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Chansons et Slams
Charivari :  سمعة سيئة (smah syeeh) [concours]
 Publié le 26/03/14  -  16 commentaires  -  1728 caractères  -  251 lectures    Autres textes du même auteur

Changement d'époque, changement de narrateur. En 2014, qui peut se targuer de passer pour un "je ne sais quoi", qu'il se démène ou qu'il reste coi ?


سمعة سيئة (smah syeeh) [concours]



Ce texte est une participation au concours n°17 : On connait la chanson ! (informations sur ce concours).





Au bled, là-bas, sans prétention,
J’ai mauvaise réputation ;
En France aussi il y a des fois
Je passe pour un je ne sais quoi

Je ne fais pourtant de tort à personne
Si j’prends la mêm’route que le peuple rom !
Je n’vous fais pourtant pas chier les mecs,
Si je ne prends pas la route de La Mecque !

Ils rêvent que je fasse des quenelles,
Moi j’suis manchot, comme Jamel !

Le jour du 14 juillet
Je reste dans mon lit douillet
Le ramadan j’mange et je bois,
Cela ne vous regarde pas.

Si j’croise un cousin malchanceux,
Le clandestin je l’aide un peu,
Si on lapide la femme adultère,
Il s’pourrait bien que je sois derrière

Ce n’est pourtant pas la faute à ma pomme
Si ça tourn’pas rond dans votre hexagone !
Et c’est pas la peine de voter Le Pen,
J’connais pas la route qui mène à ben Laden !

Si je retourne en Algérie
Devinez le sort qui m’y est promis,
En France aussi il y en a beaucoup
Qui m’passeraient bien la corde au cou

Ils rêveraient de me voir pendu
La fille du borgne, et les barbus !

Mais les braves gens n’aiment pas que
On se sente aussi chez nous qu’eux…
Non, les braves gens n'aiment pas que
On se sente aussi chez nous qu’eux…



Smah syeeh est la traduction, en árabe, de « la mauvaise réputation », chanson de G. Brassens de 1951.


 
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   LeopoldPartisan   
3/3/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
vraiment bien trousser ce texte qui ce veut un remake, car c'est vraiment un sacré bon remake de la mauvaise réputation de ce vieil anar(dans le sens anarchie c'est l'ordre sans le pouvoir) qu'était Georges Brassens, qui j'en suis persuadé aurait sourit dans sa moustache à cette lecture.

Merci pour ce texte qui est vraiment intelligent, signifiant et signifié.

Bravo

   troupi   
29/3/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Sur la forme la longueur de certains vers ne correspond pas à la ligne mélodique de la chanson de référence, ce qui m'a fait buter en fredonnant. j'ai donc essayé de slamer le texte, et en n'ayant plus la mélodie en tête je trouve que ça passe mieux.
Ceci dit plusieurs vers sont empruntés à Brassens et au milieu des vôtres je les trouve gênants.
Sur le fond l'idée exprimée est bien connue : pas reconnus ici, étrangers, voire traîtres là-bas, et responsables de rien puisque c'est l’hexagone qui tourne mal.
Situation délicate qui incite à une certaine rumination ou plus.
Je trouve que c'est assez bien exprimé mais la construction
demande peut-être un peu plus de travail pour fluidifier le texte afin qu'il soit exploitable avec la mélodie.

Edit : Après les explications de Chari sur la longueur des vers une partie de mon com (début et fin) n'a plus de raison d'être et je modifie mon appréciation en conséquence.

   rosebud   
6/3/2014
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Pas difficile de trouver la chanson: c'est une réplique. Avec de belles formules (deuxième quatrain et surtout: "Ils rêveraient de me me voir pendu - La fille du borgne et les barbus" qui sonne bien) et de moins belles (dernier quatrain où le "on se sente aussi chez nous qu'eux" qui est boîteux).
En revanche je regrette le "Si ça tourn' pas rond dans votre hexagone". Il faudrait savoir s'il est à nous tous ou pas, cet hexagone!

   Lunar-K   
7/3/2014
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Bonjour,

Ce texte ne m'emballe pas vraiment... J'adhère bien entendu sur le fond, et l'idée de retourner un à un certains des stéréotypes qui font aujourd'hui le jeu des xénophobies est évidemment tout à fait honorable. De bons sentiments donc, mais ce n'est pas là que ça coince.

Ce qui me gène en fait, c'est votre volonté de suivre et de coller au plus près du texte original, ou plutôt ce que cette décision vous fait faire... On retrouve ainsi de très nombreux vers identiques ou presque à ceux de la chanson de départ : "... sans prétention / J'ai mauvaise réputation", "Je ne fais pourtant de tort à personne", "Le jour du 14 juillet / Je reste dans mon lit douillet", "Cela ne vous regarde pas", "Devinez le sort qui m'y est promis", "Qui m'passeraient bien la corde au cou", "Mais les braves gens n'aiment pas que"... Ça fait quand même beaucoup je trouve, même pour un hommage aussi assumé que celui-ci. L'originalité et l'inventivité, du coup, me paraissent assez faibles...

