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Poésie classique
David : Admis
 Publié le 08/10/11  -  9 commentaires  -  737 caractères  -  200 lectures    Autres textes du même auteur

2012.


Admis



Alors c'est carnaval ? Aujourd'hui pas de roi
Mais des bouffons masqués, des poitrines offertes,
En ces miroitements des gains comme des pertes
Où la lumière éteint quand la nuit fait la loi.

Depuis toute une année entre les quant-à-soi,
Sculpture tu raidis, musique tu concertes
À la fois cette vie et son âme autant vertes
Où se tait notre soif, se touche notre aboi.

Maintenant que les chefs se portent sur la tête,
Aux cous des libertés ne tranche que la fête,
Et c'est emprisonnés des bras contre nos reins.

Il faudra récolter la cire de nos Gilles,
Et faire à contre-peur des sourires tranquilles,
Égarés de ce calme en des tourments sereins.


 
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   Anonyme   
26/9/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↓
J'aime le dernier tercet. Avant, je trouve le poème trop alambiqué dans sa manière de dire, alors que l'analogie, bien qu'assez rebattue, me paraît intéressante. Ce côté compliqué, tortueux (pour moi, on est d'accord) va dans le premier tercet jusqu'à l'incorrect, je pense : maintenant que telle chose, la fête est seule à trancher aux cous des libertés (formulation absconse à mon avis), et c'est emprisonnés des bras que... que quoi ? Il manque une proposition, pour moi.
Dommage, le thème est intéressant et le vocabulaire vigoureux. J'apprécie l'audace en classique, mais déplore qu'ici elle obscurcisse le propos.

   Damy   
1/10/2011
 a aimé ce texte 
Un peu
Si la prosodie me semble parfaite, le sens m'échappe un peu, à cause de la syntaxe parfois mais surtout à cause des métaphores que je n'ai sûrement pas su interpréter :
"Où la lumière éteint": on s'attend à un cod, ou alors S'éteint.
Au 2° quatrain, j'ai du mal avec "touche" notre aboi (couche ?)
1° tercet: "Et c'est emprisonné des bras contre les reins": je m'attendais à que...et j'ai du mal à voir cette image, je la tourne dans tous les sens: les chefs se portent sur la tête: ok (et pas que maintenant *sourire*) mais je ne vois pas la fête tranchante ( qui se distingue, je suppose ?) sur nos cous épris de liberté quand nous sommes emprisonnés de bras contre nos reins. Je vois, en réfléchissant, une fête gâchée, une danse manquée (un bal masqué: carnaval ?).
Le dernier tercet: c'est la morale de l'histoire que je ne partage pas (ceci n'a aucune influence sur mon appréciations, nous n'avons sûrement pas les mêmes engagements).

Je suis désolé mais il m'a trop fallu de réflexion pour piger, au détriment d'un plaisir limpide.

   Anonyme   
3/10/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Bonsoir ! 2012, l'élection présidentielle française ? J'avoue humblement ne pas comprendre où l'auteur de ce sonnet veut nous conduire, pas plus que je ne sais ce que sont ces Gilles dont on récolte la cire... Pour le fond je suis totalement incapable de donner une appréciation mais, par contre, la forme classique est parfaitement traîtée, ce qui m'amène quand même à commenter ce texte pour lequel, un peu gêné malgré tout, je mettrai un bien pour le respect de la prosodie en espérant avoir un jour la clef de l'énigme.

   Anonyme   
9/10/2011
 a aimé ce texte 
Bien
A la recherche des mots-clés, je n'ai trouvé que Gilles et carnaval qui aient un rapport direct. Mais les fausses pistes affluent. 2012 ? Admis, anagramme de Midas ? Quant-à-soi, aboi, contre-peur mots symboles ?
Quelques détournements de tournures sont pourtant saisissants. : "musique tu concertes" "les chefs se portent sur la tête"
Il reste l'impression d'une critique désabusée des comportements quasi enfantins de l'époque. Comme un témoignage que la foule, sous couvert de rassemblement d'humanité, ne rassemble que sa bêtise. C'est ma traduction.
En écriture, j'ai admiré les rimes offertes/pertes (participe passé/substantif 3pieds/2pieds) concertes/vertes (verbe/adjectif 3/2), Gilles/tranquilles et l'admirable quant-à-soi, peu évident à caser (après roi, je m'attendais à désarroi).
En attente du prochain numéro. (pour la solution)

   David   
9/10/2011
Quelques mots par ici.

