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Poésie contemporaine
Cox : À Alex
 Publié le 25/11/14  -  9 commentaires  -  1745 caractères  -  192 lectures    Autres textes du même auteur

Je ne peux me départir d'une impression de plate niaiserie de collège en relisant ce texte. Vos avis ?


À Alex



Je vois déjà tes mains qui cambrent ce papier,
Je vois déjà tes yeux qui déchirent ces vers,
J’entends déjà ton rire éclater sans pitié
Sur la honte des mots, morts d’être sincères.

Mais heureux pourtant si c’est moi
Qui fleurit ce sourire-là.



Voilà la nuit qui tombe et qui me trouvera
Seul à mordre mon ombre en litaniant ton nom
Voilà la nuit qui tombe et qui caressera
La chair de ta fenêtre, cet ultime horizon

Où viennent se mourir les rêves
Comme des vagues sur la grève

Je l’entends chuchoter dans l’agonie du soir
Le parfum de ta voix et les chants de ta chair.
Ils viennent écorcher mes soupirs d’encre noire
Où ton spectre dilue quelques reflets amers

Dont les vapeurs s’animent, tremblent,
Et te ressemblent. Te ressemblent…

Le dédain, le cynisme, et ma pauvre fierté
Se prennent, étouffés, dedans tes boucles brunes
Lorsque tu viens vers moi, ô nouvelle Astarté
Dans cette majesté que jalouse la Lune,

Enlacée des pieds à la tête
D’un souvenir de cigarette.

Je vois naître et mourir mille et un vers illustres
Qui embrassent ton sein avant de s’oublier,
Et j’entends Lucifer mêler un long cri rustre
Au verbe créateur, comme pour le nier

Dans les lourds échos de mystère
Que tes cuisses blanches enserrent.



Sans doute es-tu chez toi, et sans doute avec lui.
La ligne de ton dos dessine son amour
Lorsque, penchée sur lui, bruinent tes doigts de pluie
Sur l’heureux exalté qui boit ton souffle court.

Mais il y a deux mois encore
L’averse tombait sur mon corps.


 
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   Ioledane   
17/11/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Je trouve une vraie force et une vraie originalité à ce texte, malgré ses imperfections (à mes yeux) que vais commencer par évoquer :
- le vers 4 est boiteux, il manque une syllabe au 2ème hémistiche
- "Voilà la nuit", répété deux fois : le son "lala" manque de grâce, un "voici" me semblerait préférable
- "litaniant" : l'idée est intéressante, mais je préférerais un verbe synonyme, à mon avis facile à trouver
- "La chair de la fenêtre, cet ultime horizon" : certes c'est accepté en néoclassique, mais comme c'est a priori le seul alexandrin qui comporte un problème de césure, je trouve dommage de ne pas l'améliorer (par exemple "en ultime horizon" ?)
- la forme "se mourir" est curieuse.

Ceci étant dit, j'aime :
- le rythme : un quatrain d'alexandrins puis deux octosyllabes, ce rythme à le fois heurté et régulier s'accorde bien avec la douleur lancinante du sujet
- la puissance des images employées, loin des clichés du genre : les mains qui cambrent le papier, les yeux qui déchirent les vers, "Seul à mordre mon ombre", les "soupirs d’encre noire / Où ton spectre dilue quelques reflets amers", "cette majesté que jalouse la Lune", "Enlacée des pieds à la tête / D'un souvenir de cigarette", le "long cri rustre", et les deux derniers vers, saisissants
- la répétition poignante "Et te ressemblent. Te ressemblent..."
- le double champ lexical de mort et de sensualité.

Bref, une très belle manière de traiter un thème pourtant rebattu.
Avec quelques corrections, c'est un bijou poétique !

   Robot   
25/11/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Niaiserie de collège ? Je ne crois pas. J'ai trouvé de l'expressivité dans ce texte amoureux ou je ne décèle pas la grandiloquence qu'on lit souvent dans les poèmes de jeunesse.
Bien que je n'apprécie pas toujours les néologismes j'ai apprécié ce litaniant dont on comprend immédiatement le sens.

Un parmi les passages que j'ai aimé lire et dire:

"Je vois naître et mourir mille et un vers illustres
Qui embrassent ton sein avant de s’oublier,
Et j’entends Lucifer mêler un long cri rustre
Au verbe créateur, comme pour le nier"

   Anonyme   
25/11/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour

Je ne suis pas trop fan de la poésie dite contemporaine car bien
souvent il faudrait peu de chose pour la rendre simplement
néoclassique.
Ce poème avec de très belles images par endroit en est l'exemple
typique.
J'avoue l'avoir lu en supprimant les deux vers intermédiaires
qui n'apportent pas grand chose mais ce n'est qu'un point de vue.
Point de niaiseries ici pour rassurer l'auteur.
Non de très beaux vers qui demanderaient quelques travaux
supplémentaires comme je l'ai déjà dit.

