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Poésie classique
Damy : Désirs d'avenir
 Publié le 20/03/11  -  12 commentaires  -  731 caractères  -  335 lectures    Autres textes du même auteur

Sonnet à une mystérieuse inconnue…


Désirs d'avenir



Quand sur le vieux trottoir me blesse le bitume,
Quand ma cité noircie enduit son parangon,
Que je deviens avare autant que l’Harpagon,
Je voudrais que mon sein pleure à titre posthume.

Quand l’encre des amours ne trouve plus sa plume,
Que l’adieu sur le quai se trompe de wagon,
Que la rime au quatrain ne m’est plus que jargon,
Je voudrais bien au ciel que l’horizon s’allume.

Je voudrais caresser le contour incertain
De l’ombre de son corps évanoui matin,
M’abandonnant tout nu sans aucune défense.

Je voudrais qu’en mon cœur l’essence du marais
Qui baigne en mon esprit l’aube de la naissance
Laisse place au désert brûlant sous d’autres rais.


 
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   Anonyme   
4/3/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonsoir ! Un bon sonnet classique si l'on parle de la forme et du respect de la prosodie. De très beaux alexandrins donc, avec pour seul reproche beaucoup d'entames dans les quatrains avec Que et Quand... Avis tout personnel ! Je ne suis pas vraiment touché par le fond lui-même sans trop pouvoir dire pourquoi. C'est une déclaration qui manque peut-être d'une certaine flamme... J'aime beaucoup la chute et particulièrement le dernier vers. Au plaisir de vous lire...

   Pascal31   
10/3/2011
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Un poème sur lequel je me suis beaucoup interrogé !
Il y a certes de jolies images (celle du premier vers, par exemple, ou encore le premier tercet, très beau) mais aussi des choses que j'ai eu plus de mal à saisir ("Quand ma cité noircie enduit son parangon", "Je voudrais que mon sein pleure à titre posthume" ???)
La dernière strophe aussi m'a paru assez opaque...
Je regrette également l'abus des "Je voudrais" (pas moins de quatre) et des "quand/que" dans les quatrains (une dizaine quand même).

   Maëlle   
10/3/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Un truc dommage: le titre, qui est celui du site de Ségolène Royal (celui qui a fait les gorges chaudes de la presse pendant un temps assez long) ressemble à une blague. Il sonne un peu trop explicite par rapport au poème, de plus.

Le début est trés noir, et, à la quatrième lecture, j'ai fini par me demander si au final le narrateur ne s'était pas juste cassé la figure en laissant tomber son portefeuille dans sa chute. Le reste est assez classique, mais sombre, et donne à cet exercice qu'est le poème à l'inconnue un côté presque polar américain.

   Anonyme   
20/3/2011
Beaucoup d'allure ! Je salue la richesse des rimes, l'inventivité de certaines ("Harpagon", "wagon"), la netteté du propos et le mouvement du poème.

Un ou deux bémols : cet "évanoui matin", imposé par la diérèse obligatoire de la forme classique (je comprends bien), mais qui a arrêté ma lecture, et le "tout nu sans aucune défense" dont la redondance m'a chagrinée. Par ailleurs, j'ai pas trop compris pourquoi le narrateur voulait que son sein pleurât à titre posthume : l'idée me paraît incertaine, mise là pour la rime et faire joli.

Dans l'ensemble, un poème réussi pour moi.

   MarionTouvel   
20/3/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour,

J'aime beaucoup "l'horizon qui s'allume", une belle image.

Globalement, ce poème est plutôt pas mal, mais persistent cependant quelques maladresses, de mon point de vue.

Le titre en premier... est-ce judicieux de reprendre au pluriel le slogan/projet politique de Mme Royal ? Je ne crois pas. Surtout que votre texte n'a rien à voir ! (sauf erreur de ma part) Bref, ce titre est très maladroit selon moi.

Ensuite, certaine rime ne sont pas vraiment classique : incertain/matin, défense/naissance. Il me semble que ça correspond plutôt aux règles du néo classique.

Enfin, l'expression "tout nu" est une béquille qui fait un peu sourire, cette expression appartenant plutôt au langage enfantin. Ca ne colle pas avec le registre du texte.

Voilà, bonne continuation.
Cordialement.

   Lunar-K   
20/3/2011
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
J'aime assez bien ce thème : l'homme qui, n'ayant d'yeux que pour sa belle inaccessible, ne voit plus ailleurs que ce qu'il y a de plus vile et de le plus moche. Au fond, rien d'original, mais traité de façon tout à fait personnel, en évitant les nombreux stéréotypes qui auraient très bien pu se retrouver ici.

Sur la forme, par contre, je trouve davantage à redire. D'abord quant à ces incalculables "que" et "quand" relevés par d'autres commentateurs avant moi. Ensuite par rapport à certains vers qui sont décidément trop plats à mon goût, dans le dernier tercet tout particulièrement :

"Je voudrais qu'en mon cœur l'essence du marais"
...et...
"Laisse place au désert brûlant sous d'autres rais."

C'est la rime qui me dérange. En fait, je la trouve trop "molle", pas assez claquant, surtout là, en fin de poème, et après des rimes aussi dynamiques que celles en "gon". Cela donne, au final, un texte en pente ascendante, qui laisse l'impression d'un épuisement progressif là où j'aurai mieux vu, au contraire, une révolte de plus en plus exacerbée...

En conclusion, un texte plutôt intéressant pour ce qui est du thème et des images à son service, mais très moyen quant au style et à la musicalité.
C'est dommage...

