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Poésie en prose
daphlanote : Troisième acte (Je t'ai manqué)
 Publié le 19/07/19  -  10 commentaires  -  3964 caractères  -  135 lectures    Autres textes du même auteur

Sur le Creuset du partir, acte 3.


Troisième acte (Je t'ai manqué)



– Est-ce que je te manque encore ?
Ai-je vraiment moins mal quand tu évites mon regard ?
– Pas le moins du monde.
Hasard triomphant, face à face où l’échec est mat : chevaliers coulés, ta reine pour mon royaume.
Noir-Éole, pas l’ombre du voir, le déni est ta voie.
– Ça va, alors.

De l’abattement sans fin surgira le fleuve-enfant lasse ignorance : mutation, pacte ou nécessaire survivance. La faiblesse est un château de carte, tellement.
– Parce que tu t’en préoccupais ?
Aux jeux de dupes, seuls ces yeux peuvent mentir. Mains, peau, le goût, l’âcre et le regret. (Mâchons nos mots, amis. Nageons, chérie, nageons).


Et moi, est-ce que je te manque encore ?
– Tu m’as manqué.
Dans cette sorte de jeu, là où l’attachement détrôna la colère factice, où la partie se termine, dans les ruptures sans fins des délaissés. C’est là que je t’ai manqué. Dans cette solitude amère qui n’est pas la tienne, dans ce serrement que tu subis sans mal. Dans cette jalousie qui m’étreint parfois, aussi.

– Vraiment, je te manque encore ?
Comme à ne pas y croire. Ne pas souvenir, ne pas en souvenir. Assumer, or not. Responsabilités, diraient-ils. Yeah babe. Ou pas, plutôt. ou pas.

Mais tout ça, c’était parce qu’il y avait l’entreprise, « amène le feu, l’enclos, je me charge de ce pe-ti-t bois ». Il nous faudra bien un lit ? Pourquoi faire un lit ? Pourquoi faire…
(Détacher les syllabes, de l’articulation jusqu’au fond des gorges.)

Certains pensent que la folie est un dérivatif, préservant, pré-servatif est mort, dilué d'eau salie, démôlie d'âcres empires énudés. De l'utile regret se mordant les yeux, l'hôte à l'autre est maître en. Son. Fief. _

– Peut-être.

***

Rendu, rencontré, corps caché et souvenirs en couche, mélange savant et déni passionnel. Il y avait les yeux, l’amer grisé au matin plus clair.
– Est-ce que je te manque encore ?
C’était rouge. Simplement, c’était rouge, écarlate éclaté au dehors des cahots vidés déviant l’autre. Dévidant, dénudé l’an très armé de bras brumés de sauvagerie.

Alors non. Peut-être pas. Enfin, peut-être elle, même un jour ou
– Pas le moins du monde.

Énucléée, n'ont d'yeux que pour penser à l'or, alors à l'heure d'avant, l'histoire l'ors est déjà l'enfer. Toi. Tais-toi. Toi.



– Ça va, alors.

Mais mors jusqu'alors, jusqu'alors est toi l'intuition qu'autant le temps était l'entente, autant de temps traiterait le théâtre de vos trahisons.

– Parce que tu t'en préoccupais ?
Et tant pis si le temps cru fut cannibale.

Fleuve latent, fleuve lent à temps tâtonnant l'hiver bercé. Mouvoir glacé dorment les heures enivrées et les excuses serviles. C'est un jour qui déborda. Sordide

– Tu m'as manqué.
Batteries des médiocres, roulement l’obsolète. Gris toujours, gris toujours voyons ces yeux. Gris toujours.
Velours des souvenirs, baigner l'effrange, couvrir tissus l'aiguille : rappel.
– Vraiment, je te manque encore ?
Comme si. Comme si compagnie commençait à courir. Comme c’était con. Répétition dés-ennui, désuni défait dépassé. Repassé déplié encore.
– Parce que tu t’en préoccupais ?

Des immersions vertiges de l’alcool, tu ox-cilles au dehors oxer occis.
– Tu m’as manqué.
Rendez-vous absurdes ne peuvent t’absoudre. Dès déboires et pieds horlogés, neuf heures ce matin, rien n’est nouveau : dès bordée la nuit.

– Vraiment, je te manque encore ?
De l’évident décor, dénis des nids Gris-rouge voilé et sombre attendant, petits pas consentis pour savoir.

– Peut-être.

Comme c’est con. Tu aurais pu tuer pour ça.