   Cox   
25/11/2014

   papipoete   
25/11/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour Cox; si ,les mordus de SMS parvenaient, des 2 pouces à écrire d'aussi "plate niaiserie de collège", je serais rassuré sur le devenir de la poésie! Oh, ma langue française, que ne t'inflige-t-on?
J'aimais dans mes jeunes années, taquiner la plume, mais je n'aurais su fleurir ma feuille de telles parures!
"je vois déjà tes yeux qui déchirent tes vers"
"ils viennent écorcher mes soupirs d'encre noire"
L'avant-dernière strophe est ma préférée.
Je n'ai pas compté les pieds puisque vous écriviez en "contemporain", mais l'assonance des rimes boucle chaque ligne de bonne façon.Chaque distique semble une mini-conclusion du quatrain d'avant, pour mieux ouvrir à nouveau le récit de cette "plate niaiserie de collège"...

   Francis   
26/11/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
La plume est habile ! Ce texte se chante. Il est original, loin des niaiseries. Certaines constructions interpellent :
" Morts d'être sincères, écorcher mes soupirs, reflets amers, tes doigts de pluie..."
L'absence de ces boucles brunes engendre souvenirs et regrets.

   Myndie   
26/11/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Cox,

Des niaiseries comme celles-là, moi je veux bien en lire tous les jours ! J' ai trouvé au contraire un formidable souffle poétique dans ces images  :
« qui cambrent ce papier » « tes yeux qui déchirent ces vers » « la chair de ta fenêtre » un souvenir de cigarette » « bruinent tes doigts de pluie »
Ces associations, surprenantes, inattendues, donnent vraiment toute leur force aux idées exprimées et touchent le cœur plus que l'esprit. Elles font de votre poésie un condensé d'émotion et c'est terriblement efficace.
On sent très bien aussi en vous, malgré les maladresses qui émaillent le texte, un sens profond du rythme, du balancement de la phrase.
Bien vues aussi ces allitérations en ch qui donnent aux vers une souplesse ondoyante (strophe 5).
S'il faut mettre le doigt sur quelques formulations plus malheureuses, je citerai, :
« où viennent se mourir les rêves
comme des vagues sur la grèves » très convenu
et la strophe 7
« le dédain.....que jalouse la Lune », que je trouve, par l'emphase qu'elle dégage, un peu trop empruntée, au regard des deux vers précédents, si dépouillés et pourtant si éloquents, si intenses...
Mais ces quelques « défauts » ne gâchent en rien le plaisir de la lecture.
Je trouve votre poème pénétrant, sincère, animé d'une émotion touchante.

   Curwwod   
3/12/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Il y a un vrai souffle ici, et si techniquement ce peut être amélioré dans le rythme, les sonorités, il y a un sens aigu de l'image forte sans être ni outrée ni vulgaire, une sensibilité à fleur de peau, une sensualité exprimée avec force et pudeur à la fois.
De très beaux passages :
"Voilà la nuit qui tombe et qui caressera
La chair de ta fenêtre, / Le parfum de ta voix et les chants de ta chair.
Ils viennent écorcher mes soupirs d’encre noire /
Dans les lourds échos de mystère
Que tes cuisses blanches enserrent."
et d'autres encore donnent à ce poème une sincérité poignante.
Bravo

   Anonyme   
7/7/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Alex aime lire Cox.
Alex cherche naturellement dans les archives de Cox.
Normal, je tombe sur ce ‘’A Alex’’, et le voile se lève sur l’autre citée sur un autre forum.

Beau souvenir de collégien mis en poème.
Ou poème écrit au temps du collège ?
L’histoire chaloupe, m’entraîne et se raconte avec beaucoup de force poétique.
De celle qui touche forcément au cœur réveillant in petto une multitude de souvenirs.
L’émotion véhiculée a le charme palpitant et maladroit des amours adolescentes.

‘’ Je vois déjà tes mains qui cambrent ce papier,
Je vois déjà tes yeux qui déchirent ces vers,
J’entends déjà ton rire éclater sans pitié
Sur la honte des mots, morts d’être sincères.’’

Ma strophe préférée.
Celle qui m’a happée comme le font peu de poèmes.


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