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Poésie libre
Concours : Dies irae [concours]
 Publié le 12/06/25  -  10 commentaires  -  1482 caractères  -  92 lectures    Autres textes du même auteur

Thème 2 : Récits de la Terre.


Dies irae [concours]



Ce texte est une participation au concours n°37 : Écrits des Temps Exaspérés
(informations sur ce concours).





Née du désir de l’onde,
je roule ma houle et défoule les embruns.
Personne ne sent venir mes océaniques desseins.

Ils verront dans ma face
le miroir de leurs bassesses
dans ma verticalité
l’allégeance à mon règne
dans ma crête
la vigie de mon étau.

Moi, langue d’eau, sœur du sel et du vent
suspendue à l’air d’avant la cambrure
d’avant le concert du rugissement
d’avant l’éclatement de ma suspension,
je me fais mur de colère
masse implacable et géante…

Armée d’une myriade de gouttes d’eau,
mes armes maléfiques,
j’obstrue la ligne d’horizon.
Je me fige en secondes, de menaces démenée
si haute, brillant de toute ma puissance
au-delà de l’arrimage de la raison.

Pour eux, il n’y aura ni rivage, ni isthme, ni presqu’île,
je me charge de tout, de tout l'anéantissement,
j'abats mon poids de reine sur la terre sans scrupules ni remords
envers ceux qui m’ont salie
je brise, je broie, brésille
et fracture
les villes
les os
les regards
et les mondes.
Je suis la vague scélérate
qui meurt, rassérénée, dans l’écume des crimes.


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Cristale   
21/5/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Que voilà une Terre en colère ! Nul ne saurait le lui reprocher.

Un esprit de vengeance que peut-être elle n’a pas… allez savoir le fond de sa pensée.

Un récit bien mené, vigoureux dans l’expression, avec la force des mots dès l’entame :

« Née du désir de l’onde,
je roule ma houle et défoule les embruns
Personne ne sent venir mes océaniques desseins. »

Et d'une dernière lecture me répéter : `elle est vraiment en colère !`
L'écriture retranscrit bien l'intention du narrateur si telle elle était, ce que je crois.

Bonne chance pour le concours !

   Geigei   
21/5/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
La vague scélérate est la narratrice.
Elle se venge d'eux... "ceux qui m’ont salie".

Le thème ne portera pas grand monde à l'enthousiasme. Dans ce texte, et un peu dans d'autres aussi, la sanction envers les effets négatifs de l'anthropocène sur la nature se résume à la montée des océans.

Bian aimé la fin :
"Je suis la vague scélérate
qui meurt, rassérénée, dans l’écume des crimes."

   Cyrill   
27/5/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
La vague est meurtrière, pas de quartier. On la voit et la sent se former par des mots en retenue : « je roule ma houle et défoule les embruns ».
J’aime beaucoup le premier vers, «Née du désir de l’onde », ainsi que  « langue d’eau, sœur du sel et du vent », une image, comme la première, assez douce si elle n’était précédé d’un « Moi » impérieux et suivie de ce qui suit, c’est à dire la vengeance.
Le poème, par sa forme, rend assez bien la hauteur de la vague et les lancés de langues qui précèdent son déferlement.
J’aime aussi beaucoup la fin, pour son rythme et ses sonorités : « je brise… des crimes ». Même si j’ai du mal à me représenter le désir de vengeance des éléments. Question de point de vue.
Merci pour le partage.

   Donaldo75   
27/5/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
C'est personnifié à l'extrême, jeté à la face du lecteur un peu comme ces lyrics de rock alternatif français des années quatre-vingt-dix. Le thème est traité de manière fort réussie, originale je trouve, ce qui rend la lecture fluide, spontanée, à l'abri de mon éventuelle (ô non, pas ça !) analyse de cerveau gauche. Il y a du rythme, de la musicalité, de la puissance dans ces vers qui jamais ne paraissent s'attarder.

C'est du brut, comme disaient les personnages d'un film de Georges Lautner au début des années soixante.
Et ça, ça réveille !

Bravo !

   Provencao   
12/6/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour,

J'ai beaucoup aimé cette hauteur que vous avez choisi pour ce poème, je dirais même de toutes les hauteurs y compris celles de la force, de la vertu, de l'accordé et de la rythmique,

"Je suis la vague scélérate
qui meurt, rassérénée, dans l’écume des crimes."

