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Poésie contemporaine
Cornelius : La fille des collines
 Publié le 25/02/24  -  8 commentaires  -  990 caractères  -  176 lectures    Autres textes du même auteur

Escapade provençale sur les traces de Marcel Pagnol.


La fille des collines



Un beau jour d’été aux confins des collines
Cyclant en VTT autour du Garlaban
Je crus entendre des clameurs ugolines
Criant « Manon, Manon, reviens, je t’aime tant ! »

Hagard, je cherchais la gardienne de chèvres
Tentant de discerner la rumeur de ses pas.
L’esprit chamboulé, le cœur au bord des lèvres
Seul dans la garrigue, le temps n’existait pas.

Allais-je découvrir les œillets de Florette,
Croiser dans un détour le fantôme du Papet ?
Manon surgira-t-elle aérienne et fluette
Venant révéler de sa source les secrets ?

Atteignant la grotte par un sentier ardu
Je ne trouvais là-haut que silence et oubli.
En cet instant cruel le charme était rompu,
J’en restais tout à coup malheureux et contrit.

À défaut d’avoir vu la belle demoiselle,
Je repris le chemin en direction du col
Espérant débusquer la noble bartavelle
Comme le fit jadis l’ancien maître d’école.


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Lebarde   
8/2/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime beaucoup
Une poésie fraiche et primesautière qui rappelle à la fois l'œuvre de Pagnol et les films attachants sur le sujet qui restent présents dans toutes les mémoires.
Tout y est évoqué avec une belle élégance: la discrète et aérienne "Manon", l'amoureux "Ugolin", le "Papet en fantôme", les secrets de la source, et même "la noble bartavelle" et " l’ancien maître d’école."

Ne manque guère que l'accent et le soleil du midi, les cigales et l'odeur de la garrigue que le lecteur n'a pas de mal à imaginer.

Comme ne pas apprécier une si charmante poésie.
Je savoure.

En EL

Lebarde

   Ornicar   
16/2/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Pagnol et la Provence sont bien là. A l'exception du vers 2 ("Cyclant en vtt autour du Garlaban") bien ancré par la forme autant que par le fond dans notre époque contemporaine, précisant le contexte tout en servant de prétexte à l'évocation d'un passé révolu, les références sont nombreuses et bien présentes comme autant de passages obligés dans ce poème qui honore l'auteur, son oeuvre, sa région.
Ici, elles ne pèsent pas une tonne mais s'intègrent au contraire naturellement dans le récit. Il en est de même pour les rimes choisies qui ne paraissent à aucun moment forcées tout en imprimant au texte la marque de l'auteur comme autant de signes distinctifs : "collines - ugolines ; Florette - fluette ; Papet - secrets ; col - école ; demoiselle - bartavelle". On y est. On se refait le film parmi le chant des cigales et les odeurs fortes de thym et de romarin.
Simple et réussi.

   Cristale   
25/2/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Un poème dont l'harmonie plaît à mon oreille, des images colorées agréables à mes yeux, une histoire sur une célèbre histoire, un voyage sur des chemins connus à la recherche d'entités disparues et dans le regard les embruns de l'imaginaire. L'onirisme prend ses aises en toute liberté. (j'exigerais bien une TVA sur les rêves éveillés en faveur de l'auteur ^^)
Croire en ses rêves et les vivre comme dans cet élégant poème, c'est beau, d'autant plus quand la voix poétique chante ses vers aussi joliment.
Nous sommes en poésie contemporaine, donc je ne dis rien sur la technique de versification.

   papipoete   
25/2/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
bonjour Cornélius
Comme c'est beau !
On en oublierait la dure réalité de la vie, de l'agriculteur à cette Bande de Gaza, à Alexéï Navalni...
Je vais en Provence chaque année, mais jamais je n'eus cet écho, venir attendrir mon coeur
" Manon, Manon, reviens... !"
Et pourtant, si je fus à vos côtés ce jour de cyclade, quand vous me dîtes
- écoute, tu n'entends pas ?
J'aurais tendu l'oreille, et même si ce ne fut que le vent, qui semblait se lamenter, j'aurais cru comme Vous être transporté au temps d'Ugolin, du Papet et rêver à cet ange blond...
NB je gage que le soir venu, cherchant le sommeil, le scénario de ce fameux roman, dut dérouler des kilomètres de pellicule, faire tourner tant de pages.
Votre texte est si frais, que l'on pourrait le dessiner sur la buée d'une fenêtre... au temps de ces fabuleux personnages.
Je fais comme si la dernière strophe était au choix ; le texte se terminant à la façon d'une nébuleuse...
le second quatrain a ma préférence ( je vis dernièrement Emmanuelle Béard nue, et avec sa bouche d'avant... )
techniquement, je vois un poème résolument contemporain, qui me plaît

   Robot   
25/2/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Retrouver les vivants personnage de Pagnol, un rêve que l'on peut partager même si hélas l'espérance d'une rencontre conduit à une déception.
Reste le paysage pour renforcer l'imagination du randonneur et lui donner l'envie de rejoindre d'autres endroits permettant de revivre les charmes du roman.
Ce poème parvient à évoquer les personnages et les lieux avec la simplicité d'une belle écriture.

   Ercel   
25/2/2024
Modéré : Commentaire contenant un sonnet personnel qui ne "commente" pas directement le poème de Cornélius. Il se présente donc comme un détournement de publication.

   Malitorne   
26/2/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
J’apprécie cette poésie simple au plus près de la nature, qui ne s’encombre pas de technique mais privilégie l’instant. Ces petits moments d’une balade où une vision, une odeur, ici un bruit, évoquent de tendres souvenirs. Des vers qui me parlent d’autant plus que je suis vététiste moi aussi, habitué des extases que l’on découvre au détours d’une piste. Le contexte méditerranéen est bien rendu par un vocabulaire judicieusement choisi. Belle escapade.

   Miguel   
3/3/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Un bel hommage au cher Pagnol et à son univers. Je crois cependant qu'il n'y a pas dans ces lieux "silence et oubli", mais que les personnages de ce grand écrivain sont immortels comme lui et peuplent à jamais le Garlaban et tout le reste. Mais c'est là un sentiment personnel sans rapport avec la qualité du texte. Sur ce point, je ferai ma remarque habituelle dans un tel cas : si la qualité d'écriture n'est pas en cause, car on a là quelqu'un qui sait tenir sa plume, en revanche je suis toujours un peu gêné par une prosodie relâchée. J'aime mieux de la prose que des vers un peu boiteux et des rythmes approximatifs. J'ai l'impression de trébucher à chaque pas de ma lecture.


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