Ah, j'aime bien cet instant saisi. Je pense aussi, bien que les vers mis bout à bout forment des phrases de prose (pas d'ellipse, ponctuation classique), qu'en l'occurrence la disposition en vers est intéressante, elle crée une petite sensation de halètement, d'essoufflement qui convient bien au sujet à mon avis.

Des mots simples, expressifs, ça me plaît. Un bémol toutefois sur la peau qui brille. C'est celle du cerf ? Et son pelage, il ne recouvre pas tout ?

Dans le sous-bois éclaté, des rainures de soleil
arquées sur les feuillages filiformes.

Le passage d'un corps étendu
de toute son ample beauté.

Ces deux phrases qui forment 4 vers, n'ont aucun verbe????

J'ai beau lire et relire je ne suis guère satisfaite de cette poésie un peu hachurée qui ne m'apporte guère d'émotion ni un message particulier. On dirait la description d'une carte animée pour chasseurs. Enfin!

Désolée, une prochaine fois peut-être...

La ponctuation de ce texte n'est pas du tout approprié, elle donne l'impression de lire des phrases détachées ; c'est peut-être pour cela qu'à la fin de la lecture on a cette impression d'inachevé... le cerf, oui, mais à la fin quel image reste dans notre tête ?

Bonjour Chris,


Pourquoi préciser : "En vers et strophes" dans l'exergue ? Alors qu'il s'agit de vers libres et qu'il n'y a que deux strophes...
- Un moyen peut-être de conférer par la forme de la noblesse au cerf...

Le sous-bois et le soleil qui l'ajoure ou le mitraille me semblent jouer un rôle au moins égal à celui du cerf dans votre texte. Ce sont ces deux éléments qui façonnent l'animal dont les bois mêmes s'alignent contre les branches et dont la peau brille sous les rayons semés.

Il eût été amusant d'intituler ce poème : "Sous-bois aux stries de soleil" pour donner ainsi au sous-bois ajouré, éclaté de soleil la noblesse et l'arrogance du cerf, vent, souffle et brame confondus.


Texte imagé, très correct, où vous avez préféré la sobriété et le classicisme à la recherche des effets. Choix que, bien évidemment, je respecte.

ps: je n'aurais pas mis "corps étendu/de toute son ample beauté", mais "corps tendu/..."

c'est un instantané, qui pourrait être une source d'inspiration de haïku.
juste décrire la beauté de cette fugitive apparition mise en avant scène par ces rayons de soleil.. comme un artiste

ce poème nous emporte là, sur les lieux sans que l'on ait à faire un effort, nous y sommes..

Je vous demande pardon pour cette question un peu directe, mais...

Oui, et alors ?

J'attendais l'hallali, il n'est pas venu, et je me suis demandé le but recherché dans ce texte. Mettre de jolis mots sur quelque chose de joli, ça ne donne pas forcément de la belle poésie... J'aurais aimé un message, ou à défaut, une vraie émotion. Là, c'est juste un instantanné, un passage descriptif, un morceau de prose (je n'ai pas trouvé de véritable poésie dans ces lignes, il n'y a pas à mon sens, de souci de rythme, de prosodie, de sonorité), hors contexte.

Ceci dit, c'est bien exprimé, bien adjectivé, et la description du sous-bois et de l'animal sont très picturales. Mais je ne saisis pas l'intention de l'auteur, au delà de l'esthétisme gratuit