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Poésie classique
Davide : Le quatuor des saisons
 Publié le 10/02/20  -  15 commentaires  -  738 caractères  -  429 lectures    Autres textes du même auteur

Rondeau médiéval.
Premiers symptômes de la maladie d’Alzheimer.


Le quatuor des saisons



Quand j’oublierai l’odeur du vétiver,
Les marrons chauds, les matins tourterelle,
Ton quatuor jouera-t-il un hiver
Dans le verger qu’un beau rose aquarelle ?

L’oubli des jours est un bleu d’outremer :
Tel un vernis, mon printemps se morcèle ;
Toi, dont l’éclat fait rougir un Vermeer,
M’apprendras-tu l’art du violoncelle,
Quand j’oublierai ?

Quand j’oublierai mon nom sur un alto,
Ma signature au bas d’une photo,
Tes blanches mains, le genêt qui boutonne ;
Rejoueras-tu l’été – s’il ne vient pas –,
Mon amour tendre élevé sur tes pas,
Le temps passé, les couleurs de l’automne ?
Quand j’oublierai…


 
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   Anje   
25/1/2020
 a aimé ce texte 
Passionnément
Classique.
Oublierais-je un hiatus, un e muet, un minuscule accroc dans ces décasyllabes ? Non, ce sont mes mots que j'oublie et je n'en ai plus qu'un : admirable. Ce rondeau m'émerveille. Exite-t-il une cinquième saison où je pourrais aller puiser d'aussi jolis vers ? Peut-être chez Clément Marot et Vincent Voiture ?
Anje en EL

   Donaldo75   
3/2/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

J’ai bien aimé ce poème que j’ai trouvé intéressant à la lecture, travaillé dans le genre. Il m’a fait penser à une sarabande de Haendel que j’étudiais en école de musique quand j’étais encore jeune et plein d’allant ; ma préférence allant nettement à Stravinsky et Berg, je ne peux pas dire que je me roulais par terre de plaisir en entendant ces notes si finement ciselées. C’est la même impression qui domine ma lecture ; je reconnais la virtuosité de la mise en forme mais la poésie ne me fait pas frémir.

   Anonyme   
10/2/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Davide,

Un rondeau maîtrisé qui m'enchante par la beauté des vers , et surtout que je parviens aisément à comprendre ce qui n'est pas toujours évident avec vos textes.
Un sujet sur fond dramatique, les premiers symptômes de la maladie sont les plus douloureux pour la personne malade qui doit jongler entre lucidité et perte de mémoire.
L'acceptation est difficile pour le malade et pour ses proches, ce qui engendre beaucoup de souffrance.
Très bel écrit.

   Anonyme   
10/2/2020
Bonjour

Ah ces formes fixes, qu'elles sont donc difficiles à manier, à faire
oublier la rime omniprésente et ce, quel qu'en soit le sujet traité.
Et ce texte, malheureusement n'échappe à la règle : tout est artifice
dans ce rondeau: des matins tourterelle à l'art du violoncelle, etc...

La poésie vole en éclats devant ces bâtons de dynamite
que sont la forme, les rimes et la prosodie.

Juste un conseil que j'ai déjà donné à d'autres, revenez à plus
de simplicité et de sincérité, la poésie mérite beaucoup mieux
que cela.

Pas d'appréciation car le travail est inversement proportionnel
au résultat poétique atteint.

   Corto   
10/2/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Un sujet angoissant traité avec une extrême finesse.
L'inquiétude pour l'avenir se mêle aux souvenirs encore présents mais pour combien de temps.
La beauté de la vie, la tendresse donnée et reçue, que vont-elles devenir ?
L'auteur a trouvé les formules délicates qu'il fallait pour s'approcher de l'interrogation existentielle sans tomber trop vite dans l'angoisse:
"Quand j’oublierai l’odeur du vétiver,
Les marrons chauds, les matins tourterelle"

puis "Rejoueras-tu l’été – s’il ne vient pas –,
Mon amour tendre élevé sur tes pas".

Chant d'amour, chant de vie, chant apercevant la mort, ce poème est émouvant et raffiné.

Bravo à l'auteur.

   Lebarde   
10/2/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Davide

Je ne m'attarderai pas sur le sujet, toujours angoissant surtout quand on a le sentiment qu'il peut nous atteindre et que même déjà ses premiers effets se font sentir.

Moi je ne verrai que la subtile et délicate évocation des quatre saisons qu'on découvre incidemment là au fil des vers, qui avec des mots simples sont d'une grande musicalité et douceur.
Oui çà j'aime bien même si je regrette ou admire, c'est selon, quelques artifices, comme tourterelle et aquarelle, pour assurer la rime.
Mais je trouve la sonorité de ces mots et de ceux qui suivent (morcèle, violoncelle) tellement belle et poétique que je les accepte.

