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Poésie libre
Robot : Je suis un elfe des prairies célestes
 Publié le 26/02/24  -  8 commentaires  -  855 caractères  -  123 lectures    Autres textes du même auteur


Je suis un elfe des prairies célestes



Je suis un elfe des prairies célestes
qui observe les yeux scintillants des comètes.
Je me perds, vagabond éternel dans les chemins spatiaux.
J’erre entre les constellations.

Les orages cosmiques lancent des pluies d’étoiles,
les vents agitent le silence,
les brouillards masquent les horizons ouverts sur l’Infini
où des cyclones effrayants se déchaînent
en effaçant des Mondes qu’aspirent des trous noirs.

J’oublie le temps :
le temps qu’il fait se transfigure, celui qui passe est éternel.

Et lorsque j'aborde la Terre, je suis un elfe des prairies
qui pleure sur les blessures infligées à la pauvre planète
par ses locataires.
Impuissant je tire un trait sur le Soleil qui consuma ce refuge :
la maison des Humains depuis longtemps disparus.


 
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   Ornicar   
16/2/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Texte "du jour d'après l'apocalypse terrestre".
Le voyage dans la galaxie qui précède l'atterrisage, avec ses comètes, ses constellations et ses orages cosmiques ne me déplaît pas. A la dernière strophe, l'atterrissage ou plutôt la chute, est rude, le paysage, une désolation d'où toute vie humaine a disparu. Paradoxalement, cette dernière strophe me paraît plus convenue, sans doute parce que la critique qu'elle porte n'est pas nouvelle.
Pour la forme, le découpage en vers me fait plus pencher pour un "libre" que pour une "prose".

   papipoete   
26/2/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
bonjour Robot
Je suis un elfe qui navigue dans les galaxies, par quelque temps qu'il fait...orages cosmique de pluies d'étoiles, ou traversant des brouillards qui effacent le moindre horizon.
J'ai tout mon temps, il est éternel ! alors, je m'approche parfois de mondes disparus, tel celui sur Terre, d'où toute vie s'autodétruisit par l'homme... le soleil donner le coup de grâce !
NB un scénario où l'enchantement via cet elfe, déroule sa trame merveilleuse, mais bientôt à venir croiser dans les parages de la planète Terre, et pleurer sur ce désastre que les Puissants causèrent, n'écoutant pas les oracles, niant toute responsabilité, laissant mourir irrémédiablement " la maison des humains "
la seconde strophe est particulièrement apocalyptique
quand l'ultime se fait bien triste.

   Provencao   
26/2/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour Robot,


"Les orages cosmiques lancent des pluies d’étoiles,
les vents agitent le silence,
les brouillards masquent les horizons ouverts sur l’Infini
où des cyclones effrayants se déchaînent
en effaçant des Mondes qu’aspirent des trous noirs"

J'aime cette poésie merveilleuse, fascinante et assez éblouissante qui, pour moi, exauce de façon particulièrement intense cette écriture de métamorphose des orages cosmiques...

J'ai été enchantée par:
"I"mpuissant je tire un trait sur le Soleil qui consuma ce refuge :
la maison des Humains depuis longtemps disparus" qui me contraint de renouveler exhaustivement mon regard sur moi-même, sur les êtres et sur la nature.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Vincente   
27/2/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
J'aime beaucoup l'intention, cette projection ontologique qui place le narrateur dans un regard d'une autre dimension que celle commune, si je puis dire, de l'humain face l'immensité cosmique, mais aussi face à lui-même.

Ainsi, cette transmutation qui le redessine sous forme d'elfe, fantastique être agile et pertinent, séduisant aussi, nous apparaît de suite bien sympathique. Que ne voudrions-nous pas nous retrouver doués de ses qualités de corps et d'esprit… ?
D'autant plus que son expérience des "prairies célestes" nous confirme qu'il sait de quoi il parle quand s'inquiète des "blessures infligées à la pauvre planète".

Ce qui m'a gêné est dans la forme choisie pour évoquer cette belle idée, je veux parler de cette transposition, c'est qu'elle m'est apparue un peu artificielle. Faute, il me semble, non au propos lui-même, mais plutôt au fait de d'insister sur les phrases à la première personne qui donne une impression de présentation (ou représentation) là où un vécu plus direct, moins explicité, aurait été plus inclusif pour le sentiment du lecteur. Enfin, ça m'a dérangé, peut-être est-ce d'abord très subjectif ?

