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Poésie néo-classique
Concours : Amelia [concours]
 Publié le 21/11/25  -  15 commentaires  -  1234 caractères  -  188 lectures    Autres textes du même auteur

Gone with the wind.


Amelia [concours]



Ce texte est une participation au concours n° 38 : Le souffle du vent
(informations sur ce concours).





"Adventure lay in each puff of wind.
L’aventure se trouvait dans chaque souffle de vent."
Charles A. Lindbergh/The Spirit of St. Louis (1953)


Océan Pacifique à l'horizon fatal,
Dans tes nuages noirs, mon Electra se glisse !
Où diable es-tu, Howland ? Cette île est un supplice.
Le cap ! me hurle Fred, tout écart est létal.

Les embruns irisés parfument de santal
Un mirage de côte afin que s'accomplisse
Une fugue achevée en duo pour hélice.
Ô Zéphyr, porte loin ma cage de métal !

Typhons et ouragans, soufflez fort ce message :
Éole, dieu farouche, ouvre-moi le passage
Pour unir le couchant aux confins du levant.

Les abîmes marins seront ma sépulture.
Quand je ne serai plus, restera l'aventure
Que vous découvrirez dans un souffle de vent…


À la mémoire de l'aviatrice américaine Amelia Earhart "Lady Lindy" (1897-1937)


 
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   Provencao   
2/11/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Sublime poésie en mémoire de cette aviatrice.

"Typhons et ouragans, soufflez fort ce message :
Éole, dieu farouche, ouvre-moi le passage
Pour unir le couchant aux confins du levant."

Mon passage préféré

   Myndie   
2/11/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Je viens de lire ici un hommage magnifique et poignant, à cette aviatrice disparue en mer alors qu'elle tentait de réaliser un tour du monde. Ce poème a non seulement éveillé ma curiosité et mon intérêt pour un destin tragique qui m'était inconnu, mais il m'a éblouie par la subtilité de sa réthorique (l'évocation prend la forme d'un monologue et puisque nous sommes en classique, je dirais de prosopopée), la richesse de ses rimes et le lyrisme d'un texte haletant.
Ainsi peut-on parfaitement ressentir les pensées intimes d'Amélia, son désarroi, son angoisse, sa souffrance, ses perceptions délirantes :
«  Les embruns irisés parfument de santal
Un mirage de côte »
et enfin la terrible acceptation de sa mort.
Ce beau poème fait plus que rendre hommage à Amélia Earhart, il la relie à tout jamais au ciel et aux vents ; il nous laisse l'image d'une héroïne audacieuse, et le souvenir d'une femme libre, aérienne et légère.
C'est une réussite qui donne à son auteur toutes les chances pour le concours.
Merci de m'avoir fait découvrir cette héroine.

   GiL   
7/11/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
Sur le plan de la versification, ce sonnet est très réussi, particulièrement en ce qui concerne les rimes riches (toutes avec consonne d’appui !). Le rythme traduit bien le sentiment d’effroi et d’urgence qu’éprouvent l’aviatrice et son copilote : récit à la première personne, phrases courtes, exclamations, invocations.

Malgré tout je ne me suis pas senti très concerné par ce drame, allez savoir pourquoi : le sujet, probablement ; ou l'angle factuel sous lequel il est traité…

Quoiqu’il en soit, c’est un poème remarquable qui mérite le podium et qui, je l’espère, pourra conserver la catégorie où il a été présenté : en effet le vers 9 contient un hiatus très facilement corrigeable en permutant deux mots.

Merci,
GiL en EL

   Lebarde   
7/11/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Un sonnet bien classique d'une belle fluidité pour évoquer la mémoire d'une pionnière de l'aviation, "Lady Lindy" dont le souvenir ne m'était nécessairement présent à l'esprit, qui m'a permis de rechercher l'héroïque histoire et les péripéties de sa disparition avec son compagnon d'"aventure" dans l'Atlantique que ces vers rappellent semble t'il assez fidèlement.

"Zéphyr", "Typhons et ouragans" et aussi "Eole" sont opportunément là pour ramener dans le "vent" du sujet et emporter loin le message de cette épopée fatale.

Tout cela est bien vu et je suis séduit par la poésie de l'écriture.
Bravo et bonne chance pour la suite.

   Ornicar   
9/11/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Waouh ! C'est le premier poème que je lis dans le cadre du concours ayant pour thème le vent. Mon sentiment ? Sans vouloir préjuger de la suite, la barre me semble déjà haute et fort bien placée pour conquérir, par la voie des airs, une marche sur le podium.

Dans la forme ramassée d'un sonnet de facture classique, ou peut s'en faut, on sent parfaitement le souffle du vent et de l'épopée des pionniers et pionnières de l'aviation. On sait que dans cette fabuleuse aventure humaine les premiers ont effacé les secondes dans la mémoire collective. On connaît en général le nom de Maryse Bastié, celui d'Hélène Boucher, moins, ou pas du tout - c'est mon cas - celui d'Amelia Earhart. C'est une magnifique et généreuse idée d'avoir choisi cette aviatrice des temps héroïques pour illustrer le thème du concours. La réalisation est à la hauteur du défi. En pieds sur l'altimètre, ça représente quelle altitude ?

Mention spéciale pour le choix des rimes dans les quatrains. Elles donnent pour moi des couleurs et un souffle supplémentaire à ce poème. Celles en "isse", comme "glisse", m'évoquent la beauté des cieux, leur légèreté, leur fluidité, leur côté presque lisse, tandis que celles en "al", comme "fatal" ou "létal", m'évoquent, par leur sonorité particulière due à leur consonne finale, la tragédie, à l'image d'un coup d'arrêt" brutal", mais aussi "accidentel" et "mortel" d'un destin hors norme.