Sur la forme "rondeau" je n'ai pas d'avis, n'étant pas spécialiste et je laisse le soin à ceux qui savent de juger et ils n'ont semble t'il, rien trouver à redire.

Pour moi, beau poème, belle lecture, j'apprécie.
Merci

Lebarde

   Anonyme   
10/2/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Une poésie tout en délicatesse, sans amertume ni noirceur, pour évoquer ce fléau, presque comme une fatalité.

De belles images, un parfum de musique.

" Rejoueras-tu l’été – s’il ne vient pas –,
Mon amour tendre élevé sur tes pas "

J'ai beaucoup apprécié cette lecture.

   papipoete   
10/2/2020
 a aimé ce texte 
Passionnément
bonjour Davide
On peut n'avoir peur de personne, quand on est " grand ", quand on en a vu de toutes les couleurs ! Mais comme de la peste disait-on, on craint de croiser la route de ce Diable appelé Alzeimer... qui ne manquera pas de nous attraper dans ses griffes crochues !
" Quand dans sa nasse je serai enfermé, dis mon Amour, m'aideras-tu, me sortiras-tu d'une ornière gluante, me rejoueras-tu toutes les saisons qui passent sur mon pauvre esprit ? "
NB l'auteur évoque tous les sens, que la maladie mettra en péril, jusqu'à leur funeste disparition. S'adressant au Ciel, puis à celle qui marcha aux côtés du héros, cette prière est fort bien décrite, trop bien décrite...
le 4e vers et son " qu'un rose aquarelle " est fort délicat !
techniquement, ce RONDEAU me semble étranger à la forme spécifique de la construction connue ?
un étincelant tableau, que hélas nous risquons de pendre chez soi, un jour...

   Vincente   
10/2/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Intégrer les quatre temps saisonniers dans la chronologie qui s'étrique d'une perte progressive de la mémoire est original et judicieux. Car ces effacements mémoriels, tout d'abord erratiques puis de plus en plus envahissants, gagnent tous les instants du malade et deviennent une seconde nature, une deuxième vie en quelque sorte ; tout s'y redistribue, dont ce qui caractérise les saisons (entendons, ces colorations diversement temporelles et sensitives). Ainsi leur perception proposerait-elle – proposera-t-elle ? – d'improbables renouvellements ?
C'est l'invitation à chanter de ce rondeau, depuis le trouble de l'empêchement, l'espérance d'emprunter des voies singulières, aux plaisirs différents mais rassérénant à leur façon, une manière de conjurer le désespoir de se perdre en soi-même.
Ouverture aux autres, à ses proches, afin que ces altérités ("les saisons") qui produisent l'environnement, soient par leur meilleur désaltérantes, en atténuant ainsi leur adversité.

Le narrateur est celui touché par les "premier symptôme de la maladie d'Alzheimer", l'auteur nous place ainsi directement dans un positionnement clair, comme pour nous aider à adopter l'acceptation effective de sa maladie par le narrateur. Comme aussi pour se dire, "ne nous racontons pas d'histoire, c'est bien de cette meurtrissure terrible dont il s'agit…", et puis contons ce qu'il est en droit d'imaginer dans les "pas" du poème (cf. ce superbe vers "Mon amour tendre élevé sur tes pas" ; ce "pas" à double sens semble, la marche, cette démarche qui avance enjambant les contretemps de tes impossibilités (ces "pas") nouvelles…).
Ce paradoxe qui innerve le propos, l'anaphore "Quand j'oublierai" – tout d'abord affirmative, puis interrogative, et finalement consécutives et au-delà vers l'impensable – souligne l'advenue irrépressible, mais elle s'oppose à l'espérance qui ici n'est pas une échappatoire ; les éventualités évoquées sont autant de possibilités d'apprécier "autrement", et puis l'on ne sait pas tout à fait, alors laissons le temps…

Le poème est touchant, le sujet l'est en lui-même tant nous sommes sensibilisés à ce "phénomène", mais ce qui le rend particulièrement émouvant est ce projet qu'a eu l'auteur par ce regard "paradoxal", où il n'aborde pas ce qui ne sera plus "accessible" au malade mais au contraire ce qui lui serait potentiellement à découvrir, comme un champ ouvert par les points d'interrogations multiples et de suspension finaux. Une bien belle attention.

La forme en rondeau se prête hautement à la situation évoquée. Texte court, début et fin se reprenant en achevant une boucle irrépressible. Un titre symbole d'un cycle de vie, où le poème va nous apparaître comme une concrétion vitale.

