rousse, bons pour le feu de l'enfer...
le 4e vers mesure 7 pieds, alors que ses frères en font tous 6...

   Lulu   
24/12/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Castelmore,

J'ai bien aimé ce petit poème qui m'a laissé une impression de perspective de voyage avec simplement un chant, plus qu'un décors. Le chant de la vie qui va, s'éloignant de l'enfance.

J'ai particulièrement apprécié les deuxième et troisième strophes.

J'ai aussi aimé la simplicité de ces mots qui donnent à voir des images sans les donner vraiment.

"Mourir comme un sapin"... Jolie comparaison.

Bonne continuation et bonnes fêtes !

   Lebarde   
24/12/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Faut il mieux finir sous les guirlandes et les boules pour la joie de enfants ou bien directement dans le feu, en planches ou agressé par la vermine.
La question est posée:
en pleine gloire sous les feux de la rampe au meilleur de sa forme et de sa beauté,
Ou dans l’anonymat et l’indifférence, à bout de force dans la déchéance?

Merci Castelmore pour ce sobre poème sans prétention qui donne ma réponse.

Joyeux Noël à tous sous le sapin ( le notre est faux mais durable et bien imité )

Lebarde

   jfmoods   
25/12/2020
Ce poème contemporain, agrémenté de quelques rimes, est composé de quatre tercets et d'un monostique en hexasyllabes.

L'intérêt du lecteur se focalise sur la comparaison du vers 12 ("mourir comme un sapin") qui présente une certaine ambiguïté. Faut-il comprendre : mourir comme nombre de mes congénères ou mourir comme le ferait un sapin (que je ne suis pas) ? La seconde hypothèse étant beaucoup plus riche de sens, c'est elle que je choisis d'envisager.

Le poème se décompose en deux parties.

La première partie (vers 1 à 6) dessine un cadre naturel rude ("monts", "ces pentes", "les boucles du vent", "la neige") mais cependant épanouissant ("ont grandi"), enveloppant (relative : "Qui ont vu leur enfance"), émerveillant (relative : "qui danse"), au sein duquel la mort des proches est évoquée de manière douce (euphémismes : "Mes amis sont partis, / Ont dit adieu").

La seconde partie (vers 7 à 13) met en scène le locuteur / la locutrice dans une même perspective calme de finitude des choses (futur proche : "Je vais les suivre un jour", euphémisme : "Quitter ceux qui sont miens"). Car la mort n'est qu'un point de passage entre le monde des vivants et celui des défunts ("Vers une autre famille"). À l'image d'un arbre décoré pour la plus belle des fêtes (comparaison : "comme un sapin", hyperbole : "Orné de mille atours", "guirlandes qui brillent", "Dans la joie de Noël"), on pourra s'en aller, le moment venu, riche de tout ce que l'on aura vécu, ayant occupé sur cette terre la place qui nous était destinée (titre : "Sous une étoile").

Merci pour ce partage !

   Cristale   
26/12/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'aime bien l'agencement des sonorités finales ainsi que le rythme choisi bien que j'ai buté sur le 4ème vers que le pluriel de "pentes" suivi d'une voyelle (ont) me fait lire en septasyllabe.
Un petit poème délicatement écrit dont le fond est discutable : pauvre sapin. La majorité d'entre eux sont "élevés" en sapinerie dans le seul but de les couper pour les vendre à Noël : dans ce cas, pourquoi ne pas les vendre avec leur pied dans leur motte de terre afin de leur donner une chance d'être replantés ?
L'écriture reçoit mon plussoiement.
Bravo et merci Castelmore.
Cristale

   Yannblev   
26/12/2020
Bonjour Castelmore,
C’est toujours une question pour moi de savoir d’où peut parfois venir l’inspiration… ici c’est sans doute ce fameux temps de Noël qui a suscité l’envie de se pencher sur les états d’âme d’un sapin qui ne serait pas fait que de bois, sentimentalement parlé, et de lui donner la parole.
Le faire mourir dans ses atours, accessoirement dans une joie possible, pousse le coin tragique, celui qui semble indispensable à beaucoup d’auteurs dans ce domaine dit « poétique ».

C’est plutôt bien agencé et sans prétention rhétorique, des mots simples pour une simple idée que l’on s’approprie facilement… mais j’ai quand même remis une bûche dans ma cheminée.
Bonnes fêtes.

   Donaldo75   
27/12/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Castelmore,

J'ai beaucoup aimé ce poème. Le format très court, autant en termes de nombres de vers que de nombre de syllabes, lui confère une instantanéité brute, comme une vérité première que le poète livre au lecteur sans pour autant lui asséner une affirmation. C'est probablement ça, l'universalité. Pour ma part, je trouve que ma lecture a de l'impact grâce à ce format, à la puissance de ses vers dont les images jamais ne sont forcées. Simple en apparence, fort en lecture, c'est une belle réussite. Merci pour le partage et bravo.

   Mokhtar   
1/1/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Je m’apprêtais à émettre un commentaire de courtoisie pour ce joli travail harmonieux, très concis, sur le thème du sapin déraciné. Poème de circonstance, comme exercice imposé. Avec une superbe seconde strophe très élégante, ayant comme sujet sous-entendu celui du premier tercet.

Toutefois « Mourir COMME un sapin », alors que le sens attendu aurait plutôt été « Mourir EN sapin » m’interrogeait un peu. Et sachant l’auteur assez habile, j’avais du mal à ne voir en ce « comme » qu’une concession à la métrique.

C’est alors qu’en survolant les commentaires, je trouve chez Jfmoods une vision d’un poème métaphore, à double détente, dans laquelle je n’hésite pas à m’engouffrer. Ce sapin ne serait-il pas à l’image de ces hommes qui quittent leur terroir natal, abandonnant famille et amis, pour un destin aventureux et glorieux ? En suivant…leur bonne étoile pour finir célèbre, riche et honoré ?

Dis-nous franchement, Castelmore. Ce petit poème est-il si innocent qu’il en a l’air, ou bien JFM et moi-même ne sommes-nous pas dans le délire en cherchant derrière le rideau ?

Je mets « beaucoup + » si c’est le premier degré que tu revendiques. Mais tu transformes en « passionnément » pour le second. Dans la joie de Noël.

   Quidonc   
13/1/2021
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour Castelmore,
J'ai trouvé ce poème d'une sérénité triste. Un sapin quitte sa montagne pour aller égayer le noël d'une famille. Partir pour un monde avec la certitude d'être utile (ou d'avoir été utile) mais dans la tristesse de quitter sa propre famille.
Et puis je me suis vu sapin, non pas parce que j'ai des épines (quoique) car mourir c'est le destin de chaque être humain, nous devons tous quitter nos proches pour un ailleurs. Espérons que cet ailleurs soit dans la joie de noël à savoir comme une renaissance.
merci pour ce partage
Quidonc


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