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Cristale
26/5/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Voilà qui est dit... hurlé, vociféré !
Un adjectif pour chaque substantif et les paysages se dessinent avec une foule d'images équivoques. Beaucoup de fougue, de mouvement, une prose qui crache le fiel, le venin de cette entité aux pouvoirs surprenants et destructeurs. Je file vite avant d'être engloutie ! Bonne chance pour le concours. |
Cyrill
30/5/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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On sent là une belle écriture et une imagination fertile, mais elles se sabordent un peu par la profusion des propositions. C'est pourtant bien ce fatras qui est à l’œuvre dans le déchaînement des éléments, dont on ressort mouillé-brûlé et chambardé.
Une surabondance d’images parfois contre-productive : l’une chasse l’autre et nulle ne s’imprègne vraiment. Certaines finissent par se conjuguer pour former des scènes presque cocasses, je ne sais si c’est l’intention de l’auteur. « je batifole sur la biche efflanquée qui, de ses pattes agiles, escalade mes vagues vipérines » : entre la vipère et la biche, je m’emmêle un peu les pinceaux de feu-flamme. J’aime beaucoup la construction : caméra sur l’épaule, l’auteur filme le chaos du plan large au gros plan, jusqu’ à l’intime de la maison et du lit. C’est la partie la plus inquiétante et la plus réussie, ce qui précède me laisse un léger goût d’artificialité. Merci pour la lecture. |
Donaldo75
30/5/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Je trouve que la promesse en exergue est tenue et ça ce n'est pas rien. La tonalité de ce poème, jeté sur la page pour que le lecteur ne le rate pas, fait preuve de force, de fougue, presque de rage. Certes, parfois cela pourrait - j'emploie volontiers le conditionnel car ce n'est pas mon avis à la lecture - être vu comme pas maitrisé, un peu comme un attelage de chevaux devenus fous pour une raison inconnue. Certes, les images et les formulations sont un peu un bric-à-brac. Certes, la géométrie n'est pas parfaitement euclidienne.
Mais qu'est-ce que j'en ai à battre, sérieusement ? Ce poème m'a emporté en l'état. Et dans un concours sur ce thème, ce n'est pas rien. Bravo ! |
papipoete
13/6/2025
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bonjour concurrent
face aux 10 commandements, je fais l'exact contraire ; je n'en ai rien à faire ! mon chemin est plus tourmenté que toutes les sentes dévastés par des bombes; tout ce que tu aimes, je le défigure ! tout ce qui te plaît, je l'empeste ! tout ce que tu souhaites, je le rend immonde NB certes, ce texte est bien écrit, et le vocabulaire est riche d'adjectifs savants, mais ce Monstre m'effraie ! il me rappelle " Orange Mécanique ", film qu'il fallait absolument voir... que je vis et depuis me poursuit quand le blues traine dans mes pensées. comme l'écriture est fort soignée, je ne voudrais point par un PAS nuire à son succès ; aussi ne noté-je point |
BlaseSaintLuc
13/6/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bon, là, c'est sans appel de la condamnation ! Pas de rédemption possible, "le flot enflammé "belle image ,
Amateur de BAUDELAIRITUDE voici le souffle du démon qui emporte dans son chaos, le coupable vagabond C'est poétiquement ravageur, plume vengeresse mon encre, c'est ton sang ! ps : Je tiens à souligner que le commentaire reste entièrement impartial, étant donné que l'auteur n'est pas engagé dans le concours. |
Dimou
13/6/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bah moi j'ai surkiffé
Que dire de cette prose inflexible, furibarde, riche à tison ? J'ai pas tout saisi du propos mais comme je pige pas toujours tout ; le point de vue de la création même ? Comme une force s'adressant à qui de non-droit. Mon préféré pour l'instant |
Robot
13/6/2025
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Noir comme la désespérance. Une entité qui se fait (ou qui se veut) aussi mauvaise que celui à qui elle s'adresse.