   Miguel   
9/10/2011
Je n'ai rien compris ; mais ne vous fâchez pas David : c'est pareil quand je lis Eluard ou Mallarmé. Vous voyez que je ne vous fais pas l'offense de vous associer à des poètes secondaires. Vous ne serez pas étonné, ayant lu mes interventions dans les forums, en faveur d'une clarté toute malherbienne. Je sais que d'après Balzac, c'est d'un esprit étroit de raisonner quand il s'agit de sentir, mais pour sentir il m'aurait fallu un minimum de repères. Là, je me suis senti égaré dans un labyrinthe surréaliste comme ceux sur lesquels j'avais peur de tomber un jour d'examen. Maintenant, à part, du point de vue grammatical, cet étrange "la lumière éteint", déjà commenté, je rends hommage à la plastique des vers.

   Lunar-K   
10/10/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je vois dans ce texte une espèce d'orgie, de grand défilé carnavalesque organisé par quelque puissant mécène regardant son troupeau du haut de son trône ("les chefs se portent sur la tête"). "Du pain et des jeux", c'est un peu la "morale" qui semble se dégager. Offrir au peuple tout ce qu'il souhaite, épancher sa soif... bref, l'endormir au mieux pour le berner d'autant plus ensuite ("aux cous des libertés ne tranche que la fête"). Car, lorsque les masques tombent ("la cire de nos Gilles"), les intentions véritables se révèlent et plus personne n'a la force de s'y opposer, tous encore vaseux des noces de la veille ("Égarés de ce calme en des tourments sereins").

Comme vous semblez le suggérer dans votre incipit, le parallèle est à faire entre ce carnaval et la campagne électorale qui se déroule actuellement en France. C'est en tout cas l'impression que j'ai à vous lire. Campagne où tout le monde est beau et gentil et tout plein de promesses. Mais, le lendemain de l'élection, la gueule de bois risque d'être carabinée.

Un texte engagé et actuel donc, ce qui me change de ce que j'ai déjà pu lire de vous. Mais cette nouvelle facette ne me déplaît pas. J'y retrouve votre verve habituelle, la complexité de vos métaphores, vos tournures "torturées",... De nombreuses images contre-intuitives mais qui me plaisent beaucoup, notamment : "la lumière éteint", "Aux cous des libertés ne tranche que la fête" et "Et faire à contre-peur des sourires tranquilles". Tout particulièrement la première que je trouve fort bien trouvée. Quand seul vaut l’apparat, la lumière ne peut que nous détourner et éteindre cette facticité masquant le vrai des intentions.

Bref, j'ai bien aimé ce texte. Je trouve que vous êtes parvenu à bien doser votre verve habituelle, en n'alambiquant pas trop vos tournures et métaphores afin de rendre le tout beaucoup plus clair que certains de vos autres poèmes. Peut-être est-ce dû à ce registre politique ?

   brabant   
10/10/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour David,


Si "Admis" c'est "Midas" (et c'est Midas qu'on le veuille ou non) et 2012, la future présidentielle, alors Midas c'est le Veau d'Or. ?. On fait bien la fête, non ?

Les Gilles défilent chaque année dans ma petite ville. Je ne les ai pas reconnus dans ton poème, David. Ils n'offrent pas leur poitrine même s'ils sont rembourrés de paille, ils offrent plutôt leur bosse. Ils défilent sagement le jour, jettent des oranges à la foule des spectateurs donc quelque chose de concret, ne font pas miroiter autre chose que leurs clochettes, tressautent bien sûr en rythme au claquements de leurs sabots plus qu'ils ne dansent, leurs masques sont cirés plus que de cire, ne fondent pas, ne se grattent pas aux sourires figés.

Si tu as voulu signifier que les jeux politiques sont un carnaval aux lendemains qui déchantent, peut-être n'était-il pas utile de t'en prendre à ces pauvres Gilles qui n'y sont pour rien. lol.

Les grosses têtes eussent sans doute mieux convenu, plus contemporaines, sans réel passé (contrairement aux Gilles qui nous renvoient à l'occupation espagnole voire aux incas) donc sans réel avenir.

Les Gilles ont donc une longue tradition derrière eux ; leur message est de joie et de fête, d'abondance et d'Histoire mêlées. N'en fais pas, s'il te plaît, des trouble-fête ! :)

Y en a qui défendent les nains de jardin, moi je défends les Gilles ici dévoyés. Ouais ! Mais Oui !


Formellement, ton sonnet est très beau malgré quelques facilités : "la lumière éteint" ; quant au sens : "aboi" n'est pas : "aux abois" ; "des tourments sereins".
Puisque les Gilles portent des paniers d'osier qui ressemblent à des cages à oiseaux, pourquoi pas : 'des tourments serins' ? :)


Bien, 'ronchonneries' mises à part ton sonnet a une sacrée allure.

ps: as-tu déjà vu des Gilles ? lol

   Anonyme   
19/10/2011
J'ai rencontré certains Jules dans ma vie mais des Gilles????? (sourire)
C'était Carnaval et j'en suis sorti avec un mal de tête et cela même après vos explications...
La technique est belle mais les mots se suivent hermétiques pour un lecteur tel que moi. Une prochaine fois peut-être...


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