____________________________________
Texte publié avec des mots protégés par PTS.


 
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   Queribus   
27/6/2019
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,

À vrai dire, j'ai trouvé ce texte un peu "brouillon"; je pense que la même chose aurait pu être dite en beaucoup moins de mots et avec plus de simplicité. On ne sait pas trop si on est dans le théâtre, le soliloque, la réflexion personnelle; ceci dit, l'écriture présente une certaine élégance dans la disposition des paragraphes, le choix des mots et quelques belles expressions poétiques.

Bien à vous.

   Provencao   
19/7/2019
 a aimé ce texte 
Un peu
"Parce que tu t'en préoccupais ?
Et tant pis si le temps cru fut cannibale.

Fleuve latent, fleuve lent à temps tâtonnant l'hiver bercé. Mouvoir glacé dorment les heures enivrées et les excuses serviles. C'est un jour qui déborda. Sordide

– Tu m'as manqué.
Batteries des médiocres, roulement l’obsolète. Gris toujours, gris toujours voyons ces yeux. Gris toujours.
Velours des souvenirs, baigner l'effrange, couvrir tissus l'aiguille : rappel.
– Vraiment, je te manque encore ?
Comme si. Comme si compagnie commençait à courir. Comme c’était con. Répétition dés-ennui, désuni défait dépassé. Repassé déplié encore.
– Parce que tu t’en préoccupais ?"


J'ai eu beaucoup de difficultés dans la lecture de cette poésie en prose avec cette longueur de cet acte devenant source inépuisable, assez enfouie presque confuse, et qui annihile à mon sens, la lumiere brillante de la maïeutique.

"Fleuve latent, fleuve lent à temps tâtonnant l'hiver bercé. Mouvoir glacé dorment les heures enivrées et les excuses serviles. C'est un jour qui déborda. Sordide"

Cette phrase, avec cette force élémentaire, présente aussi bien dans la figure du "mouvoir glacé " que dans les images des "heures enivrees" ou des "excuses serviles", excavent le versant le plus fort de l'âme, là où l"appreciable affile du perceptible, l'etincelle profane du sens.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Pouet   
19/7/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Slt,

Un avortement
Edit: (ou fausse-couche plutôt- après relecture et lâche pompage du commentaire suivant)
Au propre ou au figuré, au propre et au figuré -visage sale/ Maquillage a coulé.

Absence. Absence d'avortement. Naissance. Nés sans. C'est encore le vide. Le manque. Barrières. Prières. Pris. Hier. Bas. Acte manqué. Occasion manquée. Oraison tronquée. Peur. Perte. Père et manque. Mère. Mer rouge des menstruations. Lames. Larmes. Amer. Jeté. Je t'ai. Tu. Même. Je t'haine. C'est. Essai. Saigne. Re. C'est. Essaie. Sincère. Resserre. Respire. Refonde. Ressemble. Rassemble. Ça tremble.Trop. Très. Ça semble. Faux. Faut. Le fond s'assemble. Cracher dans l'angle. Marcher sans l'amble. Manque toujours. Vide encore. Encore. En corps. Humain. Humanité. Toujours humain. Trop. Trop humain. Unité. Ment. Mensonges. Faux-semblants. Faire semblant. Avec ces blancs. Faux-cils. Faucilles à éventrer des papillons. Toi. Moi. L'autre. Toujours l'autre. Ailleurs. Ici. Et si. Toit. Émois. Toi et Moi. Trempés. Plus de ciel. Trempés. Tremplin. Trop-plein. Dés. Râpés. Déraper. Des ratés. Les sanglots sans sillons. Sinon. Sanglés. Libres. Libres d'êtres sanglés. Plus de ciel. Sans appui. Et puis. Pluie. Plus. Pas. Pars. Reviens. Repars. Seins. En saint. Sans. Sympa. Repas. Trépas. Repus. Tant pis. Tu joues? Tapis. Sanglant. Sans gants. Mains nues. L'amour à mains nues. Mue. Émus. Maintenus. Maintenant. Maints menus. La carte est jaunie. Plus de déjeuner. On était jeune. Et? Rien. Plus rien. Si. Tout. Le vide. Tout est vide. Absence. Abcès. Pus. Blessures. Rassure. Pensées évidées. Eviter de penser. Goût. Sens. Sans. Sang. Ressens. Ressens. Ma scène. Malsaine. Larsen. Merde. Ressens. L'odorat. L'ô doré. Adoré. Adoubée. Double. Couleurs. Coups. Leurres. Laisse. Laisses. Taches. Attaches. Toi. Sentiments. Imminent. Départ. Deux parts. Aimer. Non. Aimant. Aimant. Permanent. Saouls. Sous. Dessous. Destin. Déteint. Éteins. Douleurs. Doux. Leurs. Roulette russe. L'être ruse. Redoux. Daïquiri. Aïe qui rit. Amants. Maman. Ment. Manque. Qui?

