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Poésie néo-classique
Damy : Cauchemars dans des tissus précieux
 Publié le 27/07/11  -  9 commentaires  -  1656 caractères  -  167 lectures    Autres textes du même auteur

- D'autres volontaires à cette première vague d'exportation ?
- À combien estimes-tu le coût pour la première vague ? Je pourrai sans doute...
- En fait mon problème c'est le stockage tant que l'engin n'est pas homologué...
LEM


Cauchemars dans des tissus précieux



Je vois cette soie ocre où s’affalent les troupes
Des crachats moribonds, des fumées et des dieux
Que des enfants hagards boivent de leurs grands yeux,
Pleurant les seins des sœurs aliénant leurs croupes,

Un voyage onirique au bord des nuits sans lune
Où festoient indolents les djinns de la lagune.

Je vois ce satin gris dont se voilent les mers
Voguant sous des vaisseaux où les peureux s’exilent,
Pêchant d’un corps des leurs un requin blanc tranquille
Et bravant l’escadron des despotes amers,

Un soleil insolent aux plages de l’azur
Où baisent impuissants les lézards sous le mur.

Je vois sous l’organdi des corsages orange
Des boules oppressées qui n’ont plus de plaisir,
Quand sur le sable brun seul un grain d’élixir
Inonde les palais des bébés et des anges,

Un lait de perles d’or sur la peau de ces dames
Fripée, molle, exaltant le désir des vidames.

Je vois sur les lampas des lits aux aveux noirs
L’empathie des complots que trame la confesse,
Pour ne plus qu’espérer qu’enfin Narcisse naisse
Laissant sans embarras pourrir l’autre aux saignoirs,

Des yeux clos, reposés, somnolant près du ciel
Quand aux enfers l’impie ingurgite son fiel.

J’entends les échos sourds des cascades de l’ombre,
Funérailles aisées au parfum d’encensoirs,
Éclaboussant d’orgueil le revers des miroirs,
Râler sous la fenêtre où le voile clair sombre,

Un cercueil douloureux où le linceul commun
Drape dans son dralon et l’apôtre et l’aucun.



 
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   Mona79   
18/7/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Une fresque grandiloquente enveloppée dans les tissus froufroutants de l'horreur et du drame. Je n'ai pas tout saisi, mais le but n'était sans doute pas d'expliquer mais d'exprimer un ressenti. Mission accomplie, j'ai frémi.

   Arielle   
20/7/2011
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
J'ai beaucoup de mal à suivre ce voyage onirique et chatoyant dont le faste des images me paraît gratuit parce qu'incompréhensible.
Je précise bien "pour moi" ! Avec une clé, un autre lecteur sera sans doute capable d'apprécier à leur juste valeur quelques très beaux vers que j'enrage de ne pouvoir habiller de sens.
Je suis bien embêtée pour noter mais ne saurais faire mieux.

   LeopoldPartisan   
22/7/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
j'aime assez l'exercice pratiqué ici. hormis peut être le second quatrain pour lequel j'ai éprouvé pas mal de difficultés et à le comprendre et à le prononcer. Par contre j'ai beaucoup apprécié la sophistication du propos à travers les tissus et l'époque à laquelle l'auteur fait référence. J'ai aimé surtout le récit de ce texte dans son contexte historique.

   Anonyme   
27/7/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Soie ocre, satin gris, organdi, lait de perles d'or...
crachats moribonds, enfants hagards, des boules oppressées, cercueil douloureux...
J'aime la conscientisation en ces mots où se mélange la beauté et l'horreur.
La forme, les images sont belles et puissantes.
Le message ne m'apparaît pas très clair mais il me semble que le pouvoir, la guerre et ses terribles conséquences jouent un grand rôle dans cette magnifique poésie.
Je ne peux que m'incliner...Bravo!

   Wencreeft   
27/7/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Un ressenti curieux ! Un propos qui me semble erratique, des images si riches que notre esprit s'y perd en s'échinant à leur donner sens, et un vocabulaire très complet, presque obséquieux (j'ai appris ici plusieurs mots nouveaux !)...
Un texte qui parle au cœur et non à l'esprit.
Quelques vers exceptionnels, à mes yeux :
"Je vois cette soie ocre où s’affalent les troupes
Des crachats moribonds, des fumées et des dieux"

"Je vois ce satin gris dont se voilent les mers" (je déplore ensuite l'emploi du mot peureux)

Bonne continuation.

   Anonyme   
28/7/2011
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonsoir,
Je peine avec le titre. Où se cache le cauchemar? Dans les yeux des enfants hagards? Serait-ce une allusion à leur labeur?
Je vois l'Afrique, vos mots, votre vocabulaire si riche, embellit un texte qui, malheureusement, perd son chemin. Il devrait s'agir d'un cauchemar de tissus présieux; non d'une ôde à cette précieusité. Car, elle, vit en votre texte.
Votre potentiel d'écriture est énorme!
Puisse un jour vous lire en accord avec vos ambitions.
Amitiés et salutations ( et chapeau bas pour la "dextérité")

   Anonyme   
29/7/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
un poème écrit avec les tripes, le ton est grinçant et vient me chercher, ce poème est pour moi sans défaut sur la forme, aucune lourdeur, et ça vie ça grouille tout autour, c'est visuel à souhait. Il est vrai que les images sont riches mais il y a de la cohérence. Sur le fond je lis une histoire de meurtre en plein milieu d'une petite région en ébullition entre ville et mer, les habitants et leur quotidien, voilà mon interprétation. Superbe! Agréable lecture.

   Anonyme   
14/8/2011
Ce poème m’apparaît comme une sorte d’exercice de style, dans lequel l’auteur aura voulu faire de l’original à tout prix. Par exemple, dès l’entrée : « Je vois cette soie ocre où s’affalent les troupes des crachats moribonds, des fumées et des dieux que des enfants hagards boivent de leurs grands yeux… ». Je ne parviens pas à construire une image ni même un concept à partir de cette phrase. Des « troupes de crachats moribonds qui s’affalent sur cette soie ocre » : c’est peu ragoûtant, pour mon goût. Que peuvent bien être des « crachats moribonds » ?
Et puis « des enfants hagards boivent de leurs grands yeux » quoi ? Ils boivent ces « troupes de crachats moribonds, des fumées et des dieux » ? Insistance dans le peu ragoûtant !
Je suis toujours désolé de lire ce genre de texte, car j’y vois un gâchis du vrai potentiel poétique de l’auteur. L’auteur qui montre, par ailleurs, des dispositions certaines à de belles images comme : « un voyage onirique au bord des nuits sans lune où festoient indolents les djinns de la lagune » ou « un lait de perles d’or sur la peau de ces dames… », ou encore « …quand aux enfers l’impie ingurgite son fiel .»
Il y a donc de belles choses dans ce texte, mais intégrées à une grandiloquence qui tombe dans l’hermétisme et l’incompréhensible. Dommage, vraiment.

   Nachtzug   
3/12/2011
 a aimé ce texte 
Pas
Je suis désolée mais ça ne fonctionne pas. Du tout. C'est même irritant, qu'on ait voulu nous faire passer du bois doré à la peinture pour de l'or ciselé. Les mots ne résonnent pas, ils sont vides. On sent que l'auteur a cherché des images mais pour être intense une image ne doit pas se bricoler avec des ornements rares mais avec des rêveries essentielles. Un écrivain ne peut pas atteinte sans être sincère.
Ce texte me fait penser à ces noix et noisettes qu'on dore à la peinture pour décorer à Noël, ici en Allemagne:elles sont vides, et souvent la peinture s'écaille.


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