   Anonyme   
20/3/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai été très touchée par le fond de cette poésie qui a suscité la réflexion suivante: Quand la vie ne t'offre que chagrin et souffrance et que tu en viens à t'économiser pour ne plus faire face à l'amour, c'est bien triste... Les deux derniers tercets montrent une certaine lueur caressante vers l'amour mais les sentiments d'impuissance et de peur sont présents jusqu'à la fin.
``Laisse place au désert brûlant sous d'autres rais`.
La peur d'avoir encore mal empêchera-t-il les désirs d'avenir? J'espère que non.
Un texte d'une très grande sensibilité et j'ai beaucoup aimé ma lecture.
Un bémol cependant au dixième vers ``évanoui matin`` La musicalité du texte s'arrête et j'ai bloqué à la lecture...

Bravo pour cette belle poésie.

   Anonyme   
21/3/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Un sonnet bien travaillé à part ces deux vers qui coincent un peu je trouve : "De l’ombre de son corps évanoui matin ...
Laisse place au désert brûlant sous d’autres rais.

Je regrette aussi une facture un peu neutre qui ne suscite pas beaucoup d'émotion malgré le thème.
Une lecture agréable malgré tout.

   Miguel   
22/3/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Je rejoins volontiers les commentaires de Socque, j'ajoute que j'ai un faible pour le deuxième quatrain et le deuxième tercet ; j'ai plus de mal avec le reste, quelques obscurités me gênent. Le texte est tout à fait classique en tant que poème, mais un peu irrégulier en tant que sonnet (ce n'est pas un reproche, je suis d'avis de prendre quelques libertés à l'égard des formes fixes), car il me semble que pour un sonnet la même consonne d'appui est requise pour toutes les rimes semblables, or nous avons ici "tume" et "lume", "fense " et "sance" ; mes souvenirs de Lagarde et Michard me disent également qu'un sonnet régulier ne doit pas comporter deux fois le même nom, verbe, adjectif qualificatif, adverbe ; l'anaphore de "Je voudrais" contrevient à cette règle" ; mais cela donne au poème un aspect incantatoire du meilleur effet.

   David   
30/3/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Sable,

J'aime bien "Que l’adieu sur le quai se trompe de wagon" j'imagine assez bien une personne répondant aux battement d'un mouchoir blanc qu'il n'attendait pas à son départ, bien que les trains n'aient plus trop de fenêtre amovible aujourd'hui, enfin, dans les pays les plus industrieux au moins. C'est un peu comme d'entendre son prénom crié dans une foule et de voir une autre personne y répondre.

L'image final aussi, du "marais" qui pourrait être un "désert" m'a intéressée, cela signifierait vouloir avoir le cœur sec, plutôt que dans cette gestation un peu nauséabonde ; une incertitude moite, végétale, rêvant de détermination plus minérale. C'est un peu comme cela que je la comprend.

Pour le son, il y a un équilibre malgré une structure un peu lourde en "que", sept dans les quatrain, mais avec deux participes présent dans les tercets, ils parviennent à reprendre cette structure en allégeant les chocs sonores. Le poème s'en tire plutôt bien en préservant la chute.

   ClemDiMascio   
29/5/2011
Bonjour Sable!
Je dois dire que j'ai bien failli arrêter ma lecture au tout premier vers que je trouve assez musical (pour les consonnes, en tout cas, parce que je trouve que les voyelles rendent le vers bancal et le rythment d'une façon maladroite, surtout l'amorce "Quand sur" que je trouve trop abrupte, deux monosyllabes juxtaposés font buter la lecture à voix haute, à tel point que je trouve ces deux premiers mots désolidarisés du reste du vers) mais assez mal fichu.

La suite me semble bien mieux tournée et quelques images m'ont vraiment, vraiment touché!
Premièrement les rimes des quatrains en [ume] et en [gon] me plaisent beaucoup, le premier son étant très léger et le deuxième très lourd et sombre. J'y vois une tension qui représente le désir lui-même (écho au titre), toujours entre satisfaction et manque, ça me plaît beaucoup.
J'apprécie tout d'abord la structure phonétique du vers 2 qui se marie bien avec le vers 3 (en particulier "avare" et "Harpagon", avec la récurrence du son [ar]).
Je comprends mal en revanche le sens du quatrième vers, ou plutôt j'en trouve la tournure assez maladroite.

Le deuxième quatrain est de loin celui qui me plaît le plus, le plus fluide, le plus poétique aussi, je le trouve vraiment très réussi! Mais la "chute" de ce quatrain me semble un peu "faible" comparée au reste de celui-ci. Une redondance phonétique me gêne un peu, au vers 5, dans les mots "ne trouve plus sa plume": les deux [u] sont pour moi trop proches, ce qui crée un petit effet de lourdeur.

J'ai un peu plus de mal avec les tercets, esthétiquement parlant, bien que je trouve remarquable la musique des vers 9 et 10, vraiment dommage que le vers 11 soit moins fluide que les deux précédents.

Le dernier tercet me semble vraiment très réussi musicalement, en particulier grâce aux sons [b], [l] et [s] qui rendent la lecture fluide. Très bonne intuition poétique pour ce dernier tercet, quoique je trouve le mot "essence" un peu inapproprié (mais il apporte quelque chose à la musique du vers...). Ce dernier tercet est tout de même un peu lourd dans sa structure syntaxique et dans ses images (un peu redondant "l'aube de la naissance", deux symboles pour une même image...).

   Fattorius   
2/5/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Un titre impossible depuis Ségolène Royal...

... sinon, de beaux vers - je retiens "Que la rime au quatrain ne m'est plus que jargon" - et de belles images. J'aime aussi la musique de ce texte aux notes sombres, mais non sans espoir ("Je voudrais bien au ciel que l'horizon s'allume").

Merci pour l'instant poétique.


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