Quand par contre vous vous éloignez un peu plus de l'original, ce sont alors des petits soucis de rythmes et de fluidité qui apparaissent... J'ai trouvé en effet assez difficile de garder la mélodie de Brassens tout en fredonnant vos propres vers, ce qui, très clairement, ne devrait pas être le cas. Certains passages qui accrochent : "Je n’vous fais pourtant pas chier les mecs, / Si je ne prends pas la route de La Mecque !", "Ils rêvent que je fasse des quenelles, / Moi j’suis manchot, comme Jamel !", "Et c’est pas la peine de voter Lepen, / J’connais pas la route qui mène à Ben Laden !"...

Bref, une écriture parfois trop proche de la chanson de Brassens, mais une rythmique qui ne me paraît pas toujours l'être assez (je n'ai cependant pas l'oreille la plus musicale qui soit, et admet volontiers m'être possiblement loupé sur ce dernier aspect...).

Bonne continuation !

   leni   
9/3/2014
 a aimé ce texte 
Un peu
Dans ce texte Brassens est mis à mal Il y a des idées respectables qui sont exprimées dans un style rocailleux Mais ce texte pourrait
plaire à d'autres que moi qui sont moins exigeants sur la forme Je ne veux pas mettre des bâtons dans les routes de l'auteur Je note moyen car il faut noter

   Damy   
9/3/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
C'est une belle actualisation de la chanson de Brassens. Une chanson dont j'aime l'engagement ouvert et courageux car je pense qu'elle est chantée à découvert par un immigré algérien à qui le peuple français pourrait dire qu'"il crache sur la soupe", alors que l'Auvergnat lui en offre un bol ;-).

J'aurais aimé avoir la traduction de "smah syeeh".

   Anonyme   
29/3/2014
Salut Charivari

Le moins qu'on puisse dire c'est que le titre est accrocheur.
Comme beaucoup d'oniriens, j'imagine, j'avais très hâte de découvrir ce texte.

Sur le fond je suis fan.

Le parallèle entre la société bigote, version franchouillarde, et la société tout aussi bigote, version maghrébine, est jubilatoire.

On a tendance à penser que tous les algériens sont de pieux musulmans . Dieu merci, il y a aussi chez eux un nombre non négligeable de mécréants.
Au bled on les regarde de travers.
Mais en France aussi. Pour d'autres raisons.
Les "braves gens qui n'aiment pas que" les assimilent aux intégristes. Force est de constater que Ben Laden a réussi son coup.

   Bidis   
26/3/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai trouvé très subtile l'idée de faire du sympathique anar de Brassens un tout aussi sympathique Arabe allergique à tout extrémisme.
Je trouverais un peu facile le fait de marcher dans les pas du chanteur si ce n'était aussi ajouter beaucoup de profondeur au thème de la mauvaise réputation.

   Arielle   
26/3/2014
 a aimé ce texte 
Un peu
Impossible, pour moi, de lire les paroles sans fredonner la chanson sur l'air connu, hélas ... ça coince à plusieurs reprises et c'est bien dommage ! Même si je regrette aussi de retrouver un peu trop des vers repris tels quels à leur modèle, j'ai bien aimé ce pastiche rajeuni et ses allusions à notre actualité qui n'est pas plus tendre pour les "je ne sais quoi" qu'elle ne le fut au temps de Brassens ou de Villon.

J'ai l'impression que, pour une fois, notre ami Charivari a privilégié le fond à la forme, bâclant un peu le travail ... Il suffirait pourtant de peu de choses pour nous réjouir l'oreille autant que le coeur !

   senglar   
26/3/2014
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Salut Charivari,


J'ai pas réussi à recaler le rythme de ce texte sur la chanson de Brassens (Peut-être que tu l'as voulu aussi hein, pour marquer la discordance :) ), et, c'est bizarre, mais alors que je me plains parfois de ce que certaines chansons sont trop difficiles à identifier, ici c'est trop facile (jamais content. ;) ), la clé est donnée dès l'exergue et (c'est ton choix assumé) les paroles de Brassens jalonnent tes paroles à toi (Choix où le déséquilibre devient flagrant, mais c'est sans doute encore voulu).

Cette chanson me semble dater un peu quant à ses références, "hexagone" pas très approprié dans la bouche du personnage,
"Si on lapide la femme adultère,
Il s'pourrait bien que je sois derrière" n'est pas très clair, la fin (avant-avant-dernière et avant-dernière strophes) est trop abrupte.

