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Poésie classique
David : Cheval de Troie
 Publié le 06/11/11  -  11 commentaires  -  766 caractères  -  552 lectures    Autres textes du même auteur

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Cheval de Troie



"Des pieds d'hoplites fous de jalousie en joie
M'escaladaient la jambe, en cognant leurs armures ;
Ils s'en allaient quérir vengeance et aventures,
Imbus que dans leur ruse, ô l'ennemi se noie !"

Son ventre est vide, creux de tout cœur, Paul en ploie
Mais ne peut piper mot, toutes ces conjectures
Attendent au bûcher des hittites carrures.
Et muette sa peur à remonter la voie...

"Voilà donc où m'amène enfin ce carrousel
Et je suis seul ici, l'unique en son cheptel,
Au contraire de l'ombre à ceux qui me remplissent.

Est-ce qu'ils croient vraiment, ces Grecs et Ménélas,
Tiquent donc-t-ils les preux, de la victoire, hélas
En face de mon bois déjà des fronts se plissent !?"


 
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   Anonyme   
26/10/2011
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour ! Si j'en crois l'incipit il s'agit ici des états d'âme d'un demandeur d'emploi face aux bourreaux du Pôle emploi...
Le moins que l'on puisse dire c'est que ce texte apparait très confus, autant pour le fond que pour la forme.
Je ne relève pas de faute de prosodie mais par contre des passages fort maladroits comme :
-Est-ce qu'ils croient vraiment, ces grecs et Ménélas,
Tiquent donc t'ils les preux, de la victoire, hélas (?????)
-Des pieds d'hoplites fous de jalousie en joie...
Un vers pour le moins bizarre ; fous de jalousie en joie (?)
-Et muette sa peur à remonter la voie...
Et j'en passe ! Ce texte à mon avis doit être revu et corrigé car tel qu'il se présente il est incompréhensible. Désolé !

   Lunar-K   
27/10/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Une comparaison pour le moins curieuse... Quelles similitudes peut-il bien y avoir entre un demandeur d'emploi et le fameux cheval ? C'est loin d'être évident, bien sûr, mais, peu à peu, le voile se lève et la comparaison se fait moins obscure (bien que toujours aussi loufoque !).

L'impression de ne pas être soi-même, de n'être qu'un imposteur (peut-être même a-t-il enjolivé son CV, ce pauvre demandeur ?)... et, surtout, la peur qui lui ronge le ventre, le stress, les fourmis dans les jambes... Bref, tous les symptômes du demandeur d'emploi nerveux sont passés en revue à partir de cette unique comparaison incroyablement bien menée, adéquate et complète !

La forme est tout aussi étrange, vos tournures de phrases étonnantes... mais parfois un peu trop peut-être. J'ai tout particulièrement aimé ce premier vers, vraiment excellent : "Des pieds d'hoplites fous de jalousie en joie". Ou celui-ci encore : "Son ventre est vide, creux de tout cœur, Paul en ploie" (fallait oser, le jeu de mot...).

Malheureusement, à côté de ces quelques vers fort plaisants se trouvent d'autres un peu trop torturés peut-être et difficiles à bien saisir. Notamment :

- "Au contraire de l'ombre à ceux qui me remplissent" : Je pense avoir compris plus ou moins l'idée, néanmoins l'expression ne me paraît pas très élégante ("l'ombre à ceux"...).

Ou encore :

- "Tiquent donc t'ils les preux, de la victoire, hélas" : Un vers beaucoup moins compréhensible, ici. Assez lourd également. Je ne parviens pas à comprendre l'usage que vous faites du verbe "tiquer"...

Au final, une comparaison véritablement originale mais néanmoins (et un peu contre toute attente) parfaitement adéquate à ce dont il s'agit de rendre compte : la nervosité du demandeur d'emploi. La forme est, la plupart du temps, tout aussi "inattendue" et plaisante. Malheureusement, je pense que vous en faites un peu trop parfois, au point de devenir, sinon véritablement incompréhensible, assez obscur et même un peu lourd. C'est dommage mais ce poème reste malgré tout plutôt convaincant.

   wancyrs   
28/10/2011
 a aimé ce texte 
Pas
Des tournures assez difficiles, je dirais archaïques même. Il est vrai que nous sommes en classique, donc un peu vieillot, mais faut quand même pas charrier... Je ne ressens aucune poésie, mais des inversions assez malheureuses et écorcheuses des sens :

Tiquent donc t'ils les preux, de la victoire, hélas

Imbus que dans leur ruse, ô l'ennemi se noie !"