Bon je m'arrête là, je pourrais continuer sur des pages mais je commence à me fatiguer moi-même. :)

On reconnait bien la petite musique de Daph' la note dans ce texte ma foi bien obscur comme il se doit mais finalement pas tant que ça comme il se peut.

Le sens général: rupture d'un couple et absence d'enfant (provoquée ou non, je doute encore) semblant assez clair.

Des allitérations sympatoches, des jeux de mots laids plus ou moins réussis. C'est un style, quoi.

Mais bon, moi j'aime bien.

   Davide   
19/7/2019
Bonjour daphlanote,

L'histoire, à la manière d'une fable, suit un schéma narratif précis, de la rencontre à la dissolution d'un couple ordinaire : amour passionnel, désir d'enfant, aménagement d'une chambre d'enfant, fausse couche, descente aux enfers, alcool qui "console" et qui détruit...

"l’échec est mat : chevaliers coulés, ta reine pour mon royaume."
"Et tant pis si le temps cru fut cannibale."
Il y a un certain nombre de belles métaphores - et des trouvailles - qui habillent les différents moments de cette vie de couple.
En revanche, trop de jeux de mots sur les sonorités, telles que les assonances, les allitérations... et les paronomases (comme "dérivatif, préservant, pré-servatif").

Trop de détours, trop de circonvolutions ! Selon moi, ce texte "débordant", "saturé", aurait mérité d'être allégé, simplifié, pour ne pas égarer le lectorat et gagner en puissance évocatrice.

Honnêtement, le traitement du sujet ne m'a pas convaincu ! C'est dommage, parce que la matière est originale et de qualité.

Au plaisir de vous relire,

Davide

   Vincente   
23/7/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Après les premières phrases de ma première lecture (les trois du début sont intrigantes), j'ai eu comme un phénomène de rejet, enfin pas rédhibitoire, non plutôt un problème d'accoutumance. L'écriture est inhabituelle et demande une mise en bouche particulière. Je suis allé lire un des anciens textes de l'auteur auquel l'exergue faisait allusion : Le creuset du partir. La façon est dans la même veine sans aucun doute, le propos relativement explicite bien qu'empruntant des voies insolites et son énonciation est assez "foutraque". L'on comprend que ce qui bataille dans la tête du narrateur n'est en effet pas limpide.

Dans ce texte-ci, où la poésie est tout autant nébuleuse, l'écriture et sa destination sont à mes yeux plus abouties. Le lecteur y est plus(+) "nourri" de formulations chargées, voire inspirées. Et son adhésion à l'expression à la fois brute et fine du décoffrage de l'esprit du sujet pourra avoir de l'empathie, voire du saisissement, envers son tourment. Tout ceci, autour de la question du manque et des étonnements qu'il peut produire chez le narrateur, ou chez son amoureux.

En fait, on fait une drôle de balade sous la plume perturbée mais vibrante de ce drôle d'amour, incertain et pleins des ressorts de son tourment. J'ai bien aimé me faire moi-même aussi bousculer dans cette évocation singulière.

   Anonyme   
20/7/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour daphlanote,

Une prose résolument moderne.
J'ai apprécié le travail sur les sons et les sens, le flot d'images, l'incitation à réfléchir, l'emploi personnel du vocabulaire et parfois de la syntaxe, l'alternance du dialogue très basique, répétitif et la prose elle-même.
J'imagine ce texte à l'oral avec deux ou trois voix différente.

J'ai moins apprécié, la longueur du texte, où le narrateur tourne un peu en rond et surtout autour de lui-même ce qui est le sujet mais laisse le lecteur en dehors. Par ce fait l'abondance d'allitérations devient un peu trop voyante et systématique.

Un ensemble intéressant

Merci du partage,
Éclaircie

   Lariviere   
21/7/2019
 a aimé ce texte 
Passionnément ↓
Whaaaa...

Pas un seul passionnément pour l'instant ?...

Merci Daph pour ce texte magnifique !

J'ai adoré.

Il est difficile de te commenter sans rentrer dans un travail proche de la thèse, tant le travail poétique est aussi abouti que très singulier et tant il est difficile de rationaliser la réussite d'une vraie poésie libre. (les défauts sont faciles à relever sur une notice de meubles à monter, il suffit de compter le nombre de pied (de table) et de dire s'il en manque ou pas...)...


