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Chansons et Slams
Charivari : Ragarumba Sambazouk
 Publié le 09/10/11  -  12 commentaires  -  1780 caractères  -  143 lectures    Autres textes du même auteur

Chant folklorique du peuple patchène que les jeunes gens, traditionnellement, dansent tout nus sous la lune. Texte en sabir dialectal, hélas intraduisible.


Ragarumba Sambazouk



REFRANO :

Allah moda,
Allah moda,
Allah moda,
De pas d'chez nous...

Touta la notté,
Sin pantaloné,
Sin djellabah,
Fait chaud là-bas,

Dansa ma belle,
Zwina gazelle,
Sois pas rebelle,
Sois pas crouelle,

Moi yé t'emmène,
Senza problème,
Au païs du miel,
Au soud dé l'Éden,
Au païs... Patchène !



FIRST COUPLÉTA :

Siesta dans la journée,
La notché la fiesta,
Et dans la marmita,
Mamma fait le mafé.
Sayonara banzaï,
Le zouk et pi le raï,
Et dans la caravane,
Carnaval et ramdam

Cién milés di razzonne
D'écouter la chansonne,
De la Jérusalem
Patchène !

S'lam aleikum shalom,
Benvenuto welcome,
Israël en Bohème,
Amen !


REFRANO...


SEGONDONO COUPLÉTA :

T'es fada, fatiguée
D'la civilizacionne,
Viva la liberté
La valich en cartonne !
Si tou va mollo piano,
Va sano Khouya mío,
Si tou va speedy forté
Ay ! Directos la morté !

Cien milés di razzonne
D'écouter la chansonne,
Celle des romanichels,
Patchènes !

Hare Krishna, Caraï,
Viva Rastafari,
Pas de chances que Le Pen
Ne vienne !


REFRANO (ad libidum)





 
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   Lunar-K   
2/10/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un texte qui me fait un peu penser, par ce joyeux bordel linguistique, aux quelques soirées qu'il m'est arrivé de passer avec des étudiants érasmus. J'aime assez bien cette ambiance, de même que ce phénomène tout particulier, à savoir l'émergence d'une "sous-culture" nouvelle (à ne pas entendre, évidemment, comme un "sous" hiérarchique...) sur la base du multiculturalisme, sous-culture assez fortement ancrée tout de même pour jeter les bases d'un langage qui lui est propre (bien que pas radicalement non plus, j'y viendrais) et assez révélateur, dans sa construction et son vocabulaire, de l'élan qui la fonde.

Car, et en cela je trouve que l'emploi de ce langage se justifie ici pleinement, il s'agit d'une nouvelle langue très ouverte. Nouvelle sous-culture donc, oui, mais certainement pas en quête d'autonomie. N'importe qui peut y entrer aisément, y est le bienvenu, et, même, est invité à y entrer de par la conscience qu'elle a que ce sont ces "éléments étrangers" qui l'ont constitué et la constituent encore. Quelque chose de très vivant, mouvant, donc, dans cette (multi)culture.

Bon, jusqu'ici je donne peut-être davantage l'impression de faire la critique de cette culture plutôt que de votre texte en lui-même. Mais je pense que les deux sont indissociables en tant que vous en utilisez la langue pour en illustrer l'esprit. Ce pourquoi je trouve qu'il est un peu réducteur de qualifier cette chanson de seulement "folklorique" (même si, de toute évidence, cette dimension est centrale)... Il y a aussi, j'ai trouvé, un certain engagement, lequel se fait même politique en fin de texte (enfin, je devrais peut-être revoir ma notion de "chant folklorique" mais je ne crois pas que l'engagement politique s'y retrouve, si ?).

Bref, je trouve que vous avez réussi à bien rendre compte de cette ambiance cosmopolite toute particulière, de cette ouverture (au point que quiconque lit votre texte s'imagine déjà polyglotte, ce qui est, il faut bien le dire, assez flatteur... ^^), ce cosmopolitisme à la fois festif et engagé, insouciant et foncièrement politique. On sent que c'est un milieu que vous connaissez bien, et je vous remercie de l'avoir partagé !

   Gerwal   
4/10/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'ai eu comme un doute... ou comme DES doutes...
"Chant folklorique du peuple patchène", alors que la charte précise bien que "Vous déclarez implicitement être l'auteur original du récit/poème etc..." (même un "P'tit nouveau" n'aurait pas osé faire ça...)
"Texte en sabir dialectal, hélas intraduisible", alors qu'on comprend quand-même un peu ce dont au sujet duquel il est question malgré tout...(seul un Onirien au moins confirmé pouvait utiliser autant de { et de }... je crois...)
Alors, j'ai relu... et j'ai compris qu'il fallait prendre la présentation et le texte, que l'auteur avait voulu se mettre dans la peau d'un patchènien (ou patchènois ???), et qu'il avait réussi, et que si ça avait été un vrai patchènois (ou patchènien ???) anonyme qui avait écrit cette chanson il n'aurait pas fait mieux...
Si, quand même, je ne suis pas sûr qu'il aurait fait allusion aussi directe à ce politique biend'chène... C'est la seule chose qui me perturbe un peu: cette intrusion subite du réel et de l'actualité (???) dans cette fantaisie...
"Pas de chance que Missié Gégène
"Ne (re)vienne !" (par exemple... ) aurait été tout aussi explicite et moins brutal, moins direct et plus suggestif pour qui veut l'entendre

PS. le peuple patchène, n'est ni composé de patchenois ni de patchenien, mais de patchènous... voir le premier couplet... bon sang, mais c'est bien sûr...

