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Poésie libre
Cornelius : La baigneuse
 Publié le 13/12/23  -  10 commentaires  -  606 caractères  -  251 lectures    Autres textes du même auteur

Au bord de l'eau.


La baigneuse



Une fille descend
Sous les sapins
Dans sa démarche
L’ivresse mélancolique
D’un jour absent
Sans lendemain
Et comme elle marche
Si nostalgique
Un nuage s’étire
Qui couvre le soleil
Un nuage noirci
Reflété par les eaux
Et la fille se mire
Elle se trouve belle
Elle quitte ses habits
Cachée par les roseaux
Et le soleil réapparaît
Caressant son corps nu
D’un rayon frémissant
Audacieux et jaloux
Alors sans un regret
Comme elle était venue
Dans l’onde de l’étang
Elle entre et se dissout…


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Lebarde   
29/11/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
L'apparition éphémère "Au bord de l'eau" d'une fille narcissique ("Et la fille se mire/Elle se trouve belle") aux allures de nymphe, sous l'œil voyeur du poète amoureux d'une nature féérique qui s'éveille.

L'histoire est certes minimaliste et pas très originale mais la scène est charmante, le ton délicat et l'écriture d'une naturelle simplicité ne manque pas de poésie.
Pourquoi bouder son plaisir.

En EL

Lebarde

   Myndie   
13/12/2023
Bonjour Cornelius,

C'est frustrant.
J’ai du mal à percevoir de la poésie dans ce texte qui contient plutôt les codes du récit, dans l'évocation simple de cette charmante jeune file qui vient se baigner. C’est le réel banalement dit, l’anecdote racontée avec forces détails.
J'ai l'impression que ce poème n'est pas abouti, que c'est une ébauche ; il m'a laissée dans le flou, dans l'attente de quelque chose.
C'est trop minimaliste, ça manque de rythme et de force. Il faudrait lui donner un peu plus de corps.
Même l'image de la baigneuse qui se dissout, pour originale qu'elle puisse être, ne frappe pas les esprits.
Peut-être faudrait-il "habiller" les vers : quelques figures de styles, quelques métaphores par exemple, un souffle d'âme supplémentaire qui apporterait l'émotion et sortirait le poème du réel simplement exprimé.

A vous relire une autre fois,
Myndie

   papipoete   
13/12/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime bien
bonjour Cornelius
Une fille, vers l'étang descend ; et se mirant au miroir sans tain, dévêtue s'apprête à se baigner, quand évanescente elle disparait en brume...
NB cette sirène, qui se trouve belle face à l'image que la glace lui renvoie, fait de l'ombre au soleil qui semble bouder...
Tout y est dans ce tableau idyllique, mais il manque ce petit quelque-chose qui produit le déclic !
Verra-t-on un laideron se mirer, et ravi de son image, se mettre nu et s'évaporer ?
Le nuage qui bâillonne les yeux du soleil, pendant que la Belle nue, est bonne idée mais...
En poésie libre, on ne débute pas chaque ligne par une majuscule, mais j'aurais bien vu de ci de là, quelques virgules ou bien un espace entre les phrases pour moduler la lecture.

   Provencao   
13/12/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
Bonjour Cornelius,

"Une fille descend
Sous les sapins
Dans sa démarche
L’ivresse mélancolique
D’un jour absent
Sans lendemain"

Ce qui me dérange toujours un peu dans la poésie minimaliste est ce trouble entre le mot usité et la syntaxe, qui favorise en quelque sorte l'appellation au préjudice de la phrase. Cela retire à mon sens quelque chose, à savoir la phrase, dont l'auteur estime souvent qu'elle n'est pas incontournable.

Et j'y ai trouvé aussi une image sur laquelle prennent place les mots comme une description visuelle:"Un nuage s’étire
Qui couvre le soleil
Un nuage noirci
Reflété par les eaux
Et la fille se mire"

Je n'ai pas ressenti de vibrations fortes dans cette poésie.
J'en suis fortement désolée....à une prochaine fois


Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Robot   
13/12/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Un texte qui se dépare des fioritures du classique et s'empare des possibilités du libre pour formuler une expression simple mais non simpliste. Il va à l'essentiel tout en conservant les images attendues de la poésie.

Je trouve suggestif et démonstratif par exemple l'expression:
"Dans sa démarche
L’ivresse mélancolique
D’un jour absent"

Comme pour montrer l'indifférence à ce qui l'entoure...

