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Poésie contemporaine
Dynamot : Dormition
 Publié le 23/04/17  -  13 commentaires  -  1229 caractères  -  273 lectures    Autres textes du même auteur

L'exode rural est un gros mot. Les Zhameaux ne sont pas morts.
Ils dorment…
Allégorie d'un rite byzantin !


Dormition



Le lac était sans voix. L'air était conifère.
Aux adrets s'amusait le soleil affamé
qui danse avec les mets des sommets en prière.
Ivoire et nébuleuse (impossible d'aimer),
la brume avait le cœur des chemins qu'on évite.
Otage était le ciel, éventré, pâle et froid,
sommaire et délavé, rosace et calamite.
En bas dans le village, on vivait à l'étroit.
L'église était sans tête. On rêvait d'eaux précises.
Amen avait dit l'homme, avant que les torrents
se ruent dans les vallées pour des îles promises.
Au lac il se disait : « Si jamais tu comprends
que l'âme est l'invention d'un rêve solitaire
on te fera la peau ! » Tous les versants lisaient
des livres aux alphabets que l'aube saurait taire.
Avec un peu de sang, les Arguments posaient
des lettres sur la page. On salissait la neige
avec un peu de vin, la glace était ce corps
où la crevasse est l'être, où l'infiniment siège.
Au lavoir on lavait le sentiment des morts
et l'urée des enfants. Conique était le vide.
On se passait du Saint qui tresse avec ses lèvres
un entrelacs d'exil. On aimait l'intrépide
aura des pâquerettes et la tomme des chèvres.


 
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   Anonyme   
23/4/2017
 a aimé ce texte 
Un peu
Je n'ai pas trouvé dans ce texte une relation sensible avec la fête de la Dormition.
J'y ai perçu, plutôt, la vie passée d'un village avec ses traditions.
Mais je dois dire que le sens de cet écrit reste, pour ma part, assez sybillin.

   Anonyme   
23/4/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour,

Que voulez-vous dire?... Je m'en moque...
La poésie n'est sûrement pas l'apanage du sens, ou du sens commun.
Oui vos ruptures sont abruptes, 'le lac sans voix', 'l'air conifère'...
Elles sont abruptes mais résonnent et se répondent, 'les sommets en prière' / 'l'église sans tête'.
Les outils académiques ont visiblement pour vous moins d'importances que ce qu'ils permettent de découvrir et d'offrir.
Rien que le titre est étrange, 'Dormition', mais avant de se ruer sur 'wikipédia', il parle déjà, laissant augurer d'une poésie hors sentiers.
Évidemment hors sentiers il faut défricher pour avancer, pour pouvoir suivre l'auteur.
Le lecteur que je suis aime le faire, avec mes propres ustensiles, avec mes propres moyens, et avec ceux que me laisse l'auteur, ici ou là.
Une voix distincte, isolée, que j'ai écoutée avec un réel bonheur.
Merci!

   Anonyme   
23/4/2017
Bonjour Dynamot. La plume est belle, agile, je dirais même dynamique, mais, même après avoir déterminé le sens de Dormition, je n'ai pas très bien saisi où vous vouliez en venir.
Ne vous inquiétez pas, je suis naturellement obtus, et ceci explique mon incompréhension. J'espère que vous ouvrirez un forum qui me permettra d'apprécier votre poème à sa juste valeur.
J'ai souri à "aura des pâquerettes", plutôt bien trouvé !
Je ne note pas en attendant d'en savoir plus mais je garde un œil sur ce Dormition !
Bonne continuation...

   Marite   
23/4/2017
Etrange en effet ce titre et la référence à un rite byzantin a attisé ma curiosité. De plus certains vers ou expressions ont désarçonné les prémices d'une compréhension qui émergeait en moi :
- ... Tous les versants lisaient
des livres aux alphabets que l'aube saurait taire.
Avec un peu de sang, les Arguments posaient
des lettres sur la page. ...
En fait la quête du fond évoqué dans ce poème se fait insistante pour le lecteur alors que la forme pourtant est bien rythmée et aisée à la lecture.
J'apprécierais aussi que l'auteur accepte de nous éclairer et l'en remercie par avance.