   Anonyme   
5/10/2011
 a aimé ce texte 
Bien
J’ai imaginé ce texte comme une comédie musicale en salade salsa-patchwork à portée mondialiste égrainée dans un sabir (mais pas du charabia) sommaire et sans prétention. Cela ressemble à s’y méprendre aux ingrédients nécessaires à l’élaboration d’un succès planétaire (pas besoin de traducteur).
J’ai bien aimé la trouvaille des patchènes (et les à deux pas d’chez nous !) et la conclusion qui rajoute un zeste politique (subliminal, selon la tradition). Pour le reste, et pour les correcteurs de sabir, j’imagine que le texte est plus destiné à être dit que lu.
Le message est assez débridé ; dansez, chantez, mangez, faites la fête ; sortez et mélangez-vous.
Bon travail, original en diable et pas de prise de tête.
Je ne sais pas ce qu’on dit aux artistes pour leur souhaiter bonne chance, mais je vous souhaite le succès escompté.

   Meleagre   
9/10/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Le principe est original et intéressant. Annoncer un chant folklorique patchène intraduisible, et nous sortir un chant multilinguistique, il fallait le faire. Ce multiculturalisme s'unit dans une sorte de culture commune, qui serait le plaisir de chanter. Ce mélange est savoureux, d'autant plus que l'auteur, si je me souviens bien, habite en Espagne, et a dû passer pas mal de soirées à chanter dans toutes les langues au son de la guitare. Dans ce domaine, je regrette que certains vers soient trop transparents, purement français : "Sois pas rebelle", "Et dans la caravane", "Pas de chances que Le Pen / Ne vienne". Et le tout rime, l'auteur réussit à créer des rimes ou des assonances entre les mots de ces différentes langues, de façon assez bien trouvée.

Mais une fois qu'on a dépassé ce choc multilinguistique, qu'on a réussi, malgré la présentation, à traduire ce charabia, on trouve quelque chose d'assez primaire : les patchènes dansent nus toute la nuit, font la sieste pendant la journée et la fête la nuit, avant de s'envoyer au 7e ciel (d'ailleurs, cette expression, qui fait partie de la version chantée, est absente de la version écrite). Tout ça parce qu'ils sont fatigués de la civilisation. Ça fait un peu cliché, tout ça, et ça ne va pas chercher très loin.
Je ne comprends pas trop la dernière strophe du 2e couplet ; je ne vois pas ce qui Krishna vient faire là. La mention de Le Pen me dérange : elle est trop marquée dans le temps et la réalité française, alors que tout le reste aurait pu être intemporel et multiculturel, hors du temps et de l'espace.

   Anonyme   
9/10/2011
Une excellente surprise que cette chanson patchène.
Plus spontanée que le Volapük ou l'Espéranto cette langue est très sympa (j'ai tout pigé)

Ne reste plus qu'à trouver un producteur.

   brabant   
9/10/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour Charivari,


Le mot "patchène" m'a gêné parce qu'il est proche consonantiquement de "tchétchène" (mais peut-être est-ce voulu ?) et renvoie à une guerre, à une lutte pour l'indépendance atrocement réprimée.

Je pense que ce mot "patchène" que je ne connaissais pas renvoie lui-aussi au Caucase, à son/ses peuple/s. ?.

Qu'ont réellement en commun ces deux mots et les deux "peuples", celui des Tchétchènes et des Patchènes ? Un berceau du nomadisme, une universalité ?

Ou bien tout cela n'a-t-il rien à voir ?

Dans ce cas le mariage Chanson/Répression ne serait pas très heureux.


De toute façon tu n'y peux rien, et grâce à toi j'ai pris connaissance du mouvement patchène, communautaire, type hippie ?
J'ai pensé à l'Espéranto, mais le patchène serait une langue par elle-même, moins systématiquement élaborée, donc avec davantage d'âme mouvante, plus branchée sur le réel actuel en évolution. Quoique l'idéal ne semble pas avoir beaucoup changé... Où est le progrès dans tout ça ? Je vois avant tout ici de la nostalgie et une certaine utopie.


Bon, comme d'habitude, ce que tu fais est bien fait. Soigné, peaufiné, léché. Rien à redire pour le fouineur que je suis. Ah ! J'ai pas trop aimé : "Mama fait le mafé" : plat, et "La valich en cartonne" trop marquée Linda De Souza qui pourtant ne manquait pas de coffre :) bof ! lol Je sais, c'est nul !
Tout le reste : beau boulot ! Si tu permets...