J'ai été gêné dans le v4 par ce "qu'un beau…". Si je comprends à peine l'intention d'écriture, je suppose que le sens tiendrait sous cette forme : "Ton quatuor jouera-t-il en hiver / Dans le verger un beau rose aquarelle ?".
Au v6, j'aurais écrit "mon printemps se craquèle".

J'ai beaucoup aimé ce vers :
"L'oubli des jours est un bleu d'outremer", l'outre de soi, cette immensité...

En conclusion, j'ai été très sensible à la belle manière de l'intention, par cette délicate proposition où la forme "circulaire" souligne la dépendance du propos au cycle d'une existence, et cette posture "positivante" qui évite la mélodramatisation et chante le possible depuis l'impossibilité particulière, cette façon de vivre le handicap non comme une détresse et une fin en soi, mais plutôt comme une résurgence, comme une autre destinée pleine des ses propres potentialités.

   apierre   
10/2/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Un joli poème sur un sujet douloureux mais que je trouve un peu trop apprêté pour l'apprécier pleinement.
La deuxième strophe a ma préférence avec son oubli couleur bleu d'outremer et son printemps-vernis qui se morcèle.

   Provencao   
10/2/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
" M’apprendras-tu l’art du violoncelle,
Quand j’oublierai ?"

Un véritable drame! Mais tant s'en faut, le je ou le j' se jouent fort à admirer les efforts que le temps passé a fait pour le toucher.

Ce qui m'a considérablement touchée, c'est cet oubli venant de la disparité implacable que l'on lit entre le fantomatique de ce tracas perpétuel d'être vrai et naturel et ce stigmate bien réel:
" Rejoueras-tu l’été – s’il ne vient pas –,
Mon amour tendre élevé sur tes pas,
Le temps passé, les couleurs de l’automne ?
Quand j’oublierai…"

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   leni   
10/2/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
salut Davide
bel écrit qui a le regard inquiet Demain sera t il comme aujourd’hui
Ton quatuor jouera-t-il un hiver
Dans le verger qu’un beau rose aquarelle ?
Quand je dis bel écrit je pense aux tournures qui sont bien inventées L’oubli des jours est un bleu d’outremer :
Tel un vernis, mon printemps se morcèle
J'aime beaucoup
Rejoueras-tu l’été – s’il ne vient pas –,
Ce texte respire la nostalgie
Merci SALUT à toi LENI

   Cristale   
14/2/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Aïe Davide ! j'ai mal à mon rondeau...la forme fixe exige la rigueur dans le rythme, soit en octosyllabes, soit en décasyllabes, et le jeu sur deux rimes du début à la fin du poème. Le rythme décasyllabique est parfaitement mené en 4/6, pour cela bravo, je sais la difficulté à l'employer sans flancher à la césure mais...oui, mais, pourquoi avoir changer le jeu de rimes à la troisième strophe ? Ce détail fait que ce rondeau ne correspond pas à la forme fixe en usage, il aurait fallu continuer avec les rimes "ver" et "elle" jusqu'à la fin.
Si l'on fait abstraction des vers blancs utilisés en clausules, on découvre un excellent sonnet abab abab ccd eed

Me voici bien embarrassée...en ce qui concerne la forme annoncée que l'auteur présente en tant que rondeau médiéval. Etant depuis longtemps curieuse d'expérimenter ce domaine, je peux ignorer quelques variantes susceptibles d'avoir échappé à ma dite-curiosité et je serai ravie de contrarier mon ignorance si un modèle du genre m'était présenté.

Concernant le fond, j'ai trouvé cet élan poétique aérien comme sait l'être la plume de Davide quand elle s'envole sur des images inédites : "...les matins tourterelle" et la limpidité du verbe 'aquareller' ainsi employé :"Dans le verger qu’un beau rose aquarelle..."

Le sujet est joliment traité, sur le tempo des quatre saisons, avec autant de douceur que la maladie, s'insinuant sournoisement, dispense en cruauté.

J'aime beaucoup le poème, j'aime moins la forme, un chant sur deux notes aurait eu l'heur de me plaire.

Merci Davide.
Cristale

Edit : après plus amples informations, il m'est avéré qu'il s'agit bien d'un rondeau médiéval (ou rondeau simple), une forme inventée par Jean de La Bruyère, au XVIIe siècle. L'exemple proposé utilise le schéma de rimes identique à celui choisi par Davide.
On ne nous dit pas tout ! (^-^)
Je trouve ma note trop plate, je devais être d'humeur morose ce jour là, je plussoie un chouïa, ce rondeau le mérite bien.

   Louis   
13/2/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Quels recours quand la mémoire défaille, quand il ne reste que « le bleu d’outremer » dans « l’oubli des jours », cet immense bleu si intense posé sur les bords de sa vie, ce bleu si profond jusqu’aux rivages de son existence, teinte qui cerne le présent sans rien laisser transparaître de son au-delà ?
La musique : répond le poème.