Tout mène à croire que c'est le cheval qui s'exprime, mais c'est tellement floue que l'originalité se perd dans les non-sens des vers :

"Des pieds d'hoplites fous de jalousie en joie

   Anonyme   
6/11/2011
"C'est un sonnet classique, pas de problème. Mais où est la poésie ? Ce genre de texte sur commande est avant tout une pochade, elle peut plaire mais n'a aucune portée autre que de faire sourire. C'est bien écrit, les règles classiques sont parfaitement maîtrisées, mais il ne suffit pas de maîtriser la technique pour faire de la poésie : ce serait trop facile et ça se saurait, depuis le temps. "(sic)

Ce commentaire imbécile, pioché parmi ceux afférents à un sonnet d'un autre auteur, pourrait être resservi à propos de celui-ci.
Mais je n'y souscrirai pas, bien au contraire.
Je me suis bien amusé à la lecture de ce poème iconoclaste (j'en suis très friand)
Le premier vers, superbe, met en appétit. La suite de déçoit pas. "Paul en ploie" accentue mon sourire.
Vous faites rimer poésie avec fantaisie. J'adore.

   Anonyme   
6/11/2011
 a aimé ce texte 
Bien
J'aime bien cette façon de dévoyer les poncifs de la poésie classique, souvent ennuyeuse. Je comprends que les puristes puissent être choqués, moi j'apprécie cette audace qui se moque du qu'en dira-t-on.
Les vers sont bizarrement tournés ("Imbus que dans leur ruse, ô l'ennemi se noie !") mais comportent un sens certain du rythme. Cette construction sémantique inhabituelle répond à l'ironie qui ressort de cette quête à Pôle Emploi. J'imagine que l'auteur ne se prend pas au sérieux.

   Meleagre   
6/11/2011
 a aimé ce texte 
Un peu
Ce texte me laisse perplexe.
Après plusieurs relectures, j'arrive enfin à comprendre le lien entre le texte et le titre. Oui, apparemment, c'est bien le cheval de Troie lui-même qui parle dans les passages entre guillemets (cf. le "cheptel", le ventre creux). Et de ce côté-là, la progression des strophes est assez parlante. Au 1er quatrain, les hoplites grecs rentrent dans le ventre du cheval en escaladant sa jambe, pour que, grâce à cette ruse, l'ennemi troyen se noie. Et la chute rappelle la surprise des Troyens devant le départ des Achéens et ce cadeau, et leur hésitation à introduire ce cheval dans la ville : "Delenda Danaos et dona ferentes"...
Tant qu'on est dans la mythologie, je ne comprends pas pourquoi parler des "hittites carrures" à propos de Troie. Les hittites, à ma connaissance, ne sont jamais nommés dans l'Iliade, et il n'est pas dit que les Troyens soient des hittites. D'ailleurs je n'arrive pas à comprendre la construction grammaticale et le sens de "toutes ces conjectures / Attendent au bûcher des hittites carrures" : quelle est la fonction de "au bûcher", de "des hittites carrures" ?
C'est le cas aussi pour "Tiquent donc-t-ils les preux, de la victoire" : même si ont rétablit le sens (les preux tiquent-ils de la victoire), j'ai du mal à comprendre la construction de "de la victoire" (complément de tiquer ?).
Pareil pour "Au contraire de l'ombre à ceux qui me remplissent".

Bon, à part ces imprécisions grammaticales, ce pourrait être un assez bon poème sur le cheval de Troie.
Mais ce qui m'étonne vraiment, c'est la présentation. Quel rapport entre le cheval de Troie et le parcours d'un postulant à Pôle emploi ? J'attendais que le poème explicite quelque peu cette métaphore, il n'en est rien. Le demandeur est-il comparé au cheval de Troie ? A un combattant grec, le cheval de Troie étant une métaphore de Pôle emploi ? Voire à un Troyen, les autres demandeurs d'emploi étant comparés aux ennemis grecs ?
Rien ne vient m'aiguiller entre ces hypothèses. N'eût été le jeu de mots (Paul en ploie), j'aurais cru que l'auteur s'était trompé de présentation...

   brabant   
6/11/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour David,


J'ai lu sans le commenter ce sonnet dans mon espace lecture, j'y lis invariablement tout ce qui est poésie classique.