J'ai eu les mirettes toutes émoustillées par "les yeux scintillants des comètes"…

   AMitizix   
28/2/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
J'ai plutôt aimé votre poésie.

Les vers libres me semblent bien employés, bien découpés pour donner du rythme et de l'ampleur au texte et emporter le lecteur dans la rêverie de l'auteur. Cela a bien fonctionné pour moi.

La première partie du poème, jusqu'à la dernière strophe, m'a bien emporté dans la description de l'univers de cet elfe "des prairies célestes" – jolie formule d'ailleurs.
J'ai particulièrement apprécié la première strophe, avec ce ton mélancolique ("vagabond éternel"), que j'imagine volontiers dans la bouche des elfes de la littérature fantasy (personnellement, plutôt et avant tout Tolkien...) La rêverie légère est agréable.
Les deux strophes suivantes m'ont aussi plu, avec des images plus inquiétantes qui contribuent à donner du poids au poème en préparant la tristesse du narrateur devant la scène finale.
Je suis un peu plus partagé sur la chute ; si j'aime beaucoup le premiers vers de la dernière strophe et l'évocation de la "maison des Humains", qui va bien dans l'atmosphère fantasy du poème, le second vers me semble affaiblir un peu l'ensemble : "blessure", "pauvre Terre" m'apparaissent un peu trop convenus (la faute à l'omniprésence de ce thème si important dans ce qu'on lit... partout), et le "locataire" m'a surpris par son prosaïsme qui contraste avec le reste de l'univers lexical de l'œuvre – de plus très marqué par le vers court. J'aurais bien aimé ne pas quitter trop brusquement mon voyage stellaire et voir l'avenir de la Terre évoqué avec la même mélancolie que ce qui précède, sans cette chute un peu brutale.

En somme, j'aurais tout de même ce poème : merci !

   Donaldo75   
2/3/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Robot,

Cela faisait longtemps me semble-t-il que je n’avais lu un de tes poèmes ; je suis enthousiaste après la lecture de celui-ci. Du souffle, voici les premiers mots qui me sont venus à l’esprit après coup. Dès le titre, la promesse enjoint à la dynamique, celle des éléments et des légendes ; et contrairement à ce qui peut arriver sur d’autres textes, je n’ai pas été déçu par la suite. Le champ lexical, le mouvement imprimé à ces vers, tout suscite l’imaginaire et allume l’écran en quatre par trois de mon cortex cérébral. Et la poésie n’est pas phagocytée par les images, au contraire. Elle se déploie à travers des strophes bien construites, fluides, naturelles à la lecture. Enfin, il y a un message, porté de manière évidente dans la dernière strophe mais qui en relisant le tout se développe intelligemment dès le début. Je ne vais pas m’embarquer dans un commentaire composé de première littéraire mais l’esprit est là, la forme supporte bien le fond et je trouve que ce thème, le sujet même est universel ; mise en avant de plus en plus par l’actualité et par les générations les plus récentes, cette thématique mérite d’être traitée inlassablement jusqu’à ce qu’elle rentre complètement dans nos cerveaux et change nos habitudes d’habitants de la planète.

Bravo !

Don

   Louis   
2/3/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Qui est cet « elfe » que ce poème donne à voir, à entendre et dont la parole demande à être méditée ?

Il est celui qui se pose la question à lui-même : « qui suis-je ? » pour en donner la réponse dans le titre même du texte : « Je suis un elfe des prairies célestes », repris du premier vers.
Le locuteur ne s’affirme donc pas « humain », mais de nature mythique, un « elfe » qui, s’il n’appartient pas à l’espèce humaine, présente selon les représentations traditionnelles dont il est l’objet, des caractères anthropomorphiques. Il est à l’image de l’homme, mais selon les représentations plus récentes de la Fantasy à la Tolkien, plus « beau », plus « noble » et plus « sage » comme dit Wikipedia, que le commun des humains.