Pour ma part je trouve que l'excès dans le vocabulaire qui exprime cette rage surexcité en souligne finalement l'insignifiance. Un écriture ou l'adjectif domine sans pour autant signifier et qui pour moi porte à cause de celà peu de poésie. |
Damy
13/6/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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L’autre est sûrement soi-même qui se dégoûte, vomit le monde, crache ses douleurs, repousse la mort, enrage devant la fatalité, se renie.
Un appel à la déraison. Un délire satanique. Une insurrection. Il faudrait prendre son temps pour souffrir chaque phrase. C’est peut-être ce qu’aurait hurlé aujourd’hui Jésus crucifié avant qu’on le transperce (« épiphanies chevaleresques », « langues millénaires »). Formidable puissance du verbe, comme une chanson de Léo Ferré (« Que veux-tu de moi, toi qui me chantes ? ». Comme lui, vous chantez merveilleusement la mort. Un style à l’os. Musical : « je ne suis rien d’autre qu’un flot enflammé, une cascade écrasante qui creuse la montagne craintive ». J’aime beaucoup la percussion de la dernière phrase où tout finit par où il a commencé dans les fosses océaniques. Je n’ai pas les mots qu’il me faudrait pour exprimer à quel point « L’autre » m’a possédé. Ps : Il y a des métaphores dont je ne saisis pas le sens qui me semble n’appartenir qu’à l’auteur. Ex : « je batifole sur la biche efflanquée qui, de ses pattes agiles, escalade mes vagues vipérines. » Je retiens l’invitation à laisser libre cours aux plumes des poètes (« Range ta plume habile et déraisonne au rythme de mes amours malades ! ». |
Mokhtar
14/6/2025
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Ce texte est étonnant. Bourré d’adjectifs parfois polluants, on dirait qu’il a été écrit à deux mains.
La première semble proposer le récit d’une inondation qui s’immisce dans les territoires et les vies des humains. La seconde saupoudre avec ostentation, sur presque tous les substantifs, une déviation de sens quelque peu surréaliste. Je me suis amusé à reprendre ce texte en éliminant tous les adjectifs me semblant superfétatoires. Le début donne ceci : « Je ne suis rien d’autre qu’un flot, une cascade qui creuse la montagne, un tourbillon d’amertume qui trouble les promeneurs, un délire qui entaille les roches. Je roule dans les ravins , je me catapulte au gré des pluies , je violente l’enfant et je crache sur le vieillard . Dans la pâleur des nuits, je me démène avec ferveur, je troue le terrain de la mémoire du monde, je batifole sur la biche qui, de ses pattes agiles, escalade mes vagues. » Après avoir éliminé cela : « Enflammé, écrasante, craintive, attardés, endormies, opalin, orgiaques, lascif, houleux, cauchemardesques, cisalpines, spongieuses, audacieux, efflanquée, vipérines » Le reste du texte émondé dévoile le talent d’un récit des conquêtes et invasions insidieuses d’un flot sans pitié pour le monde humain. Avec la honte d’un lecteur primaire, en quête de signification éventuellement poétique, je regrette d’affirmer que je perçois ce texte comme un sabotage. Mais respectueux de l’auteur, et dans l’attente de ses éventuelles explications, je me garde bien de noter le texte en l’état. |
Myndie
14/6/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Je dirais : mission accompli, le thème est bien traité, avec originalité, poésie et avec l'impétuosité d'un cheval au galop.
J'aime infiniment le côté visionnaire et le pouvoir suggestif du texte, le ton mi revanchard, mi menaçant, les nombreuses allitérations qui contribuent justement à faire passer l'émotion et plus particulièrement le feu de la fureur et les bourrasques atrabilaires. Il y a de jolies formules, des concentrés de sensations et d'images : « un délire opalin qui entaille les roches endormies. » « La terre parfumée parsème mon parcours épineux : en elle, je puise l’ardeur de mes sources sanguines. » L'expression semble spontanée mais elle ne l'est pas, l'écriture en impose par son rythme qui nous souffle sa violence à pleins poumons ; c'est foisonnant, un peu trop justement car, il faut bien le reconnaître, on a parfois l'impression d'y perdre haleine. C'est un peu dommage car cela freine l'expressivité du texte. Cela reste néanmoins un bon texte dont j'aime beaucoup la dernière phrase. |