J'ai cru qu'il s'agissait d'un exercice de bouts rimés, ce qui n'est nullement péjoratif, bien au contraire. Me voici détrompé.

Je n'avais pas commenté car j'avais trouvé ce poème un peu fou fou. A la limite trop foisonnant.

Or maintenant que je sais que c'est un "David", je me dis que c'est sans doute un des poèmes les plus clairs que j'ai lus de sa plume (ou des moins obscurs selon l'humeur) des plus drôles et des plus dérisoires (dans le sens de dérision voulue par l'auteur, regard porté) et je peux en déchiffrer la plupart des images. Ce qui me ravit d'aise car c'est, enfin, confortable.

Je me souviens, ce cheval, Cassandre avait demandé qu'on le brûlât, ce qui lui fut refusé.

Et je me dis : Par ce sonnet David veut-il lui-aussi brûler "Paul en ploie" ?


"En face de mon bois déjà des fronts se plissent !?"

Troie a brûlé mais pas le cheval.

   Anonyme   
6/11/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'aime bien ce texte.
Il me ramène à des situations antérieures.
J'imagine ici un type en recherche d'emploi en face d'un autre qui est sensé y faire quelque chose.
J'imagine l'éternelle queue avant l'entretien où effectivement on pourrait s'imaginer pénétrer dans les locaux qui nous concernent et où on aura enfin affaire à une personne (qui ferait au moins semblant) d'être concernée. Et pourquoi pas à la manière du cheval de Troie.
Il serait dès lors quelque part question de "jalousie" dans le sens où un plus malin ou un cas dit urgent aurait dépassé la file d'attente. Et donc dans le bureau de Paul (l'employé de Paul Emploi) il y aurait presque une sorte de culpabilité (enfin c'est de cette façon que j’interpréterai la première strophe) ou peut-être une manière d'énoncer l'agacement en trépignant d'une jambe.

"Paul" semble appartenir à la lignée des automates "cocheurs de cases" sur son ordi d'où l'idée me semble t-il d'être un ventre vide, creux de tout coeur.
Enfin c'est ce qui ressortirait de la deuxième strophe.

La suite laisserait entrevoir une sorte de héros arrivé au comptoir qui aurait essuyé pas mal de luttes pour y parvenir (ce qui rejoint ma lecture de la première strophe).
Héros qui dévoilerait peut-être des projets d'avenir (formation par ex) sans doute trop fantasques pour un gars comme Paul qui aurait pour rôle d'aiguiller vers les emplois certes libres mais inintéressants.

D'où un plissement de front devant le bois (bureau ?)

On dirait donc qu'il y a une sorte de colère devant l'incompréhension ici. C'est ce qui se dégage de ma lecture. Je me trompe peut-être car tu à souvent l'habitude d'opposer au moins deux contextes qui ne semblent à première vue n'avoir aucun liens entre eux.
Mais en ce sens j'aimerai bien l'idée.

Mais au moins en te lisant, ça permet toujours de faire travailler les méninges : )

   Eskimo   
6/11/2011
Commentaire modéré

   Anonyme   
7/11/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je me demande si ces détournements de tourneries et de contournures visent à rendre le texte incontournable. Comme souvent avec David on a l'impression qu'il attend que ses lecteurs lui donnent le sens de ce qu'il a écrit, mais c'est l'impression de surface. En fait l'auteur s'impose des contraintes personnelles. C'est une part de la littérature expérimentale dont l'Oulipo est un digne exemplaire (contraintes artistiques volontaires). Je me demande alors si ce genre de texte ne devrait plutôt trouver place dans la catégorie Laboniris dont c'est le rôle d'obliger l'auteur à une explication. (A moins que ces textes ne soient des chevaux de Troie dans la catégorie classique?)
Il n'en reste pas moins que j'apprécie à sa juste mesure cette étude de tournures, ces enjambements et rejets intempestifs, et le glissement de sens perpétuel. Si le but évident est de faire bouger les lignes j'espère que les miennes y auront participé.