Non pas les images et les photos, non pas les odeurs et les parfums, - l’odeur comme celle du vétiver peut bien s’oublier - , pas même les mots et les paroles, mais la musique.
La musique.

Elle seule aurait le pouvoir de faire renaître le passé, de le faire émerger à la lumière, du dessous d’un bleu outremer. Elle seule pourrait, par sa puissance évocatrice rendre tout un univers ; par son rythme et son tempo, rendre au temps sa dimension dans la durée ; par son pouvoir pénétrant s’introduire dans le plus intime de l’âme pour la ravir à elle-même, en faire une corde vibrante, un frisson né sous les doigts de l’archet d’un violon ou d'un violoncelle, et ainsi, sous sa possession – pouvoir magique d’une musique, charme possessif d’une mélodie – la mettre en harmonie avec tout ce qui est, avec tout ce qui vit.

Le futur malade de la mémoire, qui s’est avisé des symptômes d’Alzheimer, interroge l’être aimé. Ses questions sont rhétoriques, ses questions sont une prière, une supplique, elles répondent par la musique, elles implorent qu’on joue l’air du temps :

« Quand j’oublierai l’odeur du vétiver
Les marrons chauds, les matins tourterelles
Ton quatuor jouera-t-il un hiver »

Quand les autres saisons de la vie sombreront dans l’oubli, l’été à «l’odeur du vétiver », l’automne des « marrons chauds », le printemps aux « matins de tourterelle », il faudra « jouer l’hiver ».

Un quatuor, avec un instrument pour chacune des quatre saisons. Mais une saison n’est rien sans les trois autres. Une saison ne se joue pas sans la participation harmonique des quatre instruments. Il faudra donc le quatuor comme ensemble, pour jouer l’hiver, pour faire sentir l’hiver dans la ronde des saisons, pour faire ressortir ce qui fait de l’hiver un hiver, pas seulement par ce qu’il est, mais par ce qu’il n’est plus ou pas encore, par les persistances et les absences de l’été et de l’automne en lui, par les prémices en lui d’un printemps à venir.

La musique, plus que la peinture, est l’art du temps par excellence. La peinture, elle, se rapporte avant tout à l’espace ; figurative, elle semble prisonnière du présent. L’oubli, quand il n’est pas total, fissure le présent dans sa durée, craquèle le ‘’tableau’’ qui le représente : « Tel un vernis, mon printemps se morcèle » et la mémoire des images n’a plus le pouvoir de restaurer la toile, de rendre la durée vivante, la continuité d’une saison. Quand le tableau n’est plus qu’un puzzle, et que la mémoire n’a plus la capacité d’en assembler les pièces, reste la musique.
Le vif éclat d’un tableau, la lueur magique qui l’inonde résistera-t-elle sans doute à l’effacement de la mémoire ; à cet éclat incarné dans l’être aimé s’adresse encore la supplique :

« Toi, dont l’éclat fait rougir un Vermeer,
M’apprendras-tu l’art du violoncelle »

Ce qui est sollicité de vive instance n’est plus la seule écoute de la musique, mais l’acquisition de l’art d’en jouer. Le violoncelle, nouvelle mémoire instrumentale, pourra rejouer le temps, à volonté, à la convenance de l’homme handicapé de la mémoire fouillant jusqu’aux fonds de ses tripes, retrouvant une mémoire jamais totalement morte, inscrite dans les fibres profondes de la vie, que seule la mort peut effacer.

Il ne s’illusionne pas, la musique ne raconte pas d’histoire, elle n’est pas une narration, elle ne produira pas le récit de sa vie, la musique n’est pas le langage, elle ne sera pas le récit de son roman personnel, elle n’est pas une biographie, mais elle fera renaître les émotions vécues, elle activera la sensibilité, et jusqu’à l’imagination.
La marée peut passer les lignes de l’outremer. Léo Ferré chantait dans La Mémoire et la mer :

« La marée, je l’ai dans le cœur
Qui me remonte comme un signe »

Quand la maladie sera plus avancée, quand elle fera dramatiquement oublier son « nom », sa « signature au bas d’une photo », et que sera effacée sa propre identité, perdu le souvenir de « tes blanches mains » ; quand « je » ne saurai plus qui je suis, ne saurai plus qui « tu » es, quel autre recours que celui de la musique pour faire revivre tout un amour, et la ronde des saisons, et les couleurs du temps.
Il faudra bien encore un peu de musique pour que « remonte peu à peu / Cette mémoire des étoiles » ( Léo Ferré )

Merci Davide pour ce beau texte, et sa poésie si sensible.

   Davide   
12/7/2020


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