...hormis ces éléments qui lui permettent de "se trouver belle."
(Et) "le soleil réapparaît
Caressant son corps nu
D’un rayon frémissant
Audacieux et jaloux"

Et un final que je trouve à la fois superbe et mystérieux telle que peut se décrire l'apparition et la disparition d'une ondine.
"Comme elle était venue
Dans l’onde de l’étang
Elle entre et se dissout…"

Ce poème m'a touché par ses images convaincantes.

   Cristale   
13/12/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime beaucoup
J'aime beaucoup :

"Elle quitte ses habits
Cachée par les roseaux
Et le soleil réapparaît
Caressant son corps nu
D’un rayon frémissant
Audacieux et jaloux
Alors sans un regret
Comme elle était venue
Dans l’onde de l’étang
Elle entre et se dissout…"

Bonsoir Cornélius,

Si tout le poème était de cette beauté là, ma note atteindrait les sommets.
Merci pour cet enchantement.

   Zeste   
14/12/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Une oasis, un mirage en images au bord d’un quotidien où l’éphémère vient jeter l’émotion et le trouble. Un tableau en touches toutes de légèreté. Un récit d’une époustouflante beauté!

   Skender   
15/12/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Bonjour,
J'ai bien apprécié ce poème à la cadence nonchalante mais entêtante, à la rime discrète mais efficace. Il est vrai que le thème de la nymphe qui flâne dans un paysage bucolique de forêts et de lacs est assez usité mais je trouve que la fraîcheur est tout de même présente dans ce texte et que l'on passe un bon moment. Merci, Skender.

   Polza   
15/12/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Cornelius,

Cela est dit en peu de mots, mais j’ai aimé la fugacité de cet instant que vous décrivez. Ça va à l’essentiel, pas de fioriture inutile du genre « une fille au visage juvénile et gracieux et… » Non, là, c’est « Une fille descend » et ça me convient très bien ainsi.

Il ya également une sensualité qui ne me laisse pas indifférent, j’’aimerais être une petite souris pour assister à ce tableau vénuste. Oui, laconique et sensuel sont les deux adjectifs qui me viennent à l’esprit après lecture.

Un léger bémol, bien que ce poème soit présenté en poésie libre, pour la sonorité « D’un jour abSENT/SANS lendemain ».

   Louis   
15/12/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Un joli poème, apparemment tout simple dans son sujet ou argument :
une « fille » se dénude pour se baigner.

Le poème n’a probablement pas pour visée de nous placer, nous lecteurs et spectateurs, dans la position d’Actéon qui, dans le mythe initié par Ovide, surprend Diane (ou Artémis) au bain, scène si souvent représentée dans le domaine de la peinture ; scène qui devrait de nouveau émoustiller quelque sensibilité, sans craindre le sort d’Actéon.
Mais le poème n’appuie aucun érotisme.
La « fille » ne semble pas non plus un Narcisse au féminin. Le thème du narcissisme n’y est pas non plus développé.
Mais alors qui est cette « fille » ? Et pourquoi évoquer si simplement son bain ?
En proie à la mélancolie, elle « descend » une pente.
Sa mélancolie, son affliction, est celle « d’un jour absent / sans lendemain ».
Il n’y a donc plus de présent vivable pour elle, et plus d’avenir. Plus de pente ascendante.
Pour elle encore, le soleil ne brille plus : « Un nuage s’étire / qui couvre le soleil »
Sa descente la mène vers l’eau d’un étang.
Mais ce lieu de destination s’avère aussi son lieu d’origine :

Comme elle était venue
Dans l’onde de l’étang

Ainsi, si l’on veut rester dans le domaine des figures mythologiques, la « fille » correspond à une Naïade.
Fille de l’eau, elle retourne dans son élément.
Elle se trouve « belle » en se mirant dans l’onde. Elle suscite même la jalousie du soleil. Mais hors de l’eau, la vie est devenue impossible. Beauté vaine.

Elle « quitte ses habits », ces vêtements très significatifs de la "civilisation", de la société humaine et ses productions ; elle retrouve la nudité originelle, un état premier de nature. Et :

Dans l’onde de l’étang
Elle entre et se dissout

Ainsi renonce-t-elle à la condition humaine décevante, qui a rendu la vie impossible, et fermé l’avenir. Elle se « dissout » dans l’eau, c’est-à-dire fusionne avec l’eau, dont elle ne se distinguera plus ; fusionne plus généralement avec la nature, dont elle est issue.

Comment alors ne pas voir dans cette naïade la figure allégorique d’une humanité qui, issue de la nature, finit par y retourner se dissolvant en elle, après avoir créé sur terre un monde "sans lendemain", invivable ?

Ainsi la jolie apparence du poème, pleine de charme et de simplicité, une fois de plus, masque le tragique.


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