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Poésie classique
domi : Désamour
 Publié le 23/03/21  -  15 commentaires  -  739 caractères  -  315 lectures    Autres textes du même auteur


Désamour



Il est toujours joyeux, l’amour, quand il commence :
Le cœur tout innocent, l’on se dit des rondeaux,
Accolant deux par deux nos fragiles radeaux
Sans craindre l’horizon de cette mer immense…

On ne demande rien, ni faveur ni clémence,
Pourtant, sans fin les jours fleurissent de cadeaux !
S’allège tout à coup le poids de nos fardeaux
Bercés douillettement par la belle romance…

Mais un soir une vague aux fonds démentiels,
Dans un silence abscons, crève les pauvres ciels
De la nuit étonnée, accouchant d’un mensonge ;

Et le piège soudain sur l’âme, refermé,
Le cœur, amèrement, dans sa blessure songe
Qu’il eût bien mieux valu n’avoir jamais aimé…


 
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   Anonyme   
13/3/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour

Un beau texte classique sur l'amour et le désamour qui suit
quelques fois.
Questions prosodies, 2 bricoles, quand même : j'aurais supprimé
ce l' devant on se dit des radeaux, ça ne s'impose pas.
Et j'aurais évité l'inversion de : sans fin les jours qui ne s'impose pas
non plus : Pourtant, des jours sans fin fleurissent de cadeaux !

Malgré ces deux remarques, ce sonnet classique demeure
une belle oeuvre et reste un bon moment de lecture.

   Lebarde   
13/3/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Joli sonnet classique sans faute sur la déception, la désillusion, le "Désamour" d'une belle histoire qui se termine sur un mensonge:

"Mais un soir une vague aux fonds démentiels,
Dans un silence abscons crève les pauvres ciels
De la nuit étonnée, accouchant d’un mensonge "

La peine et la rancoeur sont si fortes qu'elles font amèrement regretter que cet amour ait pu un jour commencer.

Le propos est mélancolique et triste mais pas trop quand même, car on imagine sans crainte que ce n'est qu'un mauvais moment à passer et que l'auteur(e) s'en remettra. Vogue la galère et "les radeaux"!

De belles images, une belle écriture fluide et délicate, tout pour me satisfaire.
Merci pour ce texte magnifique.

En EL

Lebarde

   Donaldo75   
13/3/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J’ai bien aimé ce poème. La promesse du titre est bien tenue et la forme du sonnet donne de la densité à l’ensemble. Il n’est nul besoin d’en faire des tonnes sur le sujet, de rédiger des dizaines de quatrains pour exposer ce sentiment et c’est là que le poème réussit à rendre ma lecture agréable. En quatorze vers tout est dit et le lecteur comprend ce qui se passe, ce que l’auteur veut mettre en avant, progressivement et dans le même tempo que ce que nous avons probablement tous vécu – heureux celles et ceux qui ont échappé à ça – le désamour, le piège dont parle le dernier tercet.

Merci pour le partage.

   papipoete   
23/3/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour domi
Tout va bien ; je suis heureux avec toi que je flatte de compliments ; que je gâte de présents ; " tu m'aimes , autant que je t'aime ? - bien sûr ! "
Puis un jour, comme le tonnerre qui déchire le silence, on n'apprend l'impensable " il y a bien longtemps que je ne t'aime plus ! "
NB qui peut dire que ce scénario pour lui jamais n'exista, est plus heureux qu'Ulysse ! ça fait plus mal qu'une rage de dent, un peu comme un abcès crevé dans le coeur, qui ne cicatrisera que si...
Mais, contrairement au vers final, je dis qu'il ne faut point regretter, car n'oublions jamais qu'un jour l'on s'aima, longtemps jusqu'à ce que la vie...
La première strophe flamboie, tout comme le sujet du poème !
je ne peux vérifier la diérèse de " dé/men/ti/els ", aussi posé-je un bémol à cet endroit !

