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Poésie classique
David : Steppe
 Publié le 07/07/13  -  16 commentaires  -  701 caractères  -  294 lectures    Autres textes du même auteur

Désir d'Allemande.


Steppe



C’est un bruit de moteur, un rouge de tomate,
En écho d’une chambre où des ombres parmi
Le reflet d’un visage ont un air endormi ;
C’est un goût d’hirondelle, un reflet d’aromate.

En prenant la cuillère alors qu’elle comate
Au café du bordel, où l’amour raffermi
Prend des cours de migraine auprès de sa fourmi,
C’est un vertige où signe un pudique automate.

À l’abri de sa brume un neveu de mérou,
La cheville à l’oreille, en prend pour son Pérou
Jusqu’à tant qu’une éclipse en distille la perte.

Au plus long du guidon de cet ancien banjo,
Rechercher jusqu’à la torture navajo
Le silence encombré de sa police verte.


 
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   Anonyme   
13/6/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Voici un sonnet drôlement interessant. Sous des dehors familiers (structure, ordonnancement et richesses des rimes, usage de l'alexandrin, respect des usages du classique) il propose des images à tiroirs, des métaphores très subtiles, parfois jusqu'à l'énigmatique. Au vers 4 l'inversion sensorielle, un neveu de mérou (maquereau ?)en prend pour son Pérou, les cours de migraine, le guidon du banjo...
Bel enjambement expressif 2/3. Je ne comprends pas tout mais ça me charme par sa gouaille et son originalité.
En revanche je relève ce qui me paraît être une faiblesse : la rime banjo/navajo : la prononciation de ce dernier mot m'interroge. La rime étant faîte pour l'oreille, si le "jo" se pronononce "ro" il y a problème.
Toujours au V13 la césure tombe entre l'article et le substantif, ce qui donne au vers un rythme boîteux.
Détails sans doute mais je ne doute pas de votre perfectionnisme, tout le poème en témoigne.
Merci pour cette lecture qui laisse un goût étrange.

   Miguel   
17/6/2013
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Bien sûr, la versification classique et la forme du sonnet sont parfaitement maîtrisées, mais on se heurte à un flou censé être artistique, à un surréalisme héritier des fatrasies du moyen-âge, à un côté trop systématique des alliances de mots inattendues ; on se plaît à l'étrange vers 4, mais arrivé au neveu de mérou on commence à se lasser.
"Jusqu'à tant" ne me semble pas très orthodoxe, mais bon... ce peut être interprété comme une forme du registre de langue du personnage évoqué.

   Anonyme   
19/6/2013
 a aimé ce texte 
Bien
Marrant ! Bon, en toute franchise j'ai pas trop pané de quoi parlait le poème, mais pour une fois cela ne m'a pas gênée parce que j'ai adoré les rimes "rmi", "rou" et "jo"... à quoi ça tient, quand même !
C'est ainsi que je me rends compte que j'ai une affection particulière pour les rimes masculines se terminant par une voyelle. Bon. Sinon, j'ai bien aimé l'expression "en prendre pour son Pérou", et les cours de migraine pris auprès de "sa" fourmi.

Dans l'ensemble, j'ai trouvé le poème pétillant, avec un soin tout particulier aux sonorités (l'abri de la brume, la cheville à l'oreille). Ah tiens, quelque chose que je comprends et que je trouve expressif dans le sens : le silence encombré.
Quand même, j'aurais aimé piger un poil.

   Damy   
22/6/2013
 a aimé ce texte 
Pas
Ma foi le sens m'échappe. Une esquisse surréaliste ? Un exercice ?
Je me contenterai donc de quelques remarques de forme:
l'emploi du même mot "reflet" dans 2 vers successifs (v3, v4);
la césure n'est pas à l'hémistiche dans: "Rechercher jusqu’à la torture Navajo";
la rime pauvre banjo/Navajo si l'on prononce le "j" de Navajo à l'espagnole (jota).

Pas vraiment séduit, désolé.

   Pimpette   
7/7/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
je ne comprendrais jamais tout à fait(et je m'en fous) pourquoi j'aime ce type de texte!
On dirait que les mots employés dans un sens différent de l'habitude,choisis uniquement pour leur musique et leur beauté structurelle, donnent à la langue une saveur nouvelle...David prend, en quelque sorte, un vieux plat de famille et invente une recette nouvelle....une jolie femme renonce au petit tailleur Chanel de sa mère et revêt une tenue pimpante et légèrement excentrique...et c'est charmant...

"un goût d'hirondelle, une saveur d'aromate"


"prend des cours de migraine auprès de sa fourmi"

MOi, je ne sais pas faire ça mais je sens fortement toute la poésie intense de la formule!

   Anonyme   
7/7/2013
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour David

J'espère que vous ne m'en voudrez pas si je vous dis que je n'ai rien compris.
Quoi qu'il en soit, pile au moment où je lisais le premier vers mon voisin a fait pétarader sa moto... et elle est rouge tomate.
Bon ça c'est fait, j'ai au moins compris l'essence des deux premières lignes. Le reste se perd dans le brouillard et pour la première fois depuis que je lis des poèmes sur Oniris, ne pas comprendre le sens de ce que je lisais ne m'a pas fait lâcher l'affaire.
Les images sont percutantes, amusantes, originales, recherchées, travaillées - mais ça ne se voit pas - et la musique est rythmée.