   Cyrill   
10/11/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
Que voilà un bel hommage colporté par les vents... Doublé d’un angle d’approche original pour le thème du concours. Je salue l’idée. Comme le souffle qui parcourt le poème, ça se vit au présent, ça s’apostrophe à renfort d’exclamations !
Je ne sais qui est Fred, le copilote probablement... et je découvre Lady Lindy avec bonheur.
Les deux quatrains sont vifs et fringants, ils savent transmette la passion qui devait habiter l’aviatrice. Ils se prêtent à l’oralité. Ils sont émaillés de matière à rêver : Electra, Howland… Et qui plus est, avec une rime qui n’est pas au rabais !
Les tercets amortissent en douceur pour renouer avec la mémoire et l’hommage proprement dits, portant haut, malgré la profondeur des « abîmes marins », et l’héroïne éprise de liberté, et l’aventure de façon générale. Bravo !

   Donaldo75   
10/11/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Il y a du classicisme du genre dix-neuvième siècle dans ce poème, à mon avis s'entend. J'ai l'impression d'avoir écouté un héros de Jules Verne, du genre le Capitaine Hatteras dans une de ses harangues à ses matelots fatigués par une quête sans fin.

"Les abîmes marins seront ma sépulture.
Quand je ne serai plus, restera l'aventure
Que vous découvrirez dans un souffle de vent..."

Ce tercet de fin renforce mon impression de lecture, la confirme. La forme est réussie, ce n'est pas trop long ni trop riche juste ce qu'il faut.

Bravo, c'est une belle participation à ce concours.

   Robot   
21/11/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
La disparition d'Amelia Earhart a donné lieu à beaucoup de légendes plus ou moins réalistes.
Le sonnet est un bel hommage à cette pionnière de l'aviation. Le second tercet porte une poésie tragique qui laisse aux éléments la tâche de diffuser le mystère.

   Bodelere   
21/11/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Le poème parvient à condenser une histoire épique et tragique en une force émotionnelle et une richesse stylistique.
L'apostrophe lyrique aux éléments est très efficace : "Ô Zéphyr, porte loin...", "Typhons et ouragans, soufflez fort ce message : / Éole, dieu farouche...". Cela personnifie la nature en une force à la fois ennemie et confidente.
​La métaphore de l'avion comme une "cage de métal" renforce le sentiment d'enfermement et de vulnérabilité face à l'immensité.

   Cristale   
21/11/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Un hommage bien rendu, avec grandiloquence dirais-je avec mes modestes mots.
Dommage pour la "bourde" qui prive de la catégorie souhaitée.
Le tempo uniforme de quelques rimes freine l'envolée lyrique.
Mais l'ensemble est plaisant, le premier quatrain emporte la vie jusqu'à l'instant fatal.

Bonne chance pour le concours !

   papipoete   
21/11/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
bonjour concurrent
- Mayday, Mayday, Electra en perdition, Itasca m'entendez-vous ?
Ce poème relatant ce vol d'Amelia, son dernier montre avec force détail ( en très court ) ce que fut cette descente, vers les abysses du Pacifique.
Bien sûr façon zen, comme mort au ralenti, sans souffrance mais j'imagine ce que furent ces moments, au dessus de nulle part, se crasher...
Cette île, foutue Howland où es-tu ?
Ce dialogue avec le navigateur et la mort apparait solennel, et me fait presque sourire en même temps ( une fugue achevée en duo pour hélice )... ( fugue inachevée de Bach )
le premier tercet redevient pathétique, avec cette prière, cette supplique aux vents ( magnifique rapport au thème du concours )
Qui pourra dire après ces 14 vers, que la tragédie du Lockheed Electra de Amelia Earhart, n'évoque rien ?
Le vent est omni présent du début à la fin de ce sonnet, ce qui est fort avec le second tercet comme passage préféré.
Un excellent moment de poésie, que ces alexandrins portent à bouts de bras !
PS pourquoi néo-classique plutôt que classique ? ( diable ne se dit plus en diérèse )

   RaMor   
21/11/2025
trouve l'écriture
très perfectible
et
n'aime pas
Bonjour,

Récit au lyrisme du XIXème siècle, beau, noble, héroïque qui suit la ligne la plus attendue pour un concours : forme classique, hommage, envol, disparition. Le point de vue de l'aviatrice est occulté. Où est la femme ? Où es sa voix ? Son "je"? Sa peur ? Son souffle ? On est dans le surplomb, pas dans le vécu.

Le vent sert de décor et non de tension poétique.

Tout est propre, aucun danger, aucune nécessité.

cdlt

   Famineur   
21/11/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Sonnet me paraissant stylistiquement proche des Conquérants de Heredia (la rime en –tal n’y est sans doute pas pour rien). Les vers 1 et 8, en particulier, me semblent dignes de cette veine et la renouvellent.

Les 3 premiers vers du second quatrain me semblent néanmoins tarabiscotés, ce qui dessert les belles trouvailles « mirage de côte » et « duo pour hélice ».

(L’hémistiche du vers 11 sonne comme la rime, ce qui, à mon oreille, rompt l’alexandrin.)

La première strophe est ma préférée.

   Bodelere   
21/11/2025
C'est une réussite : un sonnet classique, poignant et évocateur, qui rend un hommage vibrant et tragique à la figure d'Amelia Earhart.
Il y a une maîtrise du rythme et des références qui le rend très puissant.

   A2L9   
22/11/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Un poème hommage, une aviatrice en ligne droite dans son avion qui s'enfonce avec dans le dernier vers un souffle de vent offert à ses survivants.


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