Ici tout est tortueusement beau. Le travail sur le choix des mots est exceptionnel ; ils sont méticuleusement choisis pour leur capacité à projeter dans le même champ sémantique, une somme d'univers différents (propre à l'auteur, mais communicable il me semble...) qui se répondent, voire se réfléchissent (au sens de réflecteur...). Par exemple, j'adore ce passage ; et curieusement, je le trouve rythmé avec la (non) fluidité nécessaire :

"Certains pensent que la folie est un dérivatif, préservant, pré-servatif est mort, dilué d'eau salie, démôlie d'âcres empires énudés. De l'utile regret se mordant les yeux, l'hôte à l'autre est maître en. Son. Fief."


Ici, en toile de fond, il n'y a rien de délirant ou d'incongru, il n'y a pas de lâcher prise surréaliste, bien au contraire, ou alors si, très justement si on emploie le terme à bon escient ; les sentiments décrits sont existentiels (mais c'est peut être devenu une insulte pédante à l'époque où surtout en poésie, l'accent est mis sur la dictature de l'affect immédiat, sa flopée d'émotions infantiles et ses lâchées de petits chatons..), oui, c'est surréaliste car les mots sont choisis à la perfection pour représenter des états d'âmes aussi simples et universels que complexes, intellectualisées, très réalistes en fait, mais au sens profond (le réel n'étant en réalité matérialisable qu'en le réduisant à sa petite portion visible, c'est à dire donc en le corrompant, ce qui n'est pas le cas ici...), des états d'âmes décrivant la vie, bien vivante, avec intensité, malgré la forte apparence de froide abstraction, presque mécanique, dans ce mélange de passages très poétiques à l'esthétique soutenues et de dialogues plus bruts, décrivant de façon très prosaïque des échanges et une conversation tout aussi prosaïque malgré les enjeux et les sentiments, elle aussi très bien rendue ... C'est très fort et c'est surtout (encore) audacieux d'écrire dans ce style peut être aujourd'hui mal aimé d'une grande majorité du public et de se lancer dans ce type d'essai de traduction périlleuse de nos existences dans leur complexité, mais personnellement, c'est ce que je recherche dans mes lectures poétiques (quand je lis un traité de "science dure", je n'ai pas les mêmes critères...) , alors je prends !...

Il y a pour moi dans cette écriture aussi originale que maîtrisée, un charme "fou" où le travail accompli sur les mots (leurs enlacements et leurs dualités) fait presque oublier le travail consenti sur le rythme (aussi personnel qu'excellent!) tant la singularité et l'étrangeté de l'ensemble étouffe facilement toute volonté de jugement littéraire rationnel, en tous cas, si on veut l'exprimer en peu de mots...

Pour moi, ce texte possède toutes les qualités d'un vrai poème contemporain (parmi d'autres possibilités de style, bien entendu...) ; c'est à dire qu'il est réel, réaliste, crédible, dans la description de nos univers personnels où de plus en plus, les sentiments intriqués dans nos projections mentales autant que dans nos stimulus bassement sensoriels, se font aussi complexes, ambivalents et interdépendants que nos relations humaines, désarticulées et mis en pièces de boucherie ou de théâtre ("La vie c'est une panique dans un théâtre en feu", disait le grand athlète Jean Paul Sartre)... avec tout ce que cela comporte d'intrigant, de paradoxal, d'inquiétant, de beau, de froid, de chaud et de déroutant...

Certes, à force de jongler sur les crêtes sémantique, la musicalité, et la théâtralisation, parfois on flirte avec l'artifice, ici par un surdosage d'allitération ;) :

"Simplement, c’était rouge, écarlate éclaté au dehors des cahots vidés déviant l’autre. Dévidant, dénudé l’an très armé de bras brumés de sauvagerie."

Mais de façon générale, ça fonctionne très bien. Les deux premières tirades sont magnifiques, sur le sens, le son, les temps et contre-temps, la sémantique. Mes autres passages préférées :

"Énucléée, n'ont d'yeux que pour penser à l'or, alors à l'heure d'avant, l'histoire l'ors est déjà l'enfer. Toi. Tais-toi. Toi."

"Il y avait les yeux, l’amer grisé au matin plus clair."

"– Parce que tu t'en préoccupais ?
Et tant pis si le temps cru fut cannibale."

J'oubliais avant de conclure, la petite touche de dérision dans les dialogues (en plus du reste) fonctionne très bien, pour aérer un peu l'espace, et pour détendre l'atmosphère :

"Certains pensent que la folie est un dérivatif, préservant, pré-servatif est mort, dilué d'eau salie, démôlie d'âcres empires énudés. De l'utile regret se mordant les yeux, l'hôte à l'autre est maître en. Son. Fief. _

– Peut-être."