Merci pour cet instant.

   brabant   
7/7/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour David,


Tu écris (aussi ;) L'important c'est que...) pour que le lecteur trouve des correspondances dans tes textes, cela a fonctionné pour ce sonnet en ce qui me concerne.

"Désir d'Allemande" ça peut être désirer la femme, une Allemande mais aussi une voiture, une Allemande (réfutée pour sa fiabilité). Voilà pour mon gong. Gong Gong !

Or ce poème m'a renvoyé au "Tour de France culinaire de Sarah Wiener" que celle-ci parcourt une fois sur deux (deux fois sur trois ?) dans un cabriolet rouge VW, et j'ai retrouvé ici "un rouge de tomate" (mais pas que... pour les notations culinaires) et une "police verte" (mais pas que... pour la voiture). Toutes couleurs fruitière et légumière à croquer. J'ai souvent eu envie de croquer l'appétante Sarah que j'accompagnerais volontiers dans son cabriolet.

Un poème qui me fait saliver est un poème réussi ; la cuisine de celui-ci m'aura été aphrodisiaque puisqu'il y est en outre question de "goût d'hirondelle", Ô le sublime "reflet d'aromate" !

Miam :)))

Pas la "Steppe" mais une "Oasis" !

   Anonyme   
7/7/2013
Salut ô David, roi de l'énigme alexandrine !
Bon, je n'ai bien entendu rien pigé mais j'en ai l'habitude...
Je commente quand même car j'ai bien aimé les rimes, surtout les masculines, de ce sonnet avec quand même un doute quant à "navajo"... ou "navaro" (?)...
Pas trop aimé la césure du 13 entre la et torture mais ce n'est qu'un détail.
J'attendrai d'avoir des éclaircissements pour accoler à cette devinette une quelconque appréciation...

   leni   
7/7/2013
bonjour david
Je lis vos écrits avec toujours l'espoir que je vais voir la foret derrière un chêne centenaire Mais je reste en lisière de compréhension Un vers me réjouit:"prend des cours de migraine auprès de sa fourmi" Mais je ne comprends pas ce que cela signifie
Peu importe J'ai aimé aussi des sonorités" la cheville......Perou"
Quelques commentaires m'orientent .....Merci à vous Leni

   Sansonnet   
8/7/2013
En fait c'est un style personnel, mais pas fait pour être partager à la base.
Car certes, certains s'y retrouveront peut-être. Mais cela ne sera du qu'au hasard finalement.

sinon :
des répétitions, (jusqu'à, reflet, prend)
des heurts qui en sont puisque ça ne se suit pas tout du long. (v8, v13)
Un coup je mets une virgule, un coup j'en mets pas. Histoire de jouer à la puissance 12.

Et finalement, c'est en faisant du classique qu'on se rend compte des quelques "lacunes".
J'en viens alors à cette réflexion étrange... Ne serait-ce pas du surréalisme pour étouffer la vérité sur la pauvreté du réel qui se cache derrière tout cela ? (car ça ne tient pas qu'à ce texte)

Et pas de "je laisse imaginer ce que les gens veulent bien imaginer" avec moi, s'il vous plaît.
D'ailleurs, c'est une insulte que de parler de surréalisme, vis à vis de la peinture par exemple. Je préfère évoquer un style poétique contemporain moderne, l'art abstrait convient mieux.


Bref, je ne note pas. Y'a pas de critères pour ça, peut-être le critère "Saxophone"... :/

   Anonyme   
8/7/2013
Bonjour

Belle forme et respect de la prosodie classique.

C'est tout ce que j'ai retenu de ce sonnet que je ne noterai pas.

Bien à vous.

Hananké

   David   
8/7/2013
Quelques mots par ici

   matcauth   
9/7/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Je ne commente pas le sens, mais juste le tempo et l'harmonie des sons qui sortent de ma bouche quand je lis ce texte.

ça me rappelle Dead can Dance et sa chanteuse, Lisa Gerrard, les paroles de certaines chansons ne veulent rien dire, il y a juste une harmonie dans les sons.
Et puisque les animaux, une fois morts, peuvent encore danser, grâce à leur peau dont on fait des instruments, de même, ici, les mots ont une nouvelle essence grâce à la façon dont on les dit et grâce au son qu'ils émettent.
C'est une appréciation, elle vaut ce qu'elle vaut.

   Elmousikas   
10/7/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Poème ficeller au gré des changement dans un ordre en cascade où les mots eux-mêmes se balancent comme au rhytme de la feuille morte qui tombe lentement dans sa beauté extrème à se laisser attirer vers le bas doucement. Parfois elle désigne un ensemble pour rendre la phrase compréhenssible, juste bon et drôle sans mots tricher. J'aime bien les vagues que donne "En écho d’une chambre où des ombres parmi
Le reflet d’un visage ont un air endormi ;"...

   TITEFEE   
16/7/2013
Déjanté, presqu'ubuesque, comme j'aime.
alors pourquoi pas lire à haute voix ?

http://www.archive-host.com/count-2090190-DAVID_ONIRIS.mp3

   Anonyme   
12/3/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Pas de problème pour moi, au rythme de tes rimes mon imaginaire est parti galoper dans le champs des possibles !

Comme beaucoup, la leçon de migraine prise chez sa fourmi m'a enchantée, éveillant des échos aux odeurs de vécu.

Si pour cause de "ne pas savoir" je ne peux noter la précision de la césure et autres comptes de syllabes règlementaires, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ton sonnet.

A te relire, David


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