   Anonyme   
23/3/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un sonnet classique, avec de belles rimes riches, et plutôt originales : j'imagine tout le travail derrière !
Je trouve les quatrains plus réussis que les tercets.
Dans le premier tercet, l'adjectif "abscons" me semble trop recherché, il doit y avoir moyen de trouver mieux. Et je n'aime pas trop "aux fonds démentiels"...
Le second tercet, lu à voix haute, me semble avoir un problème de rythme (placement des virgules ?)...
Ceci dit, cela reste un texte agréable et bien écrit/construit, sur un sujet universel : la naissance d'un amour, suivi de son naufrage...

   Zeste   
23/3/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Images superbes de deux voyageurs, leurs fragiles radeaux, l’immensité d’une étendue à l’insondable profondeur.
Et qu’importe l’horizon des jours sans fin !
Le désamour enfin, pour souligner et mettre en exergue la tragique fin de tout voyage.
Cela me rappelle la très belle préface d’un livre de Coelho qui dit à peu près ceci ; le voyage jusqu’à Ithaque est fabuleux, non par la destination ( c’est une île déserte, un peu comme la fin d’un amour) mais par l’enseignement qu’on en tire du périple en lui-même…
NB:
Quand on aime écrire, lire, une île n'est jamais déserte...

En substance.

N'attends pas d'Ithaque d'autres bienfaits.
Ithaque t'a offert un beau voyage.
Sans elle, tu n'aurais jamais pris la route.
Elle t'a tout donné, elle n'a rien de plus à t'apporter.

Et même si, à la fin, tu trouves qu'elle est pauvre,
Ithaque ne t'a pas trompé.
Car tu es devenu un sage, tu as vécu intensément,
Et c'est cela que signifie Ithaque.

Constantin Cavafis, à Alexandrie (1911)
Extrait d'un poème que j'ai trouvé dans "Le zahir" de Paulo Coelho


Extraits des commentaires de Jacques Lacarrière:

"Ithaque n’est ici que le prétexte d’un retour qui devient, par les épreuves traversées, un véritable retour sur soi-même. Loin d’être des obstacles ou des empêchements, ces épreuves deviennent des sources de salut ou de connaissance et c’est pour elles, par elles, que le voyage prend son sens."

"Tout retour vers Ithaque est donc aussi un retour sur nous-mêmes, un apprentissage du monde, des hommes et des monstres qui nous mène en son terme au seuil ou au coeur de la connaissance."

"Quelle que soit la terre qu’il abordera au bout de ses épreuves, elle sera, immanquablement, le pays de sa véritable origine."


Un poème que je commente avec un énorme plaisir parce que réveillant en moi ce que j'ai rappelé plus haut, et qui me semble plus explicite pour expliquer mon engouement et toute l'admiration que j'ai pour cette poésie (désamour)!

   dream   
23/3/2021
 a aimé ce texte 
Passionnément
Domi, bonsoir

Revers de médaille ! Après l’ivresse… rien que des cendres. Se détricotent les rangs si joliment alignés car, sans savoir pourquoi, une maille saute sans qu’on s’en aperçoive ; et commence alors son lent travail de sape.. Mais quand on s’en rend compte, il est trop tard… et ça fait si mal, si mal. On pense alors que tout va s’écrouler, qu’on en mourra, c’est sûr, car la vie n’est plus que dégoût. Et puis, longtemps après, un jour nouveau se lève et l’on renaît, car l’on constate que la fin d’une belle histoire, ce n’est pas forcément la fin de l’amour.

En tout cas, je trouve ce poème de toute beauté ; bien que « dans un silence abscons, crève les pauvres ciels » ne trouve pas mon total agrément. Mais « De la nuit étonnée, accouchant d’un mensonge » est vraiment un vers magnifique, comme l’ensemble d’ailleurs.

Mille Mercis pour cette très jolie lecture.
dream

   Cristale   
23/3/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Voici un bon sonnet qui sonne bien à mes oreilles romantiques.
Amour, désamour, du Nirvana à l'Enfer quand tout est angélique de bonheur et que tout peut devenir diabolique de douleur.

Les rimes en "deaux" sont un peu monotones musicalement: les huit rimes des quatrains se déclient sur rythme à deux temps. Celles des tercets jouent beaucoup plus avec le tempo. Le sonnet est exigeant, il ne supporte pas les faiblesses, le bougre.

