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Poésie en prose
CeeM : Plus tard ; finalement
 Publié le 07/03/09  -  6 commentaires  -  4323 caractères  -  81 lectures    Autres textes du même auteur

"Il est seul et regarde les mouettes s'envoler.
Il est seul et ne comprend pas.
Pourquoi la vie est-elle ainsi faite ?
Douce et blessante."


Plus tard ; finalement



Il est seul et regarde les mouettes s'envoler.

Il est seul et ne comprend pas.
Pourquoi la vie est-elle ainsi faite ?
Douce et blessante.
Comme une lame si bien affûtée
qu'elle provoque
un frisson
de plaisir
quand elle meurtrit la chair
et
laisse s'échapper les derniers regrets.

Pourquoi la vie est-elle
si prometteuse
alors que rien n'est tenu ?

Cette nuit pourrait être
tellement différente
des autres,
elle pourrait changer
sa vie,
pour quelques instants
ou
pour son existence toute entière.

Il ne suffirait que d'un sursaut,
d'une plaie à soigner,
d'un visage à contempler...
Un hasard, une opportunité.
La chance...?

Et pourtant
cette nuit sera semblable
à toutes les autres,
sans surprise
ni espoir,
sans vie
ni lumière.

Comment garder confiance
en tout,
si rien ne bouge ?

Comment sortir de sa torpeur
quand les faces grotesques
ricanent et se moquent,
se cachent et complotent ?

Pourquoi s'extasier
de la beauté des arbres
quand le bûcheron
en dévore la chair,
quand le Roi
mange ses sujets ?

Espoirs.

Infinis.

Lointains.

Espoirs sans vie
ni reproche.

L'Espoir qui fait durer,
qui tient
mais n'attrape pas,
se délecte du faux semblant
et de l'attitude trompeuse du manque.

Pourquoi chercher
quand il nous promet
qu'on trouvera ?

Pourquoi est-il si incapable
de prendre le risque ?
D'arracher son sourire à ceux
qui le méritent
et
de plonger
dans les regards qui parlent,
et attendent ?

Quelle absurdité le fait courir
et pleurer
tandis qu'il s'éloigne
tout doucement
de ce qui doit,
de ce qui est,
de ce qui fait ?

Pourquoi ces questions
alors qu'il ne préfère
y trouver de réponse ?

Il s'éloigne en traînant
et le monde est absent.
Il se satisfait d’espérance
et s'accroche
à l'universalité du beau
et du miraculeux.
Il attend.

Dignement.

Les nuages passent et meurent
mais il se tient droit.
Des larmes plein la bouche,
le cœur rugissant et
les yeux tournés vers l'infini,
il espère
et connaît la vérité.

Il ne profite pas de ce qui lui est offert mais recherche ce qui reste caché.

Il se tient droit face à la grêle qui déchiquette et chante : il sait
que tout est possible même si rien ne se passera.

Assurément.

Mais il garde la tête hors de l'eau
et se contente d'y noyer son corps.

Il est dressé
tout contre les étoiles qui crachent
et il rit de tant de souvenirs
et il pleure de tant d'espérance.

Mais il avance et la nuit le regarde.

Il toise l'errance
et sourit tandis que
l'orage lui fait comprendre
que rien ne vaut
dans l'immédiat,
cette volonté farouche
qui l'éloigne de la réalité
et lui fait goûter à l'absolu.

Un jour il régnera,
sur un pays, un monde,
ou le sien,
si rien ne s'est encore produit,
tout arrivera cette nuit.

Il s'en sortira.

Il s'en sortira et deviendra le reflet du temps.
Il sera là quand les autres s'absenteront.
Il a le dégoût et l'amour qui se trompent.

La vie est là,
et il la vend au plus offrant.

Il sait que tout sera bon.

Il regarde le sol
et sait
qu'il obtiendra un jour
ou l'autre
tout ce dont il a envie
mais qui lui fait défaut.

Il pleure de joie en s'apercevant que ça promet d'être merveilleux.

La vie lui promet tellement
qu'il ne saurait abandonner ;
en croyant que rien
n'adviendra jamais.

Il sera tout et rien.
Mais il aura atteint
les limites raisonnables
de ce qui peut l'attendre.

Il n'a pas dit adieu.

Il va vivre.

Et ça promet d’être…


 
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   xuanvincent   
7/3/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Ma première impression est que ce poème, qui au départ m'a assez intéressée, m'a paru au bout d'un moment trop long *, mon attention a fini par faiblir.

* ce texte comprend plus de 4 000 caractères, soit plus que certaines nouvelles proposées sur le site.

Pour la forme, le grand nombre de phrases interrogatives dans la première partie, faisant suite à des phrases au contraires affirmative dans le reste du poème, a retenu mon attention.

Je retiens toutefois le thème, qui m'a plu, et quelques images qui ont retenu mon attention.

   Ariumette   
7/3/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour CeeM,
Même impression que Xuan ! Pour moi tu te perds sur la fin et même s'il n'y a pas beaucup de répétitions, on sent une sorte de redite. Sans doute parceque tu ne changes jamais de ton. Dommage car le début est émouvant et bien écrit !

