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Poésie libre
Zuma : Carnet de voyages
 Publié le 01/11/11  -  6 commentaires  -  1679 caractères  -  154 lectures    Autres textes du même auteur

Le récit d'un homme sur ce qu'il a pu "voir" à travers ses voyages.


Carnet de voyages



Heureux l’Homme qui reviendra saint de son voyage :

Ici, on a dormi sous un million d’étoiles,
Les femmes et les enfants ne s’en préoccupent pas.
Où sont les hommes ?

Tous ces visages sans noms qui n’ont pas besoin de connaître le mien. D’ailleurs, je n’en ai pas.

Sur les routes : des milliers d’arbres, de champs, d’actrices, de métaphores et de vampires. Qui suis-je vraiment ?

Puis, des armes. De toutes sortes. Destruction massive.
Masses plongées dans la torpeur. Destruction massive.
Ô Grâce.
Passons, peut-être y verra-t-on la Lune un peu plus loin.

Ici, on a dormi sous un million de toiles,
Les femmes et les enfants ne s’en préoccupent pas.
Où sont les hommes ?

Le temps n’a pas d’importance. Seules les couleurs comptent. Crayons et feutres nous mènent la vie dure.

Ancien Continent et nouveau Monde à la dérive.
Mensonges. On pleure souvent, tu sais. Qu’est-ce que la foi ?

Ici, on a dormi dans un bunker,
Les femmes et les enfants ne s’en préoccupent pas.
Où sont les hommes ?

Montagnes Sacrées, Buildings dépassés, fausses Étoiles, glorieux Épouvantails, Miroir vénéré.
L’argent coule à flots.

Il restait une étoile dans le ciel ; la dernière.

Les masques tombent. Visages à découvert. Les âmes sont dévastées et les cœurs sont en ruines.
Le Sang coule à flots.

Ici, on a dormi sous un millier d’obus.
Les femmes et les enfants ne sont plus là.
Les hommes sont tous morts.

Un autre voyage commence…



Adrien Schimmel


 
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   Charivari   
1/11/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Beaucoup aimé la progression et la manière dont est traité le thème, même si je suis un peu réservé sur certains effets.

J'ai vu le début come un petit clin d'oeil à la pléïade ("heureux qui comme Ulysse") mais je me trompe peut-être, et j'ai bien apprécié le jeu de mot sur "sain" - "saint".

Ensuite, j'ai trouvé très intéressant les phrases qui reviennent au fur et à mesure du texte, et qui se comprennent peu à peu : "où sont les hommes ?" (on ne comprend que vers le milieu qu'il s'agit d'une guerre), "j'ai dormi sous un million d'étoiles - de toiles, sous un million d'obus" -> j'ai trouvé ça très bon. j'ai apprécié aussi le mélange de surréalisme et de réalisme cru, je trouve que cela nous donne une ambiance onirique, qui convient parfaitement à cette description de la guerre, un cauchemar bel et bien réel.

Par contre, j'aime beaucoup moins les marques du narrateur dans son récit (par exemple, ce "passons, peut-être y verra-t-on", ou ce"qui suis-je vraiment" ?). Certains passages sont trop explicites à mon avis (cf le passage sur les armes de destruction massive), et parfois l'expression me semble plus plate que simple (le sang coule à flot, par exemple, qui est une image très éculée). en outre, certains terme m'ont un peu déplu, comme celui de vampire.

   LeopoldPartisan   
19/10/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Il y a de l'idée et c'est pour cela déjà pas mal. Toutefois, comme la terre est immense, l'on pourrait s'attendre (et c'est mon cas) à une observation plus fouillée, plus pointue. Ici c'est plutôt une collection de cartes postales, plutôt qu'un carnet de route. Dommage.

