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Poésie libre
hugal : Un pays
 Publié le 19/03/11  -  8 commentaires  -  3074 caractères  -  98 lectures    Autres textes du même auteur

Tout reste à faire.


Un pays



Un pays
Jeunesse mutilée prise au piège de l’exorcisme
Ils ont éteint l’incendie bleuté de nos mémoires
Encombré nos cerveaux de culpabilités
Et de reproches sombres comme les yeux de l’enfer


Mon pays
Royaume de l’illusion
Nuits alcoolisées des meublés urbains
Comme un voile sur la survie hoquetante
D’une génération vouée à combler le vide
De l’existence


Broyée
Comme une révolte vaincue par
Écœurement
Noyée dans sa baignoire au-dessous des néons
Crépitant
Et
Des signes de croix
Comme pisser dans un violon
Conscience à contre-courant et la haine
Ramasse les morceaux
Personne n’en ressortira
Vivant


Et les prisons débordent comme des égouts au soleil du matin
Et des poussées de fièvre au-dessus du bitume
Des trottoirs gueule de bois
Et les villes asthmatiques
Recrachent leur
Carbone feutré
Aux sons du chaos qui s’élèvent des rues sombres
Et couvrent les cris dans les cours d’écoles


Ma ville
J’ai croisé les yeux de la folie
Plus libre que le vent
Et le regard cuivré des clochards enveloppés
Dans un flot d’urine
Et toutes ces vies derrière ces fenêtres
Jaunes
Accrochées à l’espoir comme des tiques dans
Le cou d’un chien
Galeux


Et les couches élevées scrutent l’horizon
Du haut de leurs pyramides de vie
De pouvoir
Atteint de manière douteuse


Et nous restons las
Les pieds dans le ciment
Comme des mouches amputées de leurs ailes
Par des enfants trop cruels
À attendre le bus comme on attend
La mort

Mon frère
Lève-toi

Que le soleil darde les nuages
Et douche la ville

De lumière


 
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   Lariviere   
1/3/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour !

C'est puissant et "engagé" comme j'aime. Le point faible est parfois le rythme, ce qui n'est pas rien. Pour préciser : il me semble que la qualité est inégale. Les enjambements ou les rejets sont parfois trop brutaux et paraissent artificiels :

"D’une génération vouée à combler le vide
De l’existence
...
Comme une révolte vaincue par
Écœurement

Noyée dans sa baignoire au dessous des néons
Crépitant"

Pourquoi ne pas essayer :

"D’une génération vouée à combler
Le vide
De l’existence
...
Comme une révolte
vaincue
par Écœurement

Noyée dans sa baignoire au dessous
des néons
Crépitant"


La strophe 4 et 5 surtout pourraient être remaniés dans ce sens pour gagner en puissance rythmique. Mais sur l'ensemble, c'est passable, et de plus, la force des images récupèrent largement la valeur de ce texte.

Ma strophe préférée, au niveau de l'impact, de la justesse de la comparaison et de la profondeur qui se retrouve sous l'apparence anodine du propos :

"Et nous restons las
Les pieds dans le ciment
Comme des mouches amputées de leurs ailes
Par des enfants trop cruels
A attendre le bus comme on attend
La mort"

La fin est très bien aussi.

Merci à l'auteur et bonne continuation !

   Charivari   
10/3/2011
 a aimé ce texte 
Pas
J'avoue que j'ai beaucoup de mal avec les textes, en prose ou en poésie, qui prennent un ton argumentatif, une apparence de texte engagé, mais dont on ne comprend pas le message, dont l'idée est ambigüe.

Certes, il y a un certain souffle dans ce texte, quelques images intéressantes (que le soleil darde de nuages et douche la ville), mais j'ai dû le relire au moins trois fois pour finalement comprendre que si je ne le comprenais pas, c'était tout simplement parce que les phrases sont mal ficelées, et que le message est totalement contradictoire.

Par exemple, que signifie ?
"Des signes de croix
Comme pisser dans un violon" -> phrase absolument incompréhensible, à la fois dans sa forme et dans le fond (l'auteur déplore l'abandon du christianisme ? Ou bien c'est le contraire ? quel rapport avec le reste ?)
les pieds dans le béton comme des mouches amputées de leurs ailes -> les mouches ont les pieds dans le béton ?

Conscience à contre courant et la haine
Ramasse les morceaux -> quel est le sujet ?