C'est peut-être mon ordi, mais la bande son n'est pas très audible. Dommage pour moi car j'aurais moi-aussi aimé m'asseoir et profiter davantage de la chaleur de ce feu de camp.

Ceci dit, j'ai préféré tes autres mélodies. lol; :)

   aldenor   
10/10/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
C’est super, j’aime beaucoup ce mélange des langues. Très réussi. Très drôle.
Le texte s’apparente à de l’esperanto il faut croire puisque je me surprenais de tout comprendre.
Pas trop pour : « Benvenuto Welcome » ou pour l’irruption de Le Pen en conclusion.
« Sayonara Banzai » me semble aussi outré. On dirait que c’est de la langue qu’on doit rire…
Je n’ai pas écouté la version chantée. Sciemment. En fait elle ne m’intéresse pas, d’un point de vue littéraire ; je ne veux pas qu’on me fausse le jugement avec des musiques imposées !
Je me le suis chanté tout seul ce chant Patchene !

   caillouq   
13/10/2011
Argh, ma première incursion "de l'autre côté" !!! (du coup, j'oserai pas mettre de note)

Respire à fond.

Banzaï.

(hem, rh-hem) En lisant cette chanson, j'avais presque l'impression de l'entendre. Très rythmé, ce volapük !
J'aime "le zouk et pi le raï", la "chansonne", on a l'impression de voir des clowns grimés. J'aime moins "la valich en cartonne", l'auteur a suffisamment de fantaisie pour créer son paysage, sans emprunter à des vieilles blagues éculées.
Et j'aime beaucoup les vers (on dit "vers", pour une chanson ?) de deux pieds de la fin des couplètos: "Patchènes", "Amen", "ne vienne". La brisure de rythme évoque deux claquements de mains qui viennent ponctuer, à l'andalouse. Aï !

Alors, il faut bien l'avouer, la bande-son écoutée juste après m'a un peu déçu. C'est ici que ça se discute, ou faut y aller en mp ? Bon, on va dire que c'est ici. En lisant les mots, je sentais un truc assez speed et moqueur, genre Zebda ou Fabulous Troubadour, plutôt rappé. Chari a fait un choix différent, plus lent, plus classicobrassens. Question de comment on le sent ("feeling", en français actuel dans le texte). Mais si la mélodie un peu répétitive peut effectivement rappeler le ragga voire même le zouk (en plus lent - ben oui j'insiste ...), je n'ai pas trop senti la samba annoncée, ni la rumba. Et pourtant pour ces deux derniers (surtout la rumba), j'ai un détecteur totalement objectif: mes jambes se mettent à danser toutes seules. C'est très gênant parfois. Bref, là elles sont restées bien gentiment sous leur chaise, je proteste pour publicité mensongère.
Une p'tite coupure polyrythmique, peut-être, au niveau du refrain, ou ... ?

   David   
25/10/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Charivari,

Les enregistrement ont toujours un côté "radio Londres" pour moi, mais ça peut donner un cachet, c'est pas mal en tout cas que ce soit disponible.

À la lecture, je l'imaginais bien plus rythmé, ça doit vouloir dire électrique à mes oreilles, ou avec au moins cinq musiciens. C'est pas non plus une "chanson à boire" bien sûr. Ça se lit malgré les apparences, c'est un genre d'invitation, ça m'a rappelé "indios de Barcelona" de Manonegra avec son "welcome home anywhere you come from".

L'humour et le côté festif ressorte à chaque couplet, jouant sur les langues et leurs assonances, des mots en route pour n'être plus qu'une musique indistincte, ou plutôt comme si la musique rendait des langages différents moins indistincts justement, pour dire que tout ne passe pas par le sens, mais que le bruit que ça fait transcende cela, ou pourrait le faire parfois.

   Lagomys   
29/11/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'adore l'humour qui grince et qui gratte… d'autant plus sur une guitare !

Bien vu, bien exécuté ce sujet brûlant abordé sur un ton faussement désinvolte.

Une ballade polyglotte qui nous fait danser autour du monde tout guilleret, puis paf, les deux derniers vers décochent le dard.

Excellent : "Touta la notté, – Sin pantaloné, – Sin djellabah, – Fait chaud là-bas." et "T'es fada, fatiguée – D'la civilizacionne – Viva la liberté – La valich en cartonne."

Merci pour cet agréable moment qui n'en-chante pas pour rien dire.

   Anonyme   
27/8/2012
Le calembour patchène n’est pas expliqué ici. C’est potache, sans invention, mais se lit d’une traite ; et l’on s’étonne de savoir parler le sabir sans l’avoir jamais appris. Bizarre tout de même que ce texte anodin ait généré tant de commentaires…

   Anonyme   
3/2/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Je continue ma balade, et je fais de curieuses découvertes, je ne me serai pas trop arrêtée pour le texte que je ne trouve pas transcendant, quand l'écoute musicale change la donne, et le texte prend forme, la musique juste mais discrète l'impose.


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