Autre point positif qu'il y a lieu de vraiment exploiter, c'est le ton employé qui me fait vraiment pensé à Gérard Manset.

bonne continuation

   Anonyme   
28/10/2011
 a aimé ce texte 
Pas
Je ne sais pas vraiment où l'auteur veut aller. Il a dormi dans plusieurs endroits: sous un million d'étoiles, un million de toiles (hum!) dans un bunker et sous un millier d'obus. Il se dégage de ce texte une indifférence de tous les malheurs de cette planète où il n'y a plus personne et puis un autre voyage commence...C'est froid et austère...
En fait, je n'ai pas accroché, je vois de bonnes idées mais je ne puis me faire une idée de cette dernière étoile...
La forme n'aide pas et les répétitions non plus. Où sont les hommes? Ben ils sont morts. Voilà

   Anonyme   
1/11/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Une progression volontaire, avec quelques facilités parfois ("d'étoiles", puis "de toiles", les hommes dont l'absence étonne parce que, ô surprise, ils sont morts... Je crois que j'aurais préféré l'incertitude jusqu'au bout), mais j'ai aimé cette manière biaisée de dire. Au début, parce qu'après ce n'est plus du tout biaisé et, pour moi, le message perd de sa force.
Mais quand même, ce narrateur perdu me touche. J'apprécie la touche d'hébétude dans son constat. Une fois de plus, je regrette que par la suite il s'affirme, que la fin du poème, paradoxalement, en dévoilant l'horreur paraisse aussi la déclarer surmontable...

   brabant   
1/11/2011
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Bonjour Zuma,


Selon ton pseudo, accordé au menu de ton poème, tu sembles vouloir faire le marché de la planète. Sympa. :)


Le rythme ne m'a pas semblé très discernable. Il y a de la psalmodie avec la reprise de "Où sont les hommes ?". Avec ses vers très longs et ses vers (très) courts, j'aurais plutôt vu ce texte en prose poétique qu'en poésie libre. Notes sur un "carnet" !


Pour le thème, "l'homme" nous mène de guerre en guerre, avec cette absence des hommes justement dont il conclut :
" Les hommes sont tous morts."
Quel(s) voyage(s), dis-donc !

"Ancien Continent et nouveau Monde à la dérive" : N'a-t-il côtoyé que cela au cours de son périple ? Combien de pays pour combien de conflits dans le monde actuel ? Il a fait un voyage à haut risque !
Pour témoigner ? Ou par hasard ?
Les autorisations n'ont pas dû être faciles à obtenir.

Que veut-il dire quand il termine par :
"Un autre voyage commence..."
J'espère pour ma part pouvoir lire celui de la reconstruction... des terres, des êtres et des âmes.

Bonne chance à cet homme ; à la limite je peux lui établir un autre itinéraire... plus ouvert, plus optimiste voire riant... Le voudra-t-il ?

Ecriture correcte sans flamboyance mais c'était sans doute voulu pour correspondre au pessimisme égal du texte, presque documentaire de manière à ne pas en surajouter sur le tragique, à éviter la grandiloquence. Une certaine pudeur est liée à ce poème malgré l'horreur du thème. J'apprécie ce point.

   Raoul   
8/12/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Plusieurs fois que je relis ce poème en ne sachant comment le commenter.
Voyageur à mes heures, je lis/vois ici la foule de flashs, d'images, d'odeurs, de questions, de surprises, d'émotions, de bruits contradictoires, qu'on ressent sans prendre le temps de chercher de réponses autre que superficielles. Ça, je le perçois très bien dans ce poème. Très réussi.
À cela vient s'ajouter le développement en strates des méfaits d'une guerre civile, d'un conflit, d'une hécatombe, qui, pour le coup vient, lancinant, tarauder le voyageur en pays "instable". Si cette impression n'est pas fausse (expérience personnelle) la façon dont elle intervient ici me parait un peu plaquée, et, pour moi, elle charpente trop explicitement le texte qui perd le chaotique permanent qu'est le carnet de voyage d'un qui va, qui s'aventure.
Texte prenant et intéressant en tous cas.


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