"Le cœur, amèrement, dans sa blessure songe
Qu’il eût bien mieux valu n’avoir jamais aimé…"

Un joli final pour ce sonnet.

Merci et bravo Domi,
Cristale

   Capry   
23/3/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Beau poème de regrets, les mots nous emportent avec eux comme dans une âme morte. L'analogie avec la mer est adéquate, on peut visualiser la tourmente dans laquelle se trouve le narrateur et ressentir son émotion.

Bravo, ce poème est très beau !

   ferrandeix   
24/3/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Bon poème à mon avis qui vaut beaucoup pour sa finale, qui clôt très logiquement le poème. Il s'en dégage un sentiment de réflexion amère très bienvenu. En revanche, l'ensemble manque d'effets poétiques dans le développement, me semble-t-il, pas de belle image vraiment frappante. Et certaines parties sont bizarres comme:

De la nuit étonnée...

Pourquoi "de la nuit étonnée"

Sur le plan euphonique, attention à la succession e post-accentuel, et proclitique "de"

fleurissent de cadeaux

Mais un soir... z et s

silence abscons est difficile à prononcer

Au final, je mets a mention "Bien" pour l'unité d'ensemble, la clarté, le sentiment général et surtout pour la finale.

   Anonyme   
24/3/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Domi,

Voici un très beau sonnet sur l'amour et ses désillusions.
Au commencement, c'est tout nouveau, tout beau, mais il suffit, ici d'un mensonge, pour que ce ciel se couvre, que le tonnerre gronde et que la romance s'achève..

Je ne suis pas fan de "L'ON se dit des rondeaux", j'évite d'utiliser ce "l'on", pas très joli, pour mes écrits sauf évidemment pour éviter un hiatus .
Pour ce vers, il n'était pas utile.

Rien à dire concernant la forme classique parfaite et maîtrisée.

L'ensemble est très beau mais je retiens tout de même le second tercet et surtout le dernier vers :

Et le piège soudain sur l’âme, refermé,
Le cœur, amèrement, dans sa blessure songe
Qu’il eût bien mieux valu n’avoir jamais aimé…

Belle concluion et surtout très belle lecture.

   GiL   
24/3/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Joli sonnet qui, dans une métaphore marine, résume l'embarquement pour Cythère, le voyage et le naufrage.

J'ai beaucoup aimé le premier quatrain, simple, fluide et sans défaut (mais pourquoi ce " l' " qui ne s'impose pas ?) et le dernier tercet, surtout les deux derniers vers :
"Le cœur, amèrement, dans sa blessure songe
Qu’il eût bien mieux valu n’avoir jamais aimé…"

Les deux autres strophes, en revanche, m'ont semblé moins limpides : ce n'est pas le rythme des alexandrins qui est en cause, mais plutôt le choix des mots dans le premier tercet ("démentiels", "abscons", "étonnée") et les deux inversions du deuxième quatrain ("les jours sans fin" serait beaucoup plus fluide à mon goût que "sans fin les jours", même si le sens est différent) et surtout :
"S’allège tout à coup le poids de nos fardeaux"
Je suis en effet allergique aux phrases affirmatives qui commencent par le verbe...

Pour ces quelques réserves, je ne mets que "Bien" à ce poème qui m'a par ailleurs beaucoup plu.

   Myo   
25/3/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un sonnet bien agencé, qui respecte ce qu'on attend de lui mais qui reste sans grande surprise.
Je regrette un peu ce passage du tout au rien, de l'amour aveugle au total désenchantement. Comme s'il manquait l'étape intermédiaire, l'usure des sentiments.
Certaines formulations me semblent aussi peu poétiques
" l'on se dit des rondeaux"
" crève les pauvres ciels"

Mais j'aime beaucoup le dernier tercet, fluide et touchant.

Merci du partage
Myo

   domi   
26/3/2021

   Miguel   
14/4/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Ce poème m'avait échappé, et je viens tardivement y ajouter un bref commentaire, tout ayant été dit. On ne saurait peindre plus poétiquement une réalité aussi commune. Chacun doit voir vécu ce nirvana porteur de désillusion, mais qui peut l'évoquer avec des mots aussi justes ?


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