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Poésie contemporaine
dinofelis : Moka-coca
 Publié le 23/12/25  -  8 commentaires  -  849 caractères  -  91 lectures    Autres textes du même auteur


Moka-coca



Mon instrument à vers joue une impro-ésie.
La plume a donc pulsé la note en noir et blanc,
Mais le papier-musique est grillé d’hérésie ;
Sans la flaveur d’art brut : liberté sur le flanc.

Pour vous mettre au parfum, ça fait tourner la fête
À mouiller l’alchimie avec mon petit grain.
Le café sent moka, tandis que je m’entête
Puisqu’Inca m’alpagua des couplets au refrain.

Pachamana flûta : ainsi s’ocarina la cause.
Du coca dans ma feuille, au frais bulle en mes flots.
Vendant sous le poncho, mon ramage à la pause.
Verboriste au travail je refleuris les mots.

L’amour-en-cage enfin s’ouvre ô ma belle Andine,
Du Pérou, envolée et l’âme à la chanson.
Dans le hautbois, l’oiselle a chanté ma comptine
J’en ai pleuré de joie au secret d’un buisson.


 
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   GiL   
29/11/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
On peut dire que l’originalité de ce poème insolite a su d’emblée me perturber le cerveau : tandis que les alexandrins m'envoûtaient l’hémisphère droit par leur régularité classique, le fatras sémantique qu’ils charrient m'ont titillé le gauche en me brouillant l’interprétation.

À la deuxième lecture, même s’il reste quelques plages d’incompréhension, le poème s’éclaire et révèle l’aspect ludique – pour ne pas dire foutraque – du vocabulaire et de la syntaxe. J’apprécie l’inventivité de l’ensemble.

Mon vers préféré ? « Pachamana flûta : ainsi s’ocarina la cause. »

J’aime. Merci, bravo !

   Robot   
2/12/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Dommage qu'une faute de métrique vienne rompre le rythme au 9ème vers. Une originalité certaine avec des jeux de mots qui ne m'ont pas totalement convaincu. Le parcours exotique a cependant été agréable.

   ANIMAL   
6/12/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
J'aime bien ce poème-musique sautillant qui se lit d'une traite au fil des mots, puis d'autres fois pour tenter d'en deviner les arcanes.

Sont-ce les affres d'un auteur-compositeur qui écrit une chanson et la voit s'envoler vers le succès ? Est-ce une histoire d'amour enrobée de notes ? Peut-être un délire de musicien stimulé par le mâchage de la coca?

Je n'ai pas su le déterminer et tant pis. Je trouve ce poème bien fait, assez intriguant, joyeux et plein d'allant, c'est tout ce qu'il me faut pour l'apprécier.

   Ornicar   
8/12/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
J'ai aimé ce poème que j'ai trouvé ludique, inspiré, inventif, jouissif avec ses jeux sur les mots, ses jeux sur les sons, ses détournements de sens. Quant au fond de ce que ça raconte, on devine plus qu'on ne comprend. Pour ma part, j'y vois un musicien charmeur, une belle andine, et, bien sûr, pour que l'alchimie prenne entre ces deux-là, au moins dans la tête du narrateur, les indispensables grains de moka et feuilles de coca consommés sous le haut patronage des esprits amérindiens. Il y a du flou ou des hallucinations comme si ce texte, maîtrisé sur le plan formel, la présence des rimes en atteste, avait été écrit sous l'emprise de quelque substance illicite. Mais... chut ! Moi, cette feuille de coca et ce grain de moka, j'en veux !

   papipoete   
23/12/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
bonjour dinofelis
Vous allez nous parler du peuple inca, en jouant sur la sonorité " a " ;
- vous avez deux heures !
L'instrument à vers se promène sur une partition, et semble dire " voulez-vous danser Grand Mère, voulez-vous danser Grand Père ? "
NB une sarabande de mots aux senteurs de Café moka, au Café coca où l'on voudrait bien, que tous les Maîtres de la Terre, bras dessus bras dessous, dansent tout leur sou et enivrés de joie, décident de remplacer un missile par un accordéon !
j'aime bien l'ultime strophe.
techniquement, le 9e vers s'envole vers là où gîte El Condor...et quelques hiatus se baladent ici et là ; dommage, car à voir votre application en rimes, en singulier/pluriel y'a comme un os !

   dinofelis   
23/12/2025
[Modéré : Commentaire de l'auteur sous son texte non accepté (si besoin, ouvrir un sujet dans "Discussions sur les publications").]

   Provencao   
23/12/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Bonjour dinofelis et Bienvenue

J'aime bien entre cette fantaisie et mémoire qui s'efface ; le fantastique tourbillonne, l'irrationnel s'épanche.

"Pachamana flûta : ainsi s’ocarina la cause.
Du coca dans ma feuille, au frais bulle en mes flots.
Vendant sous le poncho, mon ramage à la pause.
Verboriste au travail je refleuris les mots."

Mon quatrain préféré.

Au plaisir de vous lire,
Cordialement

   EtienneNorvins   
24/12/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Un poème par explosion de sens, de sonorités et d’images ! Par ses néologismes-métaphores (« impro-ésie », « papier-musique », « verboriste »), l'auteur.e donne à cette variation sur la création poétique une dimension jazz très réussie. L’évocation des sens (« café sent moka », « flaveur d’art brut ») y ajoute une touche quasi tactile.

Tout semble pont entre deux mondes - entre les deux côtés de l'Atlantique (Amérique latine évoquée dans une langue européenne) ; entre révolte et tradition (par la structure même, entre vers classiques et ruptures lexicales) ; entre liberté de l'inspiration (« liberté sur le flanc », « l’amour-en-cage enfin s’ouvre », et cette figure de la muse Andine) et labeur (« je m’entête » « au travail »).

Les sonorités sont très travaillées, avec ces rimes, parfois internes, parfois en écho, qui donnent une impression de chant, comme si le poème était fait pour être lu à voix haute.

C'est à la fois très joyeux et très émouvant - ma préférence personnelle allant aux deux derniers vers, que je trouve un chef d’œuvre de pudeur.

Bravo !


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