   Anonyme   
23/4/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Ce poème est une véritable oeuvre d'art (du moins c'est ainsi que je le vois). Les jeux de mots et contresens se lient à merveille avec l'écriture, joliment rythmée. Tout n'est que verve et dépaysement. Oui, j'ai tout aimé de cette strophe unique qui foisonne d'idées et d'images plus belles les unes que les autres.

   Donaldo75   
23/4/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Dynamot,

J'ai beaucoup aimé ce poème, par son rythme, le choix des images, la forme narrative.

Je retiens, en particulier:
"Le lac était sans voix. L'air était conifère."
Et la narration poétique qui s'ensuit est achevée en point d'orgue par " Conique était le vide."

C'est fort, parce que ça me parle, comme un dialogue avec un tiers dont je serais témoin.

Bravo !

Merci pour la lecture,

Donaldo

   David   
23/4/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Dynamot,

J'aime beaucoup cette langue de l'émotion, ces propos qui m'évoquent un peu l'expression des rêves, en en sublimant la poésie bien sûr comme avec "L'air était conifère" jusqu'au "On aimait l'intrépide/aura des pâquerettes et la tomme des chèvres.". Ça donne un poème vivifiant, une mélancolie joyeuse pour le thème de ce texte où il existe quelque chose entre la vie et la mort, un petit air de belle au bois dormant.

   Pouet   
24/4/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bjr,

Voici un très beau texte que j'ai lu avec grand plaisir. L'originalité de l'écriture, le rythme coulant, les images intéressantes... Bref que du bon me concernant.

Je vais retenir plus particulièrement ce passage:

"On salissait la neige
avec un peu de vin, la glace était ce corps
où la crevasse est l'être, où l'infiniment siège."

Surréalisme et métaphysique s'entrelacent parfaitement. Sombre et lumineux.

Bravo à vous.

   troupi   
24/4/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai déjà aimé le sommeil des hameaux dans l'incipit. Il faut dire que j'aime particulièrement les hameaux désertés qu'on découvre parfois au détour d'une promenade et savoir qu'ils sont juste en sommeil me plait.
Une multitude d'expressions assez inattendues parsème ce texte qui semble un peu désordonné mais sans doute est-ce voulu par l'auteur.
La construction d'un bloc rend assez difficile la perception de la fluidité du propos et j'ai lu trois fois, avec plaisir toutefois ce poème avant de parvenir à le sentir glisser comme une évidence.
Une belle écriture et je suis curieux de lire d'autres textes de cet auteur.

   Dynamot   
25/4/2017

   Proseuse   
25/4/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour Dynamot,

J' ai pris beaucoup de plaisir à vous lire .. comment dire ? je me suis sentie propulsée comme une bulle dans vos mots qui pétillent dans tous les sens, inutile de résister, de tenter de se raccrocher à quoique ce soit, il faut juste se laisser balader dans les images du poème !
Merci pour ce beau moment de lecture
et à bientôt de vous relire

   Anonyme   
25/4/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Beaucoup aimé ce poème…j’avais d’ailleurs rédigé un commentaire enflammé hier et puis j’ai eu un truc à faire et j’ai fin par renoncer.
Belle écriture, étonnante (pour moi)…j’ai pensé aussi (cf. le fil sur ce poème) à l’ensevelissement d’une vallée sous un lac artificiel.
Mais je garde surtout la belle image des rêves d'eaux précises…et je ne sais absolument pas pourquoi…si j’avais un psy je lui en parlerais, il saurait sûrement quoi en penser et me dire. Mais je n’en ai pas, alors je garde de votre poésie en poche, ça peut toujours servir à avancer un peu.
Vers où ? Aucune idée…pas grave…

et à vous relire, j’espère.

   Quidonc   
8/5/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Il se dégage de ce texte, la belle nostalgie d'un village perdu dans les alpes (ou autre montagne) aujourd'hui endormi, oublié des hommes.
Où sont les vérités simples d'antan?


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