   Anonyme   
7/3/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
D'emblée je dirais dommage cette écriture qui aurait pu être travaillée davantage. Je salue le titre, jolie trouvaille. Et la forme, cette prose aérée. Le plus ici c'est qu'il y a quelque chose d'intimiste, une introspection racontée et que ce n'est pas impudique. J'ai aimé l'idée d'un travail sur soi, comme quelqu'un qui fait le point et le fait poliment. J'aime l'espoir sur la fin et les deux dernières lignes qui sont fort jolies et prometteuses. L'idée d'un regard qui engage.

   Nongag   
10/3/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
La longueur ne m'a pas dérangé. Il y a beaucoup d'éléments intéressants dans ce poème. Mais la confusion règne sur bien des strophes...

J'ai l'impression de suivre une nuit d'angoisse, une longue nuit de questionnements, de contradictions... Enfin, c'est ainsi que je comprends ton texte.

Dans un passage tu nous raconte:
"Il ne profite pas de ce qui lui est offert mais recherche ce qui reste caché.

Il se tient droit face à la grêle qui déchiquette et chante : il sait
que tout est possible même si rien ne se passera.

Assurément."

Et quelques lignes plus loin:
"Un jour il régnera,
sur un pays, un monde,
ou le sien,
si rien ne s'est encore produit,
tout arrivera cette nuit."

Un peu plus loin :
« La vie lui promet tellement
qu'il ne saurait abandonner ;
en croyant que rien
n'adviendra jamais. »

Heu... y va se passer quelque chose ou non????? Pour moi ces trois passages résument toute l'incompréhension et la confusion que j'ai ressentie à la lecture. Comprends pas! Et en plus, il y a un effet de répétition dans ces phrases qui tournent autour de la même idée.

Quelques passages un peu lourds :
« Pourquoi la vie est-elle
si prometteuse
alors que rien n'est tenu ? » si prometteuse, pas très heureux, pas très joli.

« Pourquoi est-il si incapable
de prendre le risque ?
D'arracher son sourire à ceux
qui le méritent… » Comprends pas ce que tu veux dire ici.

De beaux moments :
« Comment sortir de sa torpeur
quand les faces grotesques
ricanent et se moquent,
se cachent et complotent ?

Pourquoi s'extasier
de la beauté des arbres
quand le bûcheron
en dévore la chair,
quand le Roi
mange ses sujets ? » J’aime beaucoup ce passage et le suivant aussi :

« Les nuages passent et meurent
mais il se tient droit.
Des larmes plein la bouche,
le cœur rugissant et
les yeux tournés vers l'infini,
il espère
et connaît la vérité. »

Au total, j’ai trouvé qu’il avait beaucoup d’émotivité. Et ce malgré les carences que j'ai soulignées. Une relecture plus serrée serait peut-être nécessaire pour mieux préciser ce que tu veux transmettre.

   David   
11/3/2009
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Bonjour CeeM,

L'espoir et la vie, un couple trop bien assortis, comme dans ce passage :

"Pourquoi chercher
quand il nous promet
qu'on trouvera ?"

Quand on cherhe on trouve, c'est une drôle de parabole qui peut être désespérante justement. Pour la forme, le "il" du début qui est incarné par un narrateur désigne à la fin l'espoir, avec un grand E, ce n'est pas un défaut en soi mais sur la longueur, ça semble un accouchement difficile. Le poème raconte tout de cette vision d'une mouette : le décollage, le vol et l'atterrisage, je l'ai lu un peu comme ça de façon imagée, mais je l'ai trouvé inégal à le rendre monotone pour ça. Inégal car certains passages s'étalent à mon goût, comme celui qui suit la toute première phrase :

"Pourquoi la vie est-elle ainsi faite ?
Douce et blessante."

C'est une évidence, alors que d'autres passages sont trop brefs, brumeux, comme :

"Comment sortir de sa torpeur
quand les faces grotesques
ricanent et se moquent,
se cachent et complotent ?

Pourquoi s'extasier
de la beauté des arbres
quand le bûcheron
en dévore la chair,
quand le Roi
mange ses sujets ?"

Inégal donc, mais monotone quand même car les passages moins bons, les redites je veux dire, étouffent les autres. ce sont des exemples entre parenthèse, ce n'est pas exhaustif de l'un ou de l'autre cas à ma lecture.

   Anonyme   
29/9/2016
 a aimé ce texte 
Vraiment pas ↑
J'ai eu beaucoup moins de difficultés à aller jusqu'au bout de cette lecture, sans m'ennuyer, mais il reste que cela pourrait être plus concis. Vous donner l'impression d'en faire de trop, je trouve que vous tournez un peu en rond, vous étalez bien trop vos états-d'âme, par des petits détails qui n'apportent rien, sinon créer une sensation de désordre dans votre façon d'écrire, cela manque de fluidité.

Vous larmoyez aussi beaucoup, s'apitoyer sur son sort, n'a jamais servi à grand chose, votre texte est déprimant, surtout que vous rabâchez beaucoup, cela rend l'écrit désagréable.

La forme ne m'a pas vraiment plu, ces "aller à la ligne" pour un oui pour un non, là encore accentuent l'effet de pesanteur. Pour le fond, vous exprimez un mal-être qui pour être entendu devrait être abordé d'une manière moins alambiquée.

Ce "il", se fait la conversation à voix haute, "il" se parle à lui-même, sans tenir compte de l'auditoire, et cela est nuisible. Vous ne m'avez pas captivé, ni procuré d'émotion.


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