   Miguel   
7/11/2011
Commentaire modéré

   Anonyme   
8/11/2011
 a aimé ce texte 
Vraiment pas
J’ai essayé de déchiffrer ce poème. Rien à faire. Pour moi, c’est mauvais. Je m’explique.
Le lecteur que je suis voit la poésie comme un tout absolument indissociable :
1/ Le sujet traité, le style, les tournures de phrases avec leurs mots et leur signification.
2/ Ce qu’on appelle communément la prosodie, c'est-à-dire le respect des règles du type de poésie choisi.

C’est l’ensemble que je juge.

Ainsi donc, en ce qui concerne ce poème « Cheval de Troie », je m’incline devant la prosodie. Mais j’y reviendrai.

Pour le texte lui-même, c’est tout autre chose. Je ne crains pas de passer, aux yeux d’aucuns, pour un béotien en disant : « Je n’ai rien compris à ce qu’a écrit l’auteur ».
Voyons :
-« Des pieds d’hoplites fous de jalousie en joie
M’escaladaient la jambe, en cognant leurs armures ; »
Qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire, décrire, signifier ? Pour moi, rien ! Les hoplites étant des guerriers grecs antiques, je n’arrive pas à imaginer leurs pieds escalader la jambe de quiconque… Mais au fait, sont-ce les hoplites ou les pieds qui sont fous de jalousie en joie ?
Et qu’est-ce que c’est qu’une jalousie en joie ?

-« Ils s’en allaient quérir vengeance et aventures,
Imbus que dans leur ruse, ô l’ennemi se noie ! »
Le poème semble lever l’ancre pour la guerre de Troie. Ici, je vois ce « ô » artificiellement intercalé pour éviter le « ruseu » à la césure. Et ce « Imbus que » qui sonne si mal et qui est si discutable, du point de vue syntaxique.

Et soudain, après les hoplites, les ruses et l’aventure, on voit surgir Paul et son jeu de mots souffreteux en Paul position :
« Son ventre est vide, creux de tout coeur, Paul en ploie
Sans parler de la césure qui tombe au beau milieu du groupe nominal « creux de tout cœur ».
Et puis on continue dans le délire verbal :

« Mais ne peut piper mot, toutes ces conjectures
Attendent au bûcher des hittites carrures.
Et muette sa peur à remonter la voie... »
Peut-on m’expliquer comment des conjectures peuvent bien attendre « au bûcher des hittites carrures ». Voilà un autre peuple qui surgit de l’Antiquité où Ramsès II l’a combattu. Et donc, on fait un bûcher des carrures de ces pauvres bougres pour y flamber des conjectures comme on flambe des poulets ? C’est du sanscrit ? C’est un texte codé ?

« Et muette sa peur à remonter la voie... »
La voie ? Quelle voie ? Qui mène où ? Qui vient d’où ?

« Voilà donc où m'amène enfin ce carrousel
Et je suis seul ici, l'unique en son cheptel,
Au contraire de l'ombre à ceux qui me remplissent. »
Ah, d’accord, la voie mène là, mais je ne sais pas où c’est, ça. Il y a apparemment un cheptel, du bétail donc ! Des veaux peut-être ?
Le dernier vers du tercet est beaucoup plus obscur que l’ombre dont il fait état. C’est carrément les ténèbres. Car je n’imagine tout de même pas l’auteur se faire « remplir », même s’il le dit lui même !

« Est-ce qu'ils croient vraiment, ces Grecs et Ménélas,
Tiquent donc-t-ils les preux, de la victoire, hélas
En face de mon bois déjà des fronts se plissent !? »
Mais revoilà Ménélas, le cocu superbe, emmêlé dans une phrase qui me fait tiquer, car totalement agrammaticale et même, dirait Noam Chomsky, inacceptable.

Ce qui fait que, pour revenir sur la prosodie, je finis par me dire qu’elle est, elle aussi, totalement artificielle, tant les mots semblent avoir été choisis pour constituer des alexandrins et des rimes, plutôt que pour signifier quelque chose de sensé.

Bilan : texte totalement incompréhensible, abscons + prosodie artificiellement obtenue = mauvais poème.

   David   
12/11/2011
Quelques mots par ici


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