Une hauteur en ces vers y compris celle de l'instant.

Belle participation au concours

Au plaisir de vous lire,
Cordialement

   papipoete   
12/6/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
bonjour concurrent
Au moins ici, on comprend illico de quoi veut parler l'auteur, que ce " jour de colère ", où la nature se prépare en haute mer, à frapper la Terre en l'engloutissant sous une vague scélérate.
La scène de dévastation est amenée, comme un rôle de théâtre, où rien ne doit clocher, à la vaguelette près !
NB on voudrait bien que cette Reine bafouée par l'homme, qui s'apprête à tout ruiner, le fasse avec discernement ( ne frappant qu'un palais, ou Pentagone... ) mais cela ne se fait pas !
la 3e strophe est horrible de tragédie, où on voit ce mur se former, se dresser dans un funeste élan...
la dernière ne fait pas de quartier ; tout le monde et ses piscines, immeubles, ses golfs périra ; pas de quartier !
" le jour d'après ", " the Wave de Norvège ", et le tsunami en Thaïlande, avec ce mur de 30 m se déplaçant jusqu'à 700 kmh, sont sous vos lignes fort bien illustrées !
bravo !
PS j'oubliai de noter un point que j'apprécie particulièrement : " la Chose " parle, et comment avec ce phrasé qui monte crescendo ! cela en accroît davantage le pathétique ! ( c'est ainsi que je poétise, depuis que je sais faire... )

   Robot   
12/6/2025
Encore le thème de la vengeance de l'océan. Globalement, le concours manque de variété dans le choix des thèmes.
Je trouve à ce texte plutôt bien écrit une force expressive en dessous de ce que j'ai pu lire jusqu'à présent. Nous sommes dans un concours et celà entraine des comparaisons entre les productions des auteurs.
Bien sûr le récit nous décrit toutes les possibilités destructrices de la vague mais justement là est la limite poétique. Le texte reste descriptif. L'écriture par elle même ne peut suffire sans l'élan métaphorique pour transformer le récit en objet littérairement poétique.
En résumé l'écriture et le fond ne m'ont pas subjugués. Mon appréciation reste moyenne.

   Lebarde   
12/6/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
"La vague scélérate" prend la parole et s'exprime pour dire qu'elle submerge et brise tout sous sa déferlante, et anéantit "sans scrupules ni remords" Ceux qui "l'ont salie", qu'elle ne nomme même pas d'ailleurs et daigne seulement évoquer par "les villes" qu'ils ont bâties.

Pour amener un peu de Vivant dans le sujet comme s'il en fallait, elle pense sans doute au passage éphémère des Humains arrogants qui se croyaient les maitres du monde et s'étonnaient et s'offusquaient, quelle horreur, que la neige puisse fondre sur des sommets majestueux de son environnement touristique, qui avaient surgi là où ont existé des océans aux abimes profonds. (oui j'en rajoute un peu sur mon message du jour que je voudrais faire passer!!! )

Cette manière d'aborder le sujet du concours, le ton euphorique, les images hardies en phase avec le propos, me conviennent bien...

Oui mais comme d'autres l'ont déjà évoqué, les péripéties et le rôle donné aux océans ne sont qu'un aspect de l'Affaire qui nous préoccupe...

Bonne chance pour la suite.

   BlaseSaintLuc   
13/6/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
La submersion de tout comme une forme de châtiment divin...


Mais dit donc, c'est du deva lu ça ! Oui, je dis déjà lu parce que déjà vu, c'est autre chose.
Donc oui, il y a un peu de poésie ok, c'est lisible, mais il en faut plus, et en l'occurrence, l'auteur ce contente d'eau tueur (tueuse) tortueuse.

Bon alors , c'est comme ça, pas une foutue arche "ce coup-ci" ?


ps : Je tiens à souligner que le commentaire reste entièrement impartial, étant donné que l'auteur n'est pas engagé dans le concours.

   Mokhtar   
14/6/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
La vague d'eau souillée qui se dresse, vengeresse et implacable, culpabilisante et destructrice, pour une remise à zéro, sans même une arche.
Le tsunami en guise de déluge...Hocusaï puissance mille. On entend presque les chœurs de Verdi...
Les strophes 2 et 3 ont la puissance qui sied.
Bel exercice.


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