C'est tout le texte, hélas, qu'il faudrait reprendre, rien ne se tient au niveau grammatical, et aun niveau du fond, c'est tout à fait abscons (à commencer par la première strophe, qui selon moi, est complètement creuse niveau sens)

   Lunastrelle   
10/3/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Un poème passionnel... Si je puis dire... Oui, c'est engagé, mais en l'état, ça me parle... Ce n'est pas moralisateur, enfin je ne trouve pas...
La fin est particulièrement puissante, et nous permet de nous relever de la "chute" entamée depuis le début du poème...
Juste une chose, sur la forme: doser les "et", il y en a beaucoup. Pourquoi pas les utiliser comme une anaphore, sauf qu'ici, cela n'a pas l'air d'être géré... Du coup, ça fait "sauter" le texte, et le fait grimacer...

   Anonyme   
19/3/2011
Beaucoup d'allure ! Il y a de la force, je trouve, quelque chose de poignant et d'intense. Une réussite, pour moi. La disposition est habile, sobre, expressive.
"les villes asthmatiques
Recrachent leur
Carbone feutré" et
"J’ai croisé les yeux de la folie
Plus libre que le vent" j'adore !

J'aurai quelques bémols et deux suggestions.
Quelques expressions peut-être un peu trop "jolies" à mon goût pour le sujet, qui détonnent selon moi dans l'ambiance :
"l’incendie bleuté de nos mémoires"
"les yeux de l’enfer"
"rues sombres" (fade)
Un peu trop de "comme" ; peut-être, dans le cadre d'une poésie libre, pouvez-vous vous contenter d'un passage à la ligne pour une partie des "comme", je pense que cela fait comprendre l'intention
Autre suggestion : je me demande si votre poème n'aurait pas plus de force encore en vous passant des majuscules au début de certains vers, pour rendre plus fluide le propos.

Mais, je le redis, j'ai trouvé une belle intensité dans ces mots.

   Lunar-K   
19/3/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Un texte puissant et révolté, qui regorge d'images fortes, vibrantes :

"Jeunesse mutilée prise au piège de l'exorcisme", "D'une génération vouée à combler le vide / De l'existence" (pas très original mais efficace), "Des signes de croix / Comme pisser dans un violon", "les prisons débordent comme des égouts au soleil du matin",...

Et beaucoup d'autres par après....
Malheureusement, ces vers sont souvent mal servi par une rythmique plutôt douteuse :

"Comme une révolte vaincue par / Écœurement", "Recrachent leur / Carbone feutré ", "Accrochées à l’espoir comme des tiques dans / Le cou d’un chien",...

Dans chacun de ces exemples, le retour à la ligne ne me semble pas du tout nécessaire et, pire, vient rompre le rythme du texte.
Autre reproche, une broutille, le titre que je ne trouve vraiment pas très accrocheur... Mais cela n'est pas bien grave.

Au final, un texte avec un immense potentiel évocateur, un texte fort et original. Malheureusement, un gros problème de rythme selon moi qui en rend la lecture parfois très désagréable. C'est dommage...

   Marite   
20/3/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Véritable cri du coeur et de la conscience pour ce poème que je rapprocherais de certains déjà lus sur le site. La première strophe nous présente clairement le sujet : la jeune génération à qui, les adultes, du haut de " leurs pyramides" et de leurs certitudes n'ont pas su ou voulu tenir la main.
Pas un mot de trop, tout est dit et pour ma part je trouve les vers:
" Des signes de croix
Comme pisser dans un violon "
très explicites.
J'ai aimé ce texte pour sa simplicité dans l'expression et la force, la puissance de la révolte qu'il dégage.

   Anonyme   
24/3/2011
 a aimé ce texte 
Pas ↓
Je n'aime pas beaucoup la structure de cette poésie avec certains mots en retraits. Il me semble que cela brise le rythme.
Le comme m'indispose aussi...J'en compte 4 ou 5 dans le poème. L'emploi d'un synonyme ou une manière de faire la métaphore me conviendrait mieux...
Je n'aime pas aussi ``pisser dans un violon`` dont je n'en comprends pas le sens et ``enveloppés dans un flot d'urine ``( pas très joli) à mon humble avis.
En fait, je n'ai pas été très accrochée par ce pays...où tout reste à faire...

Désolée

   Anonyme   
21/12/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Vouloir faire de l'effet, avec ces mots en décrochés n'est pas toujours une réussite, c'est très gênant, vous perpétrez ce style à chaque écrit, cela finit pas en faire un défaut.

Que de pessimisme tout au long de cet écrit, le réalisme est là, mais je le trouve trop criard, la vie n'est ni toute noire, ni toute blanche. Le manque de nuance assombrit profondément ce qui est, et fait la vie. Heureusement vous avez su posé une toute petite touche optimisme avec ce mot "Lumière".

J'ai rencontré de l'intérêt à lire plusieurs fois votre écrit, il est le reflet d'une vision d'une certaine jeunesse, dont Balavoine parlait face à Mitterrand , une jeunesse qui semble n'avoir plus réellement d'espérance.


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