À cette identité d’elfe, le locuteur intègre le lieu et l’origine de sa résidence, de son domaine, il n’est ni Du-pont, ni Du-lac, ni Du-pré, mais de la prairie céleste. Le lieu qui le nomme et le définit n’est donc pas terrestre, mais « céleste », bien que la prairie rappelle ces lieux naturels sur terre, herbeux, verdoyants, fleuris.
Il se tient donc dans une position extérieure à la terre et aux humains, tout en conservant leur image, et constituant comme un reflet, dans les profondeurs cosmiques, d’une vie sur terre.

En errance, vagabond céleste, il observe « les yeux scintillants des comètes ».
Il est un regard, d’abord porté sur les astres, qui eux-mêmes auraient un regard ; il est un regard sur d’autres regards, un face à face avec les êtres célestes, yeux dans les yeux.
À l’opposé des hommes, il ne s’affirme pas un « mortel », un être "fini", mais comme les dieux de la mythologie, un immortel : « vagabond éternel ».

Les « prairies » ne sont pas un lieu de fixité, de sédentarité, mais un lieu immense, où l’elfe qui les parcourt erre en nomade.
Il ne s’y retrouve pas néanmoins dans cette immensité, et ne trouve pas véritablement un « chez soi », mais bien au contraire s’y égare :
« Je me perds, vagabond éternel dans les chemins spatiaux. »
Sa condition semble solitaire, mais libérée des conditions matérielles du vivant sur terre ; délivrée même de toute matérialité, pour le ramener à un être éthéré, un fantôme spatial.

La deuxième strophe dépeint le climat céleste.
Des « orages » éclatent dans le cosmos, comme sur terre, mais il y pleut des étoiles ; « les vents soufflent sur des silences ; les « brouillards » s’y forment aussi, mais « masquent les horizons ouverts sur l’infini » ; des « cyclones » s’y « déchaînent », mais « effrayants » identifiés à ces disques d’accrétions autour des « trous noirs » qui « effacent des Mondes ».
Ce climat apparaît voisin de celui de la terre, mais en plus démesuré, en plus extrême. Les conditions qui règnent dans le cosmos sont décrites comme une réplique incommensurable avec celles connues sur la planète terre.
Une beauté s’en dégage avec cette « pluie d’étoiles », mais tout y est "invivable", sauf pour cet elfe qui ne vit pas, et ne doit son être qu’à l’imagination.

La troisième strophe caractérise la condition temporelle, et non plus spatiale, dans laquelle vit l’elfe spectral.
« Le temps qu’il fait se transfigure », le temp météorologique donc, change, varie, par rapport à lui-même, peut-on penser, mais aussi par rapport à celui des conditions terriennes, dont il est l’amplification dans une démesure.
Mais : « Le temps qui passe est éternel ». L’éternité ici se confond avec la perpétuité, l’écoulement continuel du temps de façon indéfinie.
Le changement, le devenir et le sempiternel constituent le "cadre" d’existence de cet elfe cosmique.

Mais pourquoi avoir imaginé un tel être séraphique ?
La dernière strophe justifie cet imaginaire.
L’elfe figure un regard extérieur sur la planète terre, un regard du point de vue de l’immensité, de l’infini du temps et de l’espace, dans lesquels se tient le monde de l’humain et des vivants, et révèle par sa sensibilité, - et tout ce qui se conserve en lui d’anthropomorphisme, la fragilité de la maison-terre, ce chez-soi, introuvable ailleurs, où n’est possible qu’une errance infinie.
Ainsi pleure-t-il « sur les blessures infligées à la pauvre planète », par ceux qui se croyant "maîtres et possesseurs de la nature", l’ont dévastée par inconscience, alors qu’ils n’en sont que les occupants, des « locataires » pour un temps limité, qu’ils ont inconsidérément abrégé.

L’elfe figure encore, par conséquent, un point de vue futur, anticipé, chargé de faire prendre conscience à l’humanité encore vivante, du caractère précieux de leur monde, de leur maison-monde.
Ange cosmique révélateur, l’elfe nous apprend qu’il n’y a pas de chez soi ailleurs, que la terre est le seul lieu d’habitation de l’univers, le seul « refuge » du vivant tel qu’on le connaît ; qu’elle est donc à préserver, et urgent d’y habiter autrement.

Merci Robot pour cette leçon ‘elfique’, si souvent entendue, mais malheureusement si peu apprise.

   Robot   
3/3/2024


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