Bien incapable (pour l'instant) de faire la moindre critique constructive, malgré mon soliloque, je savoure déjà mon plaisir de lecture et te dis encore bravo !

   Anonyme   
23/7/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Daphlanote,

Le rythme, un brin fouillis, laisse à peine le temps au souffle de se reprendre, et voilà le fer rougi de la vie qui s'enflamme, saute et virevolte comme un cabri rêvant de braquer une banque à idées lorsqu'il voit le jour J arriver.

Aie, on a pourtant frisé le ouille ! Il s'en est fallu d'un chouïa pour que le trop plein de jeux dilue l'essentiel...

Fort heureusement (ou pas), vous arrivez à dompter la mouche qui vous pique ; celle qui tel le taon rendu fou s'acharne aveuglément sur les allitérations et autres échos.

Après, il faut vous suivre à nos risques et périls, car Maïa est prolixe avec vous.

Je suis formatée ''histoires d'amour qui finissent bien en général, et autres images relativement sages même si parfois déjantées'' depuis de trop nombreuses années pour être tombée dans vos filets fissa. Je vous remercie donc pour votre prose qui m'a tendu la perche pour un voyage moins convenu, qui ne me passionne pas encore mais qui a su susciter de l'intérêt. Une curieuse alléchée, donc.

J'ai dû plonger en apnée entre vos lignes, me poser sur quelques îles au goût de paradis, me forcer à revenir à la brasse (parfois coulée), puis lâcher la bride pour me laisser enfin entraîner dans votre délire. Pas juste comme ça, pour le fun, non, mais parce que j'ai vraiment senti vibrer le squelette, j'ai entendu le cliquetis des os et humé le sang et la chair autour, sans pour autant avoir tout décrypté dans votre histoire.

Vous saurez me dire si je me fourvoie, mais je reste persuadée que vous n'avez pas écrit ce texte juste pour l'histoire à raconter, mais davantage pour vous éclater en circonvolutions, loopings et autres dérapages bien contrôlés de cette langue magnifique qui n'en finit pas de nous emporter.

J'espère ne pas vous manquer si vous ouvrez un forum ''d'explications de texte''. ^^ Ce qui serait bien sympa. Ne serait-ce que pour commencer à initier quelques Classiques encore un peu frileux mais néanmoins curieux de ce Contemporain un brin Surréaliste que vous distillez avec grand bonheur.

A de prochaines retrouvailles. ^^


Cat

   David   
24/7/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Daphlanote,

J'ai attrapé ce court passage : "dans les ruptures sans fins des délaissés" et le poème me semblait comme un récit par son épilogue, avec en plus comme "un jour sans fin" qui se répète inlassablement, ou comme cette réplique de Matrix, entre les deux capitaines qui ont eu une aventure et se retrouvent, alors l'un dit à l'autre : "Il y a des choses qui changent et d'autres qui ne changent pas.".

Ils font rimes un peu les dialogues répétés, et il y a un lyrisme lunaire dans ce qui les entourent, pas trop sombre ni trop morbide.

Ah oui, je me demande s'il y a un double sens dans cet échange :

"– Est-ce que je te manque encore ?
(... )
– Pas le moins du monde."

Littéralement, on peut comprendre que l'interlocuteur est touché justement : tu me manques -> tu laisses un vide ou tu me manques -> tu rates la cible

mais bon, peut-être que je surlis.

   Anonyme   
1/8/2019
 a aimé ce texte 
Passionnément
Oh comme j'aime l'amertume des jeux sur les mots, des maux, comme j'aime le caustique de ces actes (du creuset)... comme j'aime la superficialité et la profondeur, l'aveu et le déni, les paradoxes et les sonorités.
Un texte qui claque dans tous les sens du terme.
On sent... plus qu'on ne comprend réellement ce que l'on se prend (quoique... ou pas, peut-être? ou pas :p), on perçoit les émotions avec une force qui dépasse le simple fait de comprendre en profondeur. C'est lourd de sens et ça transpire jusque dans les flashes et ça devient de plus en plus pesant à chaque lecture.

J'a-do-re tout simplement la fin. Les deux dernières phrases, qui plombent parfaitement l'ensemble de manière définitive ou pas... c'est finement posé ;)

Voilà, je ne suis pas forcément le commentaire le plus développé, mais j'ai vraiment pris une petite claque à te lire, parce que finalement, ici aussi, à la lecture, tu me manques (hahaha) :)


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