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Poésie contemporaine
Cyberalx : Mon clochard
 Publié le 10/07/07  -  11 commentaires  -  1640 caractères  -  251 lectures    Autres textes du même auteur

L'alcool vieillit les gens et le monde est tout petit...


Mon clochard



À deux pas de la place de la Comédie,
J’ai croisé la route d’un clochard,
« T’as pas une pièce ? » qu’il m’a dit,
C’était le troisième j’en avais marre,

« Nan, désolé, sorry, navré je n’ai rien »
Ai-je menti en baissant les yeux,
« Menteur, sournois, perfide radin ! »
Qu’il a rétorqué d’un air pieux…

Me sentant insulté, mais surtout démasqué,
Je l’ai regardé très méchamment,
Mais le vieux n’en fut pas décontenancé,
Faut dire, j’ai jamais l’air méchant.

« En admettant que je mente, et que je sois radin,
Nom d’une pipe, c’est mon blé,
Et je ne vous dois rien »
Ai-je tout de go déclaré.

« À défaut d’une pièce ou d’un petit billet,
Par respect tu aurais pu te fendre
D’un brin d’honnêteté. »
Déclara ce vieux scolopendre.

« C’est pas faux » admis-je, rétif
« À dire vrai vous êtes le troisième,
Vous organisez une manif',
Ou c’est mon jour de veine ? »

« Bah, vous savez ce que sont nos jours,
L’argent par-ici se fait rare,
Mais trois mendiants, c’est peu,
N’ai-je pas droit à ma part ? »

« Nous n’avons que trop négocié »
Dis-je en fouillant dans mes poches.
« Je m’en vais vous payer,
La vie est déjà bien assez moche. »

Lorsque mon clochard a souri,
Figurez-vous que je l’ai reconnu :
J’étais à l’école avec lui,
Au temps où il me tapait dessus…

Cette petite histoire est véridique,
Si ce n’est que les dialogues
étaient un peu moins archaïques
Mais ça fait mieux sur mon blog.


 
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   Athanor   
10/7/2007
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Le thème est bien traité. Ce poème m'en rappelle un "Caféïne" ainsi qu'une nouvelle "Cerise la clocharde" que j'ai mis en ligne sur Oniris.
La morale est intéressante : un vieux mille pattes scolopendresque qui tapait sur le pauvre passant avant, se voit rétribué d'une pièce sans rancune maintenant.
Faut dire qu'un accident de la vie comme ça, peut arriver à tout le monde...
N'est-ce pas francisco ?

   Anonyme   
11/7/2007
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
La tu as fait fort Bravo

   Togna   
11/7/2007
Cyberalx rappelle ici avec humour qu'il faut savoir parfois se forcer pour éviter l'indifférence. Parce que oui, vraiment, la rue, ça peut malheureusement arriver à tous le monde comme le dit Athanor. Même aux plus courageux.

   Pat   
11/7/2007
J'aurais plutôt vu ça en nouvelle... L'histoire est malheureusement banale, on se reconnaît assez dans nos petites mesquineries, même si au fond, on n'a pas de mauvaise intention.

   Ama   
15/7/2007
C'est qu'on peut avoir pitié... on peut se dire qu'on pourrait y être... on peut se dire qu'on a assez de pièces pour en lâcher quelques unes... mais ce ne sera jamais la pitié et la charité qui feront changer les choses. On sait que lorsqu'on donne une pièce, on permet à tout ce système de continuer, au mendiant de rester mendiant, au riche de rester riche. Je préfère de loin donner quelque chose à manger, ou au moins, si je n'ai rien et si je n'ai pas le temps, un regard, sincère, un sourire et un bonjour, sincères aussi. Et puis, ensuite, réfléchir à ce qu'il faudrait faire pour diminuer la ségrégation sociale, réfléchir à comment s'y prendre, en attendant de pouvoir s'y prendre.
J'aime bien ce ptit poème parce que la question me tient à coeur. A Paris, on croise un mendiant à chaque coin de rue.

Le dernier paragraphe est inutile, je pense.

   Anonyme   
16/7/2007
L'histoire est construite, mais voila ce n'est guère poétique. En tout cas pas pour moi. La rime, ni le pied suffise, il faut transcender les mots et le sens du commun. En chanson à texte ce serait aussi plutot bien...

   sebrac   
12/8/2007
 a aimé ce texte 
Bien ↓
J'aime bien cette poésie. Surtout la fin, l'ironie du sort. Et si c'est une histoire vraie, je trouve cela encore plus remarquable!
pour moi, le dernier paragraphe a sa place ici.
Effectivement, pourquoi ne pa l'adapter en nouvelle? Rien ne t'empêche de le faire, ça pourrait être sympas.
Pis dédier un poéme à un clochard, qui pus est un qui t'a maltraité dans ton enfance, c'est admirabe.
T'as pas fini de m'ipressionner toi, des nouvelles, des poèmes...
CHAPEAU!!!!

   lessence   
24/8/2007
Ce poème sert-il la poésie ou la langue française ? Mais cela n'engage que moi...

   Bidis   
24/4/2008
Le thème est excellent et j'aime les poèmes qui racontent des histoires.
Mais, à mon avis, ce texte est à retravailler complètement au niveau de l'écriture ainsi je fais comme les autres commentateurs, je n'évalue pas.
Peut-être, comme le clochard semble âgé et l'auteur jeune (que je sache) développer à quel titre le premier frappait jadis le second.

   clementine   
24/4/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'aime bien que plusieurs oniriens (dont je fais partie évidemment), ne sachant que dire pour fêter ton retour revisite tes écrits.
J'ai apprécié cette histoire hurlante de vérité et qui relate bien notre quotidien.

   Anonyme   
18/5/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
La dernière strophe est superflue, vachement beaucoup même à mon avis mais bon. L'écrire en présentation? Bref, ça "bousille" quand même pas mal le poème.
Sinon ça se lit, le rythme n'est pas au top, mais c'est pas mal.
Et puis, il est toujours bon de s'arrêter un peu sur soi, soi face au monde.


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