Bien pour les idées mais pour le fini ça n'est pas le Charivari que je connais ça (lol).


brabant

   Vincent   
28/3/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
le pire que je trouve à ce texte est qu'il accroche de partout

ce n'est pas un texte de chanson

qui pourrait bien chanter ça

faut être sacrément gonflé pour écrire ça en imitant Brassens d'une maladroite manière

et la cerise sur le gâteau citer Jamel uniquement parce qu'il est
manchot pour moi ça ne passe pas

L'idée de Purana est inintéressante pour l'orchestre arabe

Tu pourrais demander à Jamel...

Donc ton texte a pris de la valeur

   Purana   
27/3/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Comme je ne connaissais pas cette chanson de Brassens, j'ai dû la chercher et l'écouter plusieurs fois.
Et oui, j'ai aimé les paroles.

J'avoue que j'aime ce poème aussi, qui sonne à mon oreille comme une mélodieuse musique, probablement grâce au fond du texte.

Si j'étais un riche anarchiste arabe francophone, je financerais un très bon orchestre arabe pour jouer cette musique à la manière orientale, et un chanteur francophone arabe pour chanter ces paroles sur la mélodie de Brassens.

Voilà un hit !

   Charivari   
29/3/2014

   funambule   
2/4/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonne idée, bonne réalisation quelques petits problèmes de rythme par endroits pour coller parfaitement avec le découpage très syllabique de Brassens mais j'y retrouve sans peine mes repères. L'ironie joyeuse / amère de l'original est préservée... et bien entendu mise au gout du jour (façon de dire).

Pas facile (soit dit en passant) d'errer dans le sujet et d'y trouver le bon équilibre, la bonne dose de toute chose. C'est très réussi sur ce plan et je me demande si la version initiale n'y est pas pour part, un peu comme ces illusions d'optiques où l'on suggère au cerveau de voir quelque chose. Quoi qu'il en soit, le procédé est habile, il aurait été dommage de passer à côté.

   Ninjavert   
6/4/2014
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Très bonne idée de traduire le titre et de donner ainsi la chanson référence sans en avoir l'air :) (Bon après, à part si on ne la connaît pas, on a de toute manière la réponse dès le premier vers)

J'aime assez l'idée, mais comme pas mal d'autres je trouve qu'il y a trop d'approximations sur la forme pour coller à l'original, et ça m'a régulièrement fait trébucher dans ma lecture / fredonnement, ce qui s'est révélé à la longue assez désagréable.

Pour moi on est trop proche de Brassens ou pas assez. Soit c'est un hommage, comme la chanson de Tizef, et pour que ça fonctionne il faut que la chanson colle parfaitement dans le rythme à son modèle, soit on s'en éloigne suffisamment pour ne pas avoir l'impression d'un tel mimétisme dans la forme, mais qui se révèle bancal à la lecture. C'est mon principal reproche ici.

Sur le fond, on retrouve une idée sous-jacente de tolérance que j'aime assez même si elle se manifeste de manière assez violente. Certains vers m'ont beaucoup plu :

"Le ramadan j’mange et je bois,
Cela ne vous regarde pas."

"Ils rêveraient de me voir pendu
La fille du borgne, et les barbus !"

D'autres m'ont moins accroché car je les ai trouvé bancals, par rapport à la métrique de la chanson de Brassens (ou de ma façon de les lire peut être)

"Je n’vous fais pourtant pas chier les mecs,
Si je ne prends pas la route de La Mecque !"

"Ils rêvent que je fasse des quenelles,
Moi j’suis manchot, comme Jamel !"

"Et c’est pas la peine de voter Le Pen,
J’connais pas la route qui mène à ben Laden !"

Dommage car si j'aime bien ce qu'ils signifient, c'est la forme qui fait trébucher.

Enfin, dernier point, je trouve comme d'autres que trop de phrases sont empruntées telles quelles à la chanson d'origine. Ca n'est pas dramatique mais j'aurais préféré ici retrouver un texte retouché dans son intégralité et pas simplement aménagé.

Je suis assez d'accord sur le fait que quelques légers remaniements te permettraient probablement d'améliorer nettement l'ensemble (à mon sens ça va de soi) :)

En tout cas merci pour cette smah syeeh, qui ici comme ailleurs, n'est pas toujours méritée.

(Edit : je viens de lire le forum sur le texte, j'y ajoute de ce pas une précision)

   Robot   
7/4/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Comme beaucoup, c'est la proximité avec la chanson originale qui m'a gênée. Non pas que j'y vois une copie, mais comme une actualisation qui ne m'apparaît pas complètement réussie. Peut-être aurait-il fallu plus de subtilité dans la reprise des vers originaux et construire un texte encore plus personnel. Cependant, je salue la performance consistant à avoir écrit un poème qui parle au mieux des travers de de notre époque.


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