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Poésie néo-classique
GiL : Profession de foi
 Publié le 25/12/25  -  9 commentaires  -  522 caractères  -  152 lectures    Autres textes du même auteur

« Je suis matérialiste et rationaliste, donc athée. »
François Châtelet


Profession de foi



Sauras-tu m’écouter parler de la matière ?
Du Big Bang, des trous noirs, d'un bourgeon minéral
Qui s'éveille et se fait bactérie, animal…
De la conscience enfin, son ultime héritière !

Tu comprendras pourquoi je prône la raison
Pour éclairer le champ de l’existence entière…
Ami, si tu m'entends, reçois ma confession :

La matière est ma foi, je suis matérialiste ;
La raison mon credo, je suis rationaliste.

Ainsi, je suis athée – et sans contestation.


 
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   papipoete   
2/12/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
néo classique
" comprendras-tu que je ne crois qu'en ce que je vois, ressens ? "
NB une façon de voir les choses, lorsque l'on a pas côtoyé qui croit, que je comprend bien.
cependant, quand on traverse un enfer terrestre, ou bien celui juste à côté du Paradis nous tend les bras, on voudrait se confier, se faire aider ( si l'on a plus personne en chair et en os ) et devenir alors plein de courage...
en tant que athée, le héros le dit si généreusement, sans aucune diatribe, qu'on aime ses paroles...mais qu'un " croyant " expose ses théories, du moment qu'il ne cherche pas à " prosélyter " n'est-il pas entendable ?
les distiques sont mes passages préférés.
néo classique sans faute !
papipoète

   wancyrs   
3/12/2025
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
Une profession de foi bien vide. Une affirmation gratuite où on ne donne pas le motif véritable de son choix. Nous avons une ou deux questions posées sur la description sommaire d'une théorie, et sans rentrer dans la critique profonde de cette théorie, on conclut qu'on ne peut adhérer à son crédo. Puis à la fin du poème, au dernier vers, on se déclare athée. Mais la définition du mot athée signifie : "Personne qui ne croit pas en Dieu." Quel est le rapport entre le Big Bang, les trous noirs, les bourgeons minéraux qui s'éveillent pour se faire bactérie et Dieu ? Ces théories sont en contradiction avec la foi en Dieu...
Ici donc on se mêle les pédales, en plus du fait que la poésie est absente de ces quelques vers. Il y a peut-être ici un besoin d'expérimenter une technique de la poésie classique, mais l'ensemble n'apporte rien au lecteur que je suis.

Désolé, la prochaine fois peut-être !

   Ornicar   
13/12/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Voilà qui est dit ! Net et sans bavure. Ce n'est pas pour me déplaire mais en même temps... ça me dérange un peu. C'est un poème à la fois abstrait et austère qui laisse à mes yeux bien peu de place à la poésie et au doute pour asséner une conviction personnelle, une "profession de foi" ou plutôt de "non-foi". D'ailleurs, tout est déjà dit dès l'exergue. Pourquoi alors cette redite ? Pour le plaisir de versifier ? Quant à la poésie, elle ne me semble présente, à l'état embryonnaire, que dans la première strophe.

La seule originalité de ce texte à mes yeux, mais pas le moindre de ses paradoxes et faiblesses, est de reprendre à son compte le lexique de la religion que le narrateur rejette en bloc par ailleurs. Ca commence avec le choix du titre ("Profession de foi"), les vers 8 et 9 enfoncent ensuite le clou si j'ose dire : la matière est "ma foi"... la raison "mon crédo". De là, à conclure que l'athéisme revendiqué n'est qu'une forme de religion parmi d'autres... Et par conséquent, tout aussi sujet que ces dernières aux excès criminels dont elles se sont rendues - et se rendent encore - coupables : prosélytisme, intolérance, etc... Certes, ici, le narrateur ne parle qu'en son nom personnel ("je"). Ouf ! Pour résumer, ce qui me gêne, ce n'est pas que le narrateur clame haut et fort son athéisme - c'est son droit le plus absolu qu'on ne saurait lui retirer - mais c'est le procédé utilisé. Le dernier vers, sans concession, renforce encore ce sentiment de portes qui se ferment : "Ainsi, je suis athée — et sans contestation". Heureusement que le vers 7 ("Ami, si tu m'entends, reçois ma confession") atténue un peu le tranchant du propos mais il est vite oublié et ce n'est pas celui que le lecteur retient forcément à l'issue de sa lecture.

Sur le fond, le texte se veut démonstratif avec son vers 5 ("Tu comprendras pourquoi je prône la raison"). Ben non, justement. Autre faiblesse, ici au niveau de l'argumentaire qui pèche par un appauvrissement et une réduction de la pensée. La foi en la science n'est nullement exclusive de la foi religieuse. L'être humain est tellement complexe et pétri de paradoxes et de contradictions, qu'on ne peut le ranger, ni la réalité qui l'entoure et lui échapp dans des cases bien définies, bien proprettes.
Sur le plan formel, j'aime bien la forme en 4-3-2-1 et la concision du texte. Le revers de la médaille, c'est qu'un tel format aussi ramassé ne laisse guère de place à l'expression de la nuance, d'un doute philosophique, d'un trouble poétique. Au final, un texte tranché qui prend le risque d'essuyer des commentaires tranchés.

   Boutet   
25/12/2025
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
Peut-être que le matérialiste dans ce poème a tué la poésie ? Que l'auteur soit matérialiste est une chose qu'on doit respecter mais il y a façon de l'exprimer et je suis déçu, il nous a habitué à mieux.
Bien sûr, c'est l'éternel débat entre la matière et le spirituel et jamais rien ne fut prouvé du moins du coté du spirituel car la science a fait énormément de progrès de son coté.
Peut mieux faire même dans ce sujet difficile.

   Cristale   
25/12/2025
Bonjour,

Un dizain de Lochac, ma foi... bien mené et porté par la fluidité des vers allant crescendo.

Dommage pour les quelques diérèses non appliquées, la forme fixe aurait mérité plus de soin, une versification plus rigoureuse.
Je trouve en ce sens, à mon grand regret, l'écriture perfectible.

Le discours appartient au narrateur.

   Provencao   
25/12/2025
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
Bonjour GIL,

Je suis désolée, je n'ai pas rencontré une quelconque transcendance ...cette transcendance-là qui ne renvoie pas à l'image de la confession, ni à l'image des matérialistes , ni au Dieu des croyants, mais davantage me semble-t-il à la conviction qu'il n'y a jamais de réel fondement.

Au plaisir de vous lire,
Cordialement

   Kirax   
26/12/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Alors évidemment, ce poème avec ce thème traité me parle beaucoup.

En défenseur de la Science, et matérialiste, je ne peux qu'approuver le message.
D'ailleurs je trouve cela pertinent de ne point avoir placé la vie comme ultime pièce de la génèse cosmologique, mais l'avènement de la conscience. Une lecture fine, et pas anthropocentrée car on aurait pu penser à la civilisation, mais du coup cela placerait encore l'être humain au centre... donc s'arrêter à l'émergence de la conscience, c'est très bien.

L'idée de mêler Science et Poésie me plaît beaucoup ; je ne m'y suis jamais essayé, même si j'en ai souvent eu l'envie.

J'ai toujours trouvé que les messages, quels qu'ils soient, passaient avec plus de force avec la Poésie. Ici, je vois des vers puissants, percutants, des vers argumentatifs. C'est une alchimie qui marche pour moi. Oserais-je dire, une véritable synergie ?

Quant à la versification : j'aime. Néo-classique qui fonctionne, belles rimes, une musicalité qui a du panache, comme une force de conviction.

J'aime la construction symétrique des deux vers :

"La matière est ma foi, je suis matérialiste ;
La raison mon credo, je suis rationaliste."

Je trouve que l'effet généré est celui d'une conviction forte, une résolution affirmée. Comme dans les paroles de la chanson

"Sans contrefaçon, je suis un garçon".

Une seule réserve : dans "Tu comprendras pourquoi je prône la raison", on ne comprend comment "tu" est censé comprendre, à partir du premier quatrain.

Enfin la construction des strophes 4-3-2-1 suit une suite arithmétique de raison "-1". Un clin d'œil de plus à la Science, et au lien entre Poésie et mathématiques. Était-ce l'intention voulue par l'auteur ? Peu m'importe, dans tous les cas, ce poème m'a beaucoup plu.

   Mokhtar   
26/12/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
n'aime pas
Dans les cours des écoles des petits, à l’approche de Noël, il y a toujours un petit malin pour casser l’ambiance en lançant : « la père Noël n’existe pas ». Voulant affirmer sa supériorité, il brise de sa vérité inutile la magie, le rêve et l’imaginaire chez ceux qui étaient heureux de vivre dans une douce illusion.
C’est un peu cette velléité iconoclaste que je ressens à la lecture de ce texte, dont je me demande à quoi qui il sert.

Sur le fonds, je pense qu’il ne faut pas confondre athéisme et matérialisme, et qu’il est bien réducteur de limiter le rationalisme à ce que la seule physique peut décrire. Limiter son horizon au matérialisme objectif, c’est faire passer à la trappe tous les apports des courants idéalistes qui depuis l’antiquité, ont nourri la culture, la pensée morale et plus largement, l’humanité.

Sur ce site, clamer haut et fort qu’on n’est que « matérialiste et objectif » revient presque à renoncer à toute forme de vertige poétique. Ce texte, à mes yeux, n’est pas seulement « apoétique », : je le trouve chargé d’une sorte de refoulement qui le rend franchement « antipoétique ».

Ce qui ne cesse de m’étonner, tant je suis admiratif de l’auteur qui, par ailleurs, propose ici des textes poétiques que je considère parmi les plus beaux publiés ici.

Je n’aime pas ce texte de Noël. Même si je respecte l’opinion exprimée, je la ressens comme une vindicte élitiste un peu militante, un peu méprisante.

Désolé.

Mokhtar

   Robot   
26/12/2025
Ou est la poésie ? Suffit-il d'aligner des rimes et de respecter des césures pour faire œuvre poétique ? Ce texte privilégie le propos par rapport à l'esthétique du message.
Je ne mets pas en cause la volonté de démonstration et d'affirmation, mais je ne lis qu'un plaidoyer respectable soit, mais où manque le charme, l'image, le sentiment, le rêve, tout ce que la volonté d'un pur matérialisme rationnel ne saurait introduire de profondeur, de luminosité.
Le réalisme de la matière pourrait révéler de la beauté . La raison peut être sublime à décrire si on ne la réduit pas son état brut. La science et la poésie sont compatibles si on ne dresse pas